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3,92

sur 574 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà une saga qui me faisait de l'oeil depuis un petit moment déjà. Basée sur une idée originale (l'héroïne n'est autre que la petite soeur du célèbre détective Sherlock Holmes !), cette série dédiée à la jeunesse et se déclinant en 6 tomes rassemblait a priori tous les ingrédients pour me faire succomber : une héroïne futée, des mystères en série, le tout sur fond d'époque victorienne et en présence du célèbre détective de sir Conan Doyle (!)… autant d'éléments annonçant un cocktail on ne peut plus prometteur !

Pourtant, si sur le papier l'idée est originale, sa mise en oeuvre n'était pas sans risque. S'approprier un personnage aussi emblématique que Sherlock Holmes sans le dénaturer est en effet une entreprise audacieuse. Force est de constater que Nancy Springer ne s'est d'ailleurs pas trop mouillée dans l'exercice, privilégiant certaines facilités scénaristiques et narratives lui permettant de se délester de nombreuses contraintes. L'auteure a par exemple choisi d'écrire son récit d'après le point de vue de la jeune Enola qui, en dépit de son lien de parenté avec Sherlock Holmes, ne connaît finalement que très peu de choses sur son frère. En effet, en raison de leur grande différence d'âge et de la controverse entourant la naissance de la jeune fille, cette dernière a grandi aux côtés de sa mère, presque en ermites, et surtout loin de ses frères aînés. Ainsi, tout ce qu'Enola sait de Sherlock découle de la réputation que s'est taillé le détective au fil des enquêtes qu'il a menées. La disparition de leur mère va donc être l'occasion à la fratrie de se réunir et à Enola de faire connaissance avec ses ainés. Mais autant le dire, les retrouvailles vont être houleuses et les relations entre Enola et ses frères pour le moins tendues, ces derniers jugeant sévèrement l'éducation laxiste (voire absente) dont a bénéficié l'adolescente durant son enfance. En choisissant un contexte familial si particulier, Nancy Springer semble ainsi créer d'emblée et de façon délibérée une distance entre Enola et le personnage de Conan Doyle. Un sentiment renforcé par l'évolution que l'auteure donne par la suite à l'intrigue. En effet, les chemins de Sherlock et d'Enola se séparent rapidement. le détective n'apparait en fin de compte que dans un nombre très réduit de scènes, évitant ainsi à l'auteure d'avoir à gérer des situations délicates.

Je ne doute d'ailleurs pas que les plus fervents admirateurs du célèbre détective de Scotland Yard soient finalement déçus par le résultat tant les apparitions de Holmes sont rares dans ce premier volume. de là à dire qu'il n'est rien de plus qu'un prétexte à la construction de cette saga, il n'y a qu'un pas. Les références au détective sont en effet finalement très limitées et son rôle dans l'évolution de l'intrigue inexistant.

Si je déplore l'absence de prise de risque de l'auteure vis à vis du personnage de Sherlock Holmes, ce n'est pourtant pas ce qui m'a le plus dérangée durant ma lecture. Je regrette notamment certaines incohérences dans le scénario rendant l'intrigue parfois bancale. Je n'ai ainsi pas compris pourquoi, la jeune Enola ayant fui le domaine familial pour échapper à la pension et retrouver sa mère disparue, se retrouve tout à coup à aller enquêter sur la disparition du jeune vicomte Tewksbury de Basilwether, occultant totalement la disparition de sa mère de sa mémoire et oubliant par là même ses projets initiaux visant à la retrouver. Dès lors, l'action se concentre en effet sur cette « sous-enquête » qui ne présente pourtant aucun lien avec l'intrigue préalable. Jusqu'au bout, j'ai cru que l'auteure allait justifier ce revirement de situation déconcertant par une révélation abracadabrante reliant les deux enquêtes entre elles… en vain. Au terme de ce premier volet, il apparaît clair que la disparition de la mère d'Enola sert finalement de fil conducteur entre les différents tomes, constituant une enquête de fond dont le dénouement ne sera connu qu'au terme de la saga. « La double disparition » constitue en ce sens un tome d'introduction, sans avancée notable concernant la disparition de la mère d'Enola. de quoi peut-être frustrer certains lecteurs qui se sentiront dupés par une histoire qui tourne finalement en rond.

