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sur 1075 notes
Tortilla Flat nous emmène au milieu d'une bande de paisanos en Californie. Ceux-ci vivent de rien, sans moyens, sans maisons, sans travail, se contentant de vivre heureux entre amitiés et tonneaux de vins. Jusqu'au jour où l'un d'entre eux, Danny, va hériter de deux maisons.
Les personnages sont incroyablement attachants et généreux. Ils sont drôles et vivent simplement entourés de bons vivants à trinquer au soleil.
C'est un récit optimiste et coloré qui donne envie de s'attarder sur les instants les plus simples de la vie.
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Après la première guerre mondiale, Danny revient chez lui à Monterey, en Californie. Là, petit à petit, il retrouve ses anciens comparses. Tous sont des paisanos (hommes dont les racines sont à la fois indiennes, mexicaines, espagnoles...) et vivent de presque rien.

Mais un jour Danny hérite de son grand-père de deux maisons. Il décide d'en garder une pour lui et de prêter l'autre à son ami Pilon qui lui même décide d'héberger un ami.

Malheureusement, un incendie ravage cette seconde maison et Danny ouvre grand sa porte pour accueillir ses amis suivis par d'autres par la suite.

Ensemble ils échangent des anecdotes, vivent au rythme du soleil et surtout tentent par tous les moyens de s'offrir leurs gallons de vin quotidien.

Oisiveté et amitié deviennent pour eux les deux mamelles du bonheur !

Mon avis :
C'est un roman assez différent de ce que j'avais pu lire de l'auteur jusque là.

On retrouve quand même cette très chère Californie et ces personnages qui vivent dans le dénuement le plus total. Mais, surtout, il y a dans ce texte, comme dans tous les autres que j'ai pu lire, cette bienveillance envers ses personnages. Il les aime. Il en parle avec respect, et s'il évoque leurs travers, ce n'est que pour brosser un tableau fidèle de ces paisanos.

Avec mon regard d'européenne, au début du roman, je voyais cette bande de loustics comme des paresseux un tantinet filous mais au fur et à mesure ils deviennent attachants et leur mode de vie devient enviable. Ils réussissent à se détacher des choses matérielles pour profiter de l'instant présent, de l'amitié, d'une bonne soirée remplie des anecdotes de chacun.

On rit beaucoup dans ce roman et comme sait si bien le faire Steinbeck, on pleure aussi.

Ce ne sera pas mon roman préféré de l'auteur mais quand même quel plaisir à chaque fois !!!
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Excellent ! A chaque fois que j'ouvrais ce livre c'était un peu comme si je sautais dans un tableau et me fondais dans le paysage. Je n'imaginais pas, j'étais, je vivais... l'histoire, le paysage, les personnages, leurs sentiments.
Quel écrivain !
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Je l'ai récupéré cette année en boite à livres alors que je connais ce titre depuis des années. Pour l'école, j'avais lu Des souris et des hommes et Les raisins de la colère. Malgré des récits assez engagés, j'avais bien apprécié son style.

Celui-ci est relativement court et heureusement car j'ai eu dû mal à le finir. Les personnages passent leur temps à picoler et à essayer de voler leur prochain pour picoler encore plus. Mis à part ça, le sujet principal est l'amitié indéfectible entre les différents personnages. Mais qu'est-ce que c'est long… Plus d'une fois j'avais envie de m'endormir, il ne se passe pas grand-chose tout au long de cette histoire et on ne sait vraiment pas où l'auteur veut nous amener… Ma 4ème de couverture me parlait du livre le plus gai de Steinbeck, ce n'est pas du tout l'impression que j'ai eu. Plutôt un ennui mortel à suivre Danny et ses amis dans leur beuverie hebdomadaire. Je l'avais pioché à Chabe pour Octobre, on a été sur la même longueur d'onde tout au long de notre LC. Ce livre est un OLNI mais il ne peut pas plaire à tout le monde. le début était original à cause du style de l'auteur mais plus j'avançais et moins j'adhérais à l'histoire.

