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3,88

sur 338 notes
Quel gâchis !

Une histoire magnifique qui méritait un bien meilleur traitement. Noyée de considérations intellectuelles sur la création, l'art occidental versus l'art japonais, le rôle de l'artiste, j'en ai perdu le message essentiel qui aurait justement gagné à être traité avec plus de simplicité, de spontanéité et de matérialité. C'est long, verbeux, en même barbant à la longue.

Malgré ma fascination pour le Japon et ma grande consommation d'haïkus, je suis restée complétement à côté de ce roman (oui oui sous des allures d'essai se trame une histoire), indifférente (devrais-je dire « impassible ») à l'histoire de ce peintre qui désire se couper des vicissitudes du monde et de l'attachement pour atteindre un état éthéré afin de créer des oeuvres « nobles » débarrassées de toute vulgarité qui donneront une idée de l'Infini. Ouais bon beaucoup trop intellectuel (et peut-être aussi beaucoup trop oriental) pour moi.
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Contemplation !

Ai été très sensible (comme souvent dans les romans japonais) à cette poésie que j'ai trouvé au détour de phrases dans l'ensemble de ce court roman.

"Oreiller d'herbes"
Une quête à pas feutrés, où la mélancolie est une douce berceuse.

Voyage en quête d'impassibilité !

L'auteur nous fait avancer, à tâtons, dans un monde indéfinissable qu'il crée à l'infini, en un lieu flou sans limites.

J'erre dans la "demeure" de l'auteur, dans une douce lumière, nimbée de pénombre, et, j'ai l'impression de sombrer au fond du ciel empourpré, à l'aube, sous les étoiles étincelantes du printemps.
(ai pris la liberté d'emprunter quelques mots de l'auteur).

Néant, parfois, fait de noirceur d'encre et de lumières luxuriantes.

Tout est brume, calme et volupté !
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Sôseki est un classique japonais du début XX eme, ai-je découvert en entamant cette lecture... Je n'en ai pas été grandement touchée. J'ai peu à en dire, au-delà de la quatrième de couverture. Un jeune artiste qui se retire dans la montagne loin du tumulte des cités pour trouver l'impassibilité qui doit lui permettre de peindre, rencontre une mystérieuse femme, est troublé par le souvenir d'un autre jeune femme suicidée et le souvenir d'un tableau de John Millais "Ophélie". Au final, il écrit des poèmes. L'auteur nous entraine dans ses méditations sur l'art, la poésie, le rôle de l'artiste. L'originalité réside dans le mélange de récit et d'essai sur la condition de l'artiste. L'originalité était probablement encore plus marquée à l'époque de sa publication en 1906. L'édition Picquier poche est très agréablement illustrée de reproduction de tableaux qui dialoguent joliment avec le récit.
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Je me suis beaucoup ennuyée lors de la lecture de ce livre pourtant assez court.
Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et encore moins à l'histoire mi réelle mi imaginaire.
Je ne comprends pas les bonnes critiques de ce livre.
D'ailleurs j'ai également lu « Je suis un chat » du même auteur et je n'ai pas aimé non plus.
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Un délicieux vagabondage au Japon qui vaut bien 5 étoiles !
Le narrateur part s'isoler dans la montagne afin de fuir l'agitation des villes et de trouver l'état de calme intérieur qui lui permettra de réaliser son tableau idéal.
En route, il s'arrête dans une auberge, près d'une source thermale. Là, il croise une jeune femme évanescente, rencontre des villageois, rêve, dort, médite sur les humains, les sentiments, les sensations, un insecte ou un brin d'herbe.
Malgré cette sérénité, il ne parvient qu'à écrire des haïkus qui ponctuent sa marche vers la création picturale.

Inutile de chercher à condenser cette oeuvre. Il s'agit juste de se laisser porter par sa beauté, ne pas chercher à tout comprendre, mais y revenir, picorer et méditer à son tour.
Je conseille ce livre aux amoureux de la culture japonaise, peut-être déjà un peu familiarisés. Et surtout lisez-le dans une édition qui permette d'apprécier les délicates peintures qui figuraient dans une édition de 1926 entièrement calligraphiée. (Évitez le format poche)
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Souvent cité comme un roman chef d'oeuvre, Oreiller d'herbes de Soseki Natsume n'est pas si évident à se rappeler après la lecture car il ne s'y passe pas grand chose. Comment se souvenirs de vagues sensations de poésie et de flânerie dans la nature ?

Fini depuis une semaine, je ne conserve que des images apaisantes de ce roman et c'est au moins l'ambition de l'auteur. Soseki Natsume, à travers son narrateur, nous parle d'arts (poésie et peinture) mais il faut le voir par le prisme du japonais du début du XXe siècle. Et c'est plus d'esthétique qu'il est question. La fugacité du beau et, de facto, sa préciosité. Pourtant, ce qui m'a touché, ce que j'ai trouvé original, c'est la place de l'homme dans ce tableau à regarder. L'auteur intègre l'humain dans ce monde idéalisé et merveilleux. Il n'est pas question de paysages grandioses mais de la beauté éphémère de toute chose sitôt qu'on la regarde avec l'oeil de la modestie et de la curiosité.

En plein dans le style contemplatif et l'idée qu'on se fait de la littérature japonaise, ce roman est aussi un roman de rencontres, un roman de l'autre.

