AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,31

sur 866 notes
5
18 avis
4
8 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Encore meilleur que le premier tome déjà prometteur, Dan Simmons construit un récit à la structure parfaite, dont la complexité illustre l'étendu de son univers et le génie d'une plume délicate et sublime. le texte dépasse la somme des mots qui le constitue pour s'élever au rang de chef-d'oeuvre de la science-fiction.
L'intrigue, les dialogues, les péripéties, les personnages, l'émotion se fondent pour donner une histoire magique qui ne manque ni d'action, ni d'engagement, ni de beauté. L'auteur réussit à imaginer un récit dont l'immensité des enjeux est impressionnante: guerre spatiale, écologie, religion, luttes de pouvoir, politique, amour, art, intelligence artificielle, problèmes sociaux, destin de l'humanité, esthétique de la diversité et tant d'autres thèmes qui constituent en fait toutes les problématiques d'un futur réaliste de l'homme.

Récit génial et classique de la science-fiction.
Commenter  J’apprécie          360
Après des vacances absolument pas littéraires, je retrouve avec plaisir le dernier tome du cycle d'Hypérion, après avoir laissé le Retz dans un foutoir innommable.

Les tombeaux s'ouvrent, le conflit évolue très vite, et personne ne sait vraiment sur quel pied danser, que ce soit les protagonistes ou le lecteur. Au milieu de ce brouillard, on est bien en peine de comprendre quelles responsabilités se partagent les différentes factions. Quel rôle jouent les Extros ou le gritche? le techno-centre? ou même l'Hégémonie?
Cet enchevêtrement de rebondissements est-il le simple fruit du hasard, ou tout cela avait-il déjà été calculé dans le passé? Ou peut être dans l'avenir?

Les engrenages s'imbriquent maintenant parfaitement. le rythme s'accélère. Simmons conclue la première partie de son chef d'oeuvre avec brio, reliant tous les éléments entre eux, rétrécissant avec patience le champ des possibles, et donnant tout son sens au moindre battement d'aile de papillon que l'on aurait croisé dans cet univers.
J'insisterai encore une fois sur les personnages hauts en couleur qui subliment le tableau, avec lesquels on a partagé parfois les rires, et souvent les pleurs, les craintes... bref, avec lesquels on a vibré et transpiré tout du long.

Un petit break s'impose avant de m'attaquer aux Voyages D'Endymion, mais j'ai franchement hâte de retrouver ce cycle tant ce premier volet m'a transporté.

Salut, poilu!
Commenter  J’apprécie          242
Deuxième partie de la Chute d'Hypérion, cette suite est pleine de rebondissements. Les évènements s'enchaînent, il n'y a pas de temps morts.

J'ai adoré suivre les pèlerins, la présidente Gladstone mais aussi le cybride Keats. Je me suis attachée à leur personnalité et à l'histoire de chacun.
Tout au long de la lecture, on est en tension, on partage leurs épreuves et leur périple. C'est que le gritche leur mène la vie dure.

L'auteur Dan Simmons est très fort. Il nous offre dans son cycle Hypérion un bouquet complexe et très riche : l'intelligence artificielle et son rapport avec l'homme, les subtilités de la politique et de la diplomatie, les religions avec les différentes croyances et prophéties, mais aussi l'onirisme, la poésie, le voyage temporel et sans oublier les impressionnantes batailles intergalactiques.
Tout s'entremêle, c'est plutôt complexe, mais on est tenu en haleine jusqu'au bout. Je ne suis pas sûre d'avoir tout bien saisi mais je me suis laissée aisément porter par l'histoire grâce à la plume de l'auteur. Cette lecture vaut largement le détour.

Le dénouement apporte une fin qui se suffit, mais des portes sont ouvertes. D'ailleurs j'ai vu que l'aventure se poursuivait avec Endymion, puis L'éveil d'Endymion. Je m'y pencherai tout bientôt, c'est certain.

