AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,07

sur 265 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Dracula l'immortel… sorti en grande pompe avec un slogan ravageur : la suite du chef d'oeuvre de Dracula de Bram Stoker. Avec une accroche pareille, il était fort à parier que le livre allait être médiocre… Mais je ne m'attendais pas à une telle horreur. Non seulement le livre est mauvais, mais en plus il se permet de massacrer son parent « Dracula » !



Le début ne paraissait pourtant pas mauvais. Vingt-cinq ans après la mort de Dracula en Transylvanie, les principaux protagonistes ne vivent pas dans un monde rose : la happy-end après la destruction du Mal n'a pas eu lieu. Un couple qui bat de l'aile, un lord retiré du monde et toujours en peine d'amour, un docteur drogué, un mari alcoolique… Bref, ça va mal.



La perte de la forme épistolaire me gêne un peu : solution de facilité pour les auteurs probablement… Eh oui, Stoker avait mis très très très longtemps avant de finir son livre… Pas question que le couple Stoker/Holt y passe un quart de siècle ! Ensuite, même si les personnages ont beaucoup changé, j'ai eu un peu de mal à les retrouver. Est-ce le passable à la troisième personne ? La perte de la forme épistolaire ? Les vingt-cinq ans passés ?

J'avoue aussi mettre aussi un peu ennuyé, car j'ai pu lire le premier tome BD adapté du lire et que c'est assez fidèlement retranscrit. Mais bon, ceci est une autre histoire. Cependant, les choses ne se sont pas forcément améliorées au fur et à mesure de ma lecture.



Dans le livre, on découvre notre chère comtesse Bathory. C'est la grande vilaine méchante très belle et lesbienne. Ce dernier point de détail m'a un peu « gêné ». Bathory lesbienne, je pense que ce n'est pas une première dans un livre, mais c'est plus la manière dont c'est traité. En effet, j'ai parfois eu l'impression de tomber dans des vieux clichés machos : elle est lesbienne, car brutalisé par son mari, elle ne trouve de plaisir charnel qu'entre les mains tendres de femmes… Ensuite, les auteurs disent que lors de ses premiers rapports lesbiens, Bathory découvre sa « vraie nature » (elle est humaine à ce moment-là, pas de vampire qui tienne). J'avoue avoir été très gêné par cette expression. Faute de traduction ou idée des auteurs ? je ne saurai dire… Bref, une évocation de l'homosexualité féminine qui m'est apparue comme « veillotte » et « cliché ».

Pour en rester avec les femmes, même si Mina a le droit à des éloges sur son caractère, les femmes ne sont pas forcément bien loties dans ce roman. Entre Bathory qui est traité comme un cliché et Mina comme la mère et la femme mariée, bonjour l'image ! Sans compter que les auteurs font remarquer que les femmes pensent avec leurs coeurs et leurs sentiments (au contraire des hommes qui penseraient toujours avec leurs têtes et leurs consciences) : chose parfaitement mise en avant, car Mina et Bathory ne pensent QUE comme cela ! L'amour (avec un petit a ou avec un grand A) est ce qui motive les deux femmes.

Mesdames, vous êtes condamnées à penser avec votre coeur pour venger vos amours, sauver votre couple, sauver vos enfants ou à faire n'importe quoi pour l'Homme (?) de votre vie ! Entre un job payé 10 000 € à ne rien faire ou partir au bout du monde avec votre « âme soeur » sans le sou pour une vie de clodo, vous allez forcément partir vivre dans la rue ! Vous n'y pouvez rien c'est comme ça !



Revenons au livre.

La lecture est relativement facile avec un style pas trop désagréable. Même avec le pavé qu'était la première édition, il ne faudra pas plus de trois jours pour en venir à bout. À condition de pouvoir y parvenir, car plus on avance, plus on voit les choses arriver et plus en a envie de jeter le livre par la fenêtre… si ce n'est pas vous qui regarder la fenêtre pour mettre fin à vos jours vu l'horreur que vous avez entre les mains…

J'ai sentir venir les choses tant elles étaient grosses pour certaines. D'abord, vous vous dites : non ce n'est pas possible, ils (les auteurs) n'auraient pas osé… À si en fait ! J'étais dégoutée !

