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3,88

sur 338 notes
Beau, simple, inspirant, bien écrit/traduit, spirituel, même attendrissant... je me suis étonné d'apprécié cette écriture poétique, de m'être passionné pour les petits secrets que renferme le lieu de pèlerinage du narrateur. Etonnante lecture, dépaysante, qui m'a permis de connaître un grand auteur.
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Que voilà un livre qui m'a intriguée ! Les premières pages m'ont rebutée. Je l'ai laissé de côté et je l'ai repris à ma manière : j'ai butiné... et alors... alors p. 146 je suis tombée sur la description par l'auteur de ma façon de lire son livre :
"J'ouvre le livre au hasard comme je tirerais au sort et je lis la page qui me tombe sous les yeux et c'est là ce qui est intéressant."
Du coup, j'ai tout lu. Certes en zig zag mais l'essentiel c'est d'en avoir tiré satisfaction, n'est-il pas ? :-)
Et finalement, j'ai été récompensé puisque j'ai apprécié ma lecture même si ce fut par intermittence
Mais une chose est certaine, ce qui m'a plu ce n'est pas l'histoire en elle-même, mais les réflexions personnelles.
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OREILLER D'HERBE OU LE VOYAGE POÉTIQUE de Natsumé SÔSEKI


Ce livre est composé de 30 illustrations délicates : "La montagne au printemps " de Kanô Mitsumasa, "La pièce de nô Takasago" de Kijima Ryûô… par exemple, qui suscitent à chaque découverte un émerveillement agréable de l'avancée du jeune artiste de 30 ans, qui décide de se retirer dans la montagne, loin des préoccupations des hommes, avec ses rouleaux et pinceaux. 

Il peindra peu lors de ce voyage, fera des rencontres. Il méditera sur la création. Il composera des haïkus.

Quelle lecture inspirante ! 


"Tout en gravissant un chemin de montagne. Voici ce que je me disais. Faire preuve de raison crée des conflits. Laisser parler son coeur conduit à la dérive. Imposer sa volonté est source de fatigue. Bref, il n'est pas facile de vivre dans le monde des hommes. Quand la difficulté de vivre s'intensifie, l'envie vous prend d'aller ailleurs. Une fois que vous avez compris que la peine est partout la même, alors la poésie peut naître, alors la peinture peut naître. Ce n'est ni Dieu ni un quelconque démon qui ont créé le monde des hommes. Ce sont des gens comme vous et moi, ni pires ni meilleurs. Si ce monde où il est malaisé de vivre est l'oeuvre de gens ordinaires, il ne doit se trouver nulle part un endroit qui vaille la peine qu'on s'y installe. A moins de partir pour un pays où les hommes sont sans foi ni loi. Or, il doit être encore plus pénible de vivre dans un monde sans foi ni loi que dans un pays où les hommes sont de ceux que l'on rencontre partout, ni meilleurs ni pires. Ainsi, puisque le monde dans lequel nous vivons est difficile à vivre et que nous ne pouvons pas pour autant le quitter, la question est de savoir dans quelle mesure nous pouvons le rendre habitable, ne fût-ce que la brève durée de notre vie éphémère. C'est alors que naît la vocation du poète, la mission du peintre. Quel que soit son art, l'artiste apaise le monde, il est précieux en ce qu'il enrichit le coeur de l'homme."
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Un voyage poétique dans un Japon traditionnel. Tout y est recherche de l'art et de la beauté. Peut-être est-ce pour ça que j'ai cette sensation que l'oeuvre y perd en spontanéité. Il reste néanmoins un très joli voyage poétique, dans un style parfaitement japonais à la recherche de la perfection artistique.
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Sérénité. C'est le mot qui me semble définir le mieux ce récit empreint d'une douce poésie contemplative. Car entre ses lignes, c'est toute la sensibilité et l'art de la contemplation à la japonaise qui transparaissent comme un rayon de lune à travers le feuillage d'un arbre. Arpenter ces pages, c'est accompagner le narrateur de cette histoire dans son lent cheminement en quête de la tranquillité et de l'inspiration. Toute l'intrigue de cette oeuvre repose justement sur la manière dont naît l'inspiration du peintre ou du poète, sur la mécanique délectable de l'image poétique se formant dans l'esprit de celui qui compose en syllabes ou en couleurs sur le papier.

