Sexe et mensonges

Fort intéressant cet essai de Leïla Slimani sur la « misère sexuelle » existante au Maroc et dans les pays musulmans en général. Cette distance dans les relations entre hommes et femmes célibataires, la difficulté de s'épanouir en tant qu'individu et de rechercher le plaisir au-delà de la religion. le constat qu'en fait Leïla Slimani à travers les témoignages de femmes m'a évoqué le Québec de la première moitié du XXe siècle alors que l'emprise de la religion catholique régnait en maître sur la population, les femmes en particulier, détentrices de toutes les vertus. Alors que l'appartenance au groupe est si forte, le qu'en dira-t-on si étouffant que les individus ont l'impression qu'un manteau de fer repose sur leurs épaules. La sortie de cette chape de plomb passera nécessairement par la conscientisation et la libération des femmes musulmanes comme cela a été le cas pour les femmes occidentales dans les années 1960. Une bibliographie à la fin du livre permettra de creuser un peu plus le thème. Pour ma part, j'ai inscrit dans ma PAL le premier roman de l'auteure, Dans le jardin de l'ogre, ayant grandement apprécié Chanson douce.

Ni un essai, ni un pamphlet mais un travail journalistique rigoureux avec des éclairage de sociologues, médecins, islamologues marocains. Un excellent travail rigoureux.

Léïla Slimani: journaliste & auteure française & marocaine nous fait part de cette misère sexuelle souvent cachée sous des abayas & voiles.

Elle constate de très petites avancées dans les jeunes générations dans ce Maroc où l'infanticide est très important où les enfants illégitimmes ne sont pas déclarés.......mais où les femmes sont plus diplomées que les hommes......

Elle dénonce les interprétations religieuses de l Islam pour l asservissement de la femme

Dans ce livre d'entretien sans tabous, Leïla Slimani donne la parole à des femmes qui ont eu (et ont parfois encore) bien des difficultés à s'épanouir sexuellement dans la société marocaine.

Ces portraits dépeignent une société machiste, conservatrice, islamique et patriarcale, où l'hypocrisie, l'argent et la discrétion sont les seules alternatives à l'abstinence hors mariage. Où l'hymen reste témoin de la virginité des femmes, condition quasi-requise pour un mariage.

Un livre qui peut donner à réfléchir bien au delà des frontières marocaines, à la vue des extrémismes religieux qui tentent de partout de régir le plaisir et de contrôler le corps des femmes, des homosexuels ou de toutes autres minorités.
Lien : http://noid.ch/sexe-et-menso..

Je connaissais Leila Slimani pour ses romans Dans le jardin de l'ogre (après avoir lu cet essai, je comprends un peu mieux l'accueil qu'a pu recevoir dans son pays ce roman où il est question d'une femme nymphomane) et Chanson douce qui a obtenu en 2016 le prix Goncourt. Je ne regarde quasiment pas la télévision mais il parait qu'elle est invitée sur pas mal de plateaux de télé en ce moment.

Sexe et mensonges : la vie sexuelle au Maroc n'est pas un essai sociologique mais le recueil de la parole de femmes et d'hommes marocains plus libres que les autres ou qui ont un regard assez critique sur la société marocaine et ses rapports avec la sexualité pour avoir envie d'en témoigner, peut être « éveiller les consciences » et qui sait, même si cela est une goutte d'eau, faire évoluer les choses.

Est ce qu'une situation sous prétexte qu'elle est culturelle (ce que l'auteur démonte par ailleurs) est sensée perdurer ? de rencontre en rencontre, Leila Slimani dresse le portrait d'une société hypocrite, où le regard de l'autre semble guider toute conduite, où la consommation de pornographie est très forte mais où toute sexualité en dehors du mariage n'est pas sensée exister.

Sexe et mensonges : la vie sexuelle au Maroc dépasse largement la simple accumulation de témoignages car il propose par exemple l'éclairage d'une chercheuse en théologie, Asma Lamrabet :

‘N'importe qui peut dire n'importe quoi au nom de la religion. Dès qu'on veut justifier le fait de vous dominer, on vous assène cette phrase « C'est le Coran qui le dit ».Il faut que les femmes aient les outils pour argumenter face à cette inculture religieuse généralisée. Nous ne devons pas accepter n'importe quoi au nom du sacré. »

ou celui du sociologue Dialmy qui explique très finement ce qui peut se résumer à une phrase :

« Faites ce que vous voulez, mais faites-le en cachette. »

Ce qu'il faut souligner aussi, malgré le fait que les hommes ont une liberté (celle d'avoir une vie sexuelle hors mariage puisqu'il n'y aucun moyen de le vérifier) que n'ont pas les femmes, c'est que le propos ne tombe pas dans le manichéisme : les hommes ne sont pas vus comme des ennemis et les femmes ne sont pas forcément toutes des victimes. L'éditorialiste Sanaa al Aji rappelle :