En plus, j'avoue avoir eu beaucoup de mal à voir Bram Stoker apparaitre dans cette « suite ». J'ai trouvé que cela faisait un peu « incestueux ». À cela, il faut ajouter qu'au vu du récit, ça ne rend vraiment pas hommage à ce grand homme ! Au contraire, ça fait plus jeu pervers où l'on lui dirait : « regarde comment on a retourné ton livre, comment on l'a massacré pour qu'on se foute plein les poches ! »



Ce livre est un massacre du livre de Stoker ! Et encore pire, le roman a été dénaturé et transformé en littérature pour pucelle de quinze ans fan de Twilight !! Sérieux, dans ce livre, les auteurs nous expliquent que Dracula, Vlad Tepes, était un GENTIL personnage !! Qu'il n'était en fait pas le méchant du livre de Bram Stoker ! Il est un soldat de Dieu ! Un flingue, donnez-moi un flingue ! Mon royaume pour un flingue !

Et que Abraham van Helsing était un putain de manipulateur et un assassin (ce n'est pas ce que Anthony a joué van Heling et Hannibal Lecter qu'il fallait confondre les deux) !

D'un certain point de vue, cela aurait pu être acceptable. Quand on connait un peu le personnage historique de Tepes, on peut dire : oui, il a oeuvré toute sa vie à la défense du monde chrétien contre les armées ottomanes. Mais « Dracula » de Stoker n'est pas un roman historique ! C'est un roman gothique, fantastique. Donc l'auteur a pris des libertés ! Vous ne voulez pas qu'on apprenne à nos enfants que dans leurs jeunesses, le président Lincoln chassait des vampires et la reine Victoria des zombies ?

Je pense que la recherche de mêlée-vérité historique et récit fantastique n'a vraiment pas fonctionné ici ! Surtout quand on sait comment le personnage de « Dracula » est présenté dans le roman de Stoker ! Sacrilège !!!



*Attention spoiler*

Voilà donc ce que nous révèle cette « suite » : si Dracula désirait venir à Londres, c'était pour arrêter sa cousine Bathory, car celle-ci n'est qu'autre que Jack l'Éventreur ! Et c'est pour cette raison qu'il n'a pas tué Jonathan lors de son séjour dans son château : le vampire ne voulait pas prendre le risque que ce dernier mette Bathory aux aboies. Bien sûr, une fois la méchante vampire tuée, il aurait libéré le jeune homme. Hahaha. Mais ce n'est pas tout ! Il n'a pas tué les marins du Déméter : ils sont tous morts de la peste. Évidemment. Il n'a pas tué Lucy non plus ! Il a même fait mieux : il lui a sauvé la vie ! Certes, Dracula a fait une erreur en la mordant, mais il était assoiffé (n'oubliez pas qu'il a traversé la méditerranée sans manger). Mais ce n'est pas sa morsure qui l'a conduite à la mort, mais la transfusion de van Helsing (rappelons que les groupes sanguins ne sont pas connus à cette époque) ! Et encore pire, Lucy aurait pu vivre en bon vampire si van Helsing (encore lui) n'avait pas tué (une seconde fois) la jeune femme ! Arthur aurait pu vivre heureux avec la vampire de ses rêves ! Remarque : si Lucy est une vampire qui mange les petits enfants, c'est parce que lors de sa renaissance, ses sens surpuissants et son horrible soif l'ont rendue folle et qu'elle a donc attaqué la première chose qui passait à sa portée. Il faut dire que le généreux Dracula souhaitait être à ses côtés pour l'instruire, mais que comme poursuivirent par van Helsing et les autres, il n'a pas pu être présent.

Vous pensez être dans une mauvaise fanfiction ? Non, c'est bien ce que raconte le livre !





Si ce roman est une suite de quelques choses, c'est la suite du film de Francis Ford Coppola : Bram Stoker's Dracula ! Et encore ! Les auteurs (on se demande d'ailleurs s'ils ont lu le livre original) ont tout misé sur ce qui a fait la réussite du film : l'histoire d'amour!!!!!! Eh oui, donnant à raison à toutes les gamines en rut, Dracula est amoureux transit de Mina. Edward Cullen et sa conne de Bella ont presque trouvé plus fort qu'eux ! Si Bella avait choisi de se marier avec Jacob, « Dracula l'immortel » aurait été la suite vingt ans après !

