Systra, tome 1 : Première épreuve

D'une plume vive, rythmée et entraînante, Marine Stengel nous plonge dans un futur peu attrayant dans lequel l'Europe a voté une loi à l'éthique discutable, la loi Systra.

Ainsi, afin de sauver la Terre de la surpopulation et de l'épuisement des ressources, il a été instauré une politique de l'enfant unique, et les parents qui ne la respectent pas se voient séparés de leurs enfants ! Chaque enfant est alors élevé dans un institut différent : l'un dédié au développement de l'esprit et des connaissances, l'autre à celui de la force physique et de l'apprentissage de la survie. Des années plus tard, lors de « l'appel », les enfants séparés doivent alors s'affronter jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un ! Une règle abjecte qui semble pourtant acceptée de la plupart, du moins en apparence…

J'ai été horrifiée par la loi Systra et toutes ses implications, même si j'ai trouvé étrange de séparer les enfants d'une même famille, et de prendre le temps de les éduquer, pour finalement les contraindre à s'entretuer. Il aurait été bien plus simple et logique, ce monde étant ce qu'il est, d'obliger les femmes à avorter et quand c'est trop tard, d'éliminer l'enfant de trop. Mais je reconnais que cette compétition forcée entre les membres d'une même fratrie rend l'histoire encore plus captivante et effroyable. En effet, en plus de séparer les frères et les soeurs, les autorités sèment la graine de la jalousie et leur apprennent à se détester purement et simplement.

Toutefois, les élèves de l'institut F, qui apprennent sans relâche à se battre, semblent quelque peu avantagés. Car même en considérant que le savoir est une arme, les élèves de l'autre institut, basé sur l'intellect et la connaissance, sont loin de développer les ressources physiques et l'endurance nécessaires pour affronter leurs futurs adversaires… Institut dont faire partie Callie, une jeune femme dont j'ai rapidement apprécié la personnalité, et qui m'a semblé sortir du lot par son aversion à l'idée de tuer sa soeur Kaya. Mais a-t-elle le choix dans ce monde où la règle d'or, quand on a le grand malheur d'avoir un frère ou une soeur, est de tuer ou d'être tué ? Une question d'importance qui m'a tenue en haleine, l'autrice insufflant une bonne dose de tension à son récit.

Alternant entre les deux soeurs, Marine Stengel nous permet de suivre la progression de chacune, mais également d'avoir une fine connaissance de leurs pensées et de leur mode de fonctionnement. Je dois d'ailleurs dire que j'ai préféré les passages centrés sur Callie, sa personnalité réfléchie et son humanité s'opposant à la froideur plus calculatrice de Kaya. Élevée en intellectuelle, Callie se révélera bien plus douée pour survivre qu'on aurait pu le penser, mais il faut dire qu'elle saura trouver un allié de poids. Je n'en dirai pas plus, si ce n'est que j'ai beaucoup apprécié ce personnage secondaire qui formera avec Callie un duo plaisant à suivre et à voir progresser.

À l'inverse, j'ai eu plus de mal avec un autre personnage secondaire, ce qui explique que j'ai été moins captivée par la progression de Kaya avec laquelle il fait équipe. Cela ne m'a pas empêchée d'apprécier l'évolution de la jeune fille ! En effet, sa jalousie envers sa soeur, et son mode de pensée entièrement tourné vers la survie lui donnent un aspect parfois robotique, mais au fil des pages, Kaya semble s'ouvrir à de nouveaux sentiments. L'autrice a réalisé un beau travail sur la psychologie de ces deux soeurs que tout oppose, mais qui sont toutes les deux capables d'une belle résilience. À cet égard, il leur en faudra pour affronter les obstacles, les trahisons, les mensonges et accepter de baisser la garde afin de combattre ce qui doit vraiment l'être. L'autrice n'épargne ni ses personnages ni les lecteurs offrant action, tension et effroyable vérité… le tout heureusement entrecoupé de moments de tendresse et de complicité.

