Cela fait des années que j'entends parler de ce monument de la littérature américaine. J'en connaissais même les grandes lignes et la fin. Mais j'en repoussais la lecture, allez savoir pourquoi.
En participant au challenge Nobel sans limite de temps, il m'a été recommandé de commencer Steinbeck par la lecture «
Des souris et des hommes ». Or dans ma liseuse j'ai trouvé la VO de ce livre. J'ai donc décidé de m'y atteler.
C'est une longue nouvelle ou un roman court, comme vous préférez. Lisant en Anglais, je me suis souvenue de mes cours d'Anglais et je me suis dis que finalement la grammaire, c'est relatif. Car les hommes et la femme de ce roman n'utilisent pas l'Anglais de nos salles de classe. Et cela donne une ambiance rurale bien affirmée. Je suis heureuse d'avoir pu le lire en VO.
Nous sommes en Californie dans les années 30. La misère règne.
C'est à la limite du huis clos. Les personnages sont majoritairement des hommes, seuls. Et l'unique femme est la trouble-fête.
Dans une des critiques trouvées sur Babelio, une étudiante demandait si
Des souris et des hommes pouvait correspondre au thème de la solitude… Je pense que c'est le cas car plusieurs de ces hommes et cette femme sont seuls même s'ils sont entourés.
Paradoxalement, Lennie et Georges, ensemble, font équipe. Une équipe, très dépareillée, et qui tranche sur le reste des autres ouvriers agricoles. Qui s'étonnent de cette équipe / complicité.
Tous les autres sont seuls. Et cette solitude est flagrante en particulier pour Candy (il a perdu un membre) et Crooks / « le nègre » qui subit le racisme de plein fouet, tous les deux présents sur la ferme depuis longtemps mais qui sont tellement seuls.
Un magnifique roman.