Si demain on me demandait de choisir entre Twilight et Dracula l'immortel, je préférerais encore relire Twilight, car lui, au moins, ne massacre pas l'un des plus grands chefs d'oeuvre de la littérature.



*Attention spoiler*

Et là, la révélation (non, ce n'est pas une parodie d'un livre Stéphanie Meyer) qui ne surprend personne, car on s'y attendait tellement tellement que les auteurs ont joué sur le déjà vu et le « je manque cruellement d'originalité quand on s'amuse avec un trio amoureux une femme et deux hommes ». Par ailleurs, j'ai vaguement trouvé que cette scène avec des points communs avec une scène très connue de Star Wars.

Plantons le décor. Dracula et Mina se vouent un amour fou et plein de passion. Par amour pour son fils Quincey (et aussi beaucoup pour Dracula) et dans l'espoir de le sauver (image de la mère prête à tous pour sauver son enfant et qui pense aussi avec son coeur), Mina devient un vampire ! Oui !! *Quelqu'un a une corde ? *. Après cela, Dracula part pour un combat épique avec sa démoniaque cousine (qu'on oubliera presque) Bathory. Pendant ce temps-là, Quincey arrive après le combat. À noter que pour lui, Dracula est un monstre qui a détruit sa famille et donc qu'il ne pense qu'à le buter. van Helsing, ce sale manipulateur, l'a aussi un peu orienté.

Dracula, à moitié mort (il s'est bien fait latter par Bathory), au bord d'une falaise avec le soleil qui s'apprête à se lever. En face Quincey bien décidé à en finir. Et là, c'est le drame !

« _Quincey, je suis ton père » !



On l'a venu venir de loin, on s'en dit qu'ils n'auraient pas osé, et bien si ! Dacre Stoker et Ian Holt l'ont fait ! Où sont mes pilules de cyanure ?



Pour ceux qui ne l'auraient pas compris, le scénario est mauvais ! On se croirait dans un mauvais film de série B où l'on aurait voulu rassembler plusieurs personnages tels que Dracula, Bathory et Jack the Ripper. Des éléments et des révélations prévisibles tant que c'est gros comme une maison. Par ailleurs, j'avoue eu avoir du mal avec des noms de personnages secondaires : Lee, Langella et Price. Ça ne fait que rajouter à l'aspect mauvais film…

Nombre de personnages sont, à mes yeux, fade et incohérent. Prenez l'inspecteur Cotford. Son revirement à la fin est juste nul ! Pendant tout le récit, il est présenté comme un homme de conviction, de poigne… mais malheureusement, je n'ai pas retrouvé ça à la fin. Son mea culpa n'est pas crédible.

Mais de tous, je pense que le pire, c'est quand même Mina. Je ne reviendrai pas sur elle, car je pense que j'en ai déjà assez di sur elle. « Je pense avec mon coeur comme toutes bonnes femmes et comme en plus je suis une épouse et mère, j'en remets une couche, sans oublié qu'en fait je suis passionnément amoureux d'un vampire sanguinaire (oups non, il est gentil en fait) et que j'ai donc fait un mariage bidon parce que j'ai pensé avec ma raison en choisissant Jonathan.. ». Avec l'ouverture du Festival de Cannes, je lui remets la palme d'or du personnage féminin cliché misogyne.



Conclusion.

S'il y avait une bonne idée de départ, le récit part complètement dans du n'importe quoi, à tel point qu'on a parfois l'impression de lire un délire d'un fan qui aurait vraiment voulu se marrer (je suis sûr que les Terrible Twins n'auraient pas pu faire mieux). L'oeuvre originale de Bram Stoker est complètement retournée pour que l'on puisse mettre le livre au rayon Bit-Lit. Les personnages sont dénaturés, vides, fades, et les femmes passent pour des crétines dirigées par leurs sentiments, le tout accompagné de cliché macho, pour ne pas dire misogynes.



Bref, j'ai vraiment pas aimé et j'avoue avec été choqué par la niaiserie et le massacre de l'oeuvre originale. Je ne sais pas ce que Bram Stoker avait mis dans ses notes, mais j'ai du mal à croire qu'il avait pu prévoir un récit comme ça !