Pour ma part, j'ai été révulsée par la manière dont la société s'est abandonnée aux massacres de masse pour assurer son confort, mais je l'ai été encore plus par les révélations de fin, ajoutant de l'horreur et du cynisme à une situation qui n'en manque déjà pas. Marine Stengel frappe donc fort avec Première épreuve, premier tome d'une duologie YA qui nous plonge dans une dystopie effrayante par la violence qu'elle légitime au nom du bien commun ! Un bien commun dont, au fur et à mesure de la lecture, on questionnera de plus en plus les limites et les fondements… Après tout, la vérité n'est peut-être pas à chercher auprès des plus puissants.
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Il y avait un moment que je n'avais pas lu une dystopie et j'avoue avoir vraiment appréciée celle-ci !
En Europe, face à l'urgence climatique et la population trop importante, il a été décidé par chaque pays de prendre des mesures pour faire baisser son chiffre. En France, il est interdit d'avoir plus d'un enfant. Si les parents ne respectent pas la loi, leurs deux enfants devront se battre jusqu'à la mort de l'un des deux pour rétablir l'équilibre. Extrême ! C'est ainsi que Kaya et Callie sont élevées dans un institut séparé jusqu'à leur majorité où elles seront obligées de se battre. Bon j'avoue, j'ai encore quelques interrogations sur le principe de cette loi "Systra", que je ne trouve pas la plus logique ! Mais pour autant j'ai adoré suivre le parcours des deux jeunes filles, découvrir cette France du futur et la fin. C'était vraiment prenant et intéressant. J'ai hâte de lire la tome deux même si il y a déjà une fin pour nos personnages dans ce premier tome.
Challenge Mauvais genres 2024
Challenge auteure sfff 2024

Challenge plumes féminines 2024 – n°8

Il aura fallu une panne réseau pour que je me lance enfin dans son écoute. J'avais repéré ce roman sur Audible grâce à sa superbe couverture. J'attendais d'avoir fini quelques séries avant de m'y lancer.

Celui-ci est étrange, même s'il est étiqueté dystopie. J'ai eu l'impression d'avoir un remake de Hunger Games avec ses lois sur l'enfant unique et l'enfermement (conditionnement) quand elles n'étaient pas respectées. Pour la partie sur l'appel, je pensais plutôt à l'Autre-Monde. Je ne me suis pas réellement attachée aux deux personnages féminins, Callie et Kaya, malgré l'alternance de leurs 2 visions tout au long de l'histoire. Elles m'ont surtout intrigué ainsi que ce monde et sa politique peu ordinaire. On les rencontre dans leurs instituts respectifs et on y note certaines incohérences dans leur manière de fonctionner. J'ai donc suivi leurs aventures jusqu'au même si la partie sur l'appel est nettement plus captivante et stressante à suivre. À aucun moment, je ne me suis doutée de l'enchaînement des évènements ni du final imaginé par l'auteure. le livre a été écouté assez rapidement (2 jours et demi) mais je ne pense pas en garder un souvenir impérissable. Comme toujours les héroïnes passent leurs temps à cogiter dans tous les sens. Par moment, c'était lassant car très répétitif.

Comme vous l'aurez compris, ce 1er tome a été une bonne lecture mais sans plus. le style de l'auteure est agréable mais elle n'a pas réussi à donner une consistance à ses personnages. du coup, je ne suis même pas sûre de vouloir écouter le 2nd tome. Je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis, surtout si vous êtes amateurs de dystopie. le thème est malgré tout intéressant car il aborde le sujet de la surpopulation de la planète et les solutions trouvées pour la résoudre. En revanche, j'ai trouvé que le tout manquait de profondeur, malgré la violence de ce monde.

Sur ce, bonnes lectures à vous ;-)

Le monde a subi de grands bouleversements, les catastrophes naturelles se sont succédées, la surpopulation a épuisé les ressources terrestres. Chaque continent a trouvé ses propres solutions pour tenter de survivre. En Europe, la loi Systra est entrée en vigueur, il est dorénavant interdit d'avoir plus d'un enfant et si jamais un second enfant était conçu, les deux enfants seraient enlevés à leur famille, passeraient des tests spécifiques et seraient élevés de façon radicalement différente.

Lorsque la mère de Callie s'aperçoit qu'elle est enceinte, c'est une véritable catastrophe, la petite Kaya nait et c'est à ses 12 mois que les deux enfants sont enlevées. Callie dotée d'une intelligence remarquable est placée dans l'établissement E (érudit), tandis que Kaya rejoint l'établissement F (fort). Leur éducation est diamétralement opposée, l'une apprend une foule de savoirs tandis que l'autre est entraînée intensivement à combattre. La haine de l'autre est savamment entretenue parce que dès que la plus âgée atteindra sa majorité, les deux soeurs seront réunies lors de l'Appel, elles devront s'affronter avec leurs propres moyens et éliminer la plus faible des deux.

