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J'ai écouté ce roman en le trouvant bien écrit et, prise par le suspens, j'ai poursuivi avec intérêt. Ce n'est qu'à la toute fin que j'ai découvert qu'on ne nous dit pas qui a fait le coup !! Un comble.

Une faux coupable arrêté et un assassin qui reste en liberté. Mais où était Maigret ?! Attention, ça ressemble à un roman policier, mais en fait non !
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Le terne professeur d'un collège de la côte Est des États-Unis, Spencer Ashby, et son épouse Christine hébergent une jeune fille pour quelques semaines dans leur maison. En l'absence de l'épouse d'Ashby, Belle Sherman est violée et étranglée au domicile même de ses hôtes. Les soupçons de toute la communauté se portent sur le mari, trop lisse pour ne pas être malsain.

Comme nous ne sommes pas chez Agatha Christie, l'élucidation du meurtre obscène passe à la trappe. Simenon préfère se focaliser sur son héros blafard et explorer ses failles.

Spencer Ashby est une ébauche : traits indistincts, vie terne... Nulle aspérité, rien de saillant. Petit à petit, sous les regards accusateurs d'un microcosme puritain, sa silhouette, à peine esquissée, va se dessiner. Simenon charbonne son étude : les fêlures s'ombrent sous le crayon qui mâchure. le professeur falot se bistre d'une enfance fracassée et d'une vie d'homme tiraillée entre pulsions sévèrement réfrénées et impuissance occultée.

La voix blanche qui accompagne la syncope morale d'Ashby dispense un malaise inextinguible. Dépouillée, ascétique, l'écriture de l'auteur, au faîte de sa virtuosité, se gomme jusqu'à l'invisibilité, au service unique de la désintégration d'un nouvel alter ego. le rictus qui scelle le roman résonne d'une tristesse abyssale.

La précellence simenonienne !
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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La mort de belle est une des pépites de Georges Simenon et nous apprend beaucoup sur la nature humaine car le héros se trouve confronté à l'hostilité de sa commune. Les rapports humains sont décrits avec finesse et la fin de l'histoire est à la fois troublante et originale. Cela ne m'étonne pas que ce roman ait été adapté au cinéma en 1960, dans un film dont le casting est inoubliable : Jean Desailly interprète Spencer Ashby magnifiquement. Les cinéastes ont toujours reconnu Simenon comme le meilleur auteur à adapter car ses romans fournissent un scénario parfait pour un film. La mort de belle est à relire et à revoir sur l'écran.
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Tous les soupçons pèsent sur Spencer Ashby, professeur américain vivant paisiblement en couple. Belle, une jeune fille qu'ils hébergent, a été étranglée alors qu'elle était seule avec lui.
Principal suspect, c'est tout son entourage qui changera à son égard. Quelle attitude adopter? Lutter pour prouver son innocence ou le poids des relations sociales et familiales sera-t-il trop lourd pour réagir?
C'est tendu comme d'habitude chez Simenon, la phrase d'après peut faire basculer le récit à tout moment.
Grand roman avec une fin très réussie.
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Ce roman américain de Simenon se déroule dans une petite ville du Connecticut. Il montre l'engrenage terrifiant que peut causer le soupçon.

Alors que sa femme est sortie chez des amis, Spencer Ashby passe la soirée chez lui à corriger des copies, puis bricole en prenant ses whiskys habituels. Quand elle rentre du cinéma, il voit et entend à peine ce que lui dit Belle Sherman, la fille d'une amie qu'ils hébergent.

Le lendemain, Belle est retrouvée étranglée, sans traces d'effraction et Spencer est le premier suspect, même sa femme le soupçonne brièvement. le coroner Ryan, une de leurs relations, est très virulent alors qu'Averell, le chef de la police locale, se montre plus compréhensif et va plus loin que les premières apparences.

Ashby est un homme plutôt timide, pas entreprenant avec les femmes qui lui font sans doute peur. Il n'est pas originaire de la ville et s'aperçoit que tout leur entourage le rejette, qu'il n'a été admis que par son mariage avec Christine. le collège où il enseigne lui demande de rester chez lui, les passants viennent voir le lieu du crime, on tague sa maison en l'accusant mais il demeure assez stoïque.

Après un dernier interrogatoire, Ryan le lâche et semble convaincu de sa bonne foi. Au lieu de rentrer chez lui, Ashby traîne dans les bars où il rencontre Anna Moeller, la secrétaire du coroner, qui le drague. Ils continuent à picoler mais Ashby fantasme sur un autre type de femme, il est un peu dégoûté par la vulgarité d'Anna et n'arrive pas à ses fins. de rage, il l'étrangle.

