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3,8

sur 711 notes
Bouleversant ...
3 périodes de vie, marquantes ...
Qui avancent simultanément.
Une histoire choc et brûlante de réalisme ...
Qui ramène à tout ce qu'on peut vivre ou subir sans se rendre compte de la violence et de l'impact sur nos vies.
Attention aux coeurs fragiles ...
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Lorsque Débâcle le premier roman de Lize Spit est sorti, sa couverture a aussitôt attiré mon regard. Cette petite fille qui fume une cigarette, avec un air de bourgeoise blasée et un peu triste. Et puis le résumé me tentait aussi. Je suis presque sûre d'avoir encore une photo de Débâcle au fin fond de mon téléphone (vous faites ça aussi, prendre des photos des livres que vous avez envie de lire ?). Je repensais de temps en temps à ce roman et finalement, c'est une de mes collègues Isabelle qui me l'a mis entre les mains, en me disant qu'il me plairait sûrement.

Débâcle c'est l'histoire de l'amitié entre Eva, Pim et Laurens, les seuls enfants nés en 1988 à Bovenmeer, un petit village dans la campagne belge flamande. L'amitié entre les trois vola en éclats lors de l'été 2002. Un été marqué par la mort, les jeux sexuels et la cruauté. Treize ans plus tard Eva, qui est la seule à avoir quitté le village, reçoit une invitation à célébrer les trente ans qu'aurait eu le frère de Prim. Parce que l'enveloppe est beaucoup trop timbrée pour que Pim ne souhaite qu'elle vienne. Alors elle prend la route, un surprenant bagage dans sa voiture, remontant le temps en avalant les kilomètres.

Débâcle revient sur l'été des quatorze ans d'Eva. Son quotidien à la maison entre ses poivrots de parents, son frère qui passe sont temps dehors observer les animaux et sa petite soeur dont le comportement devient de plus en plus inquiétant. Et puis sa relation avec Pim et Laurens, qui devient de plus en plus malsaine à mesure que les adolescents découvrent leur sexualité, leurs désirs et leurs fantasmes.

Dès les premières pages, j'ai pensé à Qui sème le vent de Marieke Lucas Rijneveld, un roman particulièrement glauque, que j'avais eu un mal fou à lire. J'ai ressenti ça avec Débâcle, non pas que l'écriture soit hermétique, au contraire. Mais parce que cette incursion dans les fantasmes de ces adolescents m'a mise mal à l'aise, parce que j'imaginais que plus j'allais avancer dans l'histoire et plus celle-ci serait horrible. Et je n'ai pas été déçue, Débâcle est un conte cruel, effrayant. Les protagonistes ne sont pas encore devenus des adultes et ne mesurent pas encore toutes les conséquences de leurs actes. Et l'enfermement dans un environnement rural n'aide pas. Les adultes semblent tous agir – s'ils agissent – en dépit du bon sens. Comme leurs adolescents.

Débâcle est un roman éprouvant. Rien à dire sur le style qui est très bon et plonge le lecteur dans un profond malaise. Je comprends pourquoi ma collègue me l'a conseillé, je comprends ce qui aurait pu me plaire. Mais non, mille fois non.
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
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phénoménal comme décoiffant à vous faire " dresser les cheveux sur la tête" un style de livre qui claque de bout en bout du début en crescendo jusqu'à sa fin ; une signature picturesque de tableaux clair-obcur imprégnés de ces pénombres venant irrémédiablement obscurcir d'un noir de jais le déroulement de la vie de Eva ;*
Eva en perte de vitesse et de sa vie et de l'innocence totalement mise à mal
A l'ombre sépia prononcé opaque et désespérante de jeune fille "en fleurs" piétinée sans scrupules ni vergogne
ce roman où l'auteure a osé passer au karcher bien des sentiments différenciés, pervers même voués à rester malfaisants, compose avec les nôtres, stupéfaits car réagissant à une telle lecture
la couverture semblant un peu " hors sujet" la fillette n'étant nullement seule à être mise en cause
la vie et ses terribles déviances auront en effet décidé de ses orientations
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Jeux d'enfants

Imaginez que vous êtes obligés de vous enfoncer lentement dans une mare d'eau saumâtre jusqu'à ce que vous ne puissiez même plus maintenir la tête hors de l'eau. Voilà l'effet que provoque la lecture de Débâcle.

Pour son premier roman Lise Spitz s'est penché sur la dynamique entre un trio d'enfants dans une bourgade paumé De Belgique. L'été, l'ennuie et une montée d'hormone irrépressible vont les entraîner vers une pente glissante qui s'achèvera en un drame sans nom.

Souvent les auteurs s'intéressent aux conséquences du drame, au silence qui muselle les victimes, au gouffre qui se creuse dans le coeur de l'adulte en devenir. Là, l'autrice a préféré s'intéresser au faisceau d'éléments, qui, pris séparément, ne pourraient jamais laisser penser qu'ils pourraient converger jusqu'à l'irréparable.

