AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 111 notes
5
11 avis
4
11 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Une belle histoire ! Après un deuil il retrouve les plaisirs simples d'une vie en montagne dans une bergerie pour quitter toutes les futilités de la vie Parisienne où il vivait avec sa femme décédée brutalement. Livre Très bien écrit ! Trois personnages touchants
Commenter  J’apprécie          00
Meurtri par un drame familial, Etienne, un jeune cadre trentenaire parisien décide de tout quitter et de s'enfuir, sans but précis. Son errance le conduira à Florac, un petit hameau de Lozère, où il rencontrera Achille, un berger et Louise, la propriétaire d'un troupeau de brebis. Il choisira de s'installer auprès d'eux, dans ce havre de paix ou il retrouvera progressivement le goût de vivre, bercé au fil des saisons par la beauté de la nature, si propice à soigner les périodes de déprime et de découragement.

Christian Signol invite les lecteurs à venir se ressourcer dans ce coin isolé de la campagne dont il brosse un tableau lumineux, à la faveur d'une écriture fluide, colorée et poétique. J'ai beaucoup apprécié ce roman attachant qui se lit en quelques heures seulement. Les chapitres courts relatent de manière élégante, douce et sensible, la capacité de résilience des êtres humains face à l'adversité et aux blessures de la vie. Un récit simple et émouvant dans lequel le silence l'emporte sur l'agitation dans une ambiance sereine faite d'amitié et d'espérance.
Commenter  J’apprécie          30
Le sujet de l'histoire a été déjà lu. En effet, la résilience suite à un deuil a nourri bon nombre d'ouvrages littéraires. La fuite physique et psychologique face à un traumatisme, un regard différent porté sur sa vie, l'impossibilité de continuer à mettre ses pas dans ceux parcourus hier avec l'être aimé, voilà autant de tristes facettes abordées régulièrement dans la littérature.

Mais ici, vous arriverez en Lozère, comme Étienne, sur ces hautes terres rocailleuses piquetées de petites touches colorées par les fleurs de mai, dans la grande solitude du causse. Vous y verrez Achille, dans sa cape de berger, surveillant attentivement ses brebis avec l'inestimable aide d'Hector, son border collie. Il suffit d'un ordre bref et, d'une efficacité sidérante, il ramène une brebis imprudente. Une invite à s'abriter d'une averse et Étienne suit Achille qui a plutôt l'habitude de se cacher des promeneurs estivaux afin de ne pas perturber son troupeau, ni sa solitude.
Le berger vit dans un hameau de deux âmes, du côté de Florac, et Louise, la propriétaire du troupeau, vous ouvrira sa maison dont le mobilier en bois brut exprimera toute la rusticité de son intérieur.
Étienne demandera à y rester deux ou trois nuits, pour endormir la douleur loin de Paris où elle est apparue si brutalement. Pourquoi ne pas rester un peu ici, dans cette immensité ondulante ? Les jours se feront finalement mois, saisons, toute une année sabbatique…

D'une plume tout en simplicité, Christian Signol dessine merveilleusement cet univers montagneux, ses dolines, ses pruneliers en fleurs, ses orages d'été dont le tonnerre ébranle tout le causse rendant les brebis nerveuses et tremblotantes. Alors que les oiseaux survolent le causse, il nous montre les brebis qui broutent activement, enivrées par cette herbe fraîche après le fourrage de l'hiver.
Côté humain, l'histoire ne s'encombre pas non plus d'éléments alambiqués mais laisse toute sa place à la simplicité d'une relation qui s'installe. Achille, même loin des hommes, diffuse son instinct terriblement humain. Inutile d'être éloquent pour saisir la gravité des maux, sa perception de l'autre aide Étienne, y compris dans ses silences. Les confessions s'éveillent tout doucement.
Avec humilité, une solidarité et une entraide réciproque vont naître entre Louise, Achille et Étienne. Chacun sera à tour de rôle un soutien pour l'autre.

Ici, comme Étienne, j'ai trouvé que tout était réconfortant. Les petits soucis du troupeau, la musette et son casse-croûte, le pain beurré, le vin coupé d'eau, l'odeur puissante de la bergerie. Les préoccupations sont aux antipodes de celles qui occupaient la vie citadine d'Étienne. Son propre étonnement devant ces deux sortes de vies, ces deux univers si diamétralement opposés montre que des choix existent encore. Notre narrateur s'éloigne d'un monde dans lequel la souffrance est trop vive pour se laisser revenir à la vie dans un monde plus naturel. Mais pour combien de temps ? Juste celui de refaire surface ? Est-ce envisageable sur le long terme ?

