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3,8

sur 705 notes
En remontant jusqu'à Bovenmeer, Eva nous conduit jusqu'en 2002, époque où avec Laurens et Pim, deux garçons avec qui elle forme un trio d'inséparables, elle découvre les corps qui changent et deviennent le périmètre d'expériences sexuelles. Ensemble, ils instaurent les règles d'un jeu qui entraîne les filles du village à des déshabillages humiliants. Les choses glisseront doucement mais sûrement jusqu'au dérapage... le tout se déroule dans un décor fait de trois rues et de quelques repères géographiques - une ferme (celle des parents de Pim), une boucherie (commerce familial de Laurens).
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À Bovenmeer, seuls trois enfants sont nés en 1988. Pim, Laurens et Eva sont trois mousquetaires inséparables. À l'été 2002, les garçons ont un plan pour faire se déshabiller les plus jolies filles du village. Eva donne une énigme, les filles doivent y répondre et à chaque mauvaise réponse, doivent retirer un vêtement. Cet été marquera Eva à tout jamais. Treize ans plus tard, elle revient dans son village natal avec elle aussi un plan. L'écriture est incisive, des phrases courtes, de descriptions très précises comme dans un scénario de film. Histoire découpée en trois temps narratifs: en 2002, pendant la journée dans laquelle Eva revient chez elle, et une période un peu indéfinie. C'est d'abord l'histoire de gamins. Et puis peu à peu se distille la noirceur, des grincements de dents, la perte de l'innocence, des parents qui n'en veulent plus, des enfants qui se débrouillent vaille que vaille. Au fur et à mesure des pages, les pièces de puzzles s'assemblent pour résoudre les énigmes disséminées. Une belle claque belge, avec des parfums de Strip-Tease et de films « sociaux » typiquement belges. À noter que les couverture et titre en néerlandais sont différents, et à mon sens sont plus porteurs que la couverture et titre francophones. À découvrir, vraiment!
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Livre coup de coeur, livre dur à lire. le style est clair et le livre se lit "facilement"'. Les situations décrites pourraient être tellement proches de notre quotidien, de chez "nous" qu'elles font froids dans le dos.
Amateur (trice ? :-) ) de thriller, j'ai déjà lu pas mal de choses assez "gore", crues... mais ce qui est décit dans Débâcle me touche beaucoup plus de par la 'simplicité" des évènements, des comportements odieux décrits.

A ne pas mettre dans toutes les mains, certains pourraient être très choqués et je les comprends. Bref, les amateurs de "feel good" , passez votre chemin.

