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3,74

sur 220 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Mercredi 14 Septembre, vers 8 h du mat'.
Je commence à parcourir la longue liste de masse critique, je remarque la présentation des livres par ordre croissant de demandes. Haha, on me l'a fait pas à moi ! D'un raccourci clavier me voilà en toute fin de liste sur le livre le plus demandé, déjà 400 demandes. Jamais entendu parler de ce bouquin. Pourtant il s'est passé quelque chose que je ne m'explique pas. La curiosité ? La flemme de chercher ? Une démangeaison à l'index ? La connerie ? J'ai cliqué pour recevoir le livre le plus demandé.

Vendredi 16 septembre.
Reçu un mail de Babélio m'annonçant que je vais recevoir le livre. Quel livre ? Ah oui, « La petite librairie de Riverside Drive » de Frida Skyback. J'aurais dû jouer au loto avant-hier. Ou pas.

Samedi 17 septembre :
Après renseignement, le livre est un feel good. Je ne lis pas de feel good book. Il fait 550 pages. Je ne me sens pas bien.

(Attention, ce qui suit n'est pas un vrai spoiler. Au contraire, je n'y parle que de moi et mes réticences à lire ce livre. En le sautant on tombe directement sur la fin, où je chronique -un peu- mes ressentis de lecture)

Fin spoiler

J-1 avant de poster cette chronique qui n'en est pas vraiment une, vu que je n'ai pas lu le livre. J'ai l'intention de déposer le pavé dans la boîte à livres de mon village. Ces derniers temps j'ai continué la lecture, jusqu'à la page 53. Toujours rien niveau sensations, si ce n'est de l'ennui. Abandon.

Jour J
Je dois poster ma chronique, mais j'ai encore les neurones qui s'emmêlent les pinceaux.
Si j'avais lu ce livre, aurais-je pu dire que je serais sorti de ma zone de confort habituelle (en lisant un feel good) pour entrer dans une zone d'inconfort, alors que tout est fait dans le genre feel good pour être dans le confort de lecture justement ? Ou bien aurais-je dû plutôt dire que je serais sorti d'une zone d'inconfort pour entrer dans une zone de confort ? Ou passé d'une zone de confort à une autre ?
Au secours.
Ce feel good book est en train de me retourner le cerveau, par sa seule présence hypnotique chez moi. Comme s'il m'envoûtait, m'exhortait à me sentir bien alors que je me sentais très bien avant qu'il n'arrive... J'ai l'impression loufoque de ne pas sortir indemne de ce feel good book sans y être seulement entré.

J+1
Je suis en retard pour la chronique, pourtant le décompte des jours me semble être passé dans le positif avec son +, je ressens paradoxalement comme un poids en moins. Avant d'envoyer la chronique, j'ai fixé la couverture, et j'ai repris la lecture sans réfléchir. Comme quand j'avais cliqué dessus le 14 septembre. J'ai ressenti au loin comme une vague lueur. C'est les vacances et je le lis par bribes, le mental débranché. L'héroïne a même commencé à me faire sourire. Ça me rappelle les lectures de magazine people dans les salles d'attente, pas du tout mon genre mais pourtant j'aime bien les lire dans ces circonstances. Là c'est un peu pareil, pas mon genre mais j'accepte. Ça me détend par moments et me fait passer le temps comme si j'étais dans une salle d'attente. Mais en attente de quoi ? (j'avais pas l'impression de m'ennuyer avant...). En tout cas je me suis mis définitivement dans la disposition d'esprit « waiting room » et je parviens à avancer un peu.