Quel livre captivant ! On va suivre en alternance, chacune des deux filles dans leurs études spécifiques, connaître leurs sentiments, leurs souvenirs, leurs convictions. On apprend à les connaître, Callie la réfléchie sensible, Kaya au fort caractère qui s'est forgé une belle carapace. Comment ne pas s'attacher à chacune d'elles pourtant si différentes ? Elles voient s'approcher le moment fatidique avec crainte, avec colère, avec esprit de revanche.... parce le ressentiment est bien là.

Lorsque l'Appel arrive, toutes deux auront besoin d'appuis pour survivre dans les conditions qu'on leur impose. le danger est extrême, les morts violentes s'accumulent, chaque fratrie s'oppose sans merci.
Et pourtant tout ne va pas se dérouler comme prévu, des grains de sable vont enrayer la machine, des personnalités vont se révéler, des surprises attendent nos héroïnes et leurs compagnons de combat.

Un roman plein d'actions, de surprises, de retournements de situation, on ne s'ennuie pas un instant, et la fin promet des aventures palpitantes.

Une très bonne lecture !
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Pour un premier roman, Marine Stengel nous envoie du lourd.
C'est une genre dystopique ressemblant légèrement à Hunger Games.
Bien sûr c'est excellent et pas du tout copié.
J'ai passé un excellent moment de lecture.
Je me suis attachée à Calie et Neals.
J'ai hâte au prochain tome !

J'ai lu ce roman dans le cadre du PLIB.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas pris autant de plaisir à lire une bonne dystopie comme Systra.

Dans le veine de Hunger Games et Divergent, ce roman est intense, rempli de rebondissements. On ne s'ennuie pas

On est très vite propulsé dans cet univers où la régulation de la population est l'objectif premier du gouvernement.

On s'attache rapidement à Callie, la grande soeur aimante. On découvre Kaya, une jeune ado sombre, glaçante, éduquée à tuer et à haïr au plus haut point sa soeur.

Puis vient le jour de l'affrontement, tous les appelés sont lachés, dans une arène digne de Hunger Games, où le but est de survivre face à son Systra et les autres.

On y découvre d'autres personnages. Certains touchants, et un autre vraiment tête à claque. Mais globalement, les personnages sont tous bien travaillés.

Même s'il n'y a pas de grosses surprises, l'histoire est efficace et prenante. J'ai hâte de découvrir le tome 2 !

Sorti en début d'année, Première épreuve est le premier volet de la saga Systra de Marine Stengel. Dans ma bibliothèque depuis un peu plus longtemps que ça, il était l'un des livres du pack 2022 qui m'attirait le plus. Cependant, ce n'est qu'en ce mois d'août que je l'ai finalement attaqué, et il m'a permis de valider une épreuve du #voilaletechallenge.

Un petit air de Hunger Games, il faut en convenir. Seulement ici nous ne sommes pas à Panem, nous sommes en France ! Dans une période futuriste mais pas si lointaine. Et les enfants / jeunes adultes ne s'entretuent pas pour le divertissement du peuple du Capitol mais pour avoir le droit de vivre. Si l'on retrouve également la notion de politique de l'enfant unique, qui a eu cours durant 35 ans en Chine, ici, les familles contrevenantes ne paient pas de taxes mais doivent faire un choix entre l'un de leur enfant ou, à défaut, les laisser d'affronter, à la majorité de l'aîné, dans une arène grandeur nature. L'enfant survivant pourra alors retrouver sa famille. Oui mais voilà, en attendant la majorité de l'un des enfants, les deux Systras (c'est ainsi que l'on nomme son frère ou sa soeur suite à l'action d'un roi Suédois si je ne me trompe pas) sont enlevés à leur famille et enfermés dans des instituts qui vont les former au combat ou les instruire.

Systra c'est une superbe dystopie, qui est naît de la situation climatique actuelle. La surpopulation, la surexploitation de la planète, l'extinction des espèces animales ont conduit les différents gouvernements à rendre des mesures radicales. Dans certains pays les personnes de plus de 60 ans se suicident pour laisser leur place, dans d'autres des mesures différentes ont été prises et en France, donc, si une famille a plus d'un seul enfant, les frères et soeurs sont éduqués dans la haine l'un de l'autre, jusqu'à leur Appel; c'est à dire le jour où l'un devra tuer l'autre.