Pour les autres et même "amateur de thriller", vous pourrez vous "'ennuyer", en tout cas, c'est ce que j'ai lu sur les réseaux sociaux. Bref, ce n'est pas un polar,ni un récit "super gore avec du sang partout" mais pour moi , c'est bien plus que ça, c'est bien plus "horrible".
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Quelle claque , ce roman ! Il laisse derrière lui une désagréable impression de malaise, de perversité, de solitude. Pourtant, l'autrice nous a prévenus par l'audace choquante de la couverture et je m'imaginais bien des choses horribles ! Mais ce n'était rien à côté des faits racontés ! Je n'ai jamais lu un roman aussi noir, aussi macabre, aussi glauque. Tout est détaillé, précisé, et structuré, je n'ai trouvé aucun moyen de pouvoir souffler, relativiser, imaginer. je peux reconnaître le talent de l'autrice qui a réussi à décrire froidement une situation qui m'a dépassée, à instaurer un climat pesant, anxiogène. les thèmes abordés sont aussi noirs, l'alcoolisme, l'anorexie, la sexualité et ses dérives, la jalousie, les non-dits, les drames familiaux, le manque de communication. C'est tellement "noir" que je me demande quel était le but de l'auteure, nous sensibiliser, nous faire réagir ? Si c'est le cas, je peux affirmer que j'ai été incapable d'éprouver de l'émotion, de l'empathie, ça ressemblait plutôt à du dégoût, de l'écoeurement ! Je reconnais que la structure narrative est originale : l'autrice alterne les moments du récit. La partie actuelle se déroule sur une journée rythmée par des heures. Les autres moments sont précisés par des dates ou des évènements. Je terminerai en précisant, que, pour moi, ce roman doit être réservé" à un public averti. le fait que l'auteure "banalise"" les faits, les lieux, les personnages peut être très perturbant. Et puis, je pense, qu'un titre n'a jamais été aussi bien choisi, à tous points de vue, c'est la débâcle !
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C'est l'histoire d'une gamine comme les autres, avec des parents alcooliques et un fratrie unie ! C'est aussi l'histoire d'une amitié entre 3 jeunes. C'est aussi l'histoire d'un désastre (qui aurait été mieux comme titre). Toute cette vie va exploser avec l'adolescence et les changements qu'elle provoque et qui vont les amener à l'impensable, l'irréparable... Qui va miner Eva pendant 15 ans et l'entraîner dans une sorte de démence sentimentale.
De nombreux lecteurs n'ont pas apprécié certains passages crus mais c'est grâce à ceux-ci que l'auteure nous fait vivre ce que Eva ressent - physiquement et psychologiquement.
Et puis ce passage est relativement court. Assez court pour qu'on ne puisse pas qualifier ce livre de "voyeurisme".
Le style narratif m'a beaucoup plu et je ne peux que chaudement recommandé même si ce livre est dérangeant à plusieurs niveaux... Notamment en nous renvoyant notre nombrilisme, notre égoïsme et notre indifférence en pleine face !
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Bovenmeer, un petit village belge perdu au fin fond de la Flandre, ancré dans un décor rural morose où le malheur semble se planquer dans un coin en attendant son heure, voilà le décor est planté. Glauque et déprimant.
Si l'E313 ne passait pas à proximité, ce bled pourrait tout aussi bien être rayé de la carte. Rien de très réjouissant me direz-vous.

Exilée à Bruxelles, Eva revient pour la première fois dans son village natal 13 ans plus tard. Déterminée, la jeune femme a rendez-vous avec son passé, un bloc de glace dans le coffre de sa voiture.

Flash-back : nous découvrons la jeune Eva, 14 ans qui comme à l'instar de beaucoup de foyers ruraux vit au sein d'une famille O combien dysfonctionnelle.
Entre les loufoqueries de sa soeur Tessie, son frère Jolan et ses parents alcooliques à tendance suicidaire, Eva forme un trio inséparable avec Pim et Laurens. Tous les 3 nés la même année, la bande d'amis fait les 400 coups depuis leur plus tendre enfance. Les « Mousquetaires » abordent d'ailleurs ensemble les trépidations de l'adolescence qui mettent leurs hormones en ébullition.
Rien ne semble briser leur amitié car Eva endosse depuis toujours le rôle de trait d'union entre les garçons. Au fil de la narration, on pressent de manière latente qu'une chose bien plus grave que des jeux d'enfants est arrivée durant ce fameux été 2002 qui restera à jamais gravé dans sa mémoire.

L'écriture de Lize Spit ne laisse personne indifférent. Il suffit de regarder la couverture choc du roman pour s'en rendre compte. Dérangeant, froid et violent, le roman reflète sa noirceur dans son titre.
Certaines scènes choquent d'ailleurs par leur réalisme cru et une implacable cruauté mais force est de reconnaître que ce roman atypique interpelle par la force de sa narration d'où se dégage une puissante impression de désolation et de fatalité. Si Débâcle n'est à pas à recommander comme antidote à la morosité ambiante, il restera pour ma part une expérience de lecture inoubliable.

