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3,8

sur 700 notes


Un personnage qui prend la route pour revenir sur son passé est un schéma mainte fois exploité. “Eva” suivra le même parcours, et moi je m'installe côté passager.

Elle commence à raconter son histoire. Elle parle et elle parle mais ne dit rien sur cette fameuse journée d'été où tout a basculé. Je m'impatiente.
100 pages, 200 pages, 300 pages, toujours rien!
Tout en multipliant les zones d'ombre, il arrivait à “Eva” d'éclairer de pleins phares un détail par ci, un autre par là, au détour d'une phrase, ça me redonnait espoir. Mais en avançant, je réalise que j'avais fini par reléguer la destination au second plan. Tout ce que je voulais c'était qu'”Eva” continue à me murmurer ses souvenirs, à me raconter sa soeur, son frère, ses parents, ses amis et la petite fille qu'elle était.

L'histoire d'”Eva” n'est pas singulière, ce genre de choses arrivent, par contre, le talent de Lize Spit, lui, l'est. Malgré les aléas de la traduction qui surgissaient par moments, on ne peut que constater sa capacité de déclencher un torrent d'émotions qui emporte tout sur son passage tout en creusant des sillons profonds dans le coeur. Son roman est cruel, glauque et très marquant.

La solitude m'a rapprochée d'”Eva” sans nous unir. La tristesse nous a fait dériver chacune vers un bord. Je regarde “Eva” s'éloigner, je voulais la garder tout près, et qu'elle n'arrête pas de parler.
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J'avais remarqué ce récit par sa couverture si accrocheuse à mes yeux et son titre, le film sorti récemment m'a incité à sauter le pas de la lecture en le trouvant en emprunt à la bibliothèque.

Tout d'abord j'ai de suite beaucoup aimé la plume de l'auteur et le récit est de suite sombre, glauque mettant très vite mal à l'aise le lecteur.

Nous suivons au début du récit un groupe d'enfant qui peu à peu deviennent adolescent à ce moment la le rapport fille/garçon change et les garçons ne trouvent rien de mieux à faire que de trouver une énigme afin que les filles afin que celles-ci se déshabillent en cas de mauvaise réponde.

Leur plan va malheureusement fonctionner et les jeunes filles vont "jouer le jeux" en se mettant nu.

La première partie évoquant l'enfance des enfants que nous suivons pose en fait le cadre du récit qui petit à petit devient plus noir à l'adolescence sur la nature humaine.

Le cadre de cet été oppressant vient également ajouter du poids à ce récit et les parents absents ou présents mais tellement peu car ils ont d'autres "combats" à mener de leur côté aussi.