Ce roman a été un joli coup de coeur. Je l'ai dévoré en cette période où ma concentration n'était pas toujours évidente. A peine l'ai-je ouvert que j'ai compris qu'il serait difficile de le lâcher ! Callie et Kaya ont quatre ans d'écart; tout pile. Lorsque la mère de Callie s'est retrouvée enceinte pour la seconde fois, les choses ont radicalement changé pour la petite fille, sans qu'elle comprendre pourquoi. Une chose était sûre : sa maman était malade, elle avait attrapé un virus qui lui faisait gonfler le ventre. A partir de là, Callie a dû apprendre à vivre autrement. Loin de sa famille et de cette petite soeur dont on l'a tenue éloignée mais pour laquelle elle nourrissait déjà de l'affection. Cette petite soeur qu'elle va devoir tuer si elle veut continuer à vivre.

L'auteure alterne les chapitres entre Callie et Kaya, nous dévoilant tour à tour certains de leurs souvenirs, mais surtout les conditions dans lesquelles elles sont respectivement élevées, l'endoctrinement qu'on leur impose et la maltraitance à laquelle elles sont soumises. Rapidement, nous nous rendons compte que les élèves qui ont été choisis pour leurs compétences intellectuelles, et ont interdiction de faire de l'exercice ou de se battre, semblent peu armés face à leur Systra combattant. Rapidement, nous comprenons également qu'il va être très difficile de refermer le livre avant d'en avoir tourné la dernière page.

Marine Stenger ne ménage pas ses efforts pour captiver et surprendre le lecteur ! On découvre d'abord avec intérêt les évolutions qui ont eu lieu depuis notre époque, mais surtout ce qui n'a pas changé : les puissants dirigent comme bon leur semble et le peuple subit. Puis, pris dans le compte à rebours de la majorité de Callie, nous ne voyons pas venir les retournements de situation ! Ce premier tome est totalement addictif ! Révoltant et passionnant. J'ai adoré les différents personnages, leur évolution au fil des pages, l'injustice qui se dessine et les capacités qu'ils vont puiser pour atteindre leur objectif. J'ai adoré devoir voir plus loin que ce qui semble se présenter au premier abord.

C'est systématique (ou presque), lorsqu'un livre me transporte, j'ai beaucoup de mal à trouver les mots pour en parler, pour lui rendre justice et pour ne rien dévoiler de l'intrigue. Je bouillonne encore des émotions qu'il a éveillé en moi. J'espère tout de même avoir attisé votre intérêt si vous êtes arrivés jusqu'ici. de l'action, de l'adrénaline, des surprises (pas toujours bonnes) et un second tome sur lequel on a envie de se jeter !

Systra est une très belle réussite en son genre.
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Une lecture en demi-teinte pour moi. Alors il y'a de bonnes idées, tout n'est pas mauvais, mais y'a des longueurs par moment dans l'histoire.

Voila pourquoi ce livre me laisse un sentiment d'inachevé. Je vous avoue que j'ai bcp hésité à savoir si j'allais lire le tome 2, mais comme le final présage quelque chose d'intéressant et vu que je suis de nature curieux, je le lirai quand même.

Sinon, au niveau de l'écriture, l'autrice se révèle efficace. C'est assez fluide, il regorge de moment assez intense mais pas tjs suffisamment. Au niveau de la violence, j'aurai peut-être voulu un peu plus. Car en faisant la comparaison entre Systra & Hunger Games, je pense que Hunger Games est un peu plus violent. Il reste un Young Adulte certe, mais voilà, il m'a manqué ce petit truc.

Ce n'est que mon côté sauvage aussi qui parle je l'avoue. Car pour certains d'entre vous, qui chercher une violence modérée, cela va peut-être vous plaire.

Je ne regrette pas du tout malgré tout ma lecture, du moins mon écoute car c'est en format audio que j'ai écouté. Au niveau de la narratrice, elle s'en sort plutôt bien, y'a mieux mais y'a pire aussi.

Une bonne écoute mais qui ne me marquera pas non plus, il est divertissant avec ces petits lots de longueurs mais reste acceptable quand même.

J'ai découvert et entendu parler du roman Systra de Marine Stengel dans le cadre du PLIB 2023 car il fait partie des finalistes de la catégorie jeunesse/young adult. Malheureusement je n'ai pas été très convaincue par ma lecture et je vais aller à contre-courant de la plupart des avis qui sont très élogieux.