Pourtant, en dépit d'autant de choix contestables de la part de l'auteure, j'ai tout de même passé un agréable moment de lecture. le style de Nancy Springer, sans être démesurément brillant, reste très agréable à lire. A l'image de notre jeune héroïne, la plume est vive et enjouée et le récit est suffisamment rythmé pour susciter notre intérêt jusqu'au bout. Qui plus est, on ne peut négliger certains efforts de la part de l'auteure pour dépeindre l'époque victorienne en s'efforçant d'allier réalisme et accessibilité vis à vis du public visé. Misère, insalubrité de Londres, violence, inégalités… sont autant d'aspects évoqués au cours de ce premier tome, et même si l'auteure aurait pu davantage forcer le trait, l'effort est appréciable.

D'autre part, si on approfondit un peu les évènements de ce premier tome, on peut voir se dessiner une sorte de « morale » à travers les péripéties du jeune vicomte. Alors qu'il jouissait d'une vie très confortable et était choyé par ses parents, le jeune garçon a décidé de fuguer, sans mesurer les conséquences de son acte. Finalement, en se retrouvant dans la rue, confronté à la misère de Londres, il se rend compte qu'il s'est comporté en égoïste et regrettera son geste ainsi que l'inquiétude causée à ses parents.

Pourtant, là encore, je regrette que Nancy Springer ne soit pas allée plus loin. En effet, si les intentions de l'auteure sont louables, les évènements se succèdent trop rapidement pour que le message soit réellement percutant pour le lecteur. Les personnages sont trop rapidement tirés d'affaire, ne passant que très peu de temps dans les bas-fonds de Londres avant de se retrouver à nouveau en sûreté.

Impossible enfin de terminer cette chronique sans évoquer le personnage central de cette série, Enola Holmes. La jeune fille se révèle être une adolescente futée, faisant preuve d'un sens de la déduction imparable qui contraste pourtant avec une impulsivité et un manque de finesse tout au long de l'intrigue. A la fois forte (un brin féministe, elle veut prouver que les femmes ne sont pas des êtres stupides) et aussi très sensible (sa mère lui manque terriblement), son caractère ambivalent nous rappelle qu'Enola reste malgré tout une adolescente, à cheval entre enfance et âge adulte, rendant le personnage aussi crédible qu'attachant.
Lien : http://afleurdemots.nhost.me..
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Drôlement chouette, quand on est fan de Sherlock!!! C'est facile, bien écrit, Enola est un personnage auquel on adhère facilement sans qu'elle soit fade ou trop cliché pour autant, les problèmes qu'elle rencontre sont réels et elle ne s'en sort pas en claquant des doigts, les énigmes sont solides et il y a un fil rouge (la disparition de sa mère), bref! du bon roman de jeunesse qui ne prend pas le ados pour des demeurés.
A LIRE!!!
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Découverte de cette série de romans avec le film netflix, j'ai voulu approfondir un peu plus l'histoire de cette très jeune soeur de Sherlock Holmes.
L'histoire se concentre sur cette dernière, le public visé étant les 12 ans et plus, le célèbre détective et son univers ne sont qu'abordés.
Enola fête ses 14 ans, sa mère lui offre comme cadeau un recueil sur le langage des fleurs, des codes à déchiffrer et... sa disparation. Celle-ci donne l'occasion aux frères Holmes de revenir au manoir famiial après de longues années de brouilles avec leur mère. Ils découvrent un manoir à l'abandon, une jeune soeur entre 20 et 27 ans plus jeune qu'eux sans stricte éducation, sans gouvernante. Mycroft veut l'envoyer en pension, Sherlock est un peu plus "inquiet" et fera une enquête.
Très jeune mais déjà rebelle comme sa mère, Enola s'enfuit à la recherche de cette dernière. en chemin pour Londres, la disparition d'un jeune lord lui donnera l'occasion de faire sa première "enquête".
Le côté enquête est très rapide, mais normal vu le public auquel le roman s'adresse. le style est agréable et la curiosité me pousse à continuer la série en famille.

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Lecture audio.