Un récit qui je pense sort du lot et me restera en mémoire contrairement à beaucoup d'autres, cependant j'avoue avoir caler sur la fin et que si ce récit serai plus court à mes yeux il pourrait être plus percutant.
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Que c'est lent.
Que de descriptions inutiles.
Que de métaphores faciles.
Que de sujet-verbe-complément.
Je me suis ennuyé à mourir.
J'avoue avoir lu certaines pages en diagonale pour abréger mon envie d'avancer dans trois cent pages où il ne se passe pas grand chose.
Une des pires déceptions en un demi-siècle de lectures.
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Tous les goûts littéraires sont dans la nature, heureusement pour Lize Spit car je ne renouvellerai pas l'expérience avec cette écrivaine.
Ce roman a été vraiment très très long à lire, ne m'a rien apporté hormis un mal être et la nausée... Ici, vous évoluerez dans le quotidien extrement détaillé d'habitants d'un petit village flamand, découvrirez des enfants et des ados malsains ainsi que la médiocrité des adultes...
À part la petite Tessie (personnage secondaire) que l'on a plutôt envie de protéger et de sortir de cette vie sordide, aucun autre n'a trouvé grâce à mes yeux. Je n'ai absolument pas compris le but d'un tel roman ni l'engouement qu'il a suscité mais encore une fois nous ne pouvons pas tous aimer les mêmes choses. On peut aimer rêver lors d'une lecture, s'attacher à des personnages, aimer avoir peur, frissoner, aimer apprendre des choses sur certaines cultures différentes de la nôtre, sur certains pays que l'on n'a pas visité, sur certaines périodes de l'Histoire mais ici rien de tout ça pour moi, c'est juste écoeurant
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Lize Spit est un peu l'Adeline Dieudonné flamande. Comme elle, elle a lâché un uppercut dans le ronron littéaire avecun premier roman qui a bousculé les habitudes. Devenue rapidement star en Flandre, le succès a vu son livre traduit en français et l'a amené à débarquer chez nous précédé d'une réputation sulfureuse. , le message féministe passe ici par des coups de poings et des coups de gueule. Maintenant, chacun jugera de la pertinence de ce choix d'écriture et du choc des propos. Sans avoir l'air d'y toucher, on est amené à suivre la rigueur d'une histoire qui bouscule les certitudes, ébranle les apparences. En guerrière des temps modernes, Lize Spit retrousse ses manches et plonge tête la première dans le cru de l'existence. Elle joue de la diversion, jongle avec les poncifs et s'arrange pour faire bégayer nos convictions intimes. Un univers acide !
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La couverture met déjà mal à l'aise. Pourquoi avoir choisi cette lecture ? Sûrement après avoir vu passer quelques étoiles ....alors j'ai commencé à lire...au début, j'ai eu du mal à accrocher avec le style, ma lecture n'était pas fluide....puis j'ai insisté, curieuse d'en savoir plus sur ce trio pré ado puis ado....le malaise a augmenté, ambiance glauque au fil des pages, descriptions précises, cruauté, fausse naïveté....
A mi-parcours, prise entre l'envie d'en savoir plus et celle de tout arrêter, j'ai opté pour une solution qui ne me rend pas fière : lire en diagonale ....revenir parfois en arrière, puis en terminer tant l'atmosphère m'étouffait....
Je reconnais que la trame est solide et sordide à la fois, tissée avec une efficacité redoutable jusqu'au point final et les protagonistes dérangeants au possible...mais je n'ai pas su apprécier le style trop descriptif.
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A Bovenmeer, un petit village flamand, seuls trois bébés sont nés en 1988 : Laurens, Pim et Eva. Enfants, les "trois mousquetaires" sont inséparables, mais à l'adolescence leurs rapports, insidieusement, se fissurent. Un été de canicule, les deux garçons conçoivent un plan : faire déshabiller devant eux, et plus si possible, les plus jolies filles du village. Pour cela, ils imaginent un stratagème : la candidate devra résoudre une énigme en posant des questions ; à chaque erreur, il lui faudra enlever un vêtement. Eva doit fournir l'énigme et servir d'arbitre si elle veut rester dans la bande. Elle accepte, sans savoir encore que cet "été meurtrier" la marquera à jamais. Treize ans plus tard, devenus adulte, Eva retourne pour la première fois dans son village natal. Cette fois, c'est elle qui a un plan.
C'est un livre qui nous transporte dans une ambiance sombre et dramatique.
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Eva vit à Bovenmeer, un petit village flamand avec ses parents, son frère et sa petite soeur. La vie n'est pas facile pour cette famille où l'alcool fait rage, ou le père montre à sa fille comment faire un bon noeud coulant et où la mère semble vouloir être ailleurs plutôt qu'avec ses propres enfants.
Eva se réfugie alors dans l'amitié : celle qu'elle a avec Laurens et Pim, deux garçons du même village.
Mais l'enfance s'éloigne petit à petit et les jeux, eux, sont de plus en plus dénués d'innocence. Les deux garçons vont élaborer un plan qui consiste à ce que les jeunes filles du village se déshabillent au fur et à mesure d'une énigme qu'Eva doit inventer. Eva participe passivement et tente d'atténuer parfois ce jeu malsain, jusqu'au dérapage ultime.

Ce roman est un des plus durs et noirs que j'ai lu. L'ambiance y est oppressante du début jusqu'à la fin. Sur plusieurs temporalités (présent et passé), on sent bien que quelque chose de terrible s'est produit et va se produire. On découvre petit à petit ce village, ses habitants et surtout la famille d'Eva. Très bien décrite dans toute sa banalité et ses désillusions. J'ai eu beaucoup de peine pour Eva mais je dois dire que le personnage qui m'a le plus touchée est sa soeur Tessie. Cette petite chose fragile qui survit grâce à des TOC.
Ce livre n'est pas fait pour tous les lecteurs, je pense, car il est très dur, même dans son vocabulaire et ses scènes : rien ne nous est épargné. On fait face à la réalité la plus cruelle : violence, pauvreté, mort, déchéance... c'est une vraie claque.
L'intrigue est très bien menée, je ne me suis pas ennuyée un instant jusqu'au dénouement final... quelle tristesse que ce roman qui résonne pourtant étrangement juste.
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A quatorze ans, Eva participe à des jeux interdits en compagnie de deux garçons de son village. Treize années plus tard, elle revient sur le lieu de son enfance et de son adolescence, avec pour intention de régler certains comptes. Bien sûr, l'auteure prend son temps pour dévoiler le fil de son intrigue et montre que, derrière les apparences et la tranquillité rural, se cachent des monstres froids de perversion. le train-train se métamorphose en sordide et en morbide, avec un côté dérangeant parfois difficile à supporter. A travers cet ouvrage, elle évoque la fatalité, le malheur, la résilience, la nécessité de se venger, l'étau de honte qui enserre la gorge, les abus masculins, le silence des adultes qui savent ou qui croient savoir. Il y a surtout le thème de la rédemption avec la victime qui devient bourreau.
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On m'avait prévenu, c'est cru!
Donc oui, ça l'est. Et pourtant j'ai beaucoup aimé lire cette histoire, si on peut considérer que "aimer" puisse s'appliquer à être mis en constant déséquilibre, à la limite de la nausée et de l'effacement. Ces mots peuvent néanmoins réparer celleux qui ont vécu ce glissement familial: s'occuper de son parent, ne pas être vu, correspondre à ce qui est demandé... Et se retrouver invisible à tous, y compris à soi-même. Et pour ceux qui considèrent qu'avant internet, c'était mieux, qu'ils vivent l'enfermement rural belge - si près de tout, et pourtant si isolé.
Trigger warning:
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