AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 51 notes
5
5 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Devenu aussi populaire que son ennemi juré au fils du temps, le clown psychopathe de Gotham City a inspiré bien des artistes depuis sa création.
Cette fois, c'est Jeff Lemire (Descender, Sweet Tooth, Black Hammer) qui s'y colle épaulé par Andrea Sorretino (Green Arrow, Gideon Falls) au dessin et Jordie Bellaire pour la colorisation.
Ce one-shot en 3 numéros (+ un épilogue) introduit deux personnages : le psychiatre Ben Arnell et l'énigmatique Mr Sourire.
Bienvenue à nouveau dans l'esprit dérangé du Joker !

Dans Killer Smile, Ben Arnell tente de percer à jour l'énigme psychiatrique du plus fameux psychopathe de Gotham City : le Joker.
Au fur et à mesure de ses entretiens, Ben Arnell perd pied face au réel et sa famille commence à le trouver de plus en plus bizarre. En s'enfonçant dans l'univers mental du Joker, Ben rencontre un personnage fictif dans une BD pour enfant dérangeante à souhait : Mr Sourire est-il réel ?
Sans en dévoiler davantage sur l'intrigue principale de Killer Smile, il faut préciser que ce n'est pas la première fois qu'une approche psychiatrique est tenté avec le Joker, c'était d'ailleurs le cas dans Arkham Asylum de Grant Morrison et Dave McKean. Ici, pourtant, Jeff Lemire ajoute une dimension quasiment virale au Joker comme si sa folie était hautement contagieuse.
En parallèle, l'américain dissèque certains mécanismes de la malade mentale comme l'anosognosie (le fait de ne pas se rendre compte de sa pathologie) ou encore la déréalisation (sentiment d'irréalité du monde extérieur). Plus loin, Jeff Lemire s'interroge sur les perturbations premières de l'esprit du Joker et la beauté qu'il perçoit dans le rire…à sa façon. La déformation d'un sentiment qui finit par confiner au pathologique.
Ouvertement inspiré par le Killing Joke d'Alan Moore (pour sa fin géniale) et par Joker de Lee Bermejo (pour le look plutôt voyou), Killer Smile joue perpétuellement avec le réel et brise ses personnages.

Au centre, on trouve une création géniale, celui du petit monde de Mr Sourire, un personnage de BD troublant puisqu'il tue à la tronçonneuse avec l'apparence d'un bonhomme enfantin. Mr Sourire, au fil du temps, finit par incarner une certaine dissonance cognitive, la graine de folie qui germe et qui fausse les émotions et la perceptions du monde. Une folie que l'on peut combattre mais qui reste derrière le palais, entêtante, inquiétante. L'occasion est d'ailleurs trop belle pour Jeff Lemire pour ne pas se lancer dans un numéro expérimental dans l'épilogue (Batman : The Smile Killer) où il inverse les rôles et remplace le Joker par le Batman pour montrer que celui-ci souffre potentiellement du même type de folie paranoïaque que son adversaire de toujours. On rejoint ainsi les dernières cases de Killing Joke et le message sous-jacent de Arkham Asylum.
Mais tout cela ne serait rien, ou pas grand chose, dans le coup de crayon formidable d'Andrea Sorrentino qui arrive non seulement à capter la folie des personnages mais aussi à l'illustrer de façon créative et inattendue en morcelant, éclatant, déformant ses planches. Magnifié par la palette saisissante de Jordie Bellaire, Killer Smile se transforme en un sombre cauchemar où même les couleurs pourtant chatoyantes d'un conte pour enfant deviennent dérangeantes.

Joker : Killer Smile s'intègre dans le panthéon des oeuvres fondamentales sur le Joker…mais aussi sur le Batman. Plongée dans la folie et dans son aspect le plus inattendu, la contagion, l'opus de Jeff Lemire et Andrea Sorrentino capte une nouvelle facette d'un personnage qui n'en finira jamais de nous surprendre. Ne le ratez pas !
Lien : https://justaword.fr/joker-k..
Commenter  J’apprécie          210
Le psychiatre Ben Arnell est le nouveau médecin suivant le Joker depuis l'hôpital psychiatrique d'Arkham et il n'a qu'un seul but : guérir le clown. Mais pourquoi et pour qui le fait-il ? Ne serait-ce pas son égo qui le pousse à vouloir être celui qui guérira celui que l'on prétend insoignable ? Est-il de taille pour un relevé un tel défi ? Pourra-t-il ressortir indemne de sa rencontre avec Monsieur Sourire ?

