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Clean Room tome 3 sur 3

Walter Geovani (Illustrateur)
EAN : 9781401271091
144 pages
Vertigo (18/07/2017)
3.17/5   3 notes
Résumé :
Superstar writer Gail Simone and artists Walter Geovani and Sanya Anwar bring the first arc of one of the most terrifying tales ever published by Vertigo to a close in CLEAN ROOM VOL. 3: WAITING FOR THE STARS TO FALL.

Astrid Mueller, the famed pulp novelist turned New Age guru, knows the secret horror that lurks beneath the surface of the world. She can see the vicious Entities pecking and clawing their way into our reality, sowing hatred and cruelty... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Exile (épisodes 7 à 12) qu'il faut avoir lu avant. Dans la mesure où il s'agit d'une histoire complète en 3 tomes, il faut avoir commencé par le premier. Celui-ci contient les épisodes 13 à 18, initialement parus en 2017, écrits par Gail Simone, dessinés et encrés par Walter Geovani, et mis en couleurs par Quinton Winter. Seul l'épisode 15 a été dessiné et encrés par Sanya Anwar. Les couvertures ont été réalisées par Jenny Frison.

Dans une zone naturelle de l'état du Washington, monsieur Tubbins se fait déposer en Jeep, près de Marcus Webber, individu en train de méditer torse nu, face au vide, sur un promontoire rocheux. Il l'informe de l'existence d'un enfant, en lui montrant une photographie d'un bébé avec une bouche monstrueuse pleine de dents acérées. Webber le remercie de l'information, se lève et se prépare à regagner la ville, pendant que Tubbins se suicide en se jetant du haut de la falaise. À Chicago dans l'immeuble de la Honest World Fondation, Duncan et Killian attendent silencieusement leur convocation, assis dans des fauteuils, la tête baissée. Io (la secrétaire particulière d'Astrid Mueller) vient les chercher. Ils doivent subir une fouille corporelle, puis une décontamination, et enfin revêtir de nouvelles combinaisons, avant de pouvoir pénétrer dans la Cambre Propre (Clean Room) où les attend Astrid Mueller. Elle décide de les punir par un châtiment exemplaire et cruel, avant de se raviser et de s'excuser.

Puis Astrid Mueller se rend à une réunion avec des personnes qu'elle a convoquées : Terry, docteur Suichi, docteur Hagen et une quatrième personne. Ensuite, elle se rend dans la banlieue de Chicago, à la maison de Chloe Pierce qui est en train de savourer un barbecue, en compagnie d'Avil Demakos (le policier dont elle est tombée amoureuse) et des 3 frères Torme (Rene, Quinton, Caleb). Elle fait tout pour la convaincre de la raccompagner pour participer à la lutte contre es entités maléfiques qui menacent la Terre. le barbecue est délicieux, mais Chloe Pierce est dure à convaincre. de retour au siège de la fondation Honest World, les 2 femmes se rendent devant la pièce où est détenu le bébé Derica Mueller. Dans le même temps, Artus Greenhand se présente à la porte de la fondation Honest World pour requérir un entretien avec Astrid Mueller. Il tient à la main les fils d'une dizaine de ballons roses, avec le portrait d'Astrid Mueller imprimé dessus, et il porte un débardeur rose avec la mention Fan n° 1 d'Astrid Mueller.

Gail Simone avait frappé très fort avec un premier tome plein de promesses, de suspense et d'éléments très intrigants. le deuxième semblait ramener l'intrigue vers une invasion de créatures venues du dehors, sous forte influence d'HP Lovecraft, avec des mystères qui prenaient le dessus sur la personnalité des protagonistes, mais encore de belles trouvailles visuelles et narratives, tel que ce mystérieux savant obsédé par le sexe. En ouvrant ce troisième tome, le lecteur a conscience qu'il s'agit du dernier. Il peut se demander si Gail Simone n'a pas été contrainte de mener sa série à son terme plus rapidement que prévu, faute de vente, ou faute d'investissement de l'éditeur dans cette série, suite à un changement de politique éditoriale. Il se demande aussi pourquoi Jon Davis-Hunt a abandonné la série en cours de route et n'est pas présent pour ce dernier tiers. Quoi qu'il en soit, il se lance dans sa lecture et constate qu'effectivement la scénariste peut mener à son terme son intrigue, avec une fin définitive et satisfaisante.

Jon Davis-Hunt avait défini l'identité graphique de la série avec des dessins descriptifs, très propres sur eux, et un bon niveau de détail. du temps ayant passé entre les tomes 2 et 3, le lecteur pourrait presque ne pas remarquer l'arrivée de Walter Geovani en remplacement. En effet celui-ci se coule dans le moule graphique défini par son prédécesseur, au point que les séquences se déroulant dans la Chambre Propre (Clean Room) donnent l'impression d'avoir été dessinées par Davis-Hunt. Il reprend la même conception épurée des murs blancs, avec de vagues traits pour marquer les panneaux assemblés. La mise en couleur reprend le blanc immaculé et la luminosité qui provoque une surexposition dans certaines zones. Les personnages sont toujours détourés par un trait fin et très régulier. Cela donne une impression de propreté et de précision pour chaque protagoniste, comme une description clinique. Tous les personnages ont une morphologie assez svelte, mis à part les figurants civils dans l'épisode 15, ainsi que le docteur Hagen.

