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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Encore un court roman de Steinbeck, présenté comme une suite de Rue de la sardine, bien qu'il s'en démarque quelque peu. Les personnages sont les mêmes dans leur grande majorité, mais le côté "fixup" a disparu : on a bien affaire ici à un seul récit, et non à une série d'anecdotes qui finissent par brosser un tableau impressionniste comme c'était le cas auparavant. le propos est aussi plus resserré, ou moins décousu : Doc a du vague à l'âme, Mack et les amis décident "qu'il faut faire quelque chose", oui, cela nous rappelle d'autres tentatives, mais il va être surtout question du mal (pas si) mystérieux dont souffre Doc, et des efforts, et même des sacrifices -- Hazel --des uns et des autres pour lui faire accepter le remède universel à celui-ci.

Si deux petites heures de lecture le sourire aux lèvres vous tentent, n'hésitez pas. C'est garanti sans mièvrerie "feelgood-esque" ou autres niaiseries racoleuses. Faites la nique à la rentrée littéraire et son cortège de resucées dispensables, méprisez les marchands de mots et leurs affidés imprimophiles, empruntez ce livre, lisez-le et faites circuler (le livre) !

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Davantage que dans «Rue de la Sardine », Steinbeck plante , ici, des portraits truculents. Des personnages, qui ont pour finalité essentielle de remonter le moral de leur ami Doc, revenu de la guerre; une histoire racontée avec à une vraie tendresse solidaire et solaire. Mâtinée d'une histoire d'amour, avec une femme forte et de caractère, ce livre est un « roudoudou ». Il n'est pas indispensable d'avoir lu le tome 1 pour en profiter et profiter du prologue de ce « Tendre jeudi » où Steinbeck sourit du Steinbeck de «Rue de la Sardine ».
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Je me moque bien de savoir si cette oeuvre est mineure. Pour moi, elle fut majeure en se présentant par un temps de brouillard dans mon quartier et dans ma vie. C'est joyeux sans être mièvre, c'est clair sans être fallo, c'est vivant sans être saôulant, humain sans être ni moral ni didactique. le souvenir d'un authentique jeudi de lecture!
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Rue de la sardine II
Si comme moi vous ne respectez pas l'ordre,  cela ne gêne en aucune façon la lecture. 
La guerre est finie,  l'économie n'est pas au plus haut,  les usines de transformation de poissons ont fermé, le quartier ne s'en sort pas trop mal et l'auteur nous présente une petite communauté.  Galerie de personnages haut en couleurs avec  beaucoup d'humour et d'émotions,  une bande un peu barrée mais au grand coeur.
Roman d'amour et d'amitié très émouvant qu'on referme le sourire au lèvres et le coeur gros.
J'aime toujours autant la plume de Steinbeck le poète.
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« Tendre jeudi » est la suite de « Rue de la sardine ».
Deux ans après la guerre, dans cette rue de Monterey, rien n'a changé et tout a changé.
Les conserveries de sardine ont fermé, certains habitants sont partis, d'autres sont arrivés. Mais surtout Doc ne va pas bien.

« Quand on a des ennuis, on va voir Doc, mais maintenant que c'est lui qui en a, personne ne va plus le voir. »
Mack et les autres habitants vont comme d'habitude tenter de faire quelque chose pour leur ami mais ils ont leur propre idée du bonheur et leur façon bien à eux d'y parvenir. Les spécialistes des plans foireux sont de retour.

Dans cette suite, on retrouve la même petite musique mais avec un peu moins de charme selon moi.
Si Rue de la Sardine était une succession de chroniques, ici on est face à un vrai roman avec une intrigue que l'auteur va dérouler, intrigue qui a un petit air de comédie romantique .
Les personnages n'ont rien perdu de leur poésie, ils sont toujours aussi attachants, mais ce n'est tout simplement pas la même chose. En fait c'est un peu comme quand on revoit un ami des années après. La magie a disparu, le feu est éteint, il ne reste plus que la tendresse.

Traduit par J.C Bonnardot
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Dans la rue de la Sardine que j'ai eu plaisir à imaginer comme ces rues de western traversant la ville où chacun sait ce qui se passe dans la rue et chez les voisins, tous les habitants ne sont pas des saints, loin de là, et pourtant ils semblent tous poussés à faire le bonheur des autres et, en particulier, de Doc rentré un peu déboussolé de la guerre. Sous la plume souriante de Steinbeck, entouré de personnages attachants,on vit un agréable moment.
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Rue de la Sardine, Doc, généreux, est estimé de tous. Alors quand, depuis son retour, il se met à ne plus aller bien, toute la rue s'inquiète et Mack songe à lui trouver une femme. Justement, Susy, fraîchement arrivée en ville et travaillant à la maison close, semblerait bien lui convenir. Toute la rue va dès lors se mettre en quatre pour les réunir tous les deux…

John Steinbeck commence par camper l'atmosphère de cette petite ville et de cette époque sur laquelle la guerre a laissé des traces. Puis il nous brosse avec une bonne dose de tendresse et d'humour une galerie de portraits de personnages attachants, avant de les amener à jouer un rôle dans cette petite comédie amoureuse bien sympathique. Sous couvert de donner des conseils à ces gens à la simplicité touchante, il distille ainsi ça et là quelques leçons de vie et réflexions. Un roman tendre et joyeux à la fois.