« Eux aussi souffrent de ce malaise, de cette ambiguïté. Ils ont eux aussi envie que les relations avec les femmes soient plus simples. Il faut dire que les femmes ont, elles aussi, un lien mercantile avec leurs corps. Pour beaucoup d'entre elles, le mari représente d'abord un avancement social. L'homme donne une dot en contrepartie du mariage. (…) Beaucoup de femmes veulent la modernité mais elles veulent en même temps que le mari gagne de l'argent et s'occupe d'elles. Très peu assument vraiment la modernité. »

Il n'empêche qu'au Maroc les relations hétérosexuelles hors mariage, les actes homosexuels et l'avortement sont aujourd'hui punis par le code pénal.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..

Avec cet essai Leila Slimani donnent la parole à des femmes marocaines qui se sont confiées à elle sans tabou à propos de leur vie sexuelle. Des femmes, issus de milieux variés, toutes confrontées aux traditions de ce pays, qui racontent comment elles doivent se cacher et ruser pour vivre leurs relations intimes comme elles l'entendent.
Une lecture très intéressante.

J'ai lu un jour : sexe et mensonges de Leila Slimani, ce livre qui a suscité beaucoup d'interet et débat et surtout beaucoup de critiques..j'ai pu l'emprinter dans la médiateque a côté de mon domicile en France...je n'avais pas forcément envie de l'acheter et surtout je n'adhérais pas du tout à sa couverture.. je ne comprends pas ce choix .. et je ne dirais pas plus..

Je l'ai lu ...il est choquant!:( une réalité affreuse:( triste! Misérable....

L'écrivaine a pu collecter plusieurs temoignages poignants de plusieurs femmes marocaines de divers milieux sociaux et intellectuels et la cause est la meme: Une frustration sexuelle inédite...

Le livre m'a choqué, des parties m'ont meme dégouté avec les détails décrits de quelques rapports misérables...

J'ai aimé qu'on en parle enfin avec toute liberté ,qu'on puisse temoigner sans tabou!! Qu'on puisse réfléchir et débattre sur ce sujet qui reste difficile à traiter..

Mais:) ce que je n'ai pas aimé c'est les solutions proposées et cette fameuse comparaison avec l'occident comme si c'est le paradis!!

A travers le livre, l'écrivaine a véhiculé l'image d'une jeunesse frustrée qui se permet de faire l'illicite en cachette dans une société intolérable !! Et parmi les solutions proposées c'est de libérer les rapports sexuels pour nourir cette faim!!! Et cette soif !!!

Je pense que dans la question sexuelle, que notre société vit desormais des maladies qu'il faut guérir!!

Il faut commencer par apprendre aux enfants l'éducation sexuelle des leur jeune age et sans tabou!

Il faut changer les mentalités et arreter de voir la femme divorcée comme une ratée !!!!!

Cette femme qui n'est pas épanouie dans sa relation avec son mari et qui continue à rester dans une relation qui la détruit chaque jour!!! Peur qu'elle soit juger!!
Ca il faut le changer aussi!

Il faut éduquer les hommes
Dans certaines familles On procrée des tyrans et pas des hommes!!!
On leur enseigne de se permettre de tout faire avec les filles comme des objets pour le désir et aller par la suite chercher une dite pudique pour le mariage!!!!

Il faut un grand travail sur les moeurs et les mentalités....

Notre culture est belle et notre religion l'est aussi mais on a fait beaucoup d'erreurs qu'il est temps de les corriger!

L'occident eux la liberté sexuelle sans freins leur a causé des enfants de la rue!!! Des ames dechirées!!! de l'abondon des études et des maladies sexuellement transmissibles...

Pour un débat social sur ce sujet qui reste tabou , je vous écris aujourd'hui et je partage avec vous ce que j'ai lu...et mon avis sur ce que j'ai lu.. je n'ai pas envie qu'on nous donne toujours l'exemple par l'occident.. on a certes des problémes et ca fait des années que ca dure et on a envie d'un changement profond.. mais le changement profond ne donne ses fruits que s'il est compatible avec les valeurs de la société..

J'ai dis ce que je pense du sujet et je vous céde la parole...