Les expressions des visages manquent parfois un peu de nuance dans le sentiment ou l'état d'esprit qu'elles expriment, en particulier à cause du fait de nombre de bouches ouvertes ou entrouvertes. Néanmoins, le dessinateur sait transcrire l'expression un peu dure et fermée du visage d'Astrid Mueller, cette forme d'autorité sévère qui lui donne l'air d'être au-dessus de la bataille, d'avoir un train d'avance sur tout le monde. Walter Geovani doit représenter d'autres personnages qui sortent du moule de la normalité. Il se montre moyennement convaincant avec Derica Mueller dont les expressions ne sont pas celles d'un bébé et les mouvements ne sont pas toujours raccords avec ceux d'un jeune enfant de cet âge. D'un autre côté, il est vrai qu'il s'agit d'un croisement entre un être humain et une autre entité. Lorsque cette dernière se manifeste, il s'agit d'un monstre avec plein de dents, le dessinateur ayant à nouveau repris la forme conçue par Jon Davis-Hunt, un peu trop générique. L'autre individu qui sort du moule est Artus Greenhand, un être humain normal, mais habité par des pulsions répugnantes. L'artiste lui a donné une apparence à la fois normale, et à la fois repoussante, très bien conçue.

Le dessinateur est amené à représenter des environnements de nature très différente. Il reproduit les caractéristiques de la Chambre Propre avec fidélité. La zone naturelle en début de premier épisode manque de texture et de précision. Les livres dans les étagères de la bibliothèque d'Astrid Mueller sont un peu trop bien alignés, même en prenant en compte son caractère psychorigide. La table et le barbecue dans le jardin de Choe Pierce sont beaucoup plus crédibles grâce à une description naturelle. Les autres lieux présentent un bon niveau de plausibilité. Walter Geovani doit représenter plusieurs scènes où le sang coule du fait de coups assénés violemment, ou avec des objets tranchants. Il sait montrer cette violence, ainsi que l'horreur de la chair déchiquetée. Il est également amené à réaliser 2 ou 3 dessins en double page et le lecteur apprécie son sens de la mise en scène, ainsi que le niveau de détails qu'il apporte à ce pont jonché de cadavres nus, ou à ces habitants qui sortent dans la rue, très inquiets qu'il n'y ait plus rien à la télé. Pour l'épisode 15, Sanya Anwar réalise également des dessins descriptifs en essayant de conserver cette finesse du trait et sa précision. Elle se montre moins froide dans sa description ce qui rompt un peu l'ambiance, avec des émotions plus chaleureuses.

Après 2 tomes consacrés à l'introduction progressive de plusieurs personnages dans une intrigue baignant dans le mystère, Gail Simone s'attèle à terminer son récit, peut-être dans le nombre d'épisodes prévus, ou peut-être plus rapidement que prévu. Quoi qu'il en soit, le lecteur éprouve la sensation que plusieurs personnages défilent avec une vitesse qui ne permet pas de s'y attacher, ou même de développer une réaction affective ou émotionnelle minimale. Monsieur Tubbins fait son rapport à Marcus Webber, et se suicide dès la deuxième page. Cela apparaît plus grotesque que réellement horrible au lecteur qui ne l'a perçu que comme un figurant. Il découvre la page d'après le visage horriblement défiguré de Marcus Webber, mais il faut attendre 3 épisodes avant qu'il ne réapparaisse et qu'il ne donne une explication sur l'état de son visage. le lecteur prend note de l'information mais sans y rattacher aucune émotion. Cet état de fait se répète à plusieurs reprises, y compris pour des personnages déjà apparu précédemment. Lorsqu'Anika Wells est victime d'une tentative d'assassinat dans son lit d'hôpital, le lecteur a adopté le point de vue d'Astrid Mueller, et il n'y voit qu'une attaque pour essayer d'affaiblir Astrid Mueller, mais à nouveau sans implication émotionnelle. Lorsqu'elle est sauvée in extremis par Ms. Capone, il ne ressent à nouveau aucune implication émotionnelle, juste une séquence mécanique parce qu'elle est nécessaire dans l'intrigue. Même par la suite quand Ms. Capone est blessée lors d'un combat, il ne ressent aucune implication émotionnelle. Lors des séances de tortures perpétrées soit par Artus Greenhand, soit par Duncan, il observe les actes barbares avec détachement.

Certes le lecteur peut se dire que ces descriptions des événements sont effectuées avec le même recul que celui que prend Astrid Mueller pour prendre ses décisions. Cependant l'intrigue en elle-même ne s'avère pas mirobolante d'un point de vue de sa mécanique, ou du point de vue des thèmes abordés. du coup, cette absence d'implication émotionnelle (sciemment agencée par la scénariste, ou non) n'est pas palliée par une autre composante de la narration. le lecteur se rend compte que son plaisir de lecture n'apparaît que lorsqu'Astrid Mueller reprend le dessus, grâce à sa capacité à garder la tête froide en toute circonstance, ce qui ne suffit pas à légitimer une telle forme de narration. du coup le bilan de cette série n'est pas très enthousiasmant. Elle a permis de faire la découverte d'un dessinateur précis et minutieux capable d'installer une ambiance clinique, en phase avec l'état d'esprit analytique du personnage principal. Gail Simone a bâti son histoire sur une invasion par des créatures du dehors qui devient de plus en plus classique au fur et à mesure des épisodes, et en parallèle le lecteur ne décèle pas de thématique forte dans le récit autre que la présence de ces créatures incarnant le mal t voulant se repaître des humains qu'elles torturent.
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Une excellente série de comics, particulièrement perturbante. Levant le voile sur la réalité derrière les histoires d'aliens, de possession ou de folie, elle nous offre une perspective particulièrement trash des choses. Très graphique, dans un genre proche de la science fiction et de l'horreur, l'intrigue joue sur la peur primale. Réservée à ceux que la violence graphique n'effraie pas, certaines case sont difficiles à oublier !!! l'histoire nous offre des personnages féminins assez hors du commun, très fortes et loin des clichés, certaines étant de véritables garces, nécessité faisant loi ! C'est glaçant, scotchant, parfois dégoûtant et très prenant
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