La star de ce roman de SF c'est sa planète, Hydros, un monde presque entièrement aquatique où seules quelques îles artificielles, construites par l'espèce autochtone des Habitants, se déplacent au gré des courants marins et des saisons. Quelques humains y sont arrivés cent cinquante ans plus tôt. Ils sont tolérés par les Habitants, mais pas vraiment acceptés.
Sur l'île de Sorve, Valden Lawler est ce qui se rapproche le plus d'un médecin, ses connaissances médicales lui ont été transmises par son père. Il a toujours habité cette île mais en sera chassé, au même titre que l'ensemble des humains présents, par les Habitants. Commencera alors une errance pour trouver un endroit où s'installer, qui pourrait être le mystérieux continent, peut être imaginaire, nommé
La Face des eaux…
Beaucoup de personnages secondaires au premier abord dans ce roman, mais un seul principal, Lawler. C'est lui que nous suivrons en priorité tout au long de cet exode.
Je dois reconnaitre que Silverberg fait preuve d'une très belle imagination pour décrire ce monde. Là où ça se gâte pour moi, c'est quand les dialogues pseudo théologiques, les états d'âme de chacun, les scènes de sexe visiblement rajoutées pour apporter un peu de piquant, prennent le pas sur le récit de cette lutte pour la survie. Peut-on vraiment disserter à l'infini sur des questions philosophiques, religieuses alors qu'objectivement on est attaqué de toutes parts par des créatures aussi surprenantes que dangereuses, qu'on souffre de soif ou de faim ? Je n'en suis pas persuadé… D'autant plus qu'on voit mal comment ces concepts ont pu persister pendant quelques générations en l'absence de livres, la transmission du savoir se faisant presque uniquement oralement. Beaucoup de questions que se pose le lecteur sur cet environnement, le rôle des Habitants par exemple, ou l'arrivée des humains sur Hydros, restent dans le flou. Dommage.