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« Les archives ne renvoient pas au monde, elles sont une copie du monde, un monde en soi. Et à la différence du monde réel, elles ont un ordre, tout y a une place déterminée, et avec un peu d'entraînement on peut facilement tout retrouver très vite. La véritable finalité des archives c'est être là et créer un ordre. »
Le narrateur , bizarre documentaliste d'un journal , licencié il rachète les archives papier vouées à la destruction qu'il a scrupuleusement découpées toute une vie, pour les rapatrier dans sa cave. Créer un ordre artificiel dans un monde chaotique où l'être vie constamment dans la peur de la solitude, l'abandon, et la perspective d'un lendemain incertain est pour cet homme vital. Car dans les archives de sa propre vie, il n'y a aucun ordre, c'est un amoncellement d'événements, de rencontres, de décisions qui se sont suivies de façon plus ou moins aléatoire et qui ont laissé leurs traces. Ce n'est que brume, incertitudes, même dans sa relation avec l'amour de sa vie, un amour non consumé , apparemment non réciproque pour Franziska, un bazar total , déroutant , le narrateur changeant constamment de perspectives de façon anachronique sur le sujet. Il n'est à l'aise qu'avec la matière, beaucoup moins avec les personnes et les sentiments .
Peter Stamm est le champion des romans denses où l'ambiguïté dans les relations et les sentiments humains sont au coeur du récit ici de même pour cette histoire d'archives 😊. Les archives de l'Histoire reflètent sa complexité, on ne peut rien y éliminer, car les rapports et conséquences des événements sont tous liés, « Ça n'a aucun sens d'éliminer au petit bonheur la chance des choses et des personnes, tout est lié, même le pire peut conduire à quelque chose de bon. ….. », car «  Dieu n'a pas non plus créé le monde en un jour ». Quand aux archives des sentiments , elles reviennent sur une thématique courante chez Stamm, la complexité du sentiment amoureux, « Je devrais dire maintenant que je l'aime encore, mais je ne suis pas certain que ce soit vrai, si c'est elle que j'aime ou les souvenirs que j'ai d'elle ». La solitude est toujours présente, un peu peut-être bien dû au contexte du pays, la Suisse, un pays froid qui me semble sans âme que je connais relativement bien. le monde de Stamm où les protagonistes vivent davantage dans des mondes inventés que dans le monde réel, essayant de les combiner selon leur désir 😊, n'est pas toujours facile à pénétrer; un monde complexe à l'image du Monde 😊, mais une fois qu'on y a accès il est fascinant, du moins pour moi.

« J'ai toujours été l'Étant-là. J'ai été ce que j'ai toujours été. Je suis celui que je suis. Un vide. »
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"Je n'ai pas cherché la vie que je mène, elle s'est faite comme ça, sur la base de mes aptitudes, de rencontres de hasard et d'événements fortuits."

Le narrateur vit seul dans la maison de sa mère depuis le décès de celle-ci. Tout est resté ‘dans son jus', même la chambre qu'il occupait adolescent. Ancien documentaliste pour un journal, il a en récupéré toutes les archives lors de son licenciement et la fermeture de son service. Il passe ses journées à couper, trier, classer selon un rituel. Rien ne pourrait le détourner de cette tache. Il n'a par ailleurs rien d'autre à faire de ses journées. Peu à peu, il va repenser au passé. Les événements se bousculent dans un ordre incertain, parfois dans une brume. Les femmes qu'il a aimées – mais les aimait-il - puis quittées. Ses pensées reviennent sans cesse à Franziska, une ancienne copine d'école devenue chanteuse célèbre en son temps. Cet amour jamais avoué. S'adressait-elle à lui lorsqu'elle chantait les chansons de Barbara, en particulier Dis quand reviendras-tu. L'aimait-elle ? L'aurait-elle aimé ? le temps perdu ne se rattrape plus, mais est-il encore temps de lui avouer qu'il l'a toujours aimé ?

Peter Stamm dissèque avec justesse l'âme humaine et les sentiments. Et m'a une nouvelle fois touchée en plein coeur.



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Dans sa peur de l'oubli et son désir de mettre de l'ordre dans sa psyché et dans sa vie, un quinquagénaire solitaire classifie, range, inventorie tout ce qui fait le quotidien du monde.

Une habitude prise dans son ancien travail d'archiviste au sein de la rédaction du journal local. Des kilos de documents prennent la poussière dans le sous-sol de sa maison dont l'énorme dossier «Franzisca» qui en est le coeur.