Ce roman est une dystopie qui aborde des thématiques très actuelles et préoccupantes de notre présent. Il nous présente un futur possible, très sanglant et peu enviable, frappé par le réchauffement climatique, le manque de ressources et le contrôle de la population. Ce premier tome de Systra est divisé en deux grandes parties, une première où l'on découvre l'univers, les instituts et les lois qui les régissent ; une seconde qui met en scène les adelphes ayant atteint la majorité dans un contexte de combat à mort et de chasse à l'homme à la Hunger Games.

L'idée de base est intéressante mais selon moi trop bancale dans sa construction. J'ai en effet trouvé qu'il y avait de nombreuses incohérences et illogismes dans la construction de l'univers. Je ne vois pas comment et pourquoi un gouvernement qui dispose de si peu de ressources peut se permettre de faire grandir des jeunes dans deux instituts au lieu de se débarrasser d'un dès le début selon leur principe de l'enfant unique. Élever et éduquer deux personnes au lieu d'une implique des moyens et ressources démesurées dans un tel contexte. de même, une société qui forme des enfants avec d'un côté un institut dédié au combat et de l'autre un institut dédié à l'intellect, sans jamais mélanger les deux, m'a semblé absurde et contre-productif pour ladite société et son avenir.

On suit donc deux soeurs, Callie et Kaya, chacune dans leur institut respectif. Les deux jeunes femmes sont bien distinctes et distinguables, leurs différences de personnalité et de psychologie sont bien marquées. À travers la narration, on ressent bien toute la peur qu'éprouve Callie et la forte détermination de Kaya qui sont comme le jour et la nuit. Les relations qu'elles entretiennent avec quelques rares autres personnages m'ont paru bien construites mais j'ai trouvé très étrange qu'après tant d'années dans les instituts, elles ne connaissent pas le nom des autres étudiants ou n'ont pas eu plus de contacts avec eux.

Systra est donc un roman auquel je reproche un gros souci de cohérence dans la construction de l'univers, ce qui m'a gênée dans ma lecture. Néanmoins, il se lit plutôt vite et bien grâce à un style fluide, des personnages qu'on a envie de découvrir et une intrigue rythmée.
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Il y a des livres qu'on ouvre et, dès les premières pages, on sait qu'on va aimer l'histoire. Systra ne déroge pas à cette règle. C'est un immense coup de coeur ! J'ai adoré ce roman du début à la fin !

D'emblée, on est projeté dans un univers dur et froid. On suit le récit terrible de deux soeurs, Callie et Kaya. Séparées un an après la naissance de Kaya, elles ont grandi seules et sans leur famille. Elles n'ont rien demandé à personne, mais devront s'affronter à la majorité de Callie, pour qu'une seule survive. C'est la loi systra, qui régit l'Europe et, franchement, j'ai adoré le concept !

Les chapitres alternent les points de vue de Callie et de Kaya et nous permettent de suivre l'évolution des deux soeurs et de comprendre leurs motivations. Chacune dans leurs établissements respectifs, elles attendent le jour de l'appel en se préparant du mieux qu'elles peuvent. On y découvre leurs façons de vivre et les conditions dans lesquelles elles ont grandi.

Les personnages sont vraiment touchants. J'ai une préférence pour Callie, je la trouve plus humaine, dans ses paroles et dans ses actions, mais on s'attache quand même aussi à Kaya au fil des pages. du côté des secondaires, ils sont peu nombreux, mais efficaces et nécessaires pour le récit. On suit leurs histoires en parallèle de celles des soeurs. J'ai beaucoup aimé ce parallèle et les révélations qui en découlent.

L'univers dépeint dans Systra est assez horrible. Il fait écho à la politique de l'enfant unique en Chine, mais en beaucoup plus trash ! Ici, les frères et soeurs sont séparés et entrainés pour s'entretuer à la majorité de l'ainé. Deux instituts les forment. le premier se concentre sur le savoir et les connaissances, tandis que l'autre se base sur les sports de combat et les armes.

L'autrice enchaine les rebondissements tout au long du livre. Il n'y a aucun temps mort et on ne s'ennuie pas une seule seconde. Elle nous transporte dans un univers dystopique sombre et intrigant, pour notre plus grand plaisir.

C'était mon premier roman de Marine Stengel et j'ai beaucoup aimé sa plume. Elle est fluide, haletante et captivante. Elle a une imagination dingue et j'ai hâte de découvrir la suite de ce roman, ainsi que les autres titres de l'auteure.