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Magnifique couverture, dérangeante mais intrigante.
Une quatrième de couverture qui promet : Eva va retrouver quinze ans après ses amis d'enfance. Elle a des comptes à régler.
J'avais hâte de commencer ce livre en lecture commune, car il donnait envie.
Et là, catastrophe : je n'aime pas trop l'écriture hyper realiste, il y a peu de place pour s'imaginer les scènes. Et moi j'aime imaginer les scènes, les odeurs, les visages des personnages ...
Le début a été laborieux, le milieu aussi, les trois quart aussi et la fin je n'en parle pas.
Je n'ai pas aimé. On mélange plusieurs histoires : l'été de leur quinze ans, la journée du retour d'Eva dans son village natal, puis une histoire de famille avec la soeur d'Eva.
Même si l'histoire de l'été permet de situer le contexte, elle a été tirée en longueur, avec des lignes les plus insoutenables les unes que les autres. Car oui c'est plein d'horreurs, de choses immondes. Et pourtant je lis du Giebel ou Chattam c'est pas ça qui m'effraie les trucs glauques et degueulasses. Mais là ... ça n'apporte aucun intérêt à l'histoire. Et qu'est ce qu'il se passe dans la tête de l'autrice pour écrire de telles choses ?? La colle à papier peint ? Sérieusement ?
Les comptes à régler ne sont pas réglés, il y a très peu de place aux retrouvailles.
J'aurai résumé le livre autrement : c'est l'histoire d'une femme instable qui fait un retour en arrière sur son adolescence perturbée.
Bref je n'ai pas aimé, alors que j'ai vu beaucoup d'avis positifs sur ce livre ...
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Attirée par un post it fait maison par un des libraires ,petite note collée sur la couverture et louant cet ouvrage , j ai acheté ce roman d'une jeune auteure belge .

Bon ,c est long , l histoire n avance pas ,de jeunes pré ados découvrent la sexualité en organisant de petits jeux douteux , il y a les bernés et les exploiteurs , c est la vie .
Le tout sur fond de campagne belge ,d élevages bovins et de ferme . On semble s ennuyer ferme dans ce village . l'auteur nous décrit sa famille dysfonctionnelle (pffff encore ! )

L auteur a parfois le sens de la formule mais cela ne suffit pas ,loin de là ,à en faire une romancière

Abandonné , (lu aux 3/4 tout de même )désolée la vie est trop courte
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Il y a longtemps que ce roman traînait sur l'étagère où se trouve ma PAL. Mais après avoir lu certaines critiques, j'en reportais toujours la lecture. Il me faisait peur finalement.
Pourtant les critiques et les articles de J.C. Vantroyen (responsable des livres du Journal le Soir - Belgique) qui n'incitent à lire un roman ou pas ne m'avaient que rarement trompée sur la "marchandise".
https://plus.lesoir.be/149801/article/2018-04-06/lize-spit-chaque-etre-humain-doit-etre-engage
Me voilà donc bien assise entre 2 chaises, d'autant que 2020 ne fut pas une année très heureuse. Me fallait-il en rajouter une couche ?
Je me suis enfin décidée en ce début d'année.

Les ambiances de la littérature flamande m'apparaissent souvent sombres. Je me réfère aux auteurs que j'ai dû lire (en néerlandais) pendant mes études : Cyriel Buysse ,Hendrik Conscience, Ward Ruyslinck, Johan Daisne, Guido Gezelle, Hubert Lampo, Gerard Walschap et plus récemment par envie personnelle (traduits en français) : Hugo Claus et Tom Lanoye.
La majorité d'entre eux ont été inspirés par la société dans laquelle ils vivent/vivaient, les événements (guerres) de leur époque.
Lize Spit m'apparaît d'emblée dans la même ligne. Au fil de la lecture m'est apparu aussi un sentiment malsain de cruauté , de violence... que je n'ai jamais ressenti chez les autres. Par exemple, chez Tom Lanoye (auteur contemporain) il y a dans ses écrits malgré tout de la douceur, de l'espoir.