Il, le narrateur dont on ne saura jamais le nom, parle à son amour d'enfance, Franzisca, devenue Fabienne, une chanteuse de variété adulée puis tombée dans l'oubli. Fabienne dont il a suivi la carrière durant trente ans. Mais, aujourd'hui, est-ce vraiment une bonne idée de lui écrire après un si long silence?

de quelles vérités sont faits nos souvenirs et surtout quelles réalités doit-on leur accorder ? Peut-on classer et organiser sa mémoire comme un banal cabinet d'archives ?

Souvenirs incomplets dans un cerveau thésaurus, Il, tendrement, nous raconte sa vie, une vie à moitié ratée, à moins que ce ne soit une vie à moitié réussie.
L'écriture, d'une incroyable douceur, de Peter Stamm nous entraîne dans une comédie romantique mélancolique mais jamais triste.

"Dis, Quand reviendras-tu ?" « Les archives des sentiments » comme un long poème élégiaque où l'on semble entendre la voix pure et fragile de notre chère Barbara.

« Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir. Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs. Je reprendrai ma route , le monde m'émerveille. J'irai me réchauffer à un autre soleil. »

Un sacré beau moment de littérature qui touche au coeur.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une vie qui s'écrit au subjonctif

Dans son nouveau roman Peter Stamm met en scène un archiviste au chômage qui retrouve un fichier consacré à une chanteuse dont il était éperdument amoureux et avec laquelle il aimerait renouer des liens. Mélancolique et tendre, sur l'air de «Dis, quand reviendras-tu» de Barbara.

«Le plus clair de mon temps, je le passe à traiter les journaux et les magazines auxquels je suis abonné, je découpe les articles intéressants, je les colle, leur attribue une référence avant de les mettre dans les dossiers correspondants, travail pour lequel j'étais payé autrefois et que je continue pour moi tout seul depuis que j'ai été licencié, parce que sinon je ne saurais pas comment occuper mon temps. Comme son épouse Anita a préféré le quitter, le narrateur – qui n'est jamais nommé – occupe désormais sa solitude à gérer les archives du journal qui l'employait et qu'il a réussi à faire rapatrier dans sa cave lorsque le service a été supprimé. Un peu maniaque, il cherche à mettre de l'ordre dans sa vie en triant et en créant de nouveaux dossiers. Il ne sort plus guère de son domicile, si ce n'est pour de longues marches durant lesquelles il peut ressasser son triste sort mais aussi convoquer des souvenirs et laisser son imaginaire vagabonder.
C'est ainsi qu'il se voit cheminer avec Franziska, son amour de jeunesse qu'il a perdu de vue lorsqu'elle a entamé une carrière de chanteuse sous le nom de Fabienne et aimait réinterpréter les airs de Barbara. En fait, il ne l'a jamais oublié, en témoigne un dossier de plusieurs kilos rassemblé au fil de la carrière de l'artiste. Une façon discrète de partager encore un bout de chemin avec elle, lui qui n'a jamais osé lui avouer son amour, y compris lorsque le hasard des rencontres les mettait en présence l'un de l'autre. Ils ont même partagé une fois une chambre d'hôtel, mais sans que ce rapprochement physique ne débouche sur autre chose qu'un sage baiser.
À quarante-cinq ans, il se dit qu'il ne risque rien à essayer de contacter Franziska, maintenant qu'un ancien collègue a réussi à la localiser.
Peter stamm raconte alors la douce métamorphose d'un homme qui se rapproche de l'être aimé et plus il avance dans sa quête, moins il se soucie de ses archives.
Peter Stamm le mélancolique a concentré dans ce roman ses thèmes de prédilection, la solitude, l'errance, le doute qui déjà habitaient le narrateur de L'un l'autre ou cette exploration du passé comme dans Tous les jours sont des nuits. Avec la même langue, limpide comme un ruisseau de montagne, il capte l'attention du lecteur qui ne peut s'empêcher – pour peu qu'il ait un certain âge – de repenser lui aussi à son premier amour, à ce qu'il aurait pu être, à ce qui pourrait advenir si le hasard le mettait à nouveau sur sa route…
Alors la vie s'écrit au subjonctif.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Peter StammLes Archives des Sentiments – Traduit de l'Allemand (Suisse) par Pierre DeshussesChristian Bourgeois éditeur – 2021-Allemand- 2023 Français – 192 pages

Le héros rêve Littéralement de la séduisante compagnie Franziska – mais elle ne veut pas de Lui (pour l'instant) –

« X voudrait savoir si j'avais été amoureux » (plus maintenant) (alors : ) « On mangeait sur le pouce, on couchait ensemble et je repartais. C'était la relation la moins compliquée que ne n'ai jamais eu. Sans doute parce que nous nous aimions bien mais nous n'étions pas amoureux l'un de l'autre. »

Alors là aussi je vais êtres assez méchant. Si dut d'écrire un Livre, beaucoup plus dur d'en écrire un bon, qui tienne sur la longueur.

