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3,4

sur 277 notes
Hiver 1972, les trois gardiens du phare de Maiden Rock disparaissent. Aucun indice n'explique leur disparition, même si des éléments étranges sont relevés. L'histoire fascine et les hypothèses sont nombreuses : les gardiens, auraient été emporté par une tempête, l'un d'entre eux aurait eu un coup de folie et tué ses collègues avant de se suicider, des intrus se seraient introduits sur l'île pour les enlever, … Trente ans plus tard le mystère demeure entier. Un écrivain spécialisé dans les histoires maritimes et mystérieuses, souhaite écrire sur la disparition des gardiens du phare et contacte leurs veuves.

S'inspirant de la disparition des gardiens du phare d'Eilean Mòr en 1900, Emma Stonex transpose l'histoire en 1900. Pourquoi d'ailleurs ? Car rien dans le roman n'aurait pas pu se passer en 1900… Alternant entre passé et présent, le récit déroule les portraits des gardiens et de leurs épouses, retrace leur vie et dévoile les secrets tus pendant plusieurs décennies.

Roman choral, nous découvrons l'histoire à travers les points de vue de chaque personnage. Les histoires se croisent et chaque témoignage apporte un nouvel éclairage au précédent. J'ai apprécié cet aspect du roman et en particulier les visions du métier de gardien. Chaque gardien entretient une relation différente au phare, à la mer et à ce métier hors du commun. le personnage de Vincent en particulier est très touchant. le plus jeune gardien du phare n'a pas eu la vie facile et rien ne prédestinait ce gamin des faubourgs à devenir gardien. Passé par la case prison, le jeune homme veut se construire une nouvelle vie, loin de ses anciennes fréquentations, avec Michelle dont il est tombé amoureux.

Ce sont d'ailleurs les parties se déroulant en 1972, qui m'ont véritablement intéressée. Nous découvrons alors la vie sur le phare, une vie austère et réglée, un isolement total en même temps qu'une promiscuité à laquelle il est impossible d'échapper, nulle intimité si ce n'est en s'enfermant dans sa tête et le silence. La tension est grandissante entre les trois hommes, amplifiée par des rancoeurs et des secrets. En revanche, l'enquête menée par l'écrivain et les relations entre les épouses m'ont peu intéressée.

Si on se trouve plutôt pris par l'intrigue, il faut toutefois souligner que les ficelles sont assez grosses, le récit manque de subtilité, les personnages des gardiens sont bien travaillés alors que les personnages des épouses sont moins approfondis. Enfin, c'est assez longuet et l'écriture manque de personnalité. Malgré quelques aspects intéressants, je suis un peu déçue de cette lecture.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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C'est un livre qui se lit bien, une histoire vraie romancée, la disparition inexpliquée de 3 gardiens de phare. C'est aussi l'histoire de 3 couples et d'un écrivain. On y découvre un ancien métier et les contraintes familiales. le phare est la figure central, toujours là, le reste de leur histoire arrive par bride.
Le phare est peut être la symbolique d'un monde intérieur qu'on ne partage pas, Ces couples à part peut être le plus jeune ne parlent plus, ne communiquent plus. Et chacun s'en sort comme il peut (par l'alcool, par la poésie, par le silence ou la solitude, par des désirs, par des rêves).
Et il y a de la magie et de l'ésotérisme, on en besoin pour accepter ce qui est inacceptable. Disparaitre du jour au lendemain sans explication, sans laisser d'écrits nous laisse dans un tel état de sidération qu'il faut parfois aller dans ces zones pour continuer à vivre.
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"C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme" : clin d'oeil à la chanson de Renaud, mais pas que… Cette phrase fait écho au récit romancé qu'Emma Stonex nous livre de la disparition, en décembre 1900, des trois gardiens du phare d'Eilean Mòr, l'une des 7 petites îles Flannan, sortes de gros rochers déserts, à l'ouest des Highlands en Écosse.

