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Citations sur Voyage avec un âne dans les Cévennes (164)

Qu'il soit avec des moines dans un monastère, dans la chambre commune d'une auberge, qu'il croise des paysans sur son chemin, une même attitude caractérise Stevenson dans ses relations avec les autres : la curiosité et la tolérance. A ce titre, - Voyages avec un âne- est beaucoup plus qu'un beau texte d'écrivain sur une région sauvage de la France du XIXe siècle : c'est un véritable manuel de vie. [ Nils Warolin, p. 10]
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Je crois avoir lu pour la première fois - Voyages avec un âne dans les Cévennes- alors que j'étais encore adolescent. C'est l'âge où l'on rêve d'émancipation, où l'on souhaite franchir les murs qui nous encerclent pour partir seul, loin, sac au dos, avec simplement quelques sous en poche et de l'imaginaire plein la tête. On rêve de rencontres, d'amitiés sincères, de terres vierges pour une vie nouvelle, plus intense, affranchie des conventions... Pour tous ceux qui recherchent ce dépaysement aussi bine intérieur qu'extérieur, la lecture de ce récit ne déçoit pas. Tout ici sonne vrai, juste. Stevenson n'est pas un écrivain romantique, peintre d'une nature reconstituée. Le jeune écossais est un aventurier véritable, il dort à la belle étoile au coeur de la forêt, il se lave dans les torrents, il s'ouvre avec une générosité débordante à toutes les rencontres, à tous les imprévus.
[p.9 / Nils Warolin ]
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Les randonneurs, en suivant le GR 70, le fameux "chemin Stevenson", peuvent mettre leurs pas dans ceux de l'écrivain : c'est un magnifique parcours. Les photographies de cet ouvrage suivent précisément cet itinéraire et ne s'en écartent parfois que pour donner des vues plus générales d'un paysage (...) j'ai souhaité en particulier que les prises de vues se déroulent fin septembre, pour respecter les lumières automnales dans lesquelles a baigné Stevenson. [p. 9 / Nils Warolin ]
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(...) il connaît le Seigneur. Sa religion n'est pas fondée sur la logique; c'est la poésie de l'expérience humaine, la philosophie de l'histoire de sa vie. Dieu est apparu à cet homme simple, au long de ses jours, comme une puissance sans égale, un immense soleil éblouissant; il est devenu l'essence même de toutes ses réflexions. (p. 220)
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Comment peut-on avoir envie de visiter Luc et Le Cheylard ? C'est une chose qui dépasse la puissance de mon imagination. Pour ma part, je ne voyage pas pour aller quelque part, mais pour marcher : par amour du voyage. L'important est de bouger, de sentir de plus près les nécessités et les besoins de la vie quotidienne, de quitter le lit douillet de la civilisation pour toucher de nos pieds le granit de la terre parsemé de silex coupants. Hélas, tandis que nous avançons en âge, nous sommes plus préoccupés de nos affaires, il nous faut travailler, même pour mériter quelques jours de vacances. Maintenir un paquet sur un bât contre le vent glacé du nord n'est pas un art supérieur, mais cela sert du moins à occuper et à calmer l'esprit. Quand le présent est si absorbant, qui pourrait se tourmenter de l'avenir ?
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Je voudrais pouvoir donner une idée du développement de ces arbres majestueux, comme ils étalaient leur ramure ainsi que le chêne, traînaient leurs branchages jusqu'au sol ainsi que le saule ; comment ils dressaient des fûts de colonnes, pareils aux piliers d'une église ou comment, ainsi que de l'olivier, du tronc le plus délabré, sortaient de jeunes et tendres pousses qui infusaient une vie nouvelle aux débris de la vie ancienne.
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Les Anglais ont toujours bourse bien garnie. Il pourrait fort bien venir à l'idée de quelqu'un de vous faire un mauvais parti pendant la nuit.
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Personne ne connaît les étoiles qui n'a dormi, selon l'heureuse expression française, à la belle étoile. Il peut bien savoir tous leurs noms et distances et leurs grandeurs et demeurer pourtant dans l'ignorance de ce qui seul importe à l'humanité, leur bénéfique et sereine influence sur les âmes.
p165
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Nous avons un instant pour lever les yeux vers les étoiles. Et c'est, pour certaines intelligences, une réelle jouissance de penser que nous partageons cette impulsion avec toutes les créatures qui sont dehors dans notre voisinage, que nous nous sommes évadés de l'embastillement de la civilisation et que nous sommes devenus de véritables et braves créatures et des ouailles du troupeau de la nature.
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Dédicace.
Mon cher Sidney Colvin,
Le voyage que raconte ce petit livre me fut très agréable et avantageux. Après un début singulier, j’ai eu meilleure chance à la fin. Mais nous sommes tous des voyageurs dans ce que John Bunyan nomme le désert de ce monde – tous, aussi, des voyageurs avec un âne et ce que nous trouvons de meilleur en route c’est un loyal ami. Bienheureux le voyageur qui en trouve plusieurs ! Nous courons le monde, en fait, pour les rencontrer. Ils sont le but et la récompense de la vie. Ils nous gardent dignes de nous-mêmes et, lorsque nous sommes seuls, nous sommes simplement plus près de l’absent.
Tout livre est, dans sa signification secrète, une lettre ouverte aux amis de l’auteur. Eux seuls en pénètrent l’esprit ; ils découvrent des messages particuliers, des assurances d’affection et des témoignages de gratitude insérés à leur intention à toutes les pages. Le public n’est qu’un patron généreux qui acquitte les frais de poste. Pourtant, quoique la lettre soit adressée à tout le monde, c’est pour nous une vieille et aimable coutume d’en faire expressément hommage à une seule personne. De quoi un homme pourrait-il être fier, sinon de ses amis ? Et, dès lors, mon cher Sidney Colvin, c’est avec orgueil que je me déclare, ici, vôtre affectueusement, R.L.S.
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