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Inventé de toutes pièces par Lovecraft, le Necronomicon marqua assez les esprits pour que certains croient dur comme fer à son existence. Autant dire une clientèle potentielle et par conséquent une aubaine commerciale.
Ainsi naquit en 1977 le Necronomicon dit “Simon”, publié par Herman Slater, propriétaire de la librairie ésotérique The Warlock Shop, qui deviendra plus tard The Magickal Childe Bookshop. Cette échoppe, aujourd'hui fermée, fut en son temps le repaire de la communauté new-yorkaise des férus d'occultisme, sorciers wiccas, druides urbains et autres frappadingues new-age défoncés à la poussière de fée.
Le bouquin fut présenté comme authentique (ben voyons, y en a qui doutent de rien…), traduit par un certain Simon. Juste Simon. Ah bon, il a pas de nom ? s'étonnerait Jacques Villeret…
Parce qu'“on peut douter de tout sauf de la nécessité de se trouver du côté de celui qui a le pognon”, de dignes émules de Léodagan de Carmélide ont suivi l'argent pour retrouver la trace de ce mystérieux Simon. La piste des droits d'auteur les a menés à Herman Slater, le libraire-éditeur, Peter Levenda, auteur spécialisé dans l'occultisme, Khem Caigan, illustrateur, et toute la fine équipe de la librairie.
Plus tard, on apprendra le fin mot de l'histoire : l'idée d'un canular autour d'un faux Necronomicon avait germé lors d'une soirée arrosée entre potes à la librairie. Quand on sait que, parmi les pseudo-Necronomicon disponibles en librairie, la version Simon est celle qui a le mieux marché, ce best-seller sorti d'un verre de trop et d'un délire potache laisse rêveur sur le sérieux du monde éditorial et sur le QI moyen des lecteurs qui se sont rués dessus au premier degré…
L'idée était cocasse et aurait pu donner un excellent vrai-faux bouquin. Sauf que voilà, au sortir de cette soirée, l'info filtra, perdant au passage son côté fun et rigolo pour devenir “la très sérieuse maison The Warlock Shop va publier rien moins que le Necronomicon”. Donc attentes du public et maousse pression qui ont amené le projet dans la mauvaise direction que l'on imagine… le bouquin fut écrit à la va-vite pour saisir l'opportunité commerciale avant que le soufflé ne retombe ou qu'un autre éditeur ne dégaine le premier.
Le résultat est décevant, un pensum doublé d'un gâchis monumental.


Le mastard de Bragelonne regroupe les quatre ouvrages écrit par le professeur Simon avant sa carrière de cerveau volant dans Capitaine Flam. Oui, quatre, parce qu'il y a eu d'autres publications pour exploiter le filon après le premier jet. Nous avons 1) Les Noms morts : histoire secrète du Necronomicon ; 2) Necronomicon ; 3) le livre de sorts du Necronomicon et 4) Les Portes du Necronomicon.
Le Necronomicon en lui-même, je lui mettrais une note sur vingt oscillant entre “bof” et “mouais”. Les textes associés vont de “beurk” à “humpf”.
Le Necronomicon en tant que tel énumère des divinités et des incantations sur pas loin de deux cents pages. Et c'est à peu près tout. T'en as lu une, tu les as toutes lues. La seule partie intéressante, le témoignage d'Al-Hazred, n'occupe qu'une poignée de feuillets au début et à la fin. Au lieu d'une compilation barbante de charabia, ajouter des commentaires et annotations d'Al-Hazred pour personnaliser le grimoire et lui donner du corps aurait été bienvenu. Mais non, les auteurs se sont contentés de recopier des traductions de textes issus des corpus sumérien, babylonien, assyrien et chaldéen, et de saupoudrer le tout de quelques noms empruntés au mythe de Cthulhu.
Le comble de la fumisterie est atteint avec le livre de sorts, qui présente les cinquante noms de Marduk, chacun accompagné d'un gribouillis, d'un rituel qui tient en quatre lignes et d'explications fumeuses pour finir de meubler la page. du pur remplissage, on ne peut pas faire plus inutile, plus creux, plus nase. On est loin du grimoire regorgeant de savoirs interdits et de révélations terrifiantes.
Donc pour la partie occulte, c'est pas magique. Un comble vu le sujet !
Le pire reste à venir…