On appelle « Vanille » les relations amoureuses « simples » sans « oh mon amour je décrocherais la lune pour toi » en somme.

Je n'ai pas internet à l'heure où j'écris ces lignes mais j'imagine que le lectorat est certainement féminin.

Peut-on reprendre une histoire d'amour là où on l'avait laissé cinq ou dix ans auparavant. Je réponds oui avec certitude. Je connais des gens à qui c'est arrivé.

Si vous aimez les romans dits « de cocote » celui-ci vous plaira si vous être un chrétien monstrueux assoiffé de sang comme moi (je rigole tout seul ! ).
Ce n'est que mon humble avis, je ne détiens pas un quelconque vérité absolue, peut-être même que mon avis n'est pas parmi les justes.

J'ai juste envie de dire : voyez par vous-même.

***/5

Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Il existe sans doute beaucoup de lecteurs de Patrick Modiano qui ne connaissent pas encore les romans de Peter Stamm. Qu'ils n'attendent plus, conseil désintéressé, et qu'ils commencent par Les archives des sentiments (le titre, déjà ...), peut-être pas son oeuvre la plus marquante, mais l'une de ses plus touchantes, très certainement. C'est un homme de 55 ans qui se confie, il vit seul, de plus en plus détaché du monde, depuis qu'il a perdu son emploi de documentaliste. Une existence d'asocial, presque d'anachorète, qui continue à trier et à classer les nouvelles du monde, découpées dans les journaux, mais davantage de guerre lasse et pour lutter contre la lenteur du temps que par pure passion. Pas étonnant que, dans ses conditions, l'anti-héros de l'auteur suisse laisse ses pensées divaguer vers le passé et, en particulier, vers sa jeunesse, pendant laquelle il a partagé une amitié amoureuse avec une dénommée Franziska, devenue Fabienne pour le public, et qui a connu un certain succès dans la chanson. le lien avec elle est rompue depuis longtemps mais le temps des questions demeure : l'a t-elle aimé, autrefois, et comment réagirait-elle s'il reprenait contact ? On l'a compris, Les archives des sentiments est un livre dédié à l'introspection, mélancolique comme une journée d'automne passée à contempler les feuilles mortes. C'est joliment flou et flottant, aussi, avec des scènes qui ont peut-être eu lieu, ou pas. Cela dit beaucoup sur la solitude et la tristesse des complicités perdues, sur l'âge qui avance et les illusions depuis longtemps enterrées. Vraiment, oui, c'est le livre le plus poignant de Peter Stamm et dont on imagine, peut-être à tort, qu'il est très personnel.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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J'ai eu un sentiment mitigé et bizarre en lisant ce roman. Je me suis ennuyée, je l'ai trouvé déprimant. Mais, en y repensant un peu plus tard, je reconnais qu'il m'en reste quelque chose de doux, comme une atmosphère de sérénité. Ce n'est pas un roman ni un personnage que j'oublierais de sitôt. C'est un roman lent, une sorte d'errance poétique, qui demande de la concentration. Il ne se passe pas grand chose au départ. On suit le quotidien monotone d'un homme qui a été archiviste et ne sort plus de chez lui car il continue à classer des articles de presse. Il rêvasse beaucoup et imagine la vie qu'il aurait pu avoir s'il avait fait des choix différents, en amour par exemple.
Un roman qui surprend. Pas désagréable mais pas non plus un coup de coeur.
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J'ai découvert la plume de Peter Stamm avec ce roman que j'ai beaucoup apprécié. Une belle sensibilité au masculin, un roman sentimental où l'on entre dans les pensées les plus intimes d'un homme dont on suit un pan de sa vie, ses pérégrinations amoureuses, ses remises en questions sur sa vie, son travail, sa place dans le monde... Entre fantasme et réalité, rêve et concrétisation, on se laisse porter et on s'attache très rapidement au personnage central. J'aime la saveur particulière qui se dégage de ce roman, la mélancolie, le temps qui passe, la beauté qui se mêle au quotidien morose, les illusions, les attentes, la déception mais aussi les moments de joie, de réussite. En somme, un aperçu des aléas de la vie qui peut concerner tout être humain mais dont peu de gens osent parler... Une profondeur du coeur qui touche. Une histoire qui sonne vraie et c'est tout simplement beau.