Challenge duo d'auteurs SFFF 2023 : Genefort - Simmons - Prix Locus
Commenter  J’apprécie          2010
Dans le deuxième tome on commence à y voir plus clair. En plein coeur d'une énorme machination chaque personnage devient indispensable à la survie de tous. Ce tome nous dévoile une vérité intemporelle, la recherche du pouvoir est ancrée en chacun de nous. On se plait avec cet auteur à transposer ses problématiques et réflexions qui ne sont pas si loin des nôtres et à les placer dans notre société. C'est donc toujours plus loin que l'on nous embrouille, on éloigne des personnages, on se concentre sur d'autres. En résumé, l'auteur fait ce qu'il veut de nous et tour à tour on croit avoir compris l'intrigue, on se paume, on a peur, on tressaille. Complètement à la merci de l'auteur, on suit tout simplement chaque mouvement, page après page.

Cette saga est une très belle découverte. Depuis j'ai eu la chance de lire d'autres romans de cet auteur et je n'ai qu'une hâte, de continuer à approfondir cette découverte. La saga « Hypérion » est intense, puissante et d'une envergure universelle ! Venez vibrer avec Dan Simmons et laissez-vous emporter sur Hypérion à la recherche de ce fameux Gritch !
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          120
[Note : Cette critique concerne La Chute dHypérion 1 et 2 qui ne forment qu'un seul roman, les éditions Pocket ayant décidé de couper arbitrairement l'histoire en deux.]

Dans le premier tome, les pèlerins se sont racontés leurs histoires respectives lors de leur périple pour les Tombeaux du Temps. le roman se termine lorsque les six compagnons de voyage pénètrent dans les ruines pour affronter le gritche.
Alors que dans l'espace, la guerre a éclaté entre l'Hégémonie et les Extros, nous allons enfin connaître les secrets d'Hypérion.

J'ai découvert avec Hypérion un univers d'une richesse assez incroyable, et la suite en rajoute encore une couche. Dan Simmons a visé l'exhaustivité. Il parle de politique, de religion, d'écologie, d'économie, d'art, de voyage dans le temps, d'IA... Certains passages ont des allures de cyberpunk, d'autres ressemblent presque à de la Fantasy...
Il y a énormément d'informations à assimiler, presque trop. Certaines parties sont difficiles à suivre, notamment les plongées dans l'infosphère (le cyberespace de cet univers). Mais la cohérence de l'ensemble inspire le respect.

Chaque pèlerin a son rôle à jouer et si dans le premier tome on suivait successivement leurs histoires respectives, cette fois on passe continuellement de l'un à l'autre. Si on ajoute de nouveaux personnages : un nouveau cybride de John Keats, la présidente de l'Hégémonie Meina Gladstone et son conseil de guerre, et quelques autres personnages dont on suivra également les aventures, autant dire que par moment, ce n'est pas simple à suivre.
Mais l'intrigue n'en est pas moins passionnante. Surtout les chapitres mettant en scène Meina Gladstone, riches en rebondissements spectaculaires. C'est dans son aspect politique et militaire que ce roman m'a le plus impressionné. L'impression de gigantisme est bien retranscrite.

Une fois le livre refermé, j'ai encore la tête pleine de souvenirs. Certaines descriptions, certaines scènes sont vraiment mémorables. Je ne possède pas le cycle suivant (Endymion / L'Éveil d'Endymion) mais il est certain que je le lirais. Toutefois, je vais attendre un peu, histoire de bien digérer celui-ci.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          100
Les deux ouvrages qui composent la Chute d'Hypérion sont beaucoup plus riches que les deux premiers volumes (les Cantos) : ce n'est plus une succession de récits, certes très intéressants et vivants, mais qui retraçaient le passé de chacun des personnages de façon assez statique et répétitive. Au contraire, ici l'action se déroule sous nos yeux et gagne en profondeur. Chaque personnage va devoir faire face à des décisions, à ses voeux aussi, avant l'arrivée du gritche. Bien que formant à l'origine un groupe uni, les pèlerins vont se séparer, soit pour affronter le Gritche, soit pour mettre fin à leurs propres lubies. Comme dans un film d'épouvante, l'individualisation des objectifs permet la dislocation physique du groupe puisque le gritche apparaît à chacun d'entre eux, lorsqu'il s'isole du groupe. Mais le gritche n'apporte pas que la mort et les pèlerins ne connaitront pas tous le même sort.

