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sur 137 notes
La revanche des orages nous raconte une partie de la seconde guerre mondiale. Voici l'histoire vraie du pilote Claude Eatherly qui, le 6 août 1945, a participé au bombardement d'Hiroshima.

Des choix qui ne sont pas les siens, des actes qui lui ont été dictés et imposés, mais qui sont venus fracasser sa vie, ses rêves et son futur.
Ni un héros et pas vraiment un bourreau, il ne sait plus où se situer et s'enferme dans le mutisme lorsqu'une étrange voix le hante.

Qui est-elle ? Que veut-elle ? Et si c'était la voix de sa conscience ?

Tandis que les autorités le font passer pour fou, Eatherly entraîne sa femme et ses enfants dans une chute inexorable.

J'ai adoré le concept et l'idée de ce livre, les antagonismes héros/bourreau ou obéissance/responsabilité sont passionnants, cependant l'écriture m'a pas vraiment plue. A la fois poétique et glauque, mais aussi ésotérique, c'était assez déstabilisant et les phrases courtes sans verbes sont certes impactantes mais nous perdent parfois dans la lecture. J'ai quand même aimé grâce au sujet traité qui est passionnant. Comment assumer une horreur commise sans le vouloir ?
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L'idée de départ de ce livre est tout simplement brillante. Tout le monde connait l'histoire du largage de la bombe nucléaire sur Hiroshima. Mais rares sont ceux, très probablement, qui s'étaient déjà posé la question de ceux qui étaient aux commandes des avions. Et, d'ailleurs, on pourrait en effet balayer d'un revers de main le sujet : on ne va tout de même pas nous apitoyer avec ces pilotes qui ont, d'un trait dans le ciel, rayé de la surface de la terre une centaine de milliers d'êtres humains, et laissé derrière eux au moins autant de blessés, souvent dans des souffrances terribles.

Et, en effet, si l'on s'en tient à ce constat, la situation parait claire. Mais il suffit de quelques minutes pour comprendre que, naturellement, ils ne savaient pas ce qu'ils transportaient. Comment auraient-ils pu mesurer la portée de leur geste, ce 6 août 1945 ? Il ne s'agit, d'ailleurs, pas tant de s'apitoyer sur la vie brisée de Claude Eatherly, que d'observer comment des choix qui ne sont pas les siens sont venus fracasser ses rêves et ceux de ses proches.

D'autant qu'il faut se rappeler que, dans l'immédiat après-guerre, aux États-Unis, alors que la guerre froide est en train de se mettre en place, le sénateur McCarthy provoque, de 1950 à 1954, une violente campagne anti-communiste, marquée par une incroyable paranoïa. Claude Eatherly, dans ce contexte, ne peut pas être autre chose que le héros qui a contribué à la victoire américaine pendant la guerre. Tout ce qui pourrait le faire sortir de ce cadre lui est interdit !

Sincèrement, j'ai le sentiment que je n'ai pas lu ce livre au bon moment. Autant le sujet est passionnant, autant pendant toute une partie du livre, j'ai eu du mal à avancer. C'est poétique, parfois ; inquiétant, souvent ; déstabilisant, toujours. J'ai peiné à suivre la progression de l'histoire, la succession de passages ésotériques avec la voix à d'autres, plus prosaïques, dans la ferme où la femme de Claude se débat dans cette histoire qui les dépasse tous est assez tortueuse.

Je n'ai pas envie de dire « ne lisez pas ce livre », pas du tout, parce que les questions du remord, du poids de l'Histoire sur les histoires individuelles, du rejet de la différence, sont toutes d'importance. Mais je ne peux pas non plus, sans états d'âme, dire « lisez-le absolument, je vous le recommande ». J'ai surtout envie de dire, en réalité, « lisez-le, pour vous faire votre propre idée, pour compléter, appuyer ou contredire cet avis ».
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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▪️Encore un livre de Sébastien Spitzer que j'ai vraiment bien aimé, et si il est vrai qu'il faut s'approprier sa plume, celle-ci est juste magnifique !
Basé sur une histoire vraie, voici un roman qui instruit mais pas que .. car derrière un homme «héros de guerre» malgré lui, on découvre un homme meurtri, désemparé qui suit une longue descente aux enfers..

Apprendre à vivre après avoir propagé la mort avec une telle violence..
Apprendre à vivre avec son désespoir..
Être incompris..
Perdre la femme qu'on aime ..
Perdre la raison ..
N'être plus l'ombre que de soi même … mais rester une légende pour une Amérique qui se targue d'être la nation suprême.. A quel prix!

Sébastien Spitzer avec sa plume très métaphorique vous entraîne dans une intrigue bouleversante. Une tranche de vie mais aussi une tranche de l'Histoire aussi terrible que passionnante..
Un final qui m'a personnellement enchanté, riche en émotions.
A découvrir!

