On grandit étrangement à l’intérieur…
On grandit étrangement à l’intérieur
De la nuit
Plus fermés les yeux
Plus profond l’espace en nous
Plus profonde aussi
La lumière absente
Parce que par bonheur
Invisible
Seule demeure
Sa clarté définitive
Dans le sang
On boit parfois la nuit comme un vin…
On boit parfois la nuit comme un vin
Versé dans un grand verre rond
Senteurs boisées
Le silence a du corps
Une épaisseur d’ombre
Chaude
Court dans le sang
L’ivresse a les mains douces
Joie obscure et apaisée
Dormante
Nuit longue en bouche