Dans ces deux derniers volumes, on découvre aussi de nouveaux personnages, qui enrichissent la palette d'Hypérion : le deuxième cybride de John Keats, appelé malicieusement Joseph Severn et Meina Gladstone, présidente de l'Hégémonie. le premier se présente comme une personnalité double : invention des IA qui le laissent librement circuler dans l'infosphère, et créature dont la mémoire modifiée et fortement rattachée au poète du XIXe siècle lui fait ressentir un amour incommensurable pour l'humanité. Créature « entre les deux », sa double identité confine au divin. Meina Gladstone, elle, est une politicienne qui va devoir prendre des décisions lors de la plus grande crise jamais connue par l'Humanité. L'intégration du personnage et les enjeux de ses combats permettent de donner une épaisseur plus philosophique à un récit jusqu'à présent assez mystique.

De fait, le récit nous entraîne dans une épopée bien plus intéressante qu'elle ne le présageait. le rythme est parfaitement maîtrisé et, si les effets sont connus, la plume de Dan Simmons leur procure une intensité remarquable. Les récits ne s'enchaînent plus mais se croisent. La séparation des personnages permet l'éclatement et l'enrichissement du roman qui joue sur les différents points de vue des personnages, les informations qu'ils récoltent chacun de leur côté (le lecteur en apprend alors bien plus qu'eux). Cela permet aussi de jouer avec la chronologie dans ce roman concentré autour des Tombeaux du Temps. Enfin, cela donne une tension à l'ensemble qui fonctionne très bien et qui s'accélère au fil des pages : les chapitres, au départ, se focalisent chacun sur un personnage, mais plus le récit se rapproche de la fin, plus les aventures des pèlerins se mêlent, se succèdent le temps d'une vision. Cette accélération bien menée, doublée de la relecture d'un événement (vécu par deux personnages puis, quelques pages plus loin, par d'autres dont on a suivi les péripéties entre-temps) permet de saisir dans sa globalité la guerre qui se joue dans le Retz.

Si quelques questions et maladresses demeurent, on les oublie vite tant la qualité domine. le récit mêle définitivement religion, mythologie, mythe artistique, récit de science-fiction, presque d'anticipation par certains aspects. La complexité justifiée de ces romans en fait de grands classiques de la littérature de SF.
Commenter  J’apprécie          60
Dernier volet des « cantos d'hyperion » (en format poche). L'histoire arrive à sa fin, les tombeaux du temps sont ouvert, qui pourras encore sauver l'humanité ? La personnalité de Keats ? Une fin qui explose en un magnifique bouquet final. du plaisir à l'état pur jusqu'au dernier mot.
Commenter  J’apprécie          60
[Chronique portant sur l'ensemble de la Chute d'Hypérion, vol.1+2]

Le vif du sujet

Dans la lignée des tomes précédents, la double narration trouve ici un meilleur équilibre. L'intrication des personnalités de Keats dans les rêves de Severn produit une vision d'ensemble qui se construit au fil des chapitres. Les éléments de l'intrigue, de la politique opaque de l'hégémonie aux espoirs des pèlerins, en passant par le plan millénaire du Centre, sont distillés avec parcimonie ; le moins que l'on puisse dire, c'est que Simmons ménage le suspense. Quelques longueurs. C'est vrai, il ne se passe pas grand-chose si on rapporte le nombre de péripéties à celui des pages, mais mon intérêt est ici plus fort que pour les longs deux tomes d'introduction.

Le tout reste encore assez froid, on développe peu d'empathie pour les personnages, mais on s'y attache par la force des choses. L'émotion arrive tardivement, sur les deux derniers chapitres, avec un sursaut poétique que j'aurais aimé plus précoce.
De fantastique, le personnage du Gritche se déporte progressivement vers la science-fiction. Sa création ainsi que celle des deux (autres) déités évoquées dans ce récit attisent ma curiosité.
L'écriture est belle, simple, avec de trop rares flamboyances dramaturgiques et/ou philosophiques.

Ce “plan” à l'échelle de la galaxie, voire de l'univers, ainsi que sa dimension temporelle (toute relative) correspond précisément à ce que j'aime dans la science-fiction. Seulement, à force de rester centrer sur la notion de suspense, l'auteur génère une réelle frustration à l'égard de ces éléments passionnants. Tout dévoiler à la fin, qui plus est devant des personnages spectateurs figés dans l'acceptation, me laisse un peu perplexe.
J'ai conscience que nous ne sommes qu'à la moitié du cycle, mais je n'ai pu m'empêcher de penser “Tout ça pour ça ?”

