Je ne vais pas y aller par quatre chemins, j'ai abandonné ce livre en milieu de route.
Ça commençait pourtant bien avec cette tradition napolitaine du café suspendu, qui veut qu'on règle un café d'avance pour l'offrir à quelqu'un qui n'en a pas les moyens.
Direction Naples donc et le café Nube, où se rencontre plein de personnages, chacun avec une histoire.
Seulement voilà,
Amanda Sthers a échoué à m'offrir un moment suspendu et à m'embarquer en Italie, ce pays que j'aime tant.
J ai trouvé plusieurs des histoires irréalistes, niaises. On est plus dans des fables que dans des récits extraordinaires qu on parviendrait à croire.
Pour moi, trop de clichés sont assemblés.
Un voyage en Italie est probablement vendeur pour un roman, encore faut-il maîtriser, connaître les lieux et ses habitants pour convaincre le lecteur.
Au fil de ma lecture, je relève quelques erreurs en italien qui m agacent.
Par ailleurs, je ne comprends pas pourquoi des protagonistes italiens sont nommés avec des prénoms français (Lucie ou encore un certain Alfredo qui se fait appeler Alfred). Un des personnages s appelle Mauricio, forme espagnole de Maurice, si je ne m abuse. En italien, ce serait plutôt Maurizio.
Je concède volontiers le cosmopolitisme de villes comme Naples et évidemment, tous les habitants ne doivent pas être Italiens (ce n est pas du tout ce que je veux dire, ne vous méprenez pas sur mes propos), je trouve juste qu il y a une incohérence dans l identité des personnages.
La description des lieux et des légendes locales m'ont donné l impression de lire un guide de voyage...
Apparemment, l'autrice n'a jamais mis les pieds à Naples et a écrit en parcourant les rues sur Google Earth. Je l'ai clairement ressenti.
Bref, outre la tradition du café suspendu, la romancière aurait mieux fait, selon moi, d écrire un roman dont l action se déroule en France.
Je suis vraiment passée à côté de ce livre, je pense que vous l'aurez compris. J avais pourtant beaucoup aimé Lettres d amour sans le dire, son précédent titre.