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Citations sur Le pavillon des cancéreux (139)

Le pavillon des cancéreux portait...le numéro treize. Paul Nikolaievitch Roussanov n'avait jamais été superstitieux et il n'était pas question qu'il le fût, mais il ressentit une pointe de découragement lorsqu'il lut sur sa feuille d'entrée : "Pavillon treize".
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Lioudmila Afanassievna, sérieusement! Si vous cessiez de me traiter en enfant? Si nous parlions entre adultes? Ce matin, à la visite, je vous ai...
- Ce matin à la visite, l'interrompit le docteur Dontsova dont le visage rude s'était assombri, vous m'avez fait une scène honteuse. Que cherchez-vous? Vous voulez semer le trouble parmi les malades? (...)
- Ce que j'ai voulu ce matin? (...) J'ai seulement voulu vous rappeler que j'ai le droit de disposer de ma propre vie. Un homme peut disposer de sa propre vie, n'est-ce pas ? Vous me reconnaissez ce droit?
Le docteur Dontsova regardait le tracé pâle et sinueux de sa balafre, et ne répondit rien. Kostoglotov poursuivit son raisonnement.
- D'emblée vous partez d'une situation fausse : une fois qu'un malade est entré vos mains, c'est vous, désormais, qui pensez pour lui, vous, vos règlements, vos staffs, le programme, le plan et l'honneur de votre établissement. Et moi, de nouveau, je ne suis qu'un grain de sable, comme au camp; et de moi, plus rien ne dépend.
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Le sot aime à faire la leçon, le malin préfère la recevoir.
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- On peut dire que le médecin de famille est le personnage le plus nécessaire dans l'existence [...]. Cette quête du médecin est aussi personnelle que la recherche d'un époux, d'une épouse! Que dis-je, il est même plus facile actuellement de trouver une bonne épouse qu'un médecin.
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Sérieusement ! Si vous cessiez de me traiter en enfant ! Si nous parlions entre adultes ! Ce matin, à la visite, […] j'ai seulement voulu vous rappeler que j'ai le droit de disposer de ma propre vie. Un homme peut disposer de sa propre vis n'est-ce pas ? Vous me reconnaissez ce droit ? […] Une fois qu'un malade est entre vos mains, c'est vous, désormais, qui pensez pour lui, vous, vos règlements, vos staffs, le programme, le plan et l'honneur de votre établissement. Et moi, de nouveau, je ne suis plus qu'un grain de sable, comme dans le camp ; et de moi, plus rien ne dépend.

Première partie, Chapitre VI : Historique d'une analyse.
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Il m'était déjà arrivé de me demander, et je me le demande de plus en plus à présent, quel est tout de même le prix maximal de la vie. Que peut-on donner pour la conserver, et où est la limite ? Comme on vous l'enseigne maintenant à l'école : «Ce que l'homme a de plus cher, c'est la vie, elle ne lui est donnée qu'une fois.» Par conséquent : s'accrocher à la vie à n'importe quel prix... Nous sommes beaucoup à qui les camps ont fait comprendre que la trahison, le sacrifice d'être bons et démunis était un prix trop élevé, et que notre vie ne le valait pas. Quand à la servilité, la flatterie, le mensonge, les avis, au camp étaient partagés : certains disaient que ce prix-là était acceptable, et c'est peut-être vrai.

Oui, mais avoir la vie sauve au prix de tout ce qui en fait la couleur, le parfum, l'émotion ? Obtenir la vie avec la digestion, la respiration, l'activité musculaire et cérébrale, et rien de plus. Devenir un schéma ambulant. Ce prix-là, n'est-ce pas un peu trop demander ? N'est-ce pas une dérision ? Faut-il le payer ?
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- [...] Le cancer aime son monde. Une fois qu'il vous tient dans ses entrailles, c'est jusqu'à la mort.
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[...] ici aussi, dans la steppe ou dans les montagnes, il y avait surement ce qu'il leur fallait, parce qu'il n'est pas un endroit de la terre sans que tout n'y soit prévu pour l'homme - il suffit de savoir s'y prendre.
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Dès ce premier soir dans la chambre commune, en l'espace de quelques heures, Paul Nikolaievitch connut la peur.
Il avait fallu la petite boule dure d'une tumeur inattendue, insensée, (...) pour qu'on l'entraînat ici, comme un poisson à l'hameçon, et qu'on le jetat sur ce lit de fer étroit, pitoyable avec sa toile métallique grinçante et son matelas efflanqué. Il lui avait suffi de se changer, (...), de dire adieu à sa femme et à son fils, et de monter dans cette chambre pour que toute sa vie d'avant se fermat, comme une porte qui claque, supplantée brusquement par une autre vie, si abominable qu'elle lui faisait plus peur encore que sa tumeur même . Il ne lui était plus loisible désormais de poser les yeux sur quoi que ce fût d'agréable, d'apaisant; il lui fallait contempler huit malheureux, devenus ses égaux, semblait-il, huit malades en pyjamas blanc et rose déjà passablement défraîchis et usés, rapiécés ici, déchirés là, trop petit pour l'un, trop grand pour l'autre.



Pour les accents manquants, problème avec touche du clavier.
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Si longtemps qu'on ait vécu, si mal qu'on ait vécu, on en a tout de même encore envie.
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