Comme je l'ai dit, je ne me souviens plus trop ce qui se passe dans Oreiller d'herbes mais ce qui s'y passe plonge le lecteur dans un état de rêverie assez rare. On sent l'envie d'écrire des mots simples qui disent les choses, ce que sont les haïkus, jamais dans la démonstration technique ou l'épate de la part de Soseki Natsume.
Lien : http://livrepoche.fr/oreille..
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Je lis peu, voir très peu de littérature japonaise ; son côté un peu étrange, irrationnel n'y est sans doute pas pour rien. Si l'on ajoute son côté poétique étant l'ultime raison de mon faible penchant….

Ce livre, je devrais dire ouvrage pour relever ses qualités artistiques, me confirme qu'il y a bien des aspects de cette littérature que je ne pourrai sans doute jamais vraiment appréhender, sans pour autant douter un instant de sa qualité.

Un jeune artiste s'installe quelques temps dans la montagne pour y puiser un peu d'inspiration pour peindre le tableau de ses rêves. Faute de peintures, il produira durant son séjour un certain nombre de poèmes, qui ne n'ont pas beaucoup chatouillé ma corde sensible.

L'ensemble est fort bien écrit, mais beaucoup trop intériorisé pour moi. En revanche j'ai pris plaisir avec les peintures qui agrémentent ce recueil.

Je suis donc restée très en dehors de cette histoire ; je suis restée insensible à cette prose inaccessible pour moi, et à cette histoire mettant en avant la réflexion de l'artiste dans le monde qui l'entoure, et les mystères de la création.

Mais comme le livre est court et aéré, la lecture est relativement facile !
Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Un de mes proches m'a proposé de me prêter ce livre de Natsume Soseki, un auteur japonais que je découvre, qui a vécu à la fin du 19 siècle et au tout début du vingtième, au moment de l'ère dite Meiji, où le Japon s'ouvre à la modernité. Un écrivain moins connu que Kawabata ou Mishima, mais, de ce que j'ai lu, considéré comme l'un des plus grands au Japon, il a même son effigie sur un billet de banque!

J'ai beaucoup aimé ce livre plein de fantaisie, de poésie, de mystère mais aussi d'humour, d'ironie, à la construction qui peut paraître décousue, mais j'ai bien aimé cette divagation qui nous fait passer de réflexions sur l'art à un moment de vie chez un bien curieux coiffeur, par ce récit d'un homme qui recherche la tranquillité, l'impassibilité, et se retrouve troublé par la rencontre de la fille du patron de l'auberge thermale où il est venu chercher le calme et l'inspiration, une femme très belle et très étrange, d'un artiste peintre qui ne peindra pas de tout le récit, mais composera des haïkus.
Et en toile de fond, la guerre russo-japonaise qui angoisse un jeune homme et sans doute y fait partir l'ex-mari de la belle femme de l'auberge.

Tout n'est pas explicite dans ce récit, beaucoup de choses y sont suggérées, et c'est aussi ce qui fait son charme.
Il y a des descriptions merveilleuses des paysages, et parfois des atmosphères quasi-magiques.

Il faut enfin noter que ce petit livre de poche est illustré par de superbes reproductions de tableaux de maîtres japonais, qui constituent des pauses bien agréables dans le cours de ce roman, qui n'en est pas un vraiment, mais un mélange de narration, de poésie, et de réflexions sur l'art.

En conclusion, un bien curieux objet littéraire, dont je peux comprendre qu'il déconcerte certains lectrices et certains lecteurs, mais, on ne se refait pas, qui correspond à tout ce que j'aime.
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C'était inattendu. Je m'attendais à l'histoire d'un peintre, je découvre un poète. le héros ne peint plus, il écrit ses toiles. Les mots sont autant de touches de peinture, la poésie telle un pinceau qui façonne son oeuvre.

Un livre d'une beauté surprenante. C'est délicat, parfois drôle, toujours sincère.

C'est un voyage parsemé de haïkus. À lire pour le plaisir, pour prendre son temps, pour goûter à l'art et à la vie ❤❤❤
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Depuis le temps que je dois lire ce livre, c'est fait. J'y ai retrouvé toute la sensibilité de Sôseki. A la recherche d'un endroit propice pour peindre ou composer un poème, le narrateur nous entraîne dans ses rêveries, ses contemplations et ses errances. Parfois, au grès de ses rencontres avec des personnages improbables , le récit frôle le surnaturel, mais nous permet de suivre le cheminement de ses pensées. Une figure maintes fois décrite attirera notre intention. C'est celle du tableau de « L'Ophélie » du peintre anglais, Millais. le corps évanescent de cette jeune femme flottant au fil de l'eau sert de comparaison pour notre peintre qui peine à trouver un sujet de peinture. Bien souvent, c'est l'industrialisation du Japon qui se fait à grands pas, qu'essaie de fuir le protagoniste en se réfugiant dans la nature et dans l'art. La finesse des descriptions, toute orientale et non dénuée d'humour, que ce soit de la nature, des vêtements, des constructions, des situations... ne décevra pas la sensibilité du lecteur(trice).
J'allais oublier ! Un grand merci aux éditions Picquier pour la reproduction des tableaux originaux qui émaillent le récit et nous permettent de suivre le narrateur dans ses errances et ses rencontres.
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