Je déconseille plus que fortement la lecture de ce livre ! Si vous aimez « Dracula », surtout, ne vendez pas votre âme !


Lien : http://xian-moriarty.over-bl..
Commenter  J’apprécie          231
Il va être difficile de regrouper ici tout ce que j'ai envie de dire à propos de ce livre. En général j'arrive toujours à trouver plusieurs points positifs aux ouvrages que j'ai moins apprécié, mais ici comme dirait mon ami Theudrick, « c'est ma plus grande déception littéraire ». Je ne trouverai comme aspect positif que le respect de certains évènements ou faits historiques.

Mais il est clair que respecter les faits historique dans un romans ne fait pas de l'ouvrage un bon livre !

Pour moi cet ouvrage c'est le non respect et la destruction de l'oeuvre de Bram Stoker…. Prendre cet ouvrage et le jeter au feu, ou le trancher à la hache c'est pareil…. C'est honteux de traiter de la sorte le chef d'oeuvre de Bram Stoker pour faire une suite pareille… C'est un massacre tout simplement.

Les personnages n'ont plus rien avoir avec l'oeuvre de Stoker, ils ne correspondent plus à l'image que l'on s'en était fait. Les personnages de « Dracula » étaient attachants, aimants, sensibles, ceux de ce livre sont tout simplement détestables et antipathiques, ils ne collent plus au moule….

Le couple de Mina et Jonathan s'est déchiré, Jonathan en veut à son épouse d'avoir couché avec Dracula… C'est cru, ça casse l'oeuvre de Stoker, ou rien n'est dit, tout est laissé au libre court de l'imagination du lecteur, c'est ce qui fait toute la force et la beauté de l'oeuvre à mon sens. Ici à croire qu'il faut absolument du sexe, du sang, de la décapitation, du gore et j'en passe pour pouvoir faire vendre un roman…

Et ce n'est pas la seule chose que je reproche… Déjà le personnage de Barthory… Qu'est-ce qu'elle fait là ? Cousine de Dracula… Ah bon… ? C'est loin d'être la même époque…

Dracula n'est pas mort, sinon ça ne s'appellerait pas « Dracula l'Immortel »… On apprends ça dans une vision qu'a Mina à travers le regard de Barthory, qui a asssité à la scène (alors que le soleil est encore levé … on se demande comment c'est possible)… Incohérence avec l'oeuvre de Stoker… Tout d'un coup, Dracula n'est plus le méchant, il n'a pas tué Lucy, c'est van Helsing qui a fait une erreur de transfusion… Les incohérences s'enchaînent… Comment accepter un Dracula gentil et amoureux de Mina, alors qu'il est en même temps celui qui a empalé et tué des milliers de personnes… Il ne tue pas par plaisir, il déteste Barthory sa cousine car elle est le mal à l'état pur, elle aime tuer, torturer, elle tue par plaisir… Mais pourtant c'est bien le même Dracula qui a laissé Jonathan Harker enfermé dans son château en compagnie des 3 femmes vampires, tout aussi terribles et assoiffées de Sang qu'Elizabeth Barthory… Jonathan en revient tellement marqué qu'il n'arrive pas à en parler… Comment le personnage de Mina peut-elle avoir oublié cela ?

Le personnage du docteur Seward, devenu morphinomane, celui d'Arthur, déteste ses amis car il leur reproche la mort de Lucy…

Van Helsing qui veut devenir un vampire…

Chose complètement démente, les vampires peuvent se transformer en créatures mythiques, gargouilles, chimères,…

Ah et chose encore plus démente, L'inspecteur de police qui pense que van Helsing est Jack l'éventreur… Là c'est le comble.

Et puis il y a le personnage De Quincey junior, fils de Mina et de Dracula… (Comment un vampire peut-il engendrer la vie ? Il faut qu'on m'explique…. On se croirait dans Twilight là !) il est vraiment exécrable, détestable, il m'a mis les nerfs tout le long…

Enfin, l'auteur a intégré Bram Stoker lui même en tant que personnage du roman… Quincey Junior découvre l'histoire que ses parents lui ont tant cachées à travers le livre de Stoker… Mais comme Dracula est un personnage au final pas si mauvais, et aimant, l'oeuvre de Stoker est prise comme un ramassai d'âneries dans le roman… Dracula et Stoker sont d'ailleurs confrontés l'un à l'autre, on ne sait d'ailleurs pas ce qu'il advient du romancier, s'il est définitivement mort ou non…

