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3,8

sur 1110 notes
Rencontré au hasard de mes lecture d'interviews de Stephen King et de James Ellroy, je le suis empressée d'acheter ce pionnier de la littérature de tueur en série ! Bien m'en a pris !
Récit de vie clinique, naturaliste, immersion froide dans la psyché hors norme d'un serial killer, ce roman marque un tournant dans la littérature noire. C'est dans le contexte socio-historique des années 70/80, en pleine découverte des Ted Bundy, et autre Charles Manson, à la naissance de la psychocriminologie qu'il faut lire cette oeuvre. Ancré dans le courant psychanalytique, ce roman parle de l'influence venimeuse de la mère, celle qui nourrit le monstre de son lait psychique délétère, il interroge l'hérédité paternelle, la mythologie familiale et le déterminisme.
Bishop, le héros, fils (réel ou fantasmé) de Caryl Chessman, joue ici une partie d'échecs avec la société (chess/échecs). Au-delà du mal nous parle de la norme, de la marge, de ces masques qu'on porte, d'un système qui broie ou qu'il faut broyer. Car ce fou meurtrier n'est pas le seul à jouer avec le mal : la politique, la presse, les médias, l'université, tous ces éléments de l'intelligentsia dévoilent ici leur monstruosité pétrie de pouvoir, d'argent, de gloire personnelle.
Mais si Stevens expose des circonstances cliniques, sociales, héréditaires qui pourraient passer pour atténuantes, il ne verse jamais ni dans le pathos ni dans l'empathie.
L'alternance des points de vue, créé le morcellement qui empêche tout affect de parasiter le lecteur.
Au-delà du biopic d'un' phénomène du crime, c'est un instantané de la société américaine que nous livre l'auteur, interpellant sur la peine de mort, l'influence de la télé, la manipulation par la presse, la corruption politique. Une société qui apparaît comme une fabrique de monstres.
En lisant ce roman, j'ai pensé à l'aphorisme de Nietzsche : quand on lutte contre les monstres, il faut prendre garde à ne pas devenir un monstre soi-même. Et si tu regardes longtemps dans l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi."
A lire (mais à ne pas mettre entre toutes les mains) autant pour le frisson que pour la réflexion !
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Thomas Bishop est interné depuis plus de 10 ans pour le meurtre de sa mère. Il est brillant, débrouillard et dangereux. Il met à profit son intelligence pour s'évader et accomplir ce qu'il croit être une mission divine amorcée par son véritable père, le célèbre violeur Caryl Chessman.
En parallèle, Adam Kenton, journaliste chevronné suit le parcours meurtrier de Thomas afin de le trouver avant la police.
Le récit est détaillé, les politiciens corrompus, les gens en général ne suscitent aucune sympathie de la part du lecteur (ils sont trop écoeurants (tous ces gens sont un peu déviants et contribuent à la folie de Thomas) et même si Thomas est un criminel, on en vient presque à avoir de la compassion, à l'instar d'Adam Kenton.
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Un pavé qui nous entraîne à la fois dans la tête d'un tueur en série particulièrement violent et dans sa traque.
Thomas Bishop a passé beaucoup de temps dans un centre psychiatrique. C'est là, à travers le comportement des autres et de la télévision qu'il va grandir et affûter son intelligence.
Mais ceux qui le traque, et ils sont nombreux, vont en chercher un autre qui demeure introuvable, invisible.
Une très bonne histoire, bien menée. Mais je regrette que l'auteur ait mis trop d'histoires annexes et personnages, politiciens, journalistes, professeurs, même si chacun a apporter une petite pierre, cela apporte aussi parfois de la confusion.
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Au-delà du mal est un polar hors du commun, qui ne laisse certainement pas indifférent.

Son originalité est un énorme plus. En effet, l'identité du tueur est connue dès le départ, c'est à une chasse à l'homme que l'on assiste plus qu'à une véritable découverte de l'assassin. Mais qu'on ne s'y trompe pas, l'enquête reste pour le moins extrêmement minutieuse. Bishop est un fou furieux, il ne laisse rien au hasard.

Cependant, il reste à déterminer si on a aimé ou non. Pour ma part, j'ai un avis d'ensemble assez mitigé.

Le roman est très long à se mettre en place. Passés les premiers chapitres jusqu'à l'évasion de Bishop, tout devient très sinueux.
La traque se transforme en un véritable jeu médiatique et politique, où les journalistes et membres d'états apparaissent tous plus corrompus les uns que les autres, et dans lequel les flics font figure d'incompétence.

Outre son intrigue alambiquée, c'est surtout la taille du livre qui m'a semblé laborieuse. Presque neuf cents pages ! Au terme de ma lecture, et dans une vue d'ensemble, je ne trouve pas que ce soit démesuré, il n'y a rien qu'il aurait fallu tronquer à l'histoire. Mais dans la pratique, neuf cents pages, c'est beaucoup trop vu le nombre de temps morts qu'il y a. J'ai vraiment eu du mal à ne pas décrocher par moment.
Heureusement que les passages très sombres et dérangeants des crimes de Bishop, ou de Chess Man comme il se fait appeler à ce stade, viennent ponctuer l'enquête. Une enquête assez incroyable en passant, c'est un véritable travail de fourmis que mène Kenton.

