Rue de la Sardine

L'auteur brosse ici l'univers d'un quartier pauvre de Monterey. Avec force détails, il nous décrit la population bigarrée, flamboyante, sauvage, les occupations et le caractère de chacun. Il dresse les décors dans tout ce qu'ils ont de sordide. On a vraiment l'impression de parcourir cette rue, de croiser ses riverains, d'entendre le bruit du ressac, de s'imprégner des odeurs tenaces caractéristiques des lieux et de découvrir la faune locale, des animaux familiers aux bestioles de laboratoire.
Je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce livre. Steinbeck a un don inné pour la description et pour saisir avec une grande justesse une atmosphère, un trait de caractère, croquer un personnage ou un animal, mais je n'ai pas accroché à l'histoire.

Steinbeck joue avec les mots et nous offre un kaléidoscope de scénettes et d'anecdotes, sises rue de la sardine. On y suit les tribulations d'une bande de "durs à cuire" dont les roublardises peu subtiles n'abusent que ceux qui ont envie de s'y laisser prendre, d'un épicier chinois fort avisé, des vertueuses filles du claque, et du "Doc" qui fait tout à la fois office de "scientifique", de véto occasionnel et de référent moral.
Tout ceci est loin d'être désagréable mais on s'ennuie un peu, bien loin de l'intensité des souris et des hommes.

Marseillaise, j'ai adoré ce roman court et drôle, dans lequel les personnages m'ont rappelés ceux croisés ici et là sur la côte marseillaise. La suite de ce roman " Tendre Jeudi " est tout aussi drôle et bien écrit : Deux romans dont le style diffère des autres romans, plus dramatiques, de Steinbeck.

Une nouvelle fois impressioné par la poésie et l'intelligence malicieuse de Steinbeck qui crée parfois de la poésie par omission...par sous entendu.
J'ai beaucoup aimé ce livre léger mais puissant...tendre mais avec les clichés sexistes de son époque

Steinbeck réputé pour ses romans sociaux, donne ici un court roman empreint de poésie. Certes pas celles des Prévert ou Aragon, mais celle qui précède Bukowski. Rien n'est propre, le quartier est rempli de chômeurs, de pauvres, de prostituées, d'écartés de la société. Mais au milieu on trouve la chaleur humaine, l'entraide, la fraternité. C'est un livre qui se lit en écoutant Bruce Springsteen. C'est la désillusion d'un monde qui disparaît.

« Rue de la Sardine » c'est à Monterey, Californie.
Là vit toute une petite foule de personnages sans le sou, un peu en marge de cette Amérique qui « a réussi », celle du Business et des Dollars.
Toutes ces petites gens subsistent avec trois fois rien, de la débrouille quotidienne, mais aussi avec du coeur et leurs émotions brutes.
John Steinbeck avec son génie de la description nous raconte leurs existences avec tendresse et humour. Et cette poésie éternelle de l'humain et de la nature nous embarque malgré nous.
J'ai beaucoup aimé.

Court et très plaisant, facile à lire, Rue de la Sardine n'a pas la dimension des Raisins de la colère. Mais c'est un bon roman dont l'intérêt principal tient dans les personnages, attachants et profondément humains, avec toute la complexité que cela implique.
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