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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce sont plusieurs histoires qui n'en font qu'une, celle d'une vallée cachée en Californie découverte par un caporal espagnol parti à la poursuite d'un daim. Emerveillé par la nature qu'il trouve : « Une longue vallée tapissée de verts pâturages où paissait un troupeau de daims. Des chênes plantureux croisaient dans les prairies de cette charmante vallée, et les collines la défendaient contre le vent et le brouillard. » Il la nommera « les pâturages du Ciel ».
Des années plus tard, colonisée par des fermiers, John Steinbeck raconte ces gens, leurs joies et leurs douleurs, leur vie et comme souvent dans ses romans toute la riche humanité de leurs existences ordinaires.
On aurait pu croire lire les contes et légendes de ce petit paradis si la nature vraisemblable des situations n'avait pas rattrapé la magie de ces chroniques. L'auteur fait une parfaite synthèse de chacune de ces destinées : « La plupart des vies prennent la forme d'une courbe. D'abord une montée vers l'ambition, le pic arrondi de la maturité, la pente douce de la désillusion, et enfin le terrain plat de l'attente de la mort. »
« Les Pâturages du Ciel » est une merveilleuse peinture de la lutte entre les ambitions des hommes et leur fatum.
Traduction de Louis Guilloux.
Editions Gallimard, Folio, 341 pages.
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Petite merveille découverte presque par hasard que ce Steinbeck-là!
Le titre pose le sujet : nous sommes au coeur du paradis sur terre ou presque, à savoir la fameuse vallée de la Salinas à laquelle Steinbeck revient toujours pour évoquer l'essentiel. Dans une suite de chroniques très cinématographiques, l'auteur nous emmène à la rencontre des habitants de cette vallée, autant de personnages d'une fulgurante authenticité qu'avec son talent habituel il rend vivants en moins de deux phrases : fermier cupide, laboureur solitaire, prostituées solaires, tout ce petit monde qui s'agite, rêve et interagit en une suite de tableaux bucoliques est un enchantement pour le lecteur, et pour moi une occasion de retrouver le climat si particulier de l'un de mes auteurs préférés. A savourer!
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C'est une longue vallée tapissée de verts pâturages, une vallée fertile ornée de chênes plantureux. Un coin de terre quelque part en Californie, entre Salinas et Monterey, un coin de paradis. Quelques familles y vivent paisiblement, entre leurs fermes, l'école, le magasin général et le bureau de poste.

Ce roman se déroule donc au coeur du "pays de Steinbeck". Roman ou nouvelles. La structure est la même que dans Rue de la sardine: un lieu et à chaque chapitre un récit centré sur une des familles de la vallée. Les nouvelles sont donc indépendantes mais interconnectées par la géographie et par certains personnages que l'on retrouve. C'est le cas surtout des Munroe dont chaque apparition annonce un changement pour le pire. Agents d'un destin malin, ils brisent sans le savoir les rêves, les fantasmes ou les illusions de leurs voisins.

On retrouve avec régal la prose limpide de Steinbeck, son utilisation frappante des images, sa puissante évocation des lieux, sa capacité à transformer des gens ordinaires en personnages mémorables.
Toutes les histoires sont imprégnées de sa compréhension profonde du lien qui uni les êtres humains à leur chez eux. Steinbeck n'avait que trente ans lorsque ce livre a été publié. Comment quelqu'un de si jeune pouvait être si sage sur la condition humaine? Il semblait déjà comprendre ce qui fait de nous des êtres imparfaits.

Cette oeuvre de jeunesse, douce-amère, est à mon avis une des masterpieces de la bibliographie de Steinbeck. Ne passez pas à côté.

Traduit par Louis Guilloux
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Douze chapitres et donc douze nouvelles avec un fil conducteur : le lieu. Cette vallée verdoyante, nommée les pâturages du ciel, où tous aimeraient vivre.
Et c'est la vie de ses habitants que l'on découvre dans ce recueil : des histoires parfois dures comme celle d'Edward Wicks ou de Tularecito ou bien plus tendres avec Pat Humbert.
Ma préférée est résolument celle de Junius .. mais je ne vous en dis pas plus, découvrez le. Moins connu que les Raisins de la Colère certes, mais une pépite tout de même!
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Un très bon roman de John Steinbeck, prix Nobel de littérature 1962.

Il est moins connu que les grands titres de Steinbeck, mais très plaisant à lire. D'ailleurs ce n'est pas tout à fait un roman mais plutôt un recueil de nouvelles qui se passent toutes dans une vallée près de Monterey, appelée "Les Pâturages du ciel".

Ainsi l'auteur fait se croiser différents personnages d'une nouvelle à l'autre. C'est très bien écrit, les personnages sont bien campés, l'imagination de Steinbeck est remarquable, il peut nous raconter les mésaventures de deux vieilles filles aussi bien que la fuite de l'institutrice ou les motivations du propriétaire de la plus belle maison du voisinage.

Je crois que c'est ce que j'ai le plus aimé : l'imagination et le vaste panel de vies différentes que nous présente Steinbeck dans ce livre, chacune avec son intrigue, son destin parfois étrange et une certaine âpreté dans les rapports humains.
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Qu'il est fort, cet auteur pour décrire tout un pan de l'Amérique en quelques portraits.. Incroyable, une vraie pépite. C'est un recueil de nouvelles, qui se relient toutes, car elles se passent sur un même lieu, et partagent entre elles les mêmes personnages. Ce qui donne envie, immanquablement, de relire le livre une fois terminé ! Ce livre paru dans les années 30, est criant de vérité, et toujours d'actualité. Il est terriblement moderne, et c'est pour moi, un grand classique.
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Ce livre raconte les histoires des familles d'une jolie vallée en Californie. Il fait bon vivre dans cet endroit tranquille, et tous ceux qui y passent aspirent à y séjourner en harmonie avec la nature et avec eux mêmes. Cette vallée appelle à la tranquilité, la bienveillance et l'existence paisible. Malgré tout, toutes ces familles vivent des destins dévastateurs, sombres, et personne n'y trouve son compte. Au cours de chaque histoire il semble que tout peut s'arranger, mais le malheur, la solitude et la désillusion sont invariablement de mise. Je suppose que c'est ce que Steinbeck veut mettre en lumière ici: peu importe les conditions dans lesquelles on se trouve, le malheur peut n'être qu'à un pas. Alors autant profiter tout de suite de ce que l'on a, plutôt que de le perdre! Les destins se croisent, mais ont peut d'influence les uns sur les autres. C'est peut être la seule chose que je regrette dans cette oeuvre, superbement bien écrite au demeurant, et à la hauteur de son écrivain.
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C'est toujours un plaisir de retrouver Steinbeck, plaisir que je m'efforce de faire durer en étalant mes lectures dans le temps.

Les Pâturages du Ciel ressemble plus à une suite de nouvelles qu'à un roman car chaque chapitre est consacré à une nouvelle famille d'habitants.

Steinbeck décrit les rêves et les déboires de chacun avec humour et bienveillance.
J'ai beaucoup apprécié de suivre les péripéties de cette galerie de personnages et c'est avec regret que je suis arrivée à la fin.





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