#j'ailupourvous#leilaslimani

Une lecture qui m'a surprise dans le bon sens d'autant que j'y suis vraiment allée à reculons. Je m'attendais à un livre à charge et quelque peu racoleur et c'est tout l'inverse. J'ai beaucoup apprécié le côté humain de la démarche aussi bien envers les femmes que les hommes. J'avais en effet craint un attaque en règle envers les hommes, la société etc. Et non pas du tout. Bien sûr, l'auteur dénonce les injustices, le poids des "traditions", les inégalités, les mauvais traitements etc. mais elle le fait de manière sensible sans jamais tomber dans le voyeurisme ou le racoleur. Elle ne condamne pas des individus, au contraire, elle leur donne la parole. Je n'ai pas eu le sentiment qu'elle jugeait mais au contraire qu'elle observait avec justesse et surtout elle m'a semblé être à l'écoute des gens et de leurs histoires. Vivant au Maroc, ce livre me permet de mettre certaines explications sur des comportements que je constate tous les jours et surtout elle met en lumière tout ce que l'on ne voit pas, notamment le fait que les choses bougent, certes (très / trop) doucement mais elles bougent tant pour les femmes que pour les hommes. Bref, une lecture que je recommande vivement. A noter également, que le style est très agréable à lire, très fluide et lui aussi très juste. Un bémol toutefois, le titre que j'ai trouvé pour le coup racoleur et péremptoire. Un titre plus en nuance aurait été plus adapté à la sensibilité et à l'humanité du contenu.

Ce livre est un essai qui traite de la sexualité, de la place de la femme dans l'espace public et plus globalement des libertés individuelles. C'est une radiographie qui montre que dans la société marocaine tout repose sur le mensonge, qu'il s'agit de montrer une image socialement acceptable et qui ne correspond pas à ce que les personnes sont réellement. C‘est un constat de ce qui se passe, de la frustration sexuelle, une dénonciation des dangers et des conséquences tant au niveau de l'individu mais aussi au niveau de la société dans son ensemble.
L’enquête a été faite au Maroc mais les résultats sont transposables partout où la sexualité est tabou. Peut-on accepter de nos jours que des femmes avortent clandestinement dans des conditions atroces ou bien qu’elles se sentent obligées d’abandonner leur bébé dans une poubelle tel un déchet? Combien de drames les femmes devront–elles vivre pour que la société ouvre les yeux et finisse par accepter ce qu’elle juge comme étant inacceptable?
Est-il possible d’être croyant, musulman pratiquant et de disposer librement de son corps? L‘opinion publique semble vouloir la réalité. Pour finir j’ajouterai que le sujet a très bien été posé, de manière juste, avec une remise en question de toute la communauté et pas seulement des hommes ou de la religion.
Lien : https://www.babelio.com/livr..

J'ai beaucoup aimé cet essai que je ne connaissais pas du tout.
Leïla Slimani y analyse la sexualité de plusieurs femmes marocaines qui se sont confiées à elle. Elle souligne les injonctions qui pèsent sur ces femmes dans une société marquée par des normes sociales très strictes.
Sans détour, elle aborde donc des sujets délicats tels que les relations amoureuses, le désir, la contraception, les tabous sexuels et les pressions sociales. Ce livre suscite des réflexions sur les enjeux de la liberté sexuelle, de l'émancipation féminine et du pouvoir des normes culturelles au Maroc.
C'était vraiment une lecture intéressante et féministe que je vous conseille.
Lien : https://instagram.com/plante..

Un livre révélateur sur les mentalités, la réglementation, l'islam au Maroc et les conséquences et répercussions sur la vie au quotidien et ses habitants.

Entre les interdits et la réalité des pratiques, il y a évidemment de la marge, entre ce que les uns font et les autres disent, c'est pareil, un peu comme Tarik Ramadan qui avait un certain discours mais qui dans son quotidien faisait exactement l'inverse de ce qu'il prônait.

Avec des mots simples et des témoignages de femmes et hommes qui ont décidé d'expliquer ce qu'ils doivent subir pour vivre comme ils l'entendent, Leila Slimani explique que plutôt que se voiler la face à longueur d'années, il serait bon d'accepter que chacun peut être différent sans que cela soit condamnable.

Sans compter que tous ces diktats imposés par certains (qui ne les respectent pas eux-mêmes) sont d'une hypocrisie totale, si chaque femme à épouser doit être vierge, alors il faudrait quand même que ces messieurs arrêtent de s'agiter dans le caleçon avant le mariage également. Parce que la conséquence, c'est notamment 9000 orphelins par an!

Il serait vraiment temps de faire évoluer certaines mentalités parce que se dire qu'une récente fatwa a interdit aux femmes de toucher les bananes et les concombres parce qu'ils ressemblent au sexe masculin, non seulement, ça m'a beaucoup fait rire, mais en plus, si on y réfléchi un peu, il est très facile de se dire que non seulement les bananes et les concombres sentent bons, ils ont bon goût mais en plus, ils sont agréables au toucher et à la manipulation. Et ils sont bons pour la santé :-)