Le Necronomicon et son livre de sorts du pauvre sont encadrés de deux autres textes qu'on qualifiera, pour rester poli, de calamiteux. le premier, L'histoire secrète, aurait pu donner un bon roman entre les mains d'un auteur compétent. Un vrai romancier, pas un occultiste plus à l'aise avec ses boules de cristal qu'avec les arcanes de l'écriture.
Cette Secret Story raconte les péripéties de Simon autour du manuscrit du Necronomicon, avec plein de réinterprétations de faits historiques sous un angle ésotérique, des tonnes de thèses complotistes, du satanisme, de la wicca, la CIA… et sans doute beaucoup de drogue et d'alcool dans les placards du rédacteur de cette “introduction” au Necronomicon. Deux cent cinquante pages d'intro ! Y en a qu'ont encore moins le sens de la synthèse que moi…
Ce qui aurait dû donner lieu au roman palpitant du Necronomicon se fourvoie en soupe confuse et brouillonne, machin informe mi-récit mi-exposé qui se plante sur les deux tableaux. Quelle idée sous-tend ce gloubiboulga ? Quel objectif ? Mystère et boule de gomme. Donner à ce Necronomicon un vrai-faux background et le cachet de l'authenticité ? Si c'est le cas, le résultat est foiré bien comme il faut. C'est too much et l'histoire racontée trop perchée pour avoir l'air crédible.
Quant à la dernière partie, là, on s'envole vers la stratosphère du nawak. Les portes du Necronomicon s'ouvrent sur un grand vide. Trois cents pages sans rapport avec le Necronomicon ! Des portes sumériennes (qui sont en réalité babyloniennes, vu que l'auteur ne connaît pas son sujet…) et des portes taoïstes, qu'est-ce que ça vient faire là ? le hors sujet complet ! Et pourquoi ce gâchis de papier avec soixante-dix pages de tableaux des phases de la Lune ! On quitte le canular pour entrer dans l'escroquerie…


Au final, ce Necronomicon est constitué pour moitié de vide (le livre de sorts et les portes vers le néant littéraire), pour un tiers d'une intro pas géniale, et enfin le reliquat occupé par ce qu'on voulait, le fameux grimoire, qui déçoit plutôt qu'autre chose. Si j'ai trouvé dix pages intéressante sur pas loin de neuf cents, c'est le bout du monde… Même pas moyen de le réutiliser comme supplément pour le jeu de rôle L'Appel de Cthulhu, vu le vide intersidéral du bousin.
Reste un beau livre. le tome a une chouette allure d'ensemble et fait bonne figure dans une bibliothèque comme objet d'exposition. Quand on l'ouvre, la présentation ressemble à un grimoire et assure l'illusion. le cahier central d'illustrations couleur est magnifique. En fait, tout va bien tant qu'on ne le lit pas, parce que c'est la catastrophe, le fiasco intégral. Sur ce point, reconnaissons au Necronomicon Simon la réussite de coller au propos de Lovecraft : il ne faut JAMAIS lire le Necronomicon. Surtout pas celui-ci.
Lien : https://unkapart.fr/necronom..
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Cette édition du Necronomicon comprend 4 ouvrages édités à différents moments.

Le premier récit, les Noms morts, aborde l'étude et le contexte du monde occulte d'un point de vue anthropologique, mythologique, théologique, liant son contenu avec d'autres religions, notamment Sumériennes, etc. de longs passages sont des contextualisations historiques qui font référence aux États-Unis.
On y retrouve également l'histoire de Simon, le traducteur de l'ouvrage.
Cette partie, contrairement à beaucoup d'autres avis, n'a pas du tout était ennuyeuse pour moi. En vérité, c'est l'une de celle que j'ai le plus appréciée. le monde occulte et les récits divers sur ce thème ne me sont pas du tout inconnu. C'est même un univers dans lequel j'ai des connaissances très poussées, j'avais déjà beaucoup d'informations.

Le deuxième récit est le fameux Necronomicon. Et là, ça a vraiment été la partie la plus ennuyeuse pour moi !
C'est un livre de sort. Mis à part le témoignage de l'arabe dément, il n'y a pas de récit. Beaucoup d'incantations détaillées, de glyphes compliqués...bref, un challenge de patience tant cela est répétitif.

Le troisième récit est un livre de sort ou un manuel plutôt, plus poussé que le Nécronocicon. On y fait référence au 50 noms de Marduk. le livre est plus accessible, on comprend un peu mieux. Il s'agit de rituels , tous entrainant la mort de quelqu'un.

