Le commissaire
Maigret n'apparaît pas dans
Un nouveau dans la ville paru en 1949. On est en Amérique, près de la frontière canadienne. L'ambiance est plutôt "western", sous la neige. Un étranger arrive dans une petite ville. On apprend qu'il se nomme Justin Ward. le patron du bar, Charlie est suspicieux.
Il ne se passe pas grand chose. Justin Ward appartient-il au FBI ? Est-il juif ? Est-il malade ? L'étranger n'est pas bavard. Il ne se livre pas. Il s'attire la méfiance des habitants.
C'est en fait Charlie le personnage central du roman. Bon père de famille, époux presque modèle, il est déstabilisé par l'arrivée de Justin Ward. Celui-ci représente une menace pour Charlie, et pour toute la communauté de la petite ville. Il y a déjà un marginal, le Yougo, tenu à l'écart.
Simenon s'attache à décrire la mentalité raciste de l'endroit où la délation se pratique sans trop d'état d'âme, et où la peur induit des comportements peu reluisants.
Un nouveau dans la ville ne m'a rien inspiré de bon.
Simenon promène son lecteur dans une contrée répugnante. Aucun des personnages n'attire la sympathie, bien au contraire. Chacun vit replié sur soi. Tous se jaugent. C'est triste et déprimant. le fil de l'enquête, menée officieusement par Charlie, est plutôt mince.
Je n'ai pas découvert là un grand
Simenon. Je le préfère dans ses
Maigret, où il dissèque avec plus d'aisance les différentes strates sociales de province ou parisiennes.