Finalement, je suis assez contente de ne pas avoir abandonné en cours de lecture car, à l'image du début, la fin m'a énormément plu. Plus les mailles du filet se resserrent autour de notre tueur, plus la tension augmente.
Quant aux dernières pages, je ne m'y attendais absolument pas (même si en y repensant, il y a un passage dans le livre qui annonce ce dénouement).

Noir, intelligent et cruel, laissez-vous tenter par le roman, vous ne le regretterez pas.
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Après avoir assassiné sa mère à l'âge de 10 ans, Thomas Bishop est placé en institut psychiatrique. Après une véritable machination, 15 ans plus tard il s'en échappe et commet d'atroces crimes à travers toute l'Amérique. La police, la presse, tout le monde est à ses trousses pour arrêter ces crimes et ce terrible assassin que tout le monde redoute. Une véritable chasse à l'homme est lancée...

Captivant, époustouflant, intense et fascinant : ce roman est un véritable coup de coeur !
Aux premières pages on comprend très vite que Thomas Bishop est un être malsain, torturé mais terriblement intelligent. le jeune homme va très vite nous montrer de quoi il est capable et cela va nous faire froid dans le dos plus d'une fois. Sa folie meurtrière mais calculée et méticuleuse est presque impressionnante.

C'est véritablement un roman des plus palpitants que nous offre ici Shane Stevens. L'écriture trépidante et le rythme soutenu de l'histoire nous entrainent dans un thriller glaçant.

C'est ce genre de livre qui nous fait frissonner en le lisant, qui nous rend un peu parano et qui nous fait grimacer à certains passages des plus effroyables mais que pourtant nous ne pouvons refermer ! Certains détails sont particulièrement tellement bien précis que nous redoutons presque d'avoir l'image en tête en les lisant.

Au-delà du mal est un roman des plus intenses. Avec ces 900 pages le livre vous fera vibrer jusqu'à la fin et les toutes dernières lignes.
Celui-ci vous fera plonger dans les ténèbres les plus sombres que peut renfermer l'âme humaine, car ce roman est aussi un excellent thriller psychologique.

Bref, vous l'avez compris, amateurs ou non de ce genre, si vous avez envie de frissonner pour quelques heures de lecture foncez sans hésiter vous procurer le roman de Shane Stevens.
Lien : http://www.ptitblog.net/litt..
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Tout simplement splendide!! on lit ce roman de 900 pages d'une traite!!
on est embarqué dans cet univers glauque, que l'auteur nous impose, partagé entre notre apathie pour le tueur et notre sympathie pour le journaliste. on sait qu'ils ont vocation à se rejoindre, on retiens notre souffle tout du long.
Shane Stevens, réussit à nous conter l'histoire et la vie de tout ceux qui gravitent autour du crime: policier, journaliste, proches des victimes, politiciens, criminels ... pour que nous puissions comprendre chaque point de vue.
On est aussi dans l'analyse du tueur en série, son passé, son présent, ses blessures mais pas que finalement. d'autres personnages dont le journaliste Kenton, peuvent apparaître complexes et torturés. Pour moi, c'est ce que l'auteur a voulu faire passer comme message: On est tous dans un certain sens, torturé, seulement certains vont passer à l'acte et commettre des atrocités. On a tous le mal en nous, mais certains vont au delà.
On apprécia aussi les quelques éléments réels de cette fiction, comme Caryl Chessman, tueur qui a réellement existé.
une pépite du roman thriller que je recommande vivement.
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"Au delà du mal" est un livre qui ne laissera personne indifférent : soit on a adore soit on déteste... Très gros (880 pages !) le "pavé" peut en rebuter certains ! Malgré quelques longueurs (compréhensibles vu le nombre de pages), le suspense reste insoutenable. Il s'agit d'une véritable plongée dans le cerveau d'un serial-killer, comment en est-il arriver là, ses moindres pensées ... Certaines scènes sont assez violentes, donc âmes sensibles s'abstenir !
L'autre originalité de ce polar vient de "l'effet papillon". En effet on suit tout ce qui gravite autour du tueur, tout ce que ses actes entrainent : de la sphère politique nationale aux vies privées des protagonistes ... Ceci peut expliquer la taille du bouquin et notamment certaines longueurs même si j'ai adoré voir les conséquences des tueries à des niveaux que l'on ne pouvait même pas imaginer.
Bref j'ai adoré ce roman et j'ai le sentiment que je vais y penser pendant quelques temps encore ...

