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Walter Flanagan (Illustrateur)
EAN : 9781401224189
144 pages
DC Comics (22/09/2009)
3/5   1 notes
Résumé :
Best-selling comic book writer/director Kevin Smith (GREEN ARROW) steps into Gotham City to write this graphic novel featuring the mysterious masked killer known as Onomatopoeia who sets his sights - and sounds - against The Caped Crusader!

Will Batman be able to uncover the relationship between The Joker and Onomatopoeia in time to keep them from destroying Gotham City? Or are these villains too much for The Caped Crusader? The wild ride that caught ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend les 3 épisodes de la minisérie du même nom parue en 2009, ainsi que le script de Kevin Smith pour le troisième épisode.

Tout commence à Arkham Asylum : Deadshot s'introduit jusqu'à la cellule du Joker pour l'abattre conformément au contrat qu'il vient de passer avec le père d'une de ses victimes. Il est interrompu juste avant d'abattre le Joker par un étrange gugusse costumé qui ne s'exprime que par onomatopées. Pendant ce temps là, Batman met fin aux agissements de Zsasz (un sympathique tueur en série qui se mutile d'un bâton chaque fois qu'une nouvelle personne a succombé sous son couteau). Maxie Zeus refait également son apparition à Gotham : il a trafiqué le poison du Joker (la substance qui fait littéralement mourir les gens de rire) pour en faire la nouvelle drogue récréative à la mode. Évidemment le Joker n'est pas très satisfait de l'usage qu'il fait de son invention. Et le mystère qu'est Onomatopoeia s'épaissit de page en page.

Au départ, Kevin Smith s'est fait connaître en tant que cinéaste (par exemple Chasing Amy & Dogma). Ce qui ne l'a pas empêché d'écrire quelques scénarios pour Marvel (Daredevil: Guardian Devil & Spider-man / Black Cat : The Evil That Men Do) et pour DC (Green Arrow: Quiver qui comprend la première apparition d'Onomatopoeia). Il est également connu par les fans de comics comme étant incapable de tenir les délais d'une série mensuelle (une minisérie de Daredevil & Bullseye jamais terminée).

Évidemment tout le monde l'attendait au tournant pour ses débuts sur Batman. Premier constat : cette histoire est complète et terminée (88 pages de comics). Deuxième constat : Kevin Smith a pris le pari risqué de ne pas se couler dans le moule traditionnel du personnage pour en donner une vision personnelle. Résultat : le ton est personnel, mais les personnages sont bancals. Pour commencer, Kevin Smith affectionne les longs dialogues d'exposition : entre Deadshot et Joker, entre Maxie Zeus et une intervieweuse, entre Batman et Joker. Seul Onomatopoeia est épargné car il se limite à reproduire les effets sonores transcrits sur la page (une très belle idée qui ne peut fonctionner que dans une bande dessinée). À la fois ces dialogues permettent aux personnages d'exister au-delà de la simple caricature, et à la fois il constitue la plus grosse prise de risque. Faire parler le Joker de manière cohérente, c'est diminuer son impact chaotique, c'est articuler son raisonnement et donc désamorcer sa folie. Toutefois si l'on suit la logique exposée par Grant Morrison dans Batman and Son : à chaque nouvelle apparition (et donc à chaque nouveau scénariste), le Joker s'invente une nouvelle personnalité. Après tout celle qu'il a choisie dans cette histoire est un peu déconcertante mais finalement acceptable. le discours de Maxie Zeus ne sert qu'à faire avancer l'histoire, pour le reste il est plutôt convenu. La tirade de Batman présente une facette de sa personnalité cohérente avec le mythe, mais mise de coté depuis les années 1990. le dispositif ressort comme très artificiel (Batman se confiant au Joker) et très gauche.

De manière surprenante, Walt Flanagan se révèle un professionnel très capable. La mise en page de longs dialogues nécessite un savoir faire de metteur en scène chevronné. Et les différentes tirades ou dialogues bénéficient de mouvements de caméra et de cadrage qui les rendent vivants malgré la taille des phylactères. À la lecture de la presse spécialisée, la profession n'a pas apprécié que Kevin Smith impose Flanagan comme dessinateur. Les 2 sont des copains de longue date et Flanagan n'a qu'une expérience très limitée et pointue ne matière d'illustrations de comics. À mon goût, le résultat est à la hauteur de bien des professionnels chevronnés. Les dessins manquent de précision et de nuances dans les expressions des visages (le Joker n'arrête pas de grimacer), mais chaque scène bénéficie de découpages et de prises de vue très vivantes qui compense la banalité du style graphique.

Ce tome se lit rapidement avec des vrais morceaux de bravoure dedans (sous-entendus sexuels compris) au milieu d'une soupe assez convenue (à commencer par les dilemmes moraux du type "Batman doit-il laisser mourir le Joker ?") avec des vrais dessins plutôt fades mais bien agencés pour donner des séquences dynamiques. En plus le lecteur peut admirer avec plaisir les 3 couvertures d'Adam Kubert dont le travail est ici vraiment personnel et réussi, ainsi que 3 couvertures variantes de Bill Sienkiewicz absolument magnifiques et placées sous le signe d'un second degré intelligent. La reproduction du script de Smith pour le troisième épisode ne m'a pas apportée grand chose. Cette histoire se conçoit donc plus comme un apéritif, une mise en bouche, l'introduction de The Widening Gyre.
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