Voici la véritable énigme de Les gardiens du phare : Thomas Marshall, Donald MacArthur et James Ducat, membres de la Northern Lighthouse qui y travaillent, disparaissent mystérieusement. Personne ne les reverra jamais. Que leur est-il arrivé ? …
Le 15 décembre, un premier navire signale le phare éteint. Mais c'est seulement le 26 décembre qu'un second équipage accoste et ne trouve personne. L'un des deux embarcadères est fermé ainsi que les portes du phare. La cheminée n'a pas servi depuis plusieurs jours et les horloges sont arrêtées. Dans la cuisine du phare, un repas est entamé. Les lits sont faits. S'il reste un ciré et une paire de bottes, force est de constater que les trois gardiens sont sortis ensemble, ce qui est interdit. Dans le journal de bord du 12 décembre, James Ducat relate : "Vent sévère. En 20 ans, je n'en ai jamais vu de tel", terminant le 15 décembre sur ces mots : "Orage terminé. Mer Calme. Dieu est au dessus de tout". Or, la météo ne signale aucune tempête ces jours-là et les gardiens n'ont pas la réputation d'être religieux. Bizarre.
Toutes les théories farfelues s'accumuleront au cours des années suivantes. La plus plausible est que les trois gardiens auraient été intoxiqués par le mercure. Ce métal liquide est situé dans une cuve qui facilite la rotation de la table optique - la lanterne - sans consommer trop d'énergie.
Mais le mercure est hautement toxique : inhaler ses vapeurs peut provoquer des problèmes respiratoires et des troubles digestifs jusqu'à occasionner des lésions cérébrales, rénales, cardiaques et pulmonaires, lors d'une longue exposition. Enfin, en cas de tempête avec des vents violents (c'est le cas dans cette région), le phare vibre et le mercure se disperse hors de la cuve directement dans la salle de veille jusque dans les étages inférieurs.
Chargés du bon fonctionnement de la lanterne, les gardiens devaient nettoyer les lentilles de la lampe et tous ses roulements, donc éliminer les billes de mercure.
Hallucinations et perte du discernement dues à une grave contamination aurait pu avoir raison des 3 hommes, emportés au cours d'une manoeuvre extérieure par des murs d'eau gigantesques et fulgurants.

Mais revenons au roman de Emma Stonex dont le drame est déplacé en 1972 puis relaté 20 ans plus tard. La romancière choisit de traiter cette énigme comme un cold case, à travers l'enquête d'un romancier et ses rencontres avec les veuves des trois disparus. le récit alterne ainsi les époques et les points de vue. On est tour-à-tour immergé en 1972 avec les trois gardiens, puis en 1992 avec leurs anciennes compagnes. Les personnalités et les contours de l'histoire vont se dévoiler… jusqu'à la fin. On entre dans le phare et l'isolement, dans la routine de ces marins loin de chez eux, dans les personnalités et leurs mystères, dans leurs vies et l'intimité des couples, dans ce que chacun montre, mais surtout ce qu'il cache. On rentre dans ces existences de façade pour exhumer leurs secrets… Exactement comme on rentrerait dans ce phare. Et le lecteur tangue dans ce récit choral entre deux époques. On comprend la dépression et les hallucinations d'Arthur, les désillusions de Bill, les blessures passées et l'espoir de Vince.
Par la volonté de l'auteure, l'histoire de Les Gardiens du phare est volontairement lente, mais le roman pêche un peu par là.

Rappelons enfin que ce drame historique a inspiré le film "THE LIGHTHOUSE" de Robbert Eggers, sorti en 2019, avec Willem Dafoe et Robert Pattinson, mais aussi KEEPERS réalisé par Kristoffer Nyholm (2018).
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J'avais envie de lire ce livre avant de partir en congé au bord de la mer, face à l'Angleterre...
Ce fut une bonne lecture quoi que très déroutante. Je n'avais lu que l'intrigue de départ. Un phare vide de ses 3 gardiens le jour de la relève. Ils ont disparu alors que le phare est fermé de l'intérieur. Je m'attendais à une enquête pour élucider le mystère. Je ne m'attendais pas à ce type de récit dans lequel le lecteur vogue sur les souvenirs et les émotions.
J'ai aimé certains passages et certains m'ont franchement ennuyée. C'était une lecture comme un vague, qui monte et repart. Après les deux tiers, le récit s'accélère et j'y ai pris plus d'intérêt jusqu'à la fin que j'ai trouvé surprenante.
mes 3 étoiles vont donc surtout au dernier tiers de ce roman qui, somme toute, m'a bien fait voyager.
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J'ai été très surprise par la tournure que prend ce roman. Je ne m'attendais pas un récit si mystérieux, mêlé à une intrigue policière si complexe et obscure.

