Maigret

Dans les années 1970, il y avait une série télévisée dont le personnage était Jules Maigret, interprété par Jean Richard et je n'ai pas du tout accroché.
Plus tard j'ai eu l'occasion de lire mes premiers "Simenon" et le personnage de Maigret m'a vraiment séduite.
De plus, l'auteur a modelé son personnage sur un authentique policier, le commissaire Guillaume.
Jules Maigret est un homme imposant, large d'épaules, à l'allure bourrue, qui prend son temps pour résoudre une enquête. Amateur de blanquette de veau, aimant le vin et les alcools , fumeur de pipe invétéré, il aime humer l'atmosphère, s'imprégner des événements, pour ressentir ses enquêtes. Il étudie la personnalité des différents protagonistes, tout en se fiant à son flair de policier, ou son instinct tout simplement.
Jules Maigret nait à Saint Fiacre, fin du 19ème siècle. Son père est régisseur du château de Saint Fiacre et sa mère meurt en couches lorsqu'il a 8 ans. Il part vivre chez une tante où il finit par rester puisque son père meurt à son tour 5 ans plus tard. Jules veut devenir tout d'abord médecin et entreprend des études pendant 2 ou 3 ans. Suite au décès de sa tante, il part pour Paris où un de ses voisins de palier, policier, lui propose de passer le concours afin d'entrer dans la police, ce qu'il fait. Ensuite sa destinée est lancée jusqu'au jour où il devient le commissaire Maigret. Il se marie avec une dame qui devient "Madame Maigret" mais qu'on ne voit jamais et le couple n'a pas d'enfants.
Jules Maigret sera le héros de nombreux livres écrits avec succès par Georges Simenon et son personnage bourru est finalement très sympathique.
Pour en revenir aux séries télévisées, je trouve que c'est Bruno Kremer qui incarne le mieux ce personnage. Comme dit précédemment je n'aimais pas l'interprétation de Jean Richard et même Jean Gabin, plus près du personnage que Jean Richard, n'obtient pas le même effet réaliste que Bruno Kremer qui est Jules Maigret, dans sa nonchalance, dans son apparence bourrue, dans son calme, dans sa manière de fumer sa pipe ou d'interpeller ses inspecteurs.
Dans une précédente critique, j'avais écrit que David Suchet était Hercule Poirot et bien pour moi le défunt Bruno Kremer sera éternellement Jules Maigret.

Roman entièrement bâti autour du personnage de Maigret, qui, retraité, revient au Quai des Orfévres pour tirer son neveu de l'embarras dans lequel il s'est fourré. C'est lui la star ! Sa femme, sa belle soeur ont un rôle à jouer. Sinon, l'atmosphère rend le Paris de Pigalle des années 30, ses mauvais garçons et ses filles de joies. le style inimitable de Simenon est bien là : sec, pas vraiment aimable. Et le fond de l'histoire est noir, comme souvent.

pour l'ambiance de ces années passées, la description des mentalités et malgré le peu d'action, cinq étoiles.
j'ai "admiré" la capacité d'immobilité de Maigret; la façon de Simenon de décrire l'impuissance (provisoire) de Maigret, sa douleur? tristesse? devant son vieillissement.
ceux qui ont lu beaucoup les "Maigret" ont trouvé terne ce roman, moi j'ai apprécié au contraire de pouvoir lire ces lignes toutes en "absence" : absence du pouvoir d'être en poste, absence de sang-froid et de réflexion du jeune policier, absence d'intelligence des malfrats, absence d'empathie du commanditaire; certainement plus difficile à écrire que l'action, non?

Il s'agit avant tout d'un livre d'ambiance. Simenon n'a pas son pareil pour tisser un climat, même si l'histoire n'est jamais secondaire. Avec Maigret, il a trouvé un personnage récurrent qui évolue dans différents milieux et qui se sert de son acuité pour résoudre des énigmes policières. le rythme est lent, mais jamais ennuyeux.

Maigret dans ce tome est retraité. Il s'est retiré à la campagne avec Madame sur les bords de Loire. Une nuit il est réveillé par son neveu Philippe qui est inspecteur à la P.J. à Paris et accusé d'avoir tué un malfrat qu'il surveillait. Malgré lui mais content d'y regoûter quand même, Maigret va reprendre du service pour tenter d'innocenter son neveu. Mais il n'est plus forcement le bienvenu au Quai des Orfèvres et n'a pas les moyens qu'il avait à sa disposition quand il était en poste. Empêché, Maigret va malgré tout et grâce à son bon sens et son obstination bourrue, réussir à faire tomber les vrais coupables.
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Une atmosphère avant d'être une histoire, mais terriblement forte !

Une histoire qui me laisse un peu dubitatif. Nous y trouvons un Maigret à la retraite. Il s'agit, je crois, du dernier roman de la première époque, celle durant laquelle Jules était un entraînement pour Georges.

Il y a de la maîtrise dans le récit et comme le commissaire nous éprouvons une forme de colère contre ce neveu maladroit et gaffeur qui est la cause de notre retour à Paris.

Maigret voudrait cultiver son jardin, mais il replonge dans la vie parisienne. Il y éprouve une sorte de nostalgie, mais on sent aussi qu'il n'est plus à sa place au milieu des policiers, prostituées et truands.

Comme toujours avec Simenon, il s'agit pas tant d'une enquête que d'un voyage dans l'humanité. Pour autant, ce voyage tire en longueur, il me semble, et je n'ai pas trouvé ce que j'aime chez Maigret.

Simenon en avait sans doute marre de ce personnage qui occultait déjà le reste de son oeuvre.

Dans ce roman, Maigret est à la retraite. Sa situation est donc particulière car il est confronté à l'appareil judiciaire de l'extérieur et ne peut donc, dans son enquête, user que de moyens psychologiques.
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Maigret revient (puis au revoir...).

Parce qu'il est à la retraite ! A Meung-sur-Loire, comme tout le monde devrait le savoir.

Son neveu est le premier à s'en souvenir, et part vite le retrouver, lorsqu'on le suspecte d'un meurtre.
Tout jeune inspecteur, il est fort probable qu'il se soit fait piéger lorsqu'il surveillait la victime, Pepito Palestrino...

Notre désormais ex-commissaire retrouve un monde de truand, où il est chahuté de par le fait de ne plus être de "la maison".
Récit pas impérissable, mais sympathique.

Sorti en 1934, c'est son dernier Maigret d'avant guerre (hors nouvelles courtes). Simenon souhaitait à l'époque "tuer" son héros, pour se consacrer à ses romans durs.

Et cela aurait été bien dommage, au regard des belles enquêtes qu'il nous a gratifié par la suite !
(plus d'avis sur PP)

Voici le premier Maigret que je lis et je ne commence pas par le premier. Pour ma défense, c'est un livre que l'on m'a donné et puis je sais aussi qu'il s'agit d'une saga dont on peut lire les tomes plus ou moins dans le désordre. du coup on en est là avec le tome 19 pour commencer.

Je ne sais pas vous, mais je n'ai jamais vraiment regardé la série donc Maigret est plutôt nouveau pour moi. Déjà, je ne pensais pas que cet homme était de type rondouillard et qu'ici il serait retraité. En sachant qu'il y a une bonne cinquantaine de tome je dois avouer que je me pose quelques questions.

Pour ce qui est de l'enquête.... (la suite de la critique sur le blog)
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