C'est sans conteste la volonté de connaître le fin mot de cette histoire aux étonnantes ramifications qui me fera lire la suite. Je comprends maintenant ce qui a fait le succès de ce cycle dans son ensemble : un livre-univers à l'image de Dune, la profondeur psychologique et linguistique en moins.
Lien : https://editionslintemporel...
Commenter  J’apprécie          50
Que dire ? Génial, je suis accro !
Commenter  J’apprécie          40
J'imagine le nombre de fois auquel Hypérion (avis n°6) a dû être chroniqué depuis sa sortie en France en 1991. Mais j'ai éprouvé le besoin de l'ajouter à mon blog, de saluer sa valeur littéraire, et d'apporter ma pierre à l'édifice en partageant ce qui m'a fait aimer ce livre. La chute d'Hypérion en est la suite directe. Ces deux livres forment les Cantos d'Hypérion. Ce dernier, avec les Voyages d'Endymion forment le cycle d'Hypérion. Compris ?

Ici, la structure redevient plus classique. On suit deux trames : un autre cybride de John Keats voit en rêve le périple des pèlerins sur Hypérion. Sous le pseudonyme de Joseph Severn, le cybride rapporte ce qu'il rêve à Meina Gladstone, la présidente de l'Hégémonie, qui doit affronter la pire crise qu'ait connue l'Hégémonie : les Extros – humains adaptés à la vie dans l'espace – lancent une invasion massive sur ses planètes.

Sur Hypérion, tout ne se passa pas comme prévu. Les pèlerins sont séparés au fur et à mesure. le prêtre Lénar Hoyt trouve le Gritche dans un des Tombeaux du Temps, puis meurt et ressuscite en la personne du père Paul Duré. le soldat Fedmahn Kassad, guidé par Monéta, la fille de ses rêves, part se battre contre le Gritche et ainsi bâtir sa légende. La Voie de l'Arbre Authentique Het Masteen parvient à rejoindre les autres pèlerins dans la vallée des Tombeaux. le poête Martin Silenus est emporté par le Gritche sur l'Arbre aux Epines. le Gritche, toujours, câble la détective Brawne Lamia et l'envoie, elle et le cybride originel de John Keats, dans la Métasphère pour parler à Ummon, l'une des IA du TechnoCentre. le Consul part sur son tapis volant pour récupérer le vaisseau et placer le bébé du lettré Sol Weintraub en stase et ralentir son vieillissement inversé.

Il y a donc beaucoup de péripéties à suivre. Impossible de s'ennuyer. Les héros vont devoir rassembler tout leur courage pour affronter de dures épreuves. Tout se met en place et, lentement, la conspiration qui motive tout est dévoilée. Les arcanes du pouvoir, les mystères de l'histoire. L'univers est vraiment sublimé grâce aux histoires des pèlerins du roman précédant : l'enjeu est ressenti puisement, ça devient épique et les images marquantes. En parlant d'image, La division de chaque livre en deux tomes nous permet de profiter de davantage des merveilleuses illustrations de couverture de Jean-Sébastien Rossbach sur l'ensemble du cycle d'Hypérion. Voilà de quoi répondre à ceux qui se plaignent de l'aspect mercantile de cette division. Avant de passer à la suite, Endymion, je vais laisser passer du temps, vu que cette suite se déroule 400 ans plus tard.

La chute d'Hypérion conclut à merveille l'histoire commencée dans Hypérion. Ces deux livres m'auront marqué pour toujours par leur univers aux splendides couleurs baroques et leurs histoires finement ciselées dans des styles irréprochables. Je ne vois pas comment je pourrai lire mieux que les Cantos d'Hypérion, le phare de ma bibliothèque !
Lien : https://jmbsf.wordpress.com/..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (2551) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous les 7 pèlerins allant sur Hypérion ?

Comment s'appelle le poète ?

Martin Silenus
Lénar Hoyt
Sol Weintraub
Paul Duré

10 questions
16 lecteurs ont répondu
Thème : Le cycle d'Hypérion, tome 1 : Hypérion de Dan SimmonsCréer un quiz sur ce livre

{* *}