Un nouveau récit extrêmement fort dans l'univers de Batman qui nous entraîne une nouvelle fois dans la noirceur de l'âme tordue du Joker. Un récit complètement fou.
Commenter  J’apprécie          30
Ben est psychiatre. Père de famille et époux dévoué, il mène une vie de famille banale. Sauf qu'à Gotham City, les patients sont légèrement plus abîmés qu'ailleurs. Et lorsqu'il devient le psy du Joker, détenu à Arkham, le curseur de la folie s'emballe…
🃏
Cette histoire de l'homme au sourire ravageur va sans doute se hisser parmi mes préférées !
🃏
J'ai d'abord pris une petite claque visuelle avec ce comics. La mise en page est extrêmement dynamique, elle alterne planches « classiques » et planches déstructurées, ce qui donne un effet graphique très intéressant, en adéquation avec le sujet de la folie.
Les couleurs sont tantôt acidulées, tantôt très sombres, et certaines pages mettent en valeur les couleurs du Joker (vert, violet, rouge), insinuant que sa folie se propage.
Les dessins sont à la fois très fins et très flous, c'est assez perturbant mais l'effet est impactant.
🃏
Le scénario est également très bien ficelé. Il est progressif, oppressant et pour finir, surprenant. Vraiment surprenant. J'ai cru perdre la notion du temps pendant ma lecture, preuve ultime que le Joker a des super pouvoirs.
Commenter  J’apprécie          20
Pour planter le décor, je suis fan de Batman.

Mais je suis un puriste! du Batman créé par Bob Kane et Bill Finger, puis magnifié plus tard par Franck Miller, LE Batman sombre et torturé. Ca fait rêver non ?

Et de fait, je suis un grand fan de son meilleur ennemi, le Joker, mais comme pour le Dark Knight, pas celui édulcoré et clownesque à l'extrême que l'on a souvent pu voir, celui du « Killing Joke » ou de « The Joker ».

Aussi, je ne suis pas un grand amateur de toutes les dérives et déclinaisons qui ont pu rythmer les années de ces deux légendes de la BD.

J'ai pourtant fait un écart, et j'ai apprécié, en dévorant le superbe « White Knight » de Sean Murhpy, où les rôles de mes deux protagonistes préférés sont inversés.

J'en parlerais sûrement un jour !

J'ai fais un deuxième écart et je vous en parle avec ce « Joker : Killer smile » !

C'est un véritable bijou addictif, tant graphique que scénaristique.

Sous les traits maîtrisés d'Andrea Sorrentino, Jeff Lemire tire le fil d'une histoire haletante, dérangeante et pleine de rebondissements.

Ca nous tient en haleine, ça nous retourne, ça nous fait réfléchir… ça nous fait adorer cet ovni et on en redemande !
Commenter  J’apprécie          11
Grosse claque de Jeff Lemire encore un fois, qui m'avait déjà fait rêver avec Black Hammer.
Le coup de crayon ne me plaisait pas du tout quand je l'ai feuilleté.. donc je me suis dis que j'allais lire ça vite fait. quelle erreur ! certes le style ne correspondra pas à tout le monde, mais la mise en scène est tellement bien penser et originale qu'on l'oublie vite.
le scénario propose quelque chose de nouveau pour le personne déjà bien usé du Joker.
Encore une masterclass du Black Label. À avoir pour les collectionneurs Batman !
bonus : le dernier chapitre "épilogue" pas utile à l'histoire principale mais tellement bon ! le petit Ferrero Rocher pendant un repas de fête quand t'as le bide qui va exploser.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (99) Voir plus



Quiz Voir plus

Comics : Les héros de Marvel

Elle peut se dématérialiser, et ainsi traverser les objets solides, les murs, les plafonds ... Il s'agit bien sûr de ...

Kate Winslet
Kitty Pryde
Hello Kitty
Katy Perry

10 questions
242 lecteurs ont répondu
Thèmes : comics , super-hérosCréer un quiz sur ce livre

{* *}