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Belle a été assassinée… Il s'agit d'une jeune fille hébergée chez les Ashby, un couple américain. Comme Spencer Ashby, professeur un peu coincé, a passé la soirée seul à la maison, il est le coupable idéal…
J'ai aimé le climat très oppressant du livre. La petite communauté américaine, l'institution scolaire qui l'emploie, l'administration judiciaire et même sa femme …semblent douter de son innocence. La neige qui tombe en abondance ajoute une note d'isolement. Comment ne pas craquer quand tout vous accuse ?
Un « roman dur » , écrit en 1951, qui montre le génie de Simenon. Créer une atmosphère, troubler le lecteur (on ne lâche pas le livre avant la fin), fouiller dans la psychologie des personnages et aboutir à une chute finale inattendue en 189 pages.
Cette histoire vient-t-elle en résonance avec la vie de Simenon qui, après la guerre, a quitté l'Europe pour se réfugier aux USA car il souffrait d'une mauvaise réputation ?
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Ce roman fait partie des "romans durs" de Simenon, des romans noirs où n'apparaît pas l'inspecteur Maigret. Ils sont d'autant plus forts car ils traitent d'un drame humain, que devra gérer une personne qui ne travaille pas dans la police. Un simple professeur, en l'occurrence...

"La mort de belle" prend pour cadre l'Amérique des années 50, où Simenon a vécu. Il rend parfaitement cette atmosphère de village puritain, où l'apparence de respectabilité compte plus que la vérité. Pour faire court, une jeune fille est retrouvée morte dans la maison de Spencer Ashby. Comment celui-ci va-t-il réagir, en proie à la pression des regards de ses voisins, jusqu'à sa propre femme ? Peuvent-ils réussir à faire naître un sentiment de culpabilité chez quelqu'un d'innocent ? Autant le dire tout de suite, l'intérêt de ce livre n'est pas dans l'élucidation d'une énigme mais dans la manière dont le crime reflète la société dans laquelle il est perpétré, dans les conséquences de celui-ci, comme un terrible jeu de dominos...

La tension érotique, toujours présente chez Simenon, joue ici à merveille avec l'atmosphère puritaine.

En conclusion, j'ai beaucoup aimé.
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Je suis assez Simenon en ce moment et, à chaque nouvelle lecture, sa patte m'impressionne un peu plus. Tout me séduit et me glace : le ton, le style, l'idée, la forme (brève) et les personnages (profonds). Rien ne rachète personne et c'est une vision de l'homme parfaitement désabusée que nous offre l'auteur. La subtilité de la symbolique, la manière dont il lie la frustration sexuelle de son protagoniste avec le sordide de la situation laisse interdit. Comme Conrad dans Au Coeur des Ténèbres, et d'une manière bien différente, ce dont témoigne ce récit c'est de l'horreur, l'horreur, l'horreur. Pas celle de la nature ou de forces qui surpassent l'Homme, mais bien de l'Homme lui même qui n'est jamais aussi abject qu'en mêlant barbarie et médiocrité.
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L'un des meilleurs Simenon qui illustre à merveille la différence entre un roman psychologique façon Simenon et un whodunit façon Agatha Christie.
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Simenon dans le rayon des livres lus de la bibliothèque. Je me suis dit que ce serait l'occasion de « lire » un roman de Georges Simenon. La mort de Belle a été écrit en 1951, lorsque l'auteur belge vivait dans le Connecticut – ce roman a été adapté au cinéma en 1961 par Edouard Molinaro.

L'histoire se déroule en plein hiver, près de Lakeville. Spencer Ashby est un prof sans histoire. Un soir, alors que sa femme est chez des amis, Belle est assassinée sous leur toit. Belle était la fille d'une amie que le couple hébergeait depuis quelques semaines. Spencer est soupçonné. Après tout, il était seul avec la jeune fille. Difficile de croire qu'il n'a rien entendu, rien vu, rien fait.

Après avoir terminé ce livre, j'ai pensé au roman de Robert Cormier, A la brocante du coeur, mais je ne vais pas vous dire pourquoi, parce que finalement, ce serait vous dévoiler la fin. Et c'est ce qui est le mieux. Je dois avouer que je n'ai pas vraiment accroché. J'ai trouvé la psychologie du personnage vraiment bien rendue, mais je ne suis pas entrée dans l'histoire. Pas de chance.
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