Dans la même veine, et peut-être l'a-t-il inspiré, vous pouvez lire aussi Farrago de Yann Apperry.

Lien : http://carnetsdesel.fr/blog/..
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Quelques années se sont écoulées entre « Rue de la sardine » qui se déroulait vers la fin des années 30 et « Tendre jeudi » qui se situe en 1947….

Le temps d'un seconde guerre mondiale et même un peu plus …

Mack est toujours là, l'épicerie aussi mais l'épicier chinois a été remplacé par un épicier mexicain.
La tenancière de la maison close « L'ours » est décédée mais sa soeur a repris l'affaire.
Voilà cette rue durement touchée par le chômage (à peine 1947 et l'homme a déjà surexploité la mer qui ne donne plus de poisson). Doc retrouve ses voisins après de longues années de mobilisation dans l'armée.
Il est toujours sympathique, attentif à ses compatriotes mais il manque de buts dans la vie et même m'a paru déprimé (à la limite de la dépression). Jusqu'au jour où arrive Suzy, jeune, honnête et presque illettrée, dans ce village de Monterey… le choc n'en sera que plus fort avec Doc, âge mûr, honnête et scientifique en panne de motivation…
Heureusement que ses amis sont là pour organiser des fêtes : j'ai alterné entre rires et larmes

En conclusion : un deuxième roman qui m'a beaucoup plu, un tout petit peu moins que « Rue de la sardine » : la surprise de la découverte n'étant plus au rendez vous.
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Lorsque l'on pose un pied dans l'univers de Steinbeck, on jette le deuxième à la vitesse de la lumière en sachant que certaines lignes ne vous quitteront plus. C'est bien écrit, profondément tourné vers les gens, vers le coeur des gens. L'amitié, l'amour et le partage sont des thèmes chers à l'auteur. La vie de gens simples et l'attachement des uns aux autres par le biais de petites histoires personnelles mêlées aux ravages de la guerre n'empêche pas Monterey de vivre ses petits drames et ses aventures humaines. Suite touchante de "La rue de la sardine", Tendre Jeudi est un livre emprunt d'émotion. C'est parce que j'ai lu Steinbeck que je me suis rendu à Monterey. Je le conseille à tous ceux qui ont du mal à s'attaquer à des livres plus costaud tels que "Les raisins de la colère" ou "A l'est d'Eden".
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Je n'avais jamais entendu parler de ce court roman de John Steinbeck et j'ai découvert que cette rue de la sardine existe réellement à Monterey en front de mer.

Elle comportait de nombreuses conserveries de sardines (aujourd'hui disparues) et que John Steinbeck décrit ainsi :

un poème, une puanteur, un bruit grinçant, une qualité de lumière, un ton, une habitude, une nostalgie, un rêve.

J'ai démarré ma lecture un peu surprise du ton du livre….. les personnages très caricaturaux dans un quartier qui ressemble à tant de quartiers : tout se sait, tout se dit, tout se voit. C'est une communauté et quand le Doc rentre chez lui après la guerre, chacun voudrait que celui qui a toujours trouvé du temps pour eux soit heureux. Mais Doc, marqué par ce qu'il a vécu durant le conflit, s'enferme dans sa solitude, au milieu de ses reptiles et animaux marins. Son bloc de papier jaune est prêt, ses crayons sont taillés mais il attend.

Tout doucement la machine se met en route et là je comprends que je suis entrée dans une sorte de conte, de farce gaie et joyeuse mais avec, comme souvent, un fond plus mélancolique, surtout concernant le personnage désabusé de Doc, plus philosophique sur le sens de l'amitié, sur ce petit monde, sans argent, sans moyens, sans éducation la plupart du temps mais avec des coeurs gros comme cela.

Tout ne se déroule pas comme prévu, on n'entre pas dans le détail concernant les vies des principaux personnages en particulier Suzy : d'où vient-elle, pourquoi débarque-t-elle Rue de la Sardine etc… Aucune importance car le but est autre, les personnages se suffisent à eux-même et le fond du livre, comme pour La Perle, est de transmettre une idée sur la philosophie des laissés pour compte, des déshérités, des gens simples mais unis.

C'est agréable à lire, on imagine très bien les personnages, l'ambiance, les lieux et parfois même jusqu'aux odeurs maritimes qui règnent dans ce petit coin d'Amérique. On ressent totalement l'affection de l'auteur pour ses personnages et le plaisir qu'il a pris en les faire vivre.

J'ai découvert que ce roman était une suite à un précédent récit intitulé Rue de la Sardine publié en 1945.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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