J'aime beaucoup l'écriture d'
Erica Spindler qui est toujours très fluide et sans longueurs.
Stacy a beau avoir quitté la police, elle refuse de faire confiance à la police de la Nouvelle Orléans pour découvrir le meurtrier de son amie Cassie. Bien décidée à le trouver elle-même, elle se plonge dans l'univers des jeux de rôle et surtout dans White Rabbit, un nouveau jeu auquel s'intéressait Cassie.
Inspiré d'
Alice au pays des merveilles, White Rabbit semble être un jeu violent et plus noir que la plupart des jeux de rôle. A chaque fois qu'on parle du jeu, j'ai l'impression de voir
Alice au pays des merveilles illustré par
Tim Burton et
Benjamin Lacombe, un Alice dérangeant, aux dessins glauques et malsains.
Le concepteur du jeu, Leo, a même appelé sa fille Alice, on se demande à quel point il est obsédé par son oeuvre, quoi qu'il dise ne plus avoir joué depuis des années.
Le tandem Spencer/Tony fonctionne bien. On voit qu'ils se font confiance et qu'ils travaillent efficacement ensemble. Mais Spencer semble presque tenir rigueur à Stacy d'avoir osé quitter la police, comme si elle avait commis une
trahison, et ce, bien sûr, sans avoir la moindre idée de ce qui a pu la pousser à prendre cette décision. Il n'apprécie pas de la voir enquêter, c'est certain, mais à chaque fois qu'il lui parle, on dirait qu'il la provoque pour qu'elle continue malgré ses interdictions.
Quoi que, comme dans beaucoup de thriller, on se dit qu'il la tient trop à distance pour être honnête. Elle semble ne pas le laisser indifférent…
Au fil de l'enquête et des meurtres, on se croirait vraiment dans
Alice au pays des merveilles : les pistes se croisent, chaque victime potentielle devient à un moment ou un autre un suspect potentiel, on ne sait plus sur combien d'affaire différente l'enquête porte… chaque élément élucidés en fait apparaître deux nouveaux… bref, un vrai casse tête !
Quand on sait enfin la vérité, on tombe des nues et puis, on se repasse les différents indices avec un regard neuf, averti, et on se dit que ce n'est pas si illogique que ça, et que finalement, tout se regroupe.
On a donc ici un thriller bien ficelé, qui tient en haleine jusqu'à la dernière page.