CHALLENGE ABC 2014/2015
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L'intrigue est vraiment super, on se plonge très vite dans cette chasse à l'homme grâce aux points de vue de Thomas BISHOP et de Adam KENTON tout à tour.
Toutefois, je trouve qu'il y a trop de détails sur la vie des autres protagonistes qui n'ajoutent pas toujours un plus à l'intrigue et perdent le lecteur.
Malgré ce seul point négatif, j'ai dévoré ce livre de ~900 pages en une dizaine de jours.
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Alors… que dire de ce roman précurseur sur les tueurs en séries… 888 pages d'impressions à résumer va être difficile.
Partant sur un ouvrage policier basique, j'ai été très surprise. On est bien loin des clichés que l'on retrouve dans tous les livres du genre. Ici, nous ne sommes pas dans la tête d'un quelconque policier ou protagoniste mais… dans celle du tueur, au plus près du mal…

Les passages peuvent parfois en devenir choquants. Non pas par les faits mais surtout parce qu'abordés du côté de Bishop, les meurtres ne sont pas critiqués en eux-mêmes sur le moment mais considérés comme normaux, voire justiciables et surtout, avec plaisir…
Curieusement pourtant, ce tueur à la fois sexy et sanglant devient fascinant pour le lecteur. de la même manière que Kenton, le journaliste, on finit par penser un peu de la même manière que Chess Man. On en vient à espérer que la traque des policiers sera vaine, en ne montrant absolument aucune empathie pour les femmes massacrées. Si on ne peut toutefois excuser Bishop, on lui laissera le bénéfice de sa non éducation et de son traumatisme (avec réserves).

Vous l'aurez compris, ce roman est bien loin de Mary Higgins Clark et, s'il n'est pas d'un suspense palpitant (puisque nous savons où se trouve le tueur et qui il est, contrairement aux autorités) on ne peut le lâcher pour autant.
Spécial donc mais très intéressant au niveau du point de vu meurtrier abordé ici.

Si j'ai également trouvé les passages sur Kenton captivants, certains autres m'ont paru très longs, notamment ceux avec les politiciens. Magouilles, sexe, corruption… ça fait parfois beaucoup. Surtout lorsque les descriptions s'éternisent… Ces longueurs m'ont parfois perdue, et si je me serais bien passée de certaines d'entre elles, il s'agit toutefois de faits réels pour la plupart. Chessman fut bel et bien exécuté en 1960, posa la question de la peine de mort et créa polémique aux USA. Peut-on aborder ce sujet en évitant la politique… pas sûr.
Politiciens cyniques, police incompétente, journalistes prêts à tout, quoi qu'il en soit, le mal est partout !
On se demandera tout de même si l'auteur n'est pas lui-même quelque peu misogyne… en effet aucune des femmes rencontrée dans le roman ne tient de place de choix. Elles restent décrites comme naïves ou manipulatrices et aucune ne sort du lot tout au long du récit…

[SPOILER]
La fin m'a laissée assez perplexe… l'auteur laisse planer le doute d'un échange de bébés à la maternité et je me suis demandé s'il ne cherchait pas également à induire la possibilité de deux tueurs ayant évolués en parallèle (comme cela avait été envisagé par les enquêteurs). Quoi qu'il en soit, pour moi, si une telle idée est à se poser, elle arrive comme un cheveu sur la soupe et je préfère laisser cette partie de la fin de côté. Cela ne me convainc pas du tout.
[FIN DU SPOILER]

En conclusion, Au-delà du mal est d'un réalisme cru, parfois dérangeant comportant quelques longueurs et je vous le recommande fortement. Si vous êtes une femme, évitez toutefois de le lire avant de vous rendre dans un bar où vous risqueriez de rencontrer un beau jeune homme…
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Une semaine ! C'est le temps qu'il m'aura fallu pour venir à bout de ce pavé. Présenté par Stephen King et James Ellroy comme un roman incontournable, fondateur, j'ai été déçu. Il a vraiment fallu que je me fasse violence et je suis arrivé au bout, titillé par ma curiosité plus que par le plaisir de la lecture. D'un réalisme cru et à la limite du soutenable pour certaines scènes (trop nombreuses) de sexe et de torture, j'ai trouvé ce roman vraiment dérangeant. Certes, tout n'est pas bon à jeter. Il y a une analyse très pointue de la psychologie du tueur en série, ainsi que de la société américaine et les interactions entre les divers pôles d'influence : la politique, les média, la police et la mafia, chacun de ces groupes essayant de tourner cette affaire de tueur en série à son avantage. Autre reproche, la multiplicité de personnages traités dont on se demande pour certains ce qu'ils viennent faire dans l'histoire, augmentant ainsi la sensation d'ennui que l'on ressent à la lecture.
Sur les 200 dernières pages, on en revient à l'essentiel et l'histoire prend un tour plus linéaire pour aboutir à un final spectaculaire et un dénouement en forme de point d'interrogation.
Dernière remarque : le titre français, très mal choisi. Rien à voir avec le titre original « By reason of insanity », qui situe beaucoup mieux le thème du roman.
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