Bref, pour moi ce livre est une véritable abomination, c'est un ramassis de clichés, qui détruisent l'oeuvre de Stocker, ses personnages, son style, son histoire, bref tout. Je suis bien contente de ne pas l'avoir acheté ! Ah et puis la fin, alors là franchement, c'est même plus que cliché, c'est pitoyable…
Commenter  J’apprécie          221
Damned, Dacre, c'est un massacre !! Pour le prix de ce roman, j'aurais pu acheter cinq cahiers "Chair de poule", et j'aurais fait un meilleur investissement. Pourtant, une puriste de Dracula, je l'avais attendu avec impatience.
J'en ai lu, certes, de nombreux pastiches, plus ou mois réussis, de Dracula : depuis un roman acheté par erreur, qui s'est révélé être un joyeux remue-ménage soft-porn dans la douceur de cercueils capitonnés de soie, jusqu'à l'honnête livre d'Elizabeth Kostova, mais d'un auteur qui revendique un lien du SANG (haha!) avec Bram, j'ai franchement espéré mieux .
Le roman commence par une grossière erreur topographique et se déroule dans la plus pure tradition de la littérature pour les adolescents simplets. Dans le livre de Stoker, le comte représente un mal pur, glaçant et omniprésent, ici il est relégué dans le rôle de fantoche ridicule (et gentil, qui plus est !), donc il faut trouver un autre véritable méchant pour nouer l'intrigue. Mais qui ? Entre Jack l'Eventreur (qui est toute de même habilement imbriqué dans l'histoire), Gilles de Rais, Alleister Crowley, Dictateur Sulla, Mithridatés Eupator, Godzilla ou la Moussaka Géante, notre Dacrou jette son dévolu sur la comtesse Elizabeth Bathory (personnage historique promue par les vox populi et les légendes urbaines, elle aussi, dans les rangs des non-morts folkloriques). S'ensuit une histoire rocambolesque absolument non-crédible et non-acceptable pour les amoureux du Comte (où est sa CLASSE d'antan ?). Cerise sur le gâteau, Bram Stoker lui-même apparaît vers la fin du livre, pour commettre un seppuku devant tant de misère et de désolation (mais non, just kidding, il tient un rôle, disons, du médiateur).
Bien, quoi ajouter ? Si vous avez de l'estime pour le Comte de Transylvanie, il vaut mieux le quitter avec cette impression fugace de paix sur le visage, avant de devenir un tas de poussière dans le roman de Bram. R.I.P., Vlad Dracul !
Commenter  J’apprécie          1310
La suite de Dracula écrite par un descendants de Bram Stoker. j'attendais beaucoup de ce livre, mais malheureusement quelle déception. Pour moi rien n'était au RDV.. On y voit un dracula qui n'est plus dans l'esprit du dracula initial. Une histoire bateau
Commenter  J’apprécie          132
Non, définitivement non, je n'ai pas aimé ! J'ai pourtant fait abstraction du fait que ce soit une suite. Généralement, elles ne sont jamais fameuses. Je pensais naïvement que Dacre suivrait l'histoire de son arrière-grand-oncle. Je peux comprendre qu'il tente de se démarquer par le style, c'est même plutôt logique. Mais Dracula est un tel monument qu'il ne faut pas non plus faire n'importe quoi. Dacre axe tout son texte sur le sang et le sexe. N'est-ce pas un peu réducteur ? Quant au style dont je parlais tout à l'heure.... vouloir se démarquer, c'est bien, mais avec un style digne de ce nom, c'est mieux !
Bref, il fera partie des livres que je ne relirai pas !
Commenter  J’apprécie          122
Attiré par ce livre avec les noms des auteurs prestigieux et la suite de l'histoire annoncé en grande pompe, je me méfiais quand même de ces grands éclats commerciaux autour de ce roman.

Après lecture de celui-ci, mes doutes sont confirmés. Beaucoup de pub pour un livre qui pour moi est un bide total et pathétique.