Au début des années 90, un écrivain arrive au phare de Maiden Rock, pour enquêter sur un fait divers datant de 20 ans. En 1972, celui qui vient prendre la relève au phare, trouve l'endroit fermé à clé mais pourtant abandonné. Aucune trace des 3 gardiens en place. Les assiettes sont restées sur la table, les affaires n'ont pas bougés les horloges se sont arrêtées. Surtout ne pas ébruiter l'affaire, rester discret et oublier.

Mais l'arrivée de cet auteur est loin de réjouir les habitants de ce petit village de Cornouailles. Il va vouloir rencontrer et faire parler les épouses des disparus. On n'aime pas les gens qui fouinent, et à quoi bon vouloir remuer le passé !

On est vite happé par l'ambiance du roman, cette atmosphère quasi claustrophobique. Les personnages sont mystérieux et intrigants. Il est curieux de voir comme les gens préfèrent se taire plutôt que de livrer certaines vérités. Et pourtant les secrets vont doucement se dévoiler, pour notre plus grand étonnement de lecteur.

J'ai apprécié la lecture à deux voix, entre Christine Braconnier et Guillaume Orsat. Ce dernier, instaure d'ailleurs une atmosphère très envoutante par son timbre de voix que j'ai beaucoup aimé. A eux deux, ils rythment le récit, que j'aurai peut-être pu trouver un peu trop lent si j'avais découvert cette histoire en format papier.
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Lors de l'hiver 1972, les trois gardiens du phare de Maiden Rock ont mystérieusement disparu, sans laisser de trace. le gardien devant assurer la relève et l'équipage l'accompagnant trouvent la porte du phare close et l'intérieur est resté suspendu dans le temps : les pendules se sont arrêtées, la table est restée dressée attendant que le repas soit servi. Aucune trace des gardiens. Aucun indice. Vingt ans plus tard, le célèbre écrivain Dan Sharp décide de faire la lumière sur ce mystère et va interroger les veuves des gardiens.

Les gardiens du phare est un roman choral, alternant les points de vue et les époques. Au fil des chapitres, nous nous retrouvons donc dans le phare aux côtés des gardiens en 1972, puis en 1992 au côtés de leur veuve. Au gré des échanges avec Dan Sharp, les contours de l'histoire se dessinent avec plus de précisions. Propulsés dans l'intimité de leur couple, de leur vie, on découvre les difficultés à mener un tel mode de vie.

De manière générale, j'ai beaucoup apprécié l'histoire écrite par Emma Stonex. Néanmoins, je trouve que la part donnée aux anciennes épouses des gardiens du phare sont trop importantes et linéaires. Leurs interventions me semblaient longues, redondantes. Néanmoins, j'ai beaucoup plus aimé les parties des gardiens. Les trois personnages sont attachants et nous développons de l'empathie pour chacun d'entre eux.

L'ambiance de l'hiver 1972 est très réussie. les descriptions de Emma Stonex sont précises et nous immergent dans cet univers. le brouillard entourant le phare donne un effet des plus étouffant, oppressant tout comme cette fin tragique qui se dévoile petit à petit.

Du côté des narrateurs, j'ai eu le même ressenti. Les chapitres lus par Guillaume Orsat m'ont beaucoup intéressée que ceux de Christine Braconnier. La faute n'étant pas aux lecteurs mais bien au contenu !
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Quand le bateau de la relève, malmené par la mer encore grosse, arrive au phare du Maiden Rock sur la côte de Cornouailles, fin décembre 1972, l'équipage est sidéré de découvrir le phare visé, verrouillé de l'intérieur, aucune trace des 3 gardiens qui devraient s'y trouver... 20 ans plus tard, un écrivain cherche à élucider ce mystère et prend contact avec les compagnes de ces 3 gardiens.

Intriguée depuis des années par cette disparition reprise et adaptée ici par l'autrice, je me suis plongée avec délice dans ce roman, tout en ayant bien en tête que c'était une fiction. Si l'histoire se déroule tranquillement, dévidant les personnages : hommes en 1972, femmes en 1992