Voilà le côté négatif que je vois dans ce roman : noirceur, violence, cruauté

J'y ai trouvé quand même du positif : pas de phrases ampoulées, elles sont directes (c'est aussi un peu le style du néerlandais qui est beaucoup plus cash que le français). Et surtout, ce que j'ai apprécié, c'est la manière de nous amener à la fin du récit. Lise Spit dissèque le caractère de ses personnages au scalpel et sème petit à petit des indices qui nous feront comprendre le dénouement final. Pour cela, elle entremêle présent et passé au fil des chapitres.

Pour le présent, le titre nous donne l'heure (donc se passe sur une seule journée)
Pour le passé, le titre nous donne une date (toutes pendant les vacances scolaires d'été de 2002).
C'est aussi dans les chapitres relatifs à 2002 qu'elle plante le décor et les personnages de l'histoire : village, familles, école,...
Avec tous ces "ingrédients", elle va faire monter la tension, la violence jusqu'au bout. Et même si je déteste la violence et que j'ai abandonné d'autres bouquins à cause de cela, ici , je suis allée jusqu'à la fin rien qu'à cause (ou grâce ?) à son écriture, à son style . Je voulais connaître la fin !

Je ne résumerai pas une fois encore le contenu ; beaucoup d'entre vous l'ont fait avant moi et je n'y trouve rien à rajouter.

Au final, ce livre m'a secouée. J'y pensais parfois en-dehors de la lecture même. Il ne peut laisser indifférent. Je ne regrette pas de l'avoir lu pour pouvoir poser mon propre jugement mais je pense bien que je ne le relirai pas comme je le fais régulièrement. On est à une époque où les langues se délient sur beaucoup de choses (viols, inceste, etc) mais ne surfe-t-on pas aussi sur la vague du voyeurisme , de la banalisation de la violence ? Cela me pose question en tout cas.
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de lire un livre aussi dérangeant , aussi noir. En effet, tout fait horreur dans cette famille en pleine déliquescence. Eva vit avec son frère Jolan et sa soeur cadette Tessie dans un petit village perdu dans la Belgique flamande. le moins que l'on puisse dire c'est que son contexte familial est loin d'être favorable. Ses parents sont suicidaires , son père lui explique même comment se pendre, boivent, n'assument rien de leurs parentalité. Les enfants sont parfaitement conscients de la situation mais sont bien les seuls . Il sont donc livrés totalement à eux mêmes. Personne ne leur vient en aide. Ils compensent donc comme ils peuvent , Jolan est pris pour une passion obsessionnelle pour les insectes qu'il étête, Tessie est anorexique et pleine de tocs. Eva, quant à elle, s'accroche à se s deux amis Laurens et Pim, formant les trois mousquetaires depuis leur tendre enfance . Mais là aussi , cela se délite et prend une tournure particulièrement tragique et obscène.

Malgré cette noirceur, cette écriture hyperréaliste , il y le ton , le style qui nous emporte et malgré les horreurs qui y sont décrites, nous emmène jusqu'à la fin de l'histoire. Histoire , que je l'avoue , trouve tellement dure ( et pourtant je pense être assez aguerrie ) que je n''étais même pas sûre de pouvoir la finir. Avec une écriture cynique , précise et choquante, la romancière réduit en lambeaux les amitiés et les souvenirs un peu trop doucereux des amitiés adolescentes.

C'est donc un livre qui marque , qui choque , qui remue et qui m'a mis très très mal à l'aise car il peut s'avérer être un condensé très réaliste des histoires médiatisées mettant en relief les pires moments de l'adolescence. Elle y décrit avec un ton détaché voire cynique la cruauté, la violence , la manipulation, l'obsession de son corps et de celui des autres. En conclusion , à mon humble avis, il est inutile de le lire si on veut une lecture mièvre , reposante. Il faut pouvoir s'accrocher et rester sur cette lecture passionnante mais éreintante.
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