Comme vous l'aurez compris, cette lecture a été une déception. Même en amitié, trop de beuveries et de vols ne font pas bon ménage en littérature. En même temps, tous les goûts sont dans la nature, donc je vous conseille de le découvrir pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, il retournera en boite à livres après un petit passage chez mes parents.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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C'est l'histoire d'un vagabond au grand coeur qui hérite de deux maisons.
Dans ces chroniques jubilatoires, l'auteur nous expose ce qu'il advient de ce paisano et de ses compagnons, unis par la passion du lever de coude.
Souvent tiraillés entre leur bonne conscience et l'envie de se procurer un gallon de vin, ces hédonistes aux poches vides, tantôt anges, tantôt démons, jamais à court d'arguments farfelus, offrent une version de l'amitié comme seul Steinbeck pouvait nous la livrer.
À Tortilla Flat, les mesquineries des amis de Danny côtoient les moments de grâce, comme le rire se meut en mélancolie.
Un beau roman qui, sous une apparente légèreté, vous prend sans prévenir par les sentiments dans un doux mélange d'humour, de solidarité et d'émotion.
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Au lendemain de la première guerre mondiale, dans la vallée de la Salinas en Californie, Danny, un paisano démobilisé, est de retour à Monterey, plus précisément dans le quartier de Tortilla Flat sur la colline qui domine l'océan où son grand -père lui a légué deux maisons de bois branlant. Lui qui a toujours vécu en dormant à la belle étoile et dans le dénuement le plus complet se retrouve donc quand même propriétaire.
Son coeur généreux le pousse à aider ses amis en les hébergeant dans l'une des deux maisons, jusqu'à ce qu'elle brûle, puis avec lui dans la maison restante. Leur activité principale consiste à se chauffer les orteils au soleil sur la véranda et à trouver comment se procurer les galons de vin qui les maintiennent dans une douce ivresse permanente.
Au fil des jours, Danny, Pilon, Pablo, Big Joe Portagee, Jesus-Maria Corcoran et le pirate avec ses cinq chiens vivent des aventures humaines en compagnie des habitants de Tortilla Flat, avec qui ils partagent tout, amour, nourriture et vin, peines et joies jusqu'à ce que cette nouvelle vie plus confortable ne pèse à Danny qui aspire alors à retrouver sa liberté passée.

Nous retrouvons le Prix Nobel de Littérature 1962 qui situe un fois de plus la trame de son roman à Monterey pour décrire la vie de bohème de Danny et de ses compagnons paisanos pour célébrer sa région natale et ses habitants .
A travers les aventures picaresques de Danny et ses amis qui n'aiment rien tant que partager un gallon de vin, le lecteur découvre toute l'humanité de ces hommes qui cherchent systématiquement à soulager la détresse des habitants de Tortilla Flat. Tout ce qu'il leur arrive donne prétexte à philosopher pour tirer une morale des aventures qu'ils partagent, qu'elles aient trait aux poules d'une voisine, à un trésor enfoui, à un aspirateur électrique ou aux amours des uns et des autres.
Avec un humour plus appuyé que dans d'autres oeuvres mais jamais moqueur, "Tortilla Flat", qui date de 1935, reste un hommage à un mode vie aujourd'hui révolu et surtout à cette population pauvre, généreuse et compatissante de Californie que Steinbeck sait rendre attachante et vivante, et qui possède le talent original d'être heureuse tout en vivant une existence difficile, du moins de notre point de vue de sur-consommateur toujours avide de plus et de plus vite.
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La meilleure arme contre les confinements, la déprime ou les conférences de Jean Castex est un des livres préférés de Georges Brassens.

Ici point de calcul. On vit au jour le jour. On ne cherche qu'à manger et boire des galons de vin, le plus possible. On aime vivre à l'air libre, dans les forêts, on aime voler sa nourriture si besoin. On ne demande rien, ou si peu: de la tranquillité et du soleil.

Alors quand Danny hérite de deux maisons, tout change. Sa vie nomade et céleste se retrouve totalement bouleversée. Désormais il devra entretenir sa maison, ses comptes et tenter de conserver sa situation de propriétaire. Autant vous dire que cela sera très difficile. Il n'est pas seul dans sa tâche, il est aidé par des va-nu-pieds aussi avinés que possible qui ne comptent qu'en galon de vin, unité monétaire de Tortilla Flat.

Il y aura du soleil, des fêtes, des bagarres, des filles, un Pirate et ses chiens (dont l'intraitable Señor Alec Thompson ), beaucoup d'alcool, du feu.