Le dernier récit est une sorte d'essai sur la rationalité, le réel et le fantastique, et parle à nouveau de mythologies, de religions, de théologie toujours dans l'angle du Necronomicon et dans la croyance en l'occulte ( j'ai retrouvé beaucoup de liens/ de sujets avec les récits d'Héléna Blavatsky mais c'est subjectif, il s'agit peut-être des mêmes racines d'informations. ) Au bout d'un moment, j'avoue avoir décroché. Ce n'est pas inintéressant, mais en commençant ce livre je m'attendais à autre chose.
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Intéressé(e) par l'occulte ? Désireux d'en savoir plus ? Désir d'avoir un beau livre, un peu particulier, facile à trouver en librairie pour enrichir une bibliothèque ? Les éditions Bragelonne, avec cette édition du Nécronomicon, permettent de répondre à toutes ses attentes en proposant une édition de grand luxe. Entrer dans ce Pavé ne sera, toutefois, pas à la portée de tout le monde.

Le Nécronomicon est un ouvrage dont l'origine même est contestée. Pour faire très simple il semble s'agir d'un manuel sumérien permettant de réaliser des invocations occultes. Sa compréhension est facilitée par l'insertion de plusieurs textes, dont le livre des sorts du Nécronomicon et Les portes du Nécronomicon dont l'efficacité doit beaucoup aux différentes annexes finales. Les noms morts est en revanche une bien curieuse approche de l'occultisme, quasi épistémologique, tant celle-ci démontre l'érudition de l'auteur.

Simon est le pseudonyme qui cache un écrivain mystérieux, polyglotte, grand voyageur et érudit dans son domaine. Nous n'en savons guère davantage. Il s'est chargé de superviser la traduction du Nécronomicon et de proposer les divers textes regroupés dans la présente édition. Ceux-ci sont le fruit d'un travail sérieux mais à la lecture parfois difficile. Lire toutes ces pages d'un seul tenant n'est pas de tout repos. Elle risque de faire sourire ou réfléchir selon qu'on soit réceptif, formé aux questionnements scientifiques ou tout simplement marqué par la lecture du Pendule de Foucault.

L'on peut reprocher à la maison d'édition d'avoir voulu faire du beau, mais en oubliant certains rajouts : ainsi un petit texte sur la traduction en français aurait été bienvenu. Quelques petits textes de H. P. Lovecraft auraient pu compléter une initiation et permettre de découvrir son univers. Dommage, car la lecture de ce beau livre va, de fait, être réservé à un lectorat très ciblé. Sa longueur risque de décourager de nombreux volontaires. Faire preuve d'un peu de courage et de patience représente bien peu de choses à consentir pour accéder à un savoir réservé à un cercle fermé.
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Acheter a sa sortie en 2012 par les éditions Braguelonne simplement pour l'objet, une belle reliure qui contient les huit cent pages de l'édition ultime du terrible Necronomicon, le livre occulte auquel H.P. Lovecraft fait référence à travers toute son oeuvre.
Voici le petit texte de présentation de l'ouvrage:
« Ceci est le témoignage de tout ce que j'ai vu, et de tout ce que j'ai appris. Je dois noter tout ce que je peux à propos des horreurs qui hantent le monde extérieur. Et si je ne parviens pas à achever ma tâche, servez-vous de ce que vous trouverez ici pour découvrir le reste, car le temps est compté et l'humanité ne sait pas quelles calamités sont sur le point de s'abattre sur elle.
Que les Dieux vous accordent de mourir avant que les Grands Anciens règnent de nouveau sur la Terre ! »
Si on est un peu crédule on peut y croire, ce n'est pas mon cas, mais il figure en bonne place dans ma Bibliothèque.
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Ouvrage évoqué longuement par Lovecraft dans ses oeuvres, le Nécronomicon a eu le droit à cet ouvrage d'un dénommé « Simon ». Un ouvrage particuliérement travaillé !

Pas question d'une histoire ici. Encore que. La premiére partie de cette intégrale revient sur la « découverte » de ce Necronomicon et constitue une partie intéressante, entre histoirique et complot, et de nombreuses explications. Et si cela semble parfois tiré par les cheveux, la lecture reste passionnante. le reste tient du pur travail visant à livrer un bel objet. Avec ses rituels, dessins et autres invocations qui mettent dans l'ambiance voulu par le bouquin. La derniére grande partie, explicativre des rites et autres légendes, s'avére plus pompeuse. Si elle renforce la crédibilité de l'ensemble, elle n'en demeure pas moins trés trés lourde à lire.