Un peintre trentenaire quitte le fracas urbain de Tokyo pour s'abstraire dans une station thermale de montagne, désertée depuis le début de la guerre russo-japonaise. C'est dans une auberge traditionnelle, un ryokan, qu'il va trouver refuge afin d'y nourrir son inspiration. Seul client de l'établissement, il va y faire la rencontre d'une belle et mystérieuse jeune femme ayant quitté son époux pour retourner vivre auprès de son vieux père, le propriétaire des lieux. Sur cette femme qui porte le nom de Nami, le peintre narrateur va apprendre diverses choses par le biais de légendes ou de ragots. Et cette femme, que l'on dit folle ou même dangereuse, va exercer sur lui la fascination du modèle idéal pour un tableau, d'autant plus qu'elle ne manque pas d'espièglerie ni d'élégance d'esprit.

Le terme Kusamakura (草枕), littéralement « oreiller d'herbes », porte en japonais une signification symbolique, suggérant un voyage sans destination particulière. Derrière une réflexion sur la créativité, et notamment sur ce qui distingue la peinture orientale de la peinture occidentale, Sôseki fait l'éloge de la sensibilité. Il décrivait lui-même son récit de roman-haïku, le haïku étant un poème japonais très bref (dix-sept syllabes) célébrant l'évanescence des choses. Cette expression illustre à merveille l'impermanence du monde et la manière dont les instants peuvent être saisis à travers l'art.
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Je lis peu, voir très peu de littérature japonaise ; son côté un peu étrange, irrationnel n'y est sans doute pas pour rien. Si l'on ajoute son côté poétique étant l'ultime raison de mon faible penchant….
Ce livre, je devrais dire ouvrage pour relever ses qualités artistiques, me confirme qu'il y a bien des aspects de cette littérature que je ne pourrai sans doute jamais vraiment appréhender, sans pour autant douter un instant de sa qualité.
Un jeune artiste s'installe quelques temps dans la montagne pour y puiser un peu d'inspiration pour peindre le tableau de ses rêves. Faute de peintures, il produira durant son séjour un certain nombre de poèmes, qui ne n'ont pas beaucoup chatouillé ma corde sensible.
L'ensemble est fort bien écrit, mais beaucoup trop intériorisé pour moi. En revanche j'ai pris plaisir avec les peintures qui agrémentent ce recueil.
Je suis donc restée très en dehors de cette histoire ; je suis restée insensible à cette prose inaccessible pour moi, et à cette histoire mettant en avant la réflexion de l'artiste dans le monde qui l'entoure, et les mystères de la création.
Mais comme le livre est court et aéré, la lecture est relativement facile !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Oreiller d'herbe ou le Voyage poétique est un roman multiforme. L'auteur y fait surgir sa poésie ; son souci d'une narration donnant un esprit critique à ses personnages mêlés de réflexions sur l'esthétique visuelle occidentale. Ce voyage poétique peut donc apparaitre un peu déroutant au premier abord. Il s'agit, pourtant, de se laisser porter au fil du récit et des haïkus. Les illustrations de peintures traditionnelles japonaises permettent au lecteur d'entrer dans le monde du peintre-poète. le style de l'auteur est plus proche de son écriture d'haïkus que du roman : Je suis un chat.
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Poésie en prose. Vision de la nature par un poète peintre. Plus que des descriptions ce ne sont que sensations imperceptibles. Instants d'immobilité, temps suspendu de l'instant vécu. Poésie zen
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Un peintre, en retrait, séjourne dans une auberge, envisage de peindre et d'écrire, médite sur l'art, plus inspiré par la poésie, il écrit des poèmes, fait des rencontres, pose son crayon et réfléchit, s'étend dans l'herbe au bord d'un étang, écoute la légende d'un femme noyée.
"Lorsque le mal de vivre s'accroît, l'envie prend de vous installer dans un endroit paisible. Dès que vous avez compris qu'il est partout difficile de vivre, alors naît la poésie et advient la peinture."
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Oreiller d'herbes ou le voyage poétique est un roman haïku. illustré de peintures délicates et colorées issues d'une édition japonaise datant de 1926. C'est un roman, un poème et une méditation sur la création.
Un peintre se retire dans une auberge de montagne pour peindre et réfléchir sur son art loin des bruits du monde. Il y rencontre Nami, la fille de l'aubergiste, une jeune femme belle et mystérieuse. La mélancolie de l'artiste, les commérages de l'auberge et une légende attachée aux lieux s'entremêlent dans son esprit. La poésie naît de cette errance entre rêve et réalité.
Admirablement écrit et traduit par Elisabeth Suetsugu, ce roman haïku n'est pas rébarbatif du tout ! L' atmosphère est poétique, les personnages malicieux, les dialogues vivants. A découvrir !
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