Débâcle n'est pas un récit au suspens implacable. L'autrice a choisi de narrer son récit en usant d'un procédé bien connu des amateurs de polar, la double temporalité. Pourtant la temporalité au présent, bien que distillant savamment les éléments de l'intrigue qui prendront une importance considérable, se révèle inconsistante et précipitée dans son dénouement.

Le récit exige donc une certaine patience de la part du lecteur. Les chapitres nous narrant l'enfance, constituant le coeur du récit, font lentement monter le thermomètre du malaise. L'auteur évoque de nombreux thèmes, les maltraitances familiales, le deuil enfantin, qui auraient peut-être mérité d'être traité de manière moins compartimentée, à la lecture on a parfois du mal à comprendre l'importance que va prendre un élément.

Débâcle n'est donc pas un récit accessible à tous, sa narration contemplative, sa profusion de thèmes difficiles pas toujours traités de manière équitable en font un récit abrupt dont la lecture se mérite. Pourtant pour peu qu'il trouve un intérêt à la plume de l'autrice le lecteur découvrira un récit aussi fascinant que révulsant par moment. Une lecture qui marque.

Lien : https://culturevsnews.com/
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Lecture il y a déjà plusieurs mois.
En lisant des articles sur la traduction de "je ne suis pas la", je me remémore les sentiments désagréables et dérangeants lors de la lecture de "debacle"
Toute comme pour la "vraie vie", je ne comprends pas trop comment l'être humain peut s'exprimer au travers l'écriture des textes aussi noirs et assez sinistres
Je préfère utiliser le temps que j'ai a un autre type de littérature
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DÉBÂCLE de Lize Spit

Je lis et rien ne se passe ni sur le plan de l'action ni sur le plan de l'écriture. Ça ressemble à du remplissage et, après 95 pages d'ennui, je flanche et referme le livre bien qu'il s'agisse d'une expérience de lecture inoubliable...! (selon ce qu'on en lit en quatrième de couverture)

« le besoin de participer à la propagation de ce type de nouvelles est plus forte que moi, un peu comme l'envie de faire pipi : je peux me retenir, mais pas m'en débarrasser. » p93
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Chaudement recommandé par mon libraire, ce livre est totalement atypique. Une écriture qui s'étire et traîne dans des longueurs incroyables, un rythme qui reflète l'ennui. J'ai ressenti beaucoup de tristesse en lisant ce roman, mais aussi et bizarrement, la beauté infini de 3 personnages Tess, Nolan et surtout Eva, qui nous raconte l'histoire. Les personnages sont vrais, durs, presque réels en cela. Les décors sont réels, sales, glauque. Je n'arrive toujours pas à savoir si j'ai aimé, j'ai ressenti un vrai malaise en le lisant, mais en tous les cas ce livre m'a profondément marquée...
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DÉBÂCLE , c'est déroutant, ébranlant, violent et intriguant.
💫La photographie de la première de couverture, une enfant désabusée fumant est en harmonie parfaite avec l'histoire.
💫Trois narrations s'entremêlent : aujourd'hui, l'année 2002 et les souvenirs.
On y découvre Eva au coeur de la Belgique rurale entourée de liens toxiques qui la détruisent, la rongent lentement mais sûrement.
💫Tout bascule un été et aujourd'hui, il est temps de rendre des comptes.
💫Je pense que Débâcle est un roman qu'on aime ou qu'on déteste. C'est sans concessions, violent … J'ai aimé même si j'y ai été malmenée.
💫J'ai beaucoup apprécié le personnage de Tessie, la petite soeur d'Eva qui a sa façon porte l'humanité de ce livre.
“Pour nous, c'est clair : Tessie a chargé son corps d'assurer le secrétariat de ses émotions. Plus elle est mal, plus elle fait d'heures supplémentaires. de là où je suis, assise sur la troisième marche, je peux sentir qu'elle a faim.”
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⚠TW :
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Ce livre ,vous tient captif
d'un malaise grandissant,
dont l'apogée est fulgurante.
C'est une lecture puzzle
qui fait fi de toute chronologie.
Les temporalités semblent
jetées là au hasard.
Des gamins, sous la dictature
de leurs hormones un été dans les Flandres.
C'est Eva qui nous dit l'indicible.
Eva, bourreau et .....victime...
Des parents toxiques, violents et alcooliques
protégés par le silence et la cécité des voisins.
Une soeur, sous l'emprise de ses TOC
qu'il faut rassurer..
Un cauchemar, ce quotidien qui défile
percé de cruautés et de sinistres épisodes.

La fin est sidérante.
Refermer ce livre nous sort de l'asphyxie .
Quelques longueurs,
mais cette vision de l'enfer servie au microcope
va nous hanter longtemps.





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