- Je flippe de mourir avant de tomber amoureux.
- […] On n’est pas forcé de donner un sens à tout. Parfois, il faut laisser les choses qu’on trouve belles être simplement belles.
Ce qui peut sembler facile à une personne peut représenter tout un monde pour une autre.
J’ai beau me lâcher aujourd’hui, j’ai grandi dans une cage. Il y avait tellement de choses que je n’avais pas le droit de dire. Je ne pouvais pas jurer. Je ne pouvais pas questionner Dieu. Je ne pouvais pas parler de mes coups de cœur. Et quand je suis enfin sorti du placard, mes parents m’ont ordonné illico d’y retourner. Mais Orion je me demande pas de filtrer mes pensées ou mes sentiments. Il me demande de tout sortir.
- Je suis pas fan de tes parents. Franchement pas. S’ils sont pas capables de t’accompagner là où tu vas, tant pis pour leur gueule. Ils savent pas ce qu’ils perdent, parce que t’es vraiment un mec génial. Si tu penses que leur parler une dernière fois peut t’apporter quelque chose, appelle-les. Mais s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît, si tu les appelles, promets-moi de le faire pour toi. Tu dois rien aux gens qui souhaitent pas ton bonheur.
Death-Cast ne se contente pas d’annoncer aux gens quand ils vont mourir.
Nous veillons à ce qu’ils ne partent pas sans avoir vécu.
Je me penche à son oreille.
- Ca va aller.
C’est une chose que je ne peux pas promettre, mais je prierai chaque jour pour qu’elle se réalise.
- Je devrais aller lui parler.
- Ça, c’est mon frérot. Rassure-moi juste que un point : tu ne penses pas qu’avec ta bite, hein ?
- Je crois pouvoir affirmer que c’est mon cœur qui parle.
- C’est pas exactement la source la plus fiable non plus…
- Je trouve que ce type renvoie de bonnes ondes. Il m’a pas l’air du genre à passer sa dernière nuit en ville avant d’aller s’enterrer dans un bunker souterrain, ni d’un mec qui s’apprête à tirer dans la foule pour le plaisir.
- J’ai toujours trouvé que tu mettais la barre vraiment bas pour les mecs.
C’est dingue comment le fait d’être attiré par quelqu’un se traduit à la fois par une surexcitation et un sentiment de danger, comme si ce garçon pouvait tout autant me faire du bien que du mal.
Tu dois vivre, Orion, dit Valentino en se frappant la poitrine. Ce cœur n'est ni mon cœur ni le tien. C'est notre cœur. Je t'aime, Orion. Vis pour nous deux.
La vidéo s'arrête là, et c'est là que commencent mes larmes.