De partout le livre est qualifié, et c'est écrit de plus sur celui-ci, de suite officielle. Il n'en est rien. Je parlerais plutôt d'une histoire libre qui reprends les mêmes personnages. On a beau s'appeler Stoker et être le petit neveu et être accompagné d'un historien pour la crédibilité des recherches (que je ne conteste pas), cela ne donne pas le droit d'appeler ce livre un suite officielle.
Si cela eu été le cas les auteurs se seraient contenté de relevé le défit de perpétuer le mythe du vampire Draculéen. Il n'en est rien ! A la place de l'art de la suggestion du premier livre, on nous sert un mélange d'actes crus, de sexe, de chair humaine, d'hémoglobine et de prédateur assoiffé à jouer avec ses proies, avec une bonne dose de romantisme qui peut faire vomir les fan du premier roman.
Oui ce nouveau roman n'est pas du tout pour les fans du roman du grand oncle. Autant j'ai apprécier la narration même si ce n'est pas comme dans le premier roman (épistolaire). Autant je n'ai pas du tout aimer la tournure que prennent les évènements à la moitié du livre.

Les libertés prises par rapport à l'oeuvre originale sont plus que ça. Ce sont pour certaines des contradictions et des inventions qui vont à l'encontre du grand oncle.
Quant une relation amoureuse est annoncée comme avoir été vécu par Mina et le vampire, j'ai cru avoir la berlue, me disant que j'avais peut être mal lu le premier livre. Il n'en est rien. Beaucoup de critiques sur Internet vont dans mon sens. Je suis même aller jusqu'à relire certains passages du premier livre. Rien de cela n'est suggéré. Certes il y a la liaison mentale pas de sentiments amoureux. Sinon mina en aurait parlé dans son journal intime.

Pour ceux qui veulent lire quand même ce livre, arrêtez vous ici, car certaines révélations pourraient vous décevoir plus tard dans mon texte.




Donc je reprends. Il y a aussi comme je l'ai dit au début des contradictions. On nous annonce du but en blanc que se serait van Ehlsing que serait l'auteur de la mort de Lucy à cause de l'incompatibilité des groupes sanguins duquel il ignorait l'existence à cette époque. Seulement si le grand oncle voulait vraiment faire une suite à son livre, il aurait laissé certains indices dans son premier livre. Comme ce bénéfice du doute sur les transfusion, ou l'histoire d'amour entre Mina et Dracula.
Autre bévue, l'apparition de l'inspecteur Cotford. Je me suis vraiment demandé ce qu'il venait faire ici. Alors certes l'amalgame avec l'affaire de Jack l'éventreur est peut être bien trouvé, mais le côté policier est vraiment trop présent. A certain moment j'avais envie de foutre des coups de points à cet inspecteur qui ne servait à rien. Surtout que par la suite on assiste à son décès. Pourquoi introduire un personnage qui ne sert à rien pour le faire mourrir ? le grand oncle avait vu juste en décidant de ne pas le faire apparaître dans son premier roman.

Et ce n'est pas le seul ! Certes l'idée de rendre hommage à son grand oncle était de bonne foi pour Dacre, en lui donnant le rôle de l'écrivain raté qui veut monter son livre en pièce de théâtre. Mais je trouve que ce n'était absolument pas nécessaire. Surtout qu'en lisant on se rend compte qu'il a une drôle façon de lui rend hommage.

Même si je n'ai pas trop aimer le personnage de la contesse Bâthory, j'ai apprécié l'envergure que les auteurs lui ont donnée. Une vampire lesbienne moderne privée de son amour bafoué et vengeresse qui s'habille en homme pour l'époque (tailleur). Cela s'arrête là car après cela devient trop trop. Les auteurs se complaisent dans le mélange sexe, sang et jeu de chasse pour ce personnage.

Quant à la fin que dire à part que cela s'enfonce de plus en plus dans la nullité à mon goût.
Le professeur van Ehlsing devient vampire (comble pour un chasseur) se rendant compte soi disant qu'il s'est trompé sur le rôle de Dracula. Il choisit l'appât de l'éternité physique au courage de l'ordre des choses à affronter la mort. Bref un lâche qui va en perdre la tête en voulant forcer Quicey Harker à rejoindre le camp de Dracula.