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Il a été archiviste, il lisait, découpait, classait. Tout était soigneusement rangé dans des dossiers. Il y avait celui de Fabienne, Franziska, une chanteuse qu'il admirait. Et puis il a été licencié. À l'heure d'internet, plus besoin de garder de traces écrites, tout est sous format numérique et notre homme se retrouve au chômage. Il négocie avec ses employeurs le droit d'emporter ce à quoi il a consacré tout son temps. Il dépose tout cela chez lui et …. Il continue : découper, classer… Mais il se sent seul…
« Ce n'était pas les échanges avec les autres qui me manquaient mais le sentiment d'être intégré, de faire partie d'un ensemble. »
En continuant son activité, il existe. Son esprit s'évade, revient en arrière dans ses archives personnelles. Qu'a-t-il fait de sa vie, de ses sentiments, de ses ressentis, de ses rencontres ? Il analyse, décrypte, scanne, comme il le faisait avec les documents sur lesquels il travaillait.
C'est un long monologue auquel il nous convie, avec Franziska en fil conducteur. On ne sait pas si ce qu'il transmet est vrai ou déformé par l'envie de vivre (ou d'avoir vécu) certains instants. Tout ça fluctue au gré de ses émotions, de ses souvenirs faussés ou non. Finalement à force de collecter des informations sur ce que les autres ont vécu ou écrit, ne s'est-il pas oublié en route ?
« Aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours douté de mes sentiments, et même dans les plus grands moments d'effervescence affective, j'ai toujours été un peu à distance de moi-même, en train de m'observer. »
C'est sans doute, pour lui, une forme de protection, pour ne pas déranger le cours de sa vie, toujours les mêmes rituels, un rythme et des occupations identiques. Est-ce qu'il a raté quelque chose ? Est-ce que son quotidien aurait pu être différent, notamment ses amours ? Aurait-il été capable de donner sans s'interroger, de se lâcher, d'être lui ? La construction de ses relations aux autres montre qu'il avait malgré tout, des difficultés à se lier. On peut se questionner. En faisant ces choix, cet homme a voulu sa solitude, il s'est enfermé dans ce qui a été ou qu'il a imaginé. Et si cela lui suffit, pourquoi pas ? Il s'est attaché aux écrits pour garder une trace, mais pour autant il n'a jamais rédigé de journal intime. Il s'est appliqué à garder tout ce qui paraissait sur Franziska mais rien sur lui. Alors il ne peut se fier qu'à sa mémoire.
C'est dans un style mélancolique, avec des phrases assez courtes que nous lisons ce que cet homme veut bien partager avec nous. Si le passé s'invite à sa porte, que va-t-il faire ? Quelle image a-t-il laissé aux autres ? Est-ce que ça vaut la peine d'aller à la rencontre d'autrefois ? On pourrait penser qu'il n'y a pas grand-chose dans ce récit et pourtant, c'est fascinant. Une espèce de magnétisme nous fait pénétrer dans l'intimité intellectuelle du narrateur et comme il s'exprime en style indirect, on a l'impression qu'il nous narre son histoire au creux de l'oreille, comme un secret. Il y a une atmosphère particulière, faite d'introspection et on se retire à la dernière page sur la pointe des pieds.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Le narrateur vit seul dans sa petite maison, avec des archives venant du journal qui l'employait, et qu'il continue de trier. Il vit aussi avec le souvenir de Fransiska, son premier amour, une chanteuse dont il suit de loin la carrière. Jusqu'au jour où il se décide à envoyer un mail à son ancienne amie…
J'ai retrouvé Peter Stamm découvert avec Sept ans, qui m'avait bien plu, mais cette fois, j'ai été un peu lassée par l'atmosphère feutrée et mélancolique du roman. Tout y est trop ténu et éthéré, et l'irruption de rêves dans la réalité ne m'a pas convaincue davantage. Un bon roman, sans doute, mais qui ne me laissera pas beaucoup de traces.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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