Globalement, il faut tout de même souligner le désir de rendre tout cela le plus réaliste possible, notamment en s'éloignant de la description faite par Lovecraft, et en supposant des erreurs de traductions ou d'interprétation de celui-ci. Et en se basant sur d'anciennes cultures, il fait un hybride sacrément réussit esthétiquement et en terme d'idée. le bonhomme est jusqu'au boutiste. Alors ça ne se lit pas plaisamment mais l'avoir chez soi constitue une belle piéce !
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Je ne suis pas spécialement fan de l'univers de Lovecraft, c'est plutôt mon mari. Mais j'ai été attiré par le « Necronomicon », en grande partie pour l'objet. C'est un beau livre, à la couverture épaisse, donnant l'impression d'être en cuir. Les pages aussi sont d'un grammage plus élevé que la moyenne, reliées en folio avec des traces de découpe.
La partie qui m'a le plus plu, c'est « Les noms morts ». C'est moins un récit fantastique qu'une chronique de la société des années 1970.
Le reste tient plus ou moins du grimoire : la lecture n'en est pas palpitante pour un·e non initié·e.
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Avant propos :

L'ouvrage publié sous le nom de Necronomicon par les éditions Bragelonne est un recueil composé de quatre ouvrages qui sont :

Les noms morts : l'histoire secrète du Necronomicon, Simon
Le Necronomicon, Schangekraft
Le livre des sorts du Necronomicon, Simon
Les portes du Necronomicon, Simon

Par souci de clarté et dans le but de ne spolier personne, j'ai choisi de chroniquer chaque ouvrage à part tout en conservant cet en-tête qui s'enrichira petit à petit des liens vers les autres chroniques.


Lien : https://belykhalilcriticizes..
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Très bon livre traitant de l'occulte et du bas monde en bref 900 pages de découvertes et de plaisir.
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Voilà une lecture qui fut des plus étonnante, ardue mais aussi passionnante.

Je l'ai longtemps repoussé, un peu effrayée par l'épaisseur du livre. de plus, je connais la plume de Lovecraft et elle est déjà difficilement digeste, alors dans une telle lecture ?

Les 300 premières pages furent les plus longues à lire, une véritable thèse sur les origines du necronomicon mais aussi ses liens avec le milieu de la magie des USA et...la religion. La plume était vraiment difficile à comprendre et j'ai quelque fois décroché. Malgré tout, ces pages furent tout de même passionnantes. J'ai adoré le fait que tout soit écrit comme si c'était vrai, ça rend l'ensemble tellement plus prenant, plus effrayant !

Ensuite, vient le necronomicon en lui même et la quelle claque ! C'est clairement la meilleure partie, c'était passionnant et vite englouti. J'ai eu comme un goût de trop peu. J'aurais tellement voulu en savoir plus à propos de l'Arabe dément.
J'ai vraiment adoré en apprendre plus sur le mythe des Grands Ancien, notamment le fameux Chtulhu, ou encore les Dieux Très Anciens. J'avoue avoir lu des passages à haute voix, rien que pour entendre la tonalité de certaines incantations....

Après, on a encore droit à une thèse et c'est pour moi la pire partie du livre. 150 à 200 pages sur la Grande Ourse...long, très long.
La dernière partie du livre est plus intéressante et se lit rapidement du fait des divers schémas et tableaux.

En résumé, cette édition comporte plusieurs livres réunis en un seul, ce qui a amené quelques redondances dans les informations mais j'ai vraiment apprécié ma lecture. Parfois ardue à comprendre, parfois fascinante mais presque toujours intéressante. Je ne regrette pas de m'être attaquée à ce monstre, même si j'ai peut être un goût de trop peu des Grands Anciens.
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Une bonne idée qui aurais pus être un chouette cadeau de geek. mais il à été écrit sur un coin de table et il coute 70$cad... ça fait cher la blague. Alors qu'un "vrais" livre ésotérique coute dans les 30$, avec des recherche historique sur les druides, wiccas et autres enfumeurs.

Donc ma critique ne tien pas au contenue mais au prix. Quitte à couper dans le nombre de pages (énorme 888 pages) et le sortir en poche.
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