Voici l'histoire vraie du jeune pilote Claude Eatherly qui, le 6 août 1945, a participé au bombardement d'Hiroshima.
Démobilisé, il est accueilli en héros mais s'enferme dans le mutisme. Une étrange voix le hante.
Qui est-elle ?
Que veut-elle ?
Et si c'était la voix de sa conscience ?
Tandis que les autorités le font passer pour fou, Eatherly entraîne sa femme et ses enfants dans une chute inexorable.▪️

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Voici l'histoire vraie du jeune pilote Claude Eatherly qui, le 6 août 1945, a participé au bombardement d'Hiroshima. Démobilisé, il est accueilli en héros mais s'enferme dans le mutisme. Une étrange voix le hante. Qui est-elle ? Que veut-elle ? Et si c'était la voix de sa conscience ? Tandis que les autorités le font passer pour fou, Eatherly entraîne sa femme et ses enfants dans une chute inexorable.

Un thème poignant surtout lorsque comme moi on a visité le mémorial d'Hiroshima. Un roman très bien écrit qui se lit facilement. Néanmoins, il m'a manqué un petit quelque chose pour que cet ouvrage laisse une trace indélébile à la hauteur du sujet.
J'ai trouvé quelques longueurs qui rendent le récit moins intense qu'il aurait pu l'être. En revanche les personnages sont travaillés et profonds. Cet homme qui perd le nord à cause de sa culpabilité ne laisse pas insensible. J'ai également été touchée par Anna et sa désillusion.
Pas d'autre choix que de se taire face à la chasse aux sorcières. Gloire à la patrie, aux héros de guerre ! Et la conscience des soldats alors ? Ils peuvent bien s'assoir dessus, vivre avec leur culpabilité et s'autodétruire de remords. Ils ne sont, eux et leur famille que des dommages collatéraux, héros de guerre tourmentés, devenus des zinzins qu'on doit enfermer pour faire taire la voix des démons qui les hantent. Des militaires traumatisés à l'image de Claude Eatherly, de son couple qui se disloque, du regard de sa femme qui change. Il passe de héros de guerre, à pauvre type.

Un récit qui met en avant les conséquences dévastatrices des guerres, et pas uniquement sur les victimes directes, la gloire et le remords, le portrait profondément humain d'un héros malgré lui.

C'est un ouvrage qui mérite sa chance et sera perçu différemment en fonction de la sensibilité et du passif de chaque lecteur.

Lien : https://livrite.fr/la-revanc..
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J'ai découvert cet auteur avec « Ces rêves qu'on piétine » qui a été mon coup de coeur 2019. Dans ce livre, l'auteur met en parallèle les survivants des camps de concentration et Magda Goebbels à la fin de la seconde guerre mondiale. Très fort, très émouvant, je vous le conseille.

J'ai également lu « La fièvre » que j'avais beaucoup aimé mais moins par rapport au sujet. Mais la plume de Sébastien Spitzer est un tel régal que peu importe le sujet, je veux découvrir ses livres. C'est pour cette raison que je souhaitais découvrir « La revanche des orages ».

Ce livre parle d'un pilote américain ayant participé aux bombardements d'Hiroshima et qui ne s'en remet pas : la voix d'une rescapée reste dans sa tête et l'empêche de vivre normalement. C'est tiré d'une histoire vraie.

Retrouver la plume de Sébastien Spitzer a été un vrai plaisir au moins au début. Et puis au fur et à mesure de l'histoire, j'ai été perdue. Je ne suis pas sûre d'avoir compris toutes les comparaisons ou sous-entendus. C'était parfois peut-être trop littéraire pour moi.

Le sujet est intéressant, je connais mal cette partie de l'histoire : en France, le débarquement est déjà une énorme avancée vers la fin de la guerre et on peut vite oublier que la guerre ne s'est pas finie à ce moment-là, loin de là. Et j'aime beaucoup l'angle choisi par l'auteur : un pilote qui participe à une opération militaire considérée comme un succès pour son camp et qui le vit très mal par le désastre causé.

