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Citations sur Demain les chiens (141)

Les gens d'affaires, non seulement ici, mais dans le monde entier, ne sont pas prêts pour cette vérité. L'homme d'affaires se cramponne encore au mythe de la vente. Le temps viendra où il se rendra compte qu'il n'a pas besoin de la cité, et que le dévouement et une échelle de valeurs honnêtes lui apporteront des revenus plus substantiels que l'art de la vente.

LA CITÉ.
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Plus d'hypocrisie. Finies les nuits d'insomnie où il se demandait quoi faire, alors qu'il savait que la cité était morte, que le travail qu'il accomplissait était inutile, alors qu'il se sentait honteux de toucher un salaire qu'il était conscient de ne pas mériter. Fini l'étrange et lancinant malaise du travailleur qui sait qu'il fait œuvre improductive.

LA CITÉ.
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Après vingt ans de recherches, je vais écrire un livre que personne ne lira. Il suffirait pourtant aux gens de prendre le temps de le lire, mais ils ne le prendront pas. Cela ne les intéresse pas. Ils n’auraient qu’à venir m’en demander un exemplaire… et même s’ils ne s’en sentaient pas la force, je serais si content que quelqu’un le lise que j’irais bien le leur porter. Mais personne n’en voudra. Mon œuvre s’en ira rejoindre sur les rayons des bibliothèques les autres livres qu’on a écrits. Et moi, qu’est-ce que j’en aurai tiré ? Attendez… je vais vous le dire. Vingt années de travail, vingt ans passés à me duper, vingt ans de santé d’esprit.
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Les gens s’en iraient sur Jupiter, abandonnant sans regret leur vie humaine.
Et dans le Système Solaire, tout le Système Solaire à l’exception de Jupiter, le champ resterait libre pour la race des mutants ; ils pourraient y instaurer un mode de vie de leur choix, qui n’aurait plus guère de rapports avec la civilisation de la race dont ils étaient issus.
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Les mutants étaient une race à part, des rejetons qui étaient d’un coup allés trop loin. Des hommes qui étaient devenus de véritables individus, n’ayant besoin ni de l’appui d’une société, ni de l’approbation d’autrui, totalement dépourvus de l’instinct grégaire qui maintenait la cohésion de l’espèce, des êtres sur lesquels les pressions sociales demeuraient sans effet.
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Si seulement on pouvait parvenir à une entente. Si seulement les mutants et les hommes pouvaient travailler de concert. S’ils pouvaient oublier cette guerre sournoise et sans vainqueur, ils pourraient aller loin tous les trois : l’homme, le chien et le mutant.
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Un robot qui servait la famille depuis quatre générations, qui parlait d’hommes morts depuis longtemps comme si c’était hier encore qu’il leur avait apporté leur whisky. Un vieillard qui s’inquiétait du sort d’un astronef qui glissait dans les ténèbres de l’espace, au-delà du système solaire. Un homme qui rêvait d’une autre race, d’une race qui pourrait marcher la patte dans la main de l’homme sur la voie du destin.
Et dominant tout cela, l’ombre à peine évoquée de Jérôme A. Webster, de l’homme qui avait manqué à son ami, du chirurgien qui avait manqué à ses devoirs.
Juwain, le philosophe martien, était mort alors qu’il allait faire une grande découverte, parce que Jérôme A. Webster n’avait pas pu quitter cette maison, parce que l’agoraphobie l’enchaînait à un domaine de quelques hectares.
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Un chien a une personnalité. On la sent dans chaque chien que l’on rencontre. Il n’y en a pas deux qui soient exactement semblables d’humeur et de tempérament. Et tous sont intelligents, à des degrés divers. Il n’en faut pas davantage : une personnalité consciente et une certaine dose d’intelligence.
« Ils n’ont pas eu de chance, voilà tout. Ils souffraient de deux handicaps. Ils ne savaient pas parler et ils ne savaient pas se tenir debout, de sorte qu’il leur était impossible de jamais avoir de mains. Sans cette question de langage et de mains, nous pourrions très bien être à la place des chiens et les chiens à notre place.
- Je n’avais jamais envisagé la question sous cet angle, dit Grant. Je n’avais jamais considéré que vos chiens puissent être une race pensante…
- Non, dit Webster, avec une nuance d’amertume, non, bien sûr. Vous aviez sur mes chiens l’opinion de la majorité des gens. Vous les considériez comme des curiosités, comme des animaux de cirque, des petits compagnons amusants. Des compagnons capables de bavarder avec nous.
« Mais c’est autre chose, Grant. Je vous le jure. Jusqu’à maintenant, l’Homme a marché seul. Une seule race pensante, intelligent, se suffisant à elle-même. Pensez comme on aurait pu aller plus loin, plus vite, s’il avait existé deux races pensantes, intelligentes, à travailler ensemble. Parce que, comprenez-vous, les deux races ne penseraient pas de la même façon. Elles pourraient confronter leurs idées. L’une penserait à quelque chose que l’autre avait oublié. C’est la vieille histoire des deux têtes.
« Songez-y, Grant. Un esprit différent de l’esprit humain, mais qui travaillera en collaboration avec lui. Qui verra et comprendra certaines choses qui échappent à l’esprit humain, qui élaborera, si vous voulez, des philosophies que l’esprit humain ne pourrait concevoir.
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- L’occasion s’est présentée jadis, dit Webster, presque comme s’il se parlait à lui-même. L’occasion de découvrir de nouveaux points de vue, qui auraient évité quatre mille ans de tâtonnements à la pensée humaine. Un homme a détruit cette occasion.
Grant se tortilla dans son fauteuil, puis s’assit très droit, craignant que Webster ne l’ait vu bouger.
- Cet homme, dit Webster, était mon grand-père. Grant savait qu’il devait dire quelque chose, qu’il ne pouvait pas rester assis là, muet.
- Juwain se trompait peut-être, dit-il. Il n’avait peut-être pas découvert une nouvelle philosophie.
- C’est une pensée à quoi nous avons recours pour nous consoler, dit Webster. Mais elle n’est guère convaincante. Juwain était un grand philosophe martien, le plus grand peut-être que Mars ait connu. S’il avait vécu, je suis absolument certain qu’il aurait mis au point cette nouvelle philosophie. Mais il n’a pas vécu. Il n’a pas vécu parce que mon grand-père a été incapable d’aller sur Mars.
- Ce n’était pas la faute de votre grand-père, dit Grant. Il a essayé. L’agoraphobie est une chose contre laquelle l’homme ne peut rien…
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La cité est un anachronisme. Elle ne sert plus à rien maintenant.
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