Tout d'abord j'ai trouvé cela très frais et rigolo. J'imagine très bien la petite Enola, qui se fourre dans des problèmes. Alors qu'elle en a déjà pas mal. le choix du récit comme un journal et donc a la première personne du singulier marche très bien pour moi. J'ai aimé l'enquête qui n'en ai pas vraiment une, ainsi que les déductions et les messages codés d'Enola. Donc je lirai très certainement la suite, enfin j'écouterai.
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La mère d'Enola, petite soeur de Sherlock Holmes, disparaît le jour de ses 14 ans. Ses deux grands-frères la prennent en charge en lançant l'enquête et en décidant de l'envoyer en pensionnat. Enola va découvrir que le carnet d'énigmes que sa mère lui a offert sont des pistes pour retrouver de l'argent...et conserver son indépendance.
Un bon roman policier jeunesse qui nous plonge dans l'Angleterre du19e. Dommage qu'une seule des deux «disparitions » soit résolue.
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1888, le jour de ses 14 ans, Enola Holmes découvre que sa mère a disparu. Vivant jusque là toutes les deux en compagnie de leurs domestiques dans un manoir de la campagne anglaise, sans contrainte et dans une grande liberté, elle est très surprise que sa mère soit partie sans crier gare.

Un jour passe puis deux et toujours pas de nouvelles de sa chère maman, persuadée que celle-ci est en danger, elle envoie un télégramme Londres à destination de ses frères Sherlock et Mycroft afin qu'il vienne à sa rescousse. Ceux-ci, fâchés avec leur mère depuis le décès de leur père, sont persuadés que cette disparition n'est qu'une lubie maternelle de plus, et ne s'inquiètent pas plus que çà de ne pas la retrouver.

Mais avant de retourner à leur vie londonienne, ils décident qu'il est temps que leur jeune soeur ait enfin une éducation convenable.

Mycroft, en temps que chef de famille, inscrit donc Enola dans une école de perfectionnement mais le jour du départ de la jeune fille, celle-ci s'enfuit, bien décidée à partir à la recherche de sa mère.

Dans le même temps, le jeune vicomte Tewksbury de Basilwether est porté disparu. Enola décide alors de mener l'enquête et comme elle ne peut pas devenir détective à visage découvert, elle s'invente une nouvelle identité…

Lire Sherlock, Lupin et moi La dame en noir m'a donné envie de sortir enfin le premier tome d'Enola Holmes de ma PAL dans lequel il croupissait depuis plusieurs années, depuis que j'avais découvert cette série chez ma copinaute Syl.

Et pas de surprises, ce premier opus m'a beaucoup plu même si j'ai trouvé l'enquête un peu légère, je n'oublie que nous sommes dans un univers jeunesse, il a sans doute un peu souffert de la comparaison avec Sherlock, Lupin et moi que j'ai trouvé plus réussi mais qu'importe, j'ai bien l'intention de poursuivre la série dès le mois de mai.

On fait donc la découverte de Enola, dernier rejeton de la famille Holmes, dont on dit que sa naissance est honteuse car ses parents étaient déjà fort âgés pour l'époque au moment de sa venue au monde. Elle grandit comme une herbe folle avec une mère qui se soucie peu d'elle et qui la laisse volontiers mener sa vie à sa guise, ce qui convient bien au caractère indépendant de Enola.

La jeune fille ne connaît pas le reste de sa famille et notamment ses frères aînés Mycroft et Sherlock qui ont coupé les ponts avec leur mère au moment du décès de leur père alors que Enola n'avait que quatre ans et qui vont découvrir horrifiés leur sauvageonne de soeur qui manque à leurs yeux sacrément d'élégance et d'éducation.

Cette première enquête montre une jeune héroïne qui ne manque pas d'intelligence, de débrouillardise et de courage, une jeune adolescente très attachante, qui va mener sa première enquête tambour battant en retrouvant le jeune vicomte en deux temps trois mouvements, une résolution un peu simple à mon goût mais qui ravira les détectives en herbe.

La double disparition est un bon roman policier, qui ne prend pas les enfants pour des imbéciles, avec une pointe d'humour et qui les plongera dans une ambiance victorienne réussie, une série à lire !
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Une bonne petite série jeunesse dont la lecture remonte un peu... mais dont je me souviens avec plaisir.

Je suppose que si je la relisais maintenant pour la première fois, je ferais la tête devant l'utilisation de Sherlock Holmes... mais il y a huit ans - neuf ans? - ça ne me gênais guère.

La plume est fluide, doté d'un peu d'humour rafraichissant, et l'héroïne avec son gout d'indépendance est très vite attachante.

Alors certes il y a un côté aventure autant que policier, et on pourrait discuter du réalisme du cadre et des interactions entre personnage... mais c'est un livre pour la jeunesse et il remplis pleinement son rôle.