Si certes les pouvoirs qui sont attribués à Mina par le sang mêlé à cause de Dracula et de Bâthory est intéressant, cela s'arrête ici. Car elle cède à ses pulsions juvéniles en s'abandonnant à son prince des ténèbres en lui laissant la transformer en vampire pour faire pencher la balance de leur côté (Dracula et Mina) dans la bataille contre Bâthory et ainsi pouvoir sauver son fils. Destin funeste pour elle qui finira brûlé par le soleil au fond de la crevasse avec son Dracula.

Finalement avec tous cela et autre petites choses, le comte Dracula se transforme en héros romantique et ne reste pas un monstre assoiffé de sang et de suprématie raciale comme cela était le cas dans le premier roman. Ce n'est pas du tout ce que je recherchais. Les auteurs ont fait leur choix. Mais il est certains que cela à déplus et déplaira à beaucoup de monde. le mythe du vampire tombe ici en désuétude. On croirait presque que Dracula est devenue un membre actif de la bande à Buffy ou à Edward et Bella (avis aux amateurs ce qui n'est pas mon cas). Encore que les épisodes « Twilight » sont sûrement plus recherchés que ça et mieux écrit.
Cela aurait pu être crédible si le grand oncle voulait aller dans se sens. Aucun indice n'apparaît dans le premier livre.
Bref pour ma part je pense que Bram Stoker doit plus que se retourner dans sa tombe, il doit faire sûrement la toupie !!!

Sans être un puritain du premier roman, je m'attendais à mieux de la part d'un descendant. Surtout que l'on nous assure que tous les héritiers ont cautionné ce livre. A mon avis ils ne l'ont pas tous lu entièrement. Sinon ils auraient refusés que l'on bafoue la mémoire de l'écrivain.

Un conseil pour ceux qui veulent lire ce lire. Lisez je vous en supplie l'oeuvre originale. Vous gagnerez en plaisir et en richesse pour avoir matière à comparaison.
Commenter  J’apprécie          100
A la vision du titre et surtout du nom de l'auteur, mon coeur a fait boum! Une suite à Dracula et d'un Stoker!



Le quatrième de couverture était alléchant :

"En 1888 un groupe de six intrépides a réussi à détruire Dracula aux portes de son château de Transylvanie. Vingt-cinq ans plus tard, ils se sont dispersés mais le souvenir de cette périlleuse aventure où l'un d'eux a laissé sa vie les poursuit. Combat quasi mystique contre les forces du mal, vengeance d'amoureux endeuillés ou inextinguible jalousie : les raisons mêlées de leur acte continuent de perturber leur existence et la disparition du prince des ténèbres n'a pas apaisé leurs tourments. Une mort inexpliquée devant un théâtre parisien et un deuxième assassinat d'une effroyable cruauté au coeur de Londres vont réveiller la peur. du Quartier latin à Piccadilly, l'ombre de Dracula semble à nouveau planer... Les héros d'autrefois devront faire face à un ennemi insaisissable aux attaques sournoises ou d'une violence inouïe, mais aussi à leurs propres démons. de quoi brouiller les pistes et troubler les esprits, dans une intrigue menée avec maestria qui ressuscite le fantasme et la malédiction de l'immortalité."



Je l'ai donc acheté. La comparaison entre ce roman et celui écrit par son illustre aïeul est quasiment obligatoire. Malheureusement, elle n'est pas à l'avantage de "Dracula, l'immortel".

Malgré un "savant" mélange d'actions, de sexe, de sordide, d'action, de sexe, de morsures et compagnie, la mayonnaise ne prend pas. L'ambition commerciale, et le désir de surfer sur la vague du Bit-Lit est trop omniprésent et ce roman ne présente aucune originalité.

Certes, ce Dracula se veut être une suite et une libre interprétation de son fameux prédécesseur, mais, il y a une grande différence entre une libre interprétation et un pillage organisé - quitte à à écrire dans la direction totalement opposée de l'oeuvre originale.

Je passe sur le côté romanesque.... Mais van Hesling en vampire est la goutte d'eau de trop.

OU

Il ne faut absolument pas connaître Dracula, ne jamais l'avoir lu ou avoir vu des films assez fidèle à l'original. Et encore...