Tortilla Flat est un livre qui brûle à l'alcool, les copains d'abord.
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J'ai mis du temps à apprécier ce roman sur les paisanos. Pendant presque les deux tiers du livre, je me suis un peu ennuyée. Je voyais que j'aurais dû sourire sinon rire mais cela ne venait pas. Et puis j'ai commencé à les aimer ces bons à riens poivrots, leur mauvaise foi et leur bon coeur. Je crois que cela s'est passé quand ils ont renoncé à escroquer un gars un peu simple d'esprit mais bon et loyal qui mettait sou après sou de côté pour offrir un cierge à Saint François d'Assise.
Ce n'est pas seulement la paresse qui les empêche de travailler, c'est surtout l'absence de motivation. Pourquoi gagner de l'argent pour le mettre de côté ? Quand le besoin de manger ou de boire vient, le seigneur y pourvoie (ou les poules de la voisine, ou le bon coeur d'une épouse que l'on chatouille un peu, …). L'argent, la possession entraîne des obligations, des soucis, enlève la joie de vivre. La joie de vivre, l'amitié sont pour eux de grandes richesses. On ne sait jamais vraiment jusqu'à quel point ils sont de mauvaise foi et à partir de quand ils croient à ce qu'ils disent.

J'ai bien aimé les titres de chapitres “où…”

On est vraiment rarement déçu avec Steinbeck

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De temps en temps, en cas de déprime passagère, je sors de ma PAL une valeur sûre. Steinbeck a un effet revigorant sur mon moral.
Avec ce roman, cela ne s'est pas démenti. Il s'agit du livre qui a fait connaître Steinbeck du grand public en 1935.
Une chronique pleine de tendresse des habitants d'un quartier très populaire. le héros Danny est SDF (et porté sur la bouteille). Il hérite de son oncle de deux maisons jumelles dans Tortilla Flat, un quartier de Monterey en Californie. Cette accession à la propriété va-t-il le changer ainsi que modifier les rapports avec ses amis ?

Ce qui m'a plu : toujours le ton de Steinbeck avec énormément d'humour et de second degré. Les énergumènes présentés par l'auteur ont un raisonnement qui a suscité chez moi toute la palette entre un franc éclat de rire (la scène de l'aspirateur) et une envie de pleurer tellement ils sont démunis ... une sorte de grand écart émotionnel...

Ce qui m'a moins plu (par rapport à d'autres romans de l'auteur) : il s'agit plus de chroniques d'un quartier mises bout à bout qu'un véritable roman (avec une intrigue: un début, une action et une fin)
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Sur les hauteurs de Monterey, dans le quartier pauvre de Tortilla Flat, Danny hérite de deux maisons. C'est une véritable aubaine pour ce vétéran de la guerre sans ambition et sans projet. Aimant le vin par-dessus tout, abhorrant toute forme d'effort, il se laisse vivre, entouré de ses amis. Ce sont des coquins, des paresseux et des filous dont le seul talent est de toujours savoir où trouver un gallon de vin. « D'où viennent les sous pour payer un verre, le marchand de vin en s'en occupe pas. D'où vient une messe, Dieu ne s'en occupe pas. Il les aime, exactement comme tu aimes le vin. » (p. 25) Danny, Pilou, Pablo, Jean-Maria, Big Joe Portagee et le Pirate sont des loosers magnifiques qui n'ont pas l'innocence et la grâce de Lennie et George, mais derrière leur apparence de vaurien, ils ont un coeur généreux où l'ivresse le dispute à l'amitié. Ils me rappellent les Valeureux, tellement jouisseurs, escrocs et bonimenteurs, mais aussi capables d'un altruisme incomparable. Tout aussi agaçants qu'attachants, les habitants de Tortilla Flat sont de ceux que l'on n'oublie pas.

Conclusion sur une image des femmes et de l'amour que je trouve extrêmement poétique, bien que très cynique. « Nous sommes trop souvent liés aux femmes par les bas de soie que nous leur offrons. » (p. 46) John Steinbeck me touche dans chacun de ses textes. Je ne peux que vous recommander La perle et Des souris et des hommes, mais aussi le monumental À l'est d'Eden.
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