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sur 806 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voyage initiatique pour Stevenson, il en fut de même pour moi. Quelle découverte de ce mordant, de cette approche simple et belle de la vie et de la philosophie. Je connaissais l'Île au trésor et Dr Jekyll et Mr Hyde, mais pas leur auteur. le coup de foudre a été immédiat avec ce roman.
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Je viens de faire le voyage de Stevenson, de Chasseradès à St Jean du Gard, et j'ai lu chaque soir à l'étape quelques pages de son livre en reposant mes pieds. Bien sûr ça l'embellit sans doute... mais c'est quand même un récit délicieux, profond, léger, qui rend son auteur très attachant et donnerait envie de partir si ce n'était déjà fait.
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prendre une bonne portion de chabrol, ajouter une bonne dose de stevenson, melangez..... et partez decouvrir a pieds a velo en ane lles chemins de ces deux ecrivains, bonheur assure!
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Beaux souvenirs de vacances, mes pas dans ceux de Louis et Modestine.
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Le 22 septembre 1878, le jeune écrivain écossais Robert Louis Stevenson part à pied du Monastier sur Gazeille (Haute-Loire) avec l'ânesse Modestine .Douze jours, 220 km et beaucoup d'aventures plus tard, il arrive à Saint-Jean-du-Gard. Son objectif était double : oublier le retour en Amérique de la belle Fanny Osbourne (qu'il épousera finalement quelques années plus tard),et aller à la rencontre du pays des Camisards.

"Le lit était fait, la chambre prête. Pour leur veillée ponctuelle, les étoiles étaient allumées. L'air était calme, l'eau coulait. Il n'était besoin de servante ni de domestique. Quand nous nous levâmes, baudet et moi, au vert caravansérail du bon Dieu ..."
"Je rendis grâce à Dieu d'être libre d'errer, libre d'espérer, libre d'aimer" .
"Ma religion n'est pas fondée sur un choix d'arguments; elle est la poésie de l'expérience humaine, la philosophie de l'histoire de la vie".
De courts extraits qui donnent le ton du récit.
L'homme et son âne; un duo au long cours qui arpentent les magnifiques sentiers des Cévennes.
L'auteur nous livre un inoubliable cours de géographie, d'histoire (la révolte des Camisards, ... ) et de poésie.
Une oeuvre qui dépoussière l'image du Stevenson de "L'Ile au Trésor".
Un moment de lecture exceptionnel !
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Ce livre est un merveilleux voyage au coeur des Cévennes, on a vraiment l'impression de faire la route avec l'auteur. de plus, c'est un témoignage de la société cévenole d'autrefois.
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Ce récit de voyage figure parmi les premiers écrits publiés de Robert Louis Stevenson.
Nous sommes en 1878, au début de l'Automne. L'écrivain vient tout juste d'être quitté par la femme qu'il aime, Fanny Osbourne, rentrée aux Etats-Unis aves ses enfants afin de retrouver son mari, et avec qui il vient de vivre pendant plus d'un an. le coeur déchiré, et ayant besoin de matière pour écrire et ainsi être publié (malgré son âge, 27 ans, l'auteur est encore dépendant de son père financièrement), Robert L. Stevenson entreprend une randonnée de 12 jours dans le Sud de la France, dormant à la belle étoile ou en auberge.
Le périple, d'un peu moins de 200 km (correspondant aujourd'hui au GR 70), s'étend de Monastier au Nord (département de la Haute-Loire) à Saint-Jean-du-Gard (département du Gard) au Sud.
Le choix de la région des Cévennes n'est pas anodin, nous sommes en plein territoire camisard, haut lieu de révolte protestante sous Louis XIV au début du 18ème siècle (ce dernier ayant révoqué l'Edit de Nantes qui tolérait une certaine liberté de culte aux protestants en France).
Stevenson, lui-même protestant de naissance porte beaucoup d'attention à cette histoire tout au long du récit, les courageux camisards lui rappelant par certains aspects les covenantaires d'Ecosse ayant eux aussi été persécutés, et dont les récits ont bercé son enfance, sous la houlette de sa gouvernante, très pieuse, avec laquelle il passa beaucoup de temps en raison de sa santé fragile.
Voici donc l'auteur parti sur ce chemin, en compagnie d'un baudet, précisément une ânesse : Modestine ! Sans aucune expérience de muletier (certains passages au début de la mise en route avec le baudet sont hilarants), Robert L. Stevenson va bourlinguer en sa compagnie jour et nuit.
Avec un but en tête ; marcher, toujours marcher,
« Quant à moi, je voyage non pour aller quelque part, mais pour voyager. […] quitter le lit douillet de la civilisation ».
Au fil de son avancée, l'écrivain entre en immersion dans ce pays, dans lequel il est comme entouré, parfois de folklore (le mythe de la bête du Gévaudan est encore vivace), parfois de lieux historiquement riches de par la guerre des Cévennes, ou encore de paysages naturels pittoresques dont la région regorge.
Les villages et les locaux rencontrés constituent pour Robert L. Stevenson l'occasion d'échanger sur les événements passés (la guerre), dont il se passionne, qu'ils soient catholiques ou protestants. C'est avec ces derniers que l'écrivain se sent le plus à l'aise
« J'avoue avoir rencontré ces Protestants avec plaisir et avec l'impression d'être comme en famille »
Du prêtre au tenancier d'auberge, en passant par le simple promeneur, l'écrivain n'hésite pas à les solliciter, quitte à passer pour un colporteur, par moments en cas de besoin d'aide, à d'autres pour parler la guerre passée.
Les descriptions sont finement dosées et stimulent avec brio notre imagination, comme
« Ces bouquets d'antiques châtaigniers indomptables pareils à des éléphants attroupés ».
Les nuits passées à la belle étoile comptent parmi les moments de lecture les plus intenses, tant l'auteur prend plaisir à dormir dehors, en cette
« Vaste chambre […] au vernis d'un noir bleuté entre les étoiles ».
Hélas, cette jouissance trouvée dans l'isolement le plus total ne peut que souligner le manque que ressent l'auteur :
« Et pourtant, alors même que je m'exaltais dans ma solitude, je pris conscience d'un manque singulier. Je souhaitais une compagne qui s'allongerait près de moi au clair des étoiles, silencieuse et immobile, mais dont la main ne cesserait de toucher la mienne ».
Ce voyage n'apaise finalement pas le jeune écrivain, qui ira au bout de cette route en compagnie de Modestine avec laquelle cette aventure a débuté et à qui seront dédiés les derniers mots de l'auteur du récit.
J'ai pris un grand plaisir à lire ce récit, il me tarde maintenant de découvrir ce GR 70, peut-être l'été prochain si mes études me le permettent, en attendant j'espère que cet article (le tout premier que j'écris) vous donnera envie de le lire !
Lien : http://entredeuxchapitres.bl..
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