Le pitch : Charlotte est une veuve du fin fond de la campagne suédoise quand elle hérite une librairie londonienne de sa tante Sara qu'elle n'a jamais connue. Qui est Sara ? Pourquoi sa mère Kristina ne lui a jamais parlé d'elle ? Pourquoi Charlotte hérite-t-elle de cette librairie ? Si le lecteur (très distrait) n'a pas compris ou rate le début des interrogations et des mystères, pas de panique il y aura des sessions de rattrapage : page 25 (« Et surtout, pourquoi sa tante la lui avait-elle léguée ? » ) page 36 (« Pourquoi Sara tenait-elle à ce qu'elle hérite de sa librairie ? » ) ou encore page 194 (« pourquoi diable Sara lui avait-elle légué la maison ? » ). Il faut dire que le travail semble mâché par ici. Pas d'ellipse, on ne semble pas faire confiance au lecteur, on lui dit tout et encore plus (voire des choses longues et inutiles) de ce qu'il doit savoir pour continuer, sans jamais faire confiance à sa sagacité. Est-ce ça le style feel good ? En tout cas il se dégage une sensation de prose bavarde, jusque dans les dialogues et ses articulations :
« – J'espère que je ne vous ai pas effrayée.
Elle secoua la tête.
– Mais non. »
Mais peut-être dans les feel good est-il utile de préciser pourquoi elle secoua la tête suite à une interrogation, ça pourrait être en effet parce qu'elle avait juste besoin d'aérer sa chevelure.
J'ai eu la sensation d'une narration qui patine, parsemée de métaphores clichés ou capillotractées sur un fond de naïveté généralisée. Est-ce la marque du feel good ? (oui je sais j'ai déjà posé la question.... je dois être sous influence). En tout cas la qualité littéraire semble oubliée par ici. Voire même la relecture : « En général, Kristina et lui étaient si occupés à s'embrasser qu'ils n'ont jamais remarqué que Kristina les regardaient par la fenêtre ».... Sacré Kristina, capable d'embrasser le copain de sa soeur Sara tout en se regardant faire par la fenêtre, dans le flash-back sur l'histoire de Sara et sa soeur (la tante de Charlotte qui a hérité) lors de leur voyage en Angleterre dans less années 80.
Quant aux personnages, je les ai trouvés à l'image du roman, à moins qu'ils le façonnent. Convenus et plats. Ça peut aller jusqu'à la psychologie féline, ronronnante : « Le chat prit un air vexé avant de se lever et de sauter lestement au sol. le museau en l'air, il s'éloigna en faisant la moue pour montrer à quel point il trouvait indigne ce genre de traitement ». Est-il utile de préciser d'un chat qu'il fait la moue quand on parle d'un chat à l'air vexé dans la phrase précédente ? (Sans parler de l'anthropomorphisme généralisé)
Mais en dépit de ses redondances dans l'écriture, il peut se passer un truc. Une vague envie de continuer, si l'on accepte d'être tiré vers le bas de l'exigence dans la forme, en se mettant dans la peau d'un lecteur un peu flemmard et heureux de l'être, si l'on accepte les ressorts d'une intrigue qui apparaît convenue elle aussi, jouant sur l'attrait du lieu (une librairie charmante et son aura culturelle avec des livres majeurs parsemant ça et là le récit comme des cheveux sur la soupe), des personnages aux contours psychologiques clichés, des disparitions bienvenues donnant lieu à des trous dans la vérité à découvrir.


J+2 :
Aujourd'hui j'ai eu du mal à continuer la lecture et à me mettre dans le state of mind « waiting room ». Alors je suis allé pour de bon dans une salle d'attente pour continuer la lecture.
Coïncidence ou pas, les discours me paraissent encore plus creux, j'ai l'impression que les gens de ce livre parlent souvent pour ne rien dire, un peu comme dans la salle d'attente justement. En tout cas je me montre très feel good envers eux et je les welcome à tout va. le médecin ne devrait pas tarder.

J+3
Voilà, j'ai lu 250 pages d'un feel good book de plus de 500. L'effort a été intense pour moi. Je ne peux pas dire s'il est bien, s'il mérite plutôt 4,37 étoiles ou 1,86 au sein de la production feel good. Disons qu'il est. Si je note par contre mon plaisir subjectif de lecture, c'est 1,5 étoiles grand maxi.

