"[...] les gens ne pardonnent jamais la peur qu'ils ont ressentie."
— Les gens attachent beaucoup d’importance à la lune quand il s’agit d’actes qu’ils ne peuvent expliquer.
Elle recommençait à sourire, du sourire tremblant de ceux qui viennent de l’échapper belle.
on distinguait sur son visage une usure qui contrastait avec sa jeunesse apparente. Il y avait, dans sa chair, quelque chose de maladif ou de fané, qui n’était pas sans lui donner un certain charme, comme cela arrive pour des femmes mûrissantes.
Ces gens-là, selon leur expression, connaissaient la musique, avaient presque autant d’expérience des choses de la police qu’un inspecteur chevronné.
Il ne devait être resté que le quart des Parisiens à Paris et tous devaient penser avec la même nostalgie aux autres qui avaient la chance, à la même heure, de se tremper dans les petites vagues ou de pêcher, à l’ombre, dans quelque rivière paisible.
On était le 4 août. Les fenêtres avaient beau être ouvertes, on n’en était pas rafraîchi car elles faisaient pénétrer un air chaud qui semblait émaner du bitume amolli, des pierres brûlantes, de la Seine elle-même qu’on s’attendait à voir fumer comme de l’eau sur un poêle.
un homme carré, bâti en paysan, les cheveux gris et drus taillés en brosse sur un visage sanguin et une femme noiraude d’une vivacité exceptionnelle.
Un seul coup de couteau. Lacérations.
C'était hideux et monotone. On avait renforcé la police du quartier des Grandes-Carrières. Lognon avait comme ses collègues, repris ses vacances à une date ultérieure. Les prendrait-il jamais ?
Les rues étaient patrouillées. Les agents étaient planqués à tous les points stratégiques. Ils l'étaient déjà lors des deuxième, troisième, quatrième et cinquième assassinats.
- Fatigué ? demanda Mme Maigret en ouvrant la porte de leur appartement au moment précis où son mari atteignait le palier.
- Il fait chaud.
- Toujours rien ?
- Rien.
- J'ai entendu tout à l'heure à la radio qu'il y avait eu un grand remu ménage au Quai des Orfèvres.
- Déjà ?
tuer a toujours,depuis que l’homme existe, été considéré comme le plus grand crime,