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Citations sur Électre (29)

ÉLECTRE : Songes-y bien : si tu veux établir ce principe pour tous, ne risques-tu pas d'établir ainsi ton propre malheur et d'avoir à t'en repentir. On doit donc tuer un homme pour un autre ? Mais tu serais alors la première à mourir si tu étais punie comme tu le mérites !
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ORESTE : Il faudrait que le châtiment intervînt toujours sur l'heure, pour quiconque prétend passer outre aux lois : la mort ! La canaille ainsi serait moins nombreuse.
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{N. B. : voici un passage d'une rare intensité pour l'époque et qui doit vous prouver combien Sophocle, dans sa manière d'écrire le théâtre, est en avance sur son temps et qui, à beaucoup d'égards, annonce un genre inconnu alors : le roman.}
Tous s'arrêtent à l'endroit où les juges désignés leur ont attribué leurs places par le sort et leur ont fait ranger leurs chars. La trompette d'airain donne le signal : ils partent, et tandis qu'ils excitent leurs chevaux de la langue, de leurs mains ils secouent les guides. Le stade entier s'emplit du fracas des chars sonores ; la poussière monte vers le ciel, et tous les concurrents ensemble, confondus, n'épargnent pas le fouet : chacun entend dépasser les moyeux ou l'attelage hennissant de ses rivaux. Sur leur dos, sur leurs roues en marche, le souffle des chevaux jaillit, écumant. Oreste, qui va menant tout contre la borne extrême, l'effleure à chaque fois de son essieu, en rendant la main au cheval de volée, à droite, et en retenant au contraire le cheval qui frôle la borne. Tous les chars jusque-là étaient restés intacts, quand soudain, au moment d'achever le sixième tour et de commencer le septième, les chevaux de l'Éniane prenant le mors aux dents, enlèvent leur char, et faisant demi-tour, vont donner du front contre le char cyrénéen. Alors, du même coup, voilà les chars qui se brisent, qui s'écroulent l'un sur l'autre. La plaine entière de Crisa est remplie de leurs débris. L'adroit cocher d'Athènes se rend compte du danger. Il tire vers l'extérieur et suspend sa marche un moment, de façon à laisser passer le flot trouble des chars qui roule dans l'arène. Oreste menait le dernier, maintenant ses cavales en queue, se réservant pour la fin de course. Il voit qu'il ne lui reste qu'un seul concurrent. Il fait claquer un bruit sec aux oreilles de ses animaux ardents et se lance... Tous deux maintenant vont menant de front. Tantôt c'est l'un, tantôt c'est l'autre, dont on aperçoit la tête en avant de son propre char. Le malheureux avait sans défaillance mené son char bien droit tous les autres tours, bien droit lui-même sur son char toujours droit, quand soudain il laisse filet la guide de gauche au moment même où son cheval prend le tournant, et, malgré lui, il heurte alors la borne, brise son essieu entre les moyeux et glisse par-dessus la rampe de son char. Le voilà aussitôt empêtré dans les guides et, tandis qu'il roule à terre, ses chevaux s'égaillent à travers la lice. Le peuple qui le voit tomber de son char pousse un cri de deuil sur le jeune athlète : quel désastre après quels exploits ! On le voit tantôt projeté au sol et tantôt les jambes dressées vers le ciel — jusqu'au moment où les autres cochers, arrêtant à grand-peine la course des bêtes, le dégagent, couvert de sang, dans un état où pas même un des siens ne pourrait reconnaître sa pauvre dépouille.
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CLYTEMNESTRE : Chose étrange que d'être mère ! Quelque mal qu'ils vous fassent, on ne peut haïr ses enfants.
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ÉLECTRE : Il suffit de si peu de mots pour décider souvent ou d'un échec ou d'un succès.
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LE CHŒUR : Ni sanglots ni prières n'arracheront ton père au marais de l'Enfer, où tous doivent descendre. Et toi, en passant la mesure pour te plonger dans un deuil éperdu, pour te lamenter sans répit, tu te tues lentement, sans davantage parvenir à te délivrer de tes maux. Pourquoi ne chercher que ce qui t'afflige ? [...] Tu n'es pas la seule parmi les humains à qui la douleur se soit révélée, ma fille, et, en face d'elle, tu montres quelque excès, comparée à d'autres.
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ÉLECTRE : Déjà, toute seule, j'aurais su atteindre un de mes deux buts : me sauver glorieusement, ou glorieusement périr.
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ÉLECTRE:
Et nulle voix autre que la mienne, père, ne retentit pour crier la misère de cette mort inique et misérable ! Mais je n'aurai cesse à mes larmes, à mes amers gémissements, aussi longtemps que je verrai les astres darder leur étincellement, et le jour rayonner. Oui, comme un rossignol devant sa nichée dévastée, je clamerai sur le seuil paternel, sans cesse, à tous échos, l'appel de mes sanglots. Ô fief d'Hadès et Perséphone, ô Hermès souterrain, ô Malédiction imprescriptible, et vous, redoutables filles des dieux, les Érinyes, dont l’œil est ouvert sur les crimes d'assassinat et sur les trahisons d'alcôve, venez me donner votre appui, vengez me meurtre de mon père, en ramenant mon frère : seule, c'en est trop pour mes forces ! le poids de ma douleur l'emporte contre moi...
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ÉLECTRE : Le malheur oblige à être méchant. [...] Voir les actes honteux enseigne à les commettre.
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LE CHŒUR : Il est des choses qu'on ne discute pas, lorsqu'on a affaire aux puissants.
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