J'ai déposé le livre dans la boîte de mon village en lui souhaitant une belle vie de bouquin. Hier, le médecin de la salle d'attente où j'étais s'est montré très compréhensif quand il m'a reçu en fin de journée, après que j'ai cédé ma place à tous les clients. Je lui ai raconté mon histoire avec ce livre en lui précisant que je me sentais très bien. Il m'a prescrit un petit séjour à la maison de repos du coin. C'est marrant, elle est juste à côté de la boîte à livres de mon village, peut-être pourrai-je voir qui va l'emporter. de retour chez moi, j'ai commandé l'intégrale d' « À la recherche du temps perdu », histoire de passer le temps dans ma nouvelle demeure.


Merci à Babélio masse critique ainsi qu'aux éditions Charleston pour cette expérience de lecture (et aux courageuses lectrices ou courageux lecteurs de cette chronique s'il y en a ^^)
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Charlotte qui vit en Suède reçoit un étrange héritage.
Une libraire située à Londres, léguée par une tante qu'elle n'a jamais connue et dont elle ne sait rien.
Elle se rend à Londres pour quelques jours mais y restera bien plus longtemps.
En effet , la librairie n'est pas loin de la faillite et il faut redresser les finances.
Et puis Charlotte se prend d'affection pour le personnel et commence à vraiment apprécier les livres.
Bon, 550 pages quand même !
Et beaucoup de verbiage, de situations improbables, d'invraisemblances, de clichés,.......
Je me demande comment j'ai tenu autant de pages.
On est en plein dans le roman feel-good actuel.
Alors deux étoiles, parce que ça parle de librairie et de livres, seul point positif du livre.
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Enfer et damnation ! Damned comme ils diraient à Londres... Préparez-vous pour une lecture... Soporifique au possible.

Bon, après une accroche pareille, je crois que je ne vais pas essayer de vous faire croire que j'ai adoré ce roman...

Le pitch me plaisait pourtant bien : une tante décédée qui lègue à une nièce inconnue sa librairie située dans le quartier de Riverside Drive à Londres. Pourquoi Charlotte n'a-t-elle jamais entendu parler de sa tante qui semblait pourtant si proche de sa mère à une époque ? Quel mystérieux secret a bien pu séparer les deux soeurs qui se sont enfui ensemble de leur quotidien douloureux en Suède ?

Bon, jusqu'à là tout va bien. Sauf que... C'est d'une lenteur... J'ai beau essayer de me dire que parfois un peu de tranquillité c'est bien, là je pense qu'on n'est pas loin de l'électroencéphalogramme plat. Alors oui, il y a bien THE secret de famille, la baleine sous le gravillon, que d'ailleurs tout le monde sait SAUF la fameuse nièce qui arrive pour reprendre le navire qui sombre, pardon, la librairie au bord de la faillite... D'ailleurs pour ne pas risquer de l'oublier, on nous le rabâche bien toutes les quelques pages hein, l'existence de ce fameux secret.

Sinon, peut-être qu'on aurait pu se raccrocher aux personnages, trouver quelqu'un à qui s'attacher. Mais là aussi... Rien à faire. Les personnages sont tous plus clichés les uns que les autres. Et puis franchement, le personnage qui s'appelle Martinique... Je ne sais pas si c'est du côté du traducteur que ça a pêché ou si vraiment le personnage s'appelle ainsi dans la VO mais non, vraiment ça m'a posé problème tout du long.

Bon, malgré tout ça, mon côté curieuse et commère à l'affût de ragots aura eu raison de mon envie d'abandonner la lecture. Je suis allée au bout pour enfin lever le mystère insoutenable autour de ce secret de famille... Et force est de constater... Vraiment ce roman n'aura pas été pour moi.

C'est pas grave, ça arrive, j'espère que ma prochaine lecture m'emballera plus.
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