Mais globalement, ce n'est pas du tout un coup de coeur pour moi et j'en suis triste ! Je continuerai quand même à découvrir les livres de cet auteur que j'apprécie !
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Qui était Claude Eatherly ? Un aviateur hors pair. Un jeune américain enrôlé dans la défense de son pays (et d'un idéal). Mais surtout, l'homme aux commandes de l'appareil qui lâcha, le 6 août 1945, une bombe sur Hiroshima. Un homme dont on retrace le parcours petit à petit, au fil des pages et que nous retrouvons complètement détruit par ses actions.
Avec beaucoup de justesse, sans chercher à dédramatiser ni à excuser les événements historiques et leur violence, Sébastien Spitzer nous propose ici un roman profondément humain. Rien n'est laissé au hasard : chaque mot, chaque scène, chaque chapitre sont pensés pour délivrer un message bien particulier, qui ne laisse pas indifférent. Un coup de coeur bouleversant, poignant.
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Les plus fidèles de ce compte diront peut-être que je radote mais, après trois rencards avec la plume de Sébastien Spitzer (à savoir « Ces rêves qu'on piétine », « le coeur battant du monde » et « La fièvre »), je crois que je peux affirmer que je suis amoureux. Chacun de ces romans est une partition littéraire qui réjouit et mon imagination assoiffée d'histoires captivantes et mon oreille charmée par des mélodies particulières. « La revanche des orages » ne déroge pas à la règle installée chez ses prédécesseurs.
Encore une fois, Sébastien Spitzer nous fait remonter le temps et braque l'encre de sa plume sur Claude Eatherly, un homme dont le nom n'est peut-être pas resté gravé dans les mémoires de tout un chacun, contrairement à l'évènement tragique auquel il a pris part. Claude Eatherly pilotait le Straight Flush, l'avion de reconnaissance météo qui donna le feu vert au largage de Little Boy, la bombe atomique qui fit des milliers de victimes à Hiroshima, le 6 août 1945. Dès lors, la culpabilité ronge le piédestal sur lequel l'Amérique a placé Eatherly au même titre que ces hommes qui ont participé à l'anéantissement des deux villes nippones. Et la petite voix qui hante le crâne du pilote en se présentant comme une jeune fille victime du bombardement ne fait qu'aggraver l'état dans lequel s'enfonce Eatherly, entraînant dans sa descente aux enfers sa femme et ses enfants.
Alternant les points de vue d'Eatherly, de sa femme et la voix directe de la victime japonaise, la narration imaginée par Sébastien Spitzer est très efficace parce que d'une part, très documentée sur la vie du « héros », et d'autre part, servie par l'écriture magistrale de l'auteur. En véritable joailler des mots, Spitzer semble construire ses phrases comme un poète remue ciel et verbes pour agréger ses pieds et donner à l'oreille l'alexandrin parfait. Rythmes et sonorités textuels font ici la bande originale d'un après-guerre où les traumatismes d'un homme qui sombre dans une sorte de folie mettent à mal son couple et sa patrie. le destin du héros-malgré-lui est misérable, le récit qu'en fait Spitzer est admirable.
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Ce roman met en lumière l'histoire de Claude Robert Eatherly. Fils de paysans, né le 2 octobre 1918 au Texas, il a interrompu sa formation à l'Institut universitaire de formation des maîtres de Denton pour s'engager dans l'armée en décembre 1940.
Chef pilote du B29 Straight Fluch qui survole Hiroshima le 6 août 1945, il envoie au pilote du bombardier Enola Gay un message indiquant que les conditions sont favorables pour le largage de Little boy, la bombe atomique.que ce dernier transporte. À ce moment, il ignore la nature de la bombe.
Eatherly n'a pas été témoin des ravages, en particulier des dégâts humains qu'elle a causés, il n'est jamais allé au Japon ; mais, pendant, tout le reste de sa vie, il va être habité par un grand sentiment de culpabilité et rongé par le remords.
Voilà un roman très fort. Dès le début, le lecteur est entraîné dans cette tragédie. On suit l'histoire de Claude Eatherly, on comprend sa souffrance ; parallèlement, on assiste à la destruction de son couple pourtant créé sous de bons auspices. Une écriture rythmée, des retours en arrière savamment dosés, permettent de comprendre les protagonistes de cette partie de l'Histoire qui broie les individus. Dès le début du livre, la voix d'Hanaé, « la fille en fleur qui s'est fait cueillir, coupée sans sommation du reste de sa vie » symbolise la voix de la conscience d'Eatherly, cette voix qui le poursuit et lui fait perdre la raison.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre très bien documenté sur le plan historique, bien construit, très bien écrit et dont la lecture ne peut pas laisser indifférent.
Vraiment un livre très réussi dont la lecture m'a bouleversée.
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Un récit troublant sur les conséquences de la guerre sur un homme, brisé par sa participation au largage de la bombe atomique sur Hiroshima. On partage parallèlement la souffrance de cet homme, hanté par la voix d'une survivante, et les répercussions de la guerre sur la vie de sa famille.

Le vocabulaire soutenu et le récit à plusieurs voix ainsi que les temporalités différentes peuvent rendre la lecture du livre ardue et nécessitent de pouvoir se consacrer pleinement à l'ouvrage.

Livre lu dans le cadre du jury du Prix du Roman Fnac 2022
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Je ne ferai pas une chronique très longue, car j'ai fini par abandonner ce roman… J'avais beaucoup aimé le précédent livre de Sébastien Spitzer, La Fièvre, mais cette fois-ci, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. J'ai forcé durant une centaine de pages, mais le roman a fini par me tomber des mains. Je me suis profondément ennuyée dans toutes ces descriptions techniques de l'aviation…Cette écriture hachée, abstraite, qui ne m'avait pas dérangée dans La Fièvre, nous éloigne ici du récit et de ses personnages. J'ai fini par renoncer…
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