Lien : http://lmauget.wix.com/albed..
Commenter  J’apprécie          93
Preuve que le talent ne rejaillit pas génétiquement sur la descendance, ce livre est, plus qu'une erreur, une vanité. S'appeler Stoker n'autorise pas tout.
Mais ce Dacre Stoker, arrière petit-neveu de Bram, secondé par Ian Holt –scénariste de son état – dans son projet, n'est cependant pas entièrement coupable d'avoir martyrisé l'un des plus grands mythes de la littérature fantastique (ne « doutant » pas un instant que les motivations pécuniaires n'entraient pas en ligne de compte dans cette entreprise essentiellement altruiste !).
Car tout est affaire de suites de nos jours : il faut absolument savoir ce qui se passe après, interdisant aux récits d'être clos sur eux-mêmes, comme si nous étions obsédés par un voyeurisme qui aurait la prétention de tout embrasser, tel Dieu en Son royaume.
Voilà donc Dracula dépossédé de sa superbe aristocratique, réduit à mal jouer son rôle dans une histoire fourre-tout. Et que dire de cette comtesse Báthory, exhumée de l'Histoire pour les besoins du scénario (car ce livre relève plus d'une ambition hollywoodienne que d'autre chose) et réduite à sa plus simple expression sanguinaire ? Je conseille, à ceux qui voudraient en savoir plus sur cette sulfureuse comtesse, le film de Julie Delpy, bien plus romanesque pour le coup !
Inventez donc messeigneurs, revisitez tant que vous voudrez, mais par pitié laissez reposer comte de Monte-Cristo et autres Scarlett O'Hara dans leur originelle éternité de papier !
Au fait, moi aussi, je suis un voyeur…j'ai bien lu ce livre !
Commenter  J’apprécie          80
Décevant ! Beaucoup de sang coulé inutilement ; les auteurs se complaisent dans des descriptions gore. de plus, ils font passer Dracula du côté des gentils, ce qui fait qu'il perd complètement de sa prestance et de son importance dans le roman. Les personnages ne sont pas vraiment fidèles à eux-mêmes et on nous sort d'un chapeau le fils de Dracula ! Aucun intérêt. Il vaut mieux relire le Dracula de Bram Stoker et faire sombrer dans l'oubli cette suite inapte et inepte !
Commenter  J’apprécie          60
Ce roman abandonne la forme épistolaire, sauf pour quelques éléments. A certains moments, des citations de l'oeuvre originale permettent de rappeler les faits. Ceux-ci permettent de réactiver les souvenir de lecture.
Les auteurs prennent le pari de donner une forme moderne à l'écriture : une course poursuite haletante passant par Marseille, Paris, Londres, et bien sûr Whitby... mais pas par les Carpates ! Quelques retours dans l'histoire sont faits... mais bien peu nombreux. On pourra reprocher à l'écriture d'être trop contemporaine, trop « thriller ». Il est impossible de décrocher mais les ficelles sont trop convenues (chapitres courts, scènes d'action stoppées là ou l'attendait, effets de surprise prévisibles).
La première partie de l'histoire est attirante, en particulier la reprise du groupe des intrépides, 25 ans après. Mais de nombreuses imperfections gâchent le plaisir : des morceaux trop indigestes (la traque de Jack l'Éventreur franchement !, les combats, la scène finale plus grosse qu'un camion). de nombreux passages sont magistraux et valent le détour (la présence de Bram Stoker, la volonté de faire croire que les éléments se sont réellement déroulés).
Le roman tente de rendre les méchants gentils, les gentils méchants, et les méchants vraiment méchants. Bref coller une sauce Hannibal Lecter au roman d'épouvante... Il y a une justification simple (diversifier les points de vue) mais la narration omnisciente gâche le tout. Et des maladresses, il y en a d'autres : la fausse surprise de l'acteur, les vampires métamorphes, les bons sentiments, les combats, la relation père-fils digne d'un mauvais film d'auteur, les personnages stéréotypés...
En somme, le roman permet de passer un agréable moment et il très difficile de le lâcher. Mais il est aussi convenu et trop prévisible.
Lien : http://kriticon.over-blog.com/
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (735) Voir plus



Quiz Voir plus

Vous avez dit vampires ?

Qui a écrit "Dracula" ?

Oscar Wilde
Bram Stoker
Arthur Conan Doyle
Mary Selley

15 questions
2063 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantastique , vampiresCréer un quiz sur ce livre

{* *}