Un très bon souvenir que je recommande aux lecteur (et plus encore aux lectrices) collégiens.
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Et si Sherlock et Mycroft avaient eu une petite soeur ? C'est ce qu'imagine Nancy Springer avec ce premier tome des enquêtes d'Enola, une jeune fille âgée d'une quinzaine d'années, dernière née de la famille Holmes. Elle et sa mère vivent dans le manoir familial tombé petit à petit en décrépitude, entourées d'une maigre poignée de domestiques. Il faut dire que madame Holmes est ce qu'on pourrait appeler une excentrique : éprise de liberté, féministe avant l'heure, elle s'affranchit des convenances de la bonne société anglaise du XIX°siècle et passe son temps à courir bois et champs pour dessiner des fleurs. Enola grandit donc plus ou moins livrée à elle-même, exemptée de précepteur et de gouvernante ; ce qui ne l'empêche pas d'avoir la tête bien faite. Aussi, lorsque sa mère disparaît mystérieusement et qu'elle devient un fardeau pour ses deux frères aînés, elle décide d'agir plutôt que de se laisser mettre en pension.

Les enquête d'Enola Holmes est une série qui a vu le jour en 2007 et qui préfigure l'engouement des foules pour le célèbre détective. On peut dire que l'auteure a eu du nez ! Comme pour tous les "spin-off", réécritures et préquelles se déroulant dans l'univers créé par le grand Sir Arthur Conan Doyle, j'ai attaqué ma lecture avec certaines retenues car il est facile de s'appuyer sur une oeuvre de génie et de se laisser porter par sa renommée. A ce niveau là, La double disparition ne m'a pas tout à fait convaincue puisque j'ai trouvé les énigmes et l'enquête un peu légères. On pourra me rétorquer que cette série est très orientée jeunesse, ce qui est vrai ; il n'empêche que je n'ai pu me défaire de l'impression que Nancy Springer se repose un peu trop sur le nom du prestigieux détective pour assurer son succès.

Malgré ce petit bémol, ce premier tome est plutôt réussi. On se laisse très vite entraîner par l'écriture fluide et agréable. L'histoire nous est contée par Enola presque à la façon d'un journal intime (la quatrième de couverture est parfaitement révélatrice) ce qui nous permet d'accrocher totalement et de compatir aux malheurs de la jeune fille. L'auteure a la lumineuse idée d'imbriquer deux enquêtes qui se rejoignent parfois et donnent lieu à de multiples rebondissements. L'une de ces deux énigmes est résolue tandis que l'autre n'est que vaguement éclaircie, ce qui permet au lecteur de ne pas rester totalement sur sa faim tout en lui donnant envie de poursuivre la série.

La double disparition se révèle donc être une lecture pleine d'action fort sympathique mais bien loin d'approcher la saveur d'un des récits du maître. Elle plaira cependant à tous ceux désireux d'une enquête jeunesse "à la manière de" ! Si vous aimez les mystères, l'Angleterre victorienne et les héroïnes à forte tête, je ne peut que vous recommander les aventures de Sally Lockhart de Philip Pullman.
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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Enola Holmes est la soeur du détèctive Sherlock Holmes. le jour de son anniversaire sa mère disparaît. Peu après, on découvre qu'un autre garçon disparaît lui aussi. Dans ce livre, Enola essayera de retrouver le garçon disparut et sa mère.

Je n'ai pas beaucoup aimé ce roman car l'histoire n'a pas beaucoup de suspens et la fin ne m'a pas beaucoup plu car le livre ne finit pas comme j'aurai voulu .

Je recommande ce livre à ceux qui aime les livres avec peu de suspens ,et avec un final triste .ce livre est facile à lire .
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Une lecture agréable qui nous entraîne dans le Londres victorien, sur les pas d'une héroïne attachante. Enola n'est autre que la soeur du célèbre détective Sherlock Holmes. La disparition soudaine de sa mère ébranle son quotidien et l'oblige à faire des choix. Refusant de se laisser enfermer dans les carcans de la bonne société victorienne, Enola trace sa route avec obstination et courage. L'atmosphère du roman est réaliste, l'auteur n'édulcore pas l'âpreté de la vie londonienne à la fin du 19e siècle. le style est convaincant, avec des tournures phrases "old school" sans toutefois être rebutant pour les plus jeunes lecteurs.
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