Ce petit livre apaise, délivre auprès d'Achille un autre enseignement. Une vie simple. Et si c'était ça, la liberté ?
Commenter  J’apprécie          2911
J'ai apprécié ce récit poétique d'une vie reconstruite après un drame, d'un homme qui a perdu tous ses repères, tout ce qu'il prenait pour acquis, et qui part à la découverte d'un autre soi pour rebâtir sa vie sur de nouvelles bases plus solides et plus authentiques. La plume est belle et fait ressortir à merveille le pays qu'elle met en valeur. La fin est sans surprise, mais cela n'a aucune importance à mes yeux.
Mon seul reproche est cette façon de présenter des gens en deuil qui semblent libérés de toute contrainte matérielle. L'argent ne manque pas, les tracas administratifs semblent inexistants... dans la vraie vie, en général ça ne marche pas comme ça.
Commenter  J’apprécie          10
Un jeune cadre perd sa femme très aimée et il fuit la douleur en quittant Paris. Il arrive sur un causse lozérien et fait par hasard connaissance d'un vieux berger, Achille, et de Louise, elle aussi âgée et de santé fragile. Il demande l'hospitalité et il est aussitôt accueilli sans qu'on l'accable de questions. Dans ce paysage sauvage et presque coupé de la modernité, confronté aux réalités de l'élevage des brebis, l'homme découvre une nouvelle vie, plus proche de la nature. L'isolement et la frugalité n'appauvrissent pas, ils enrichissent. le jeune Parisien va peu à peu cicatriser ses blessures, à l'écart de ses proches restés dans la capitale, qui ne comprennent absolument pas sa longue retraite en Lozère. Loin d'être un "oiseau de passage", il va jouer un rôle plus important quand la maladie de Louise deviendra grave…
Ce court roman se lit facilement. L'histoire est simple, les personnages sont attachants (sans être inoubliables) et l'écriture (sans joliesse particulière) est agréable... J'ajouterai que j'ai passé une partie de mon enfance à Mende et que les paysages lozériens sont, pour moi, comme la madeleine de Proust ! Ce livre peut faire réfléchir car il remet en cause notre rythme de vie souvent infernal.
Commenter  J’apprécie          101



L'errance d'un Parisien émanant du monde des cols blancs dans sa plus pure expression aboutit chez Louise, propriétaire d'un troupeau de mouton mené par Achille, un berger qui y a consacré sa vie. Etienne, laminé par le décès de son épouse, n'a pas trouvé d'autre solution que de fuir la capitale, même s'il lui faut abandonner sa mère pour cela. Mais peu à peu, il apprécie son détachement, remède presque un peu trop miracle, qui lui permet de se délibérer de beaucoup de choses.
Achille et Louise m'ont intriguée et leur abnégation perdue au milieu des causses m'a émue. La différence entre Le Parisien et les Caussenards est un peu caricaturale, mais l'auteur enrobe cette belle histoire d'une plume élégante qui enjolive avec art ces solitudes qui se rencontrent et ces immensités fascinantes où le troupeau guide le trio vers une relative sérénité.
Commenter  J’apprécie          100
Avec Christian Signol, écrivain de terroir, point de surprise. On sait qu'il va nous emmener au coeur du Quercy, sa région natale qui inspire son oeuvre de ses mystères sauvages, ses odeurs et ses habitants attachés à leur terre.
Là où vivent les hommes se déroule aux environs de Florac, sur un causse où la nature est reine et les saisons rythment la vie de ses habitants. La vie est rude, c'est ce que va découvrir Étienne, venu là par hasard, chassé de Paris par ce deuil qui lui a fait perdre le goût de la vie. C'est une histoire de ruralité mais aussi de rencontre, celle d'Étienne et d'Achille le vieux berger. L'homme âgé, usé par des années de labeur, a gardé une âme pure. Il prend soin de ses brebis sa seule famille et connait bien les étoiles, surtout lune qu'il vénère, l'étoile du berger.
La nature, que l'on voit changer au cours des saisons, est d'une beauté rude. Et cette plongée dans ce pays encore sauvage où survit un pastoralisme soucieux de la nature va éloigner Étienne de ses chagrins.
« C'était comme des retrouvailles, une rencontre avec un pays oublié, revenu à moi d'un temps lointain mais précieusement ressurgi et qui me faisait signe »
Bien sûr, l'intrigue est sans surprise. Entre Louise, la vieille dame qui accueille Étienne comme le fils qu'elle n'a pas eu, et Achille qui s'ouvre peu à peu et transmet son savoir au jeune homme, on devine bien avant eux cette affection pudique mais sincère qui va leur permettre de guérir les blessures que la vie leur a infligées.
L'écriture de Christian Signol et à l'aune de l'histoire, elle est sobre et sincère et il n'est jamais aussi convaincant que lorsqu'il nous parle de cette nature magnifique dans sa rudesse : « Une lumière fauve constellée de feuilles déchues embrasa le causse, dans les derniers éclats d'un soleil blessé qui désormais montait moins haut dans le ciel. L'air mouillé d e la rosée de la nuit sentait la résine des pins et le miel acide des buis. »
J'ai retrouvé les paysages traversés lorsque que je randonnais sur les chemins de Saint-Guilhem et de Stevenson. Une belle plongée dans le causse


Commenter  J’apprécie          530
Quel plaisir de lire ce roman apaisant et de se laisser emporter en pleine nature, sur les hautes terres du Causse (Méjean) en Lozère.

Etienne, la trentaine, jeune cadre parisien travaillant dans la finance, vient de fuir la capitale, "la foule, le bruit et la fureur du monde". Bouleversé par un drame familial, brisé, meurtri, il a roulé au hasard, sans s'arrêter et découvre avec stupéfaction "un univers qui lui était totalement étranger : la vastitude primitive et sauvage d'un causse, ses dolines et ses avens, ses fleurs aux couleurs aiguisées par vent, sa sauvagine secrète, ses oiseaux libres, sa solitude et son silence."

Sur ce causse, dans un hameau isolé, loin de tout, vivent et s'activent Louise, une fermière déjà âgée, propriétaire d'un troupeau de brebis, et Achille, plus très jeune non plus, le pâtre, qu'elle emploie depuis plus de trente ans, entièrement dévoué à sa tâche. Les soins prodigués aux bêtes dans les pâturages ou la bergerie, rythment leur vie et les saisons.

Ces trois personnages, ces trois blessés de la vie, vont se rencontrer de manière fortuite, apprendre à se connaître, s'apprivoiser, s'entraider et au fur et à mesure s'apporter beaucoup mutuellement, toujours dans le respect de l'autre.

Là où vivent les hommes est un très joli roman, le premier que je lis de Christian Signol, dont j'ai lu de nombreuses critiques élogieuses. Je l'ai beaucoup aimé. Il est plaisant, apaisant, chaleureux. Il n'évite pas certains clichés romanesques ; dès les premiers chapitres on devine et on espère le dénouement. Mais l'auteur parle de la nature et du monde rural avec tellement de passion, de sensibilité et de poésie, qu'on s'en imprègne avec un très grand plaisir.

Ode à la nature, à la beauté, à la liberté, à la simplicité... cet ouvrage est une invitation à se remettre en question et à réfléchir sur les vraies valeurs et le sens à donner à sa vie.

Comme le disait Etienne, en première page du roman :
"Il m'avait fallu attendre l'âge de trente ans pour renoncer à tout ce qui jusque là paraissait important, essentiel, indispensable, même le superflu : tout ce qui nous encombre, et que l'on finit par porter comme un fardeau qui vous écrase, en mesurant sa dérisoire vanité."

#Challenge illimité des Départements français en lectures (48 - Lozère)






Commenter  J’apprécie          193

Magnifique ! de la douceur, des chapitres courts, des personnages attachants, un peu de philosophie, tout ce que j'aime est réuni dans ce roman. Étienne quitte Paris pour découvrir le berger Achille et la propriétaire de la bergerie, Louise. Ce sera l'occasion pour lui de refaire ses forces et de recommencer une nouvelle vie. Voilà un livre lent et apaisant pour ceux qui aimeraient quitter un peu la frénésie de nos vies.
Commenter  J’apprécie          60
C'est plaisant de lire les romans de Christian Signol qui connaît parfaitement le monde rural. Il décrit avec soin les paysages où évoluent ses personnages avec leurs failles, leurs échecs mais toujours accompagnés de valeurs propres à ce peuple de le terre.

C'est une symphonie pastorale : l'histoire d'un citadin qui se retrouve désemparé, perdu, qui va au fil des quatre saisons vivre des sensations, des émotions avec deux êtres simples et attachants.

Loin de l'agitation de la capitale, loin des performances professionnelles, peu à peu une autre vie s'installe. A la lecture de ce roman avec ce cycle des saisons, les travaux, le soleil, l'orage le vent, la neige, la glace j'ai vibré comme à l'écoute des Quatre Saisons de Vivaldi.

Une bouffée d'air pur !



Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (274) Voir plus



Quiz Voir plus

Christian Signol, l’enfant du Quercy

Christian Signol est né en…

1947
1957

10 questions
27 lecteurs ont répondu
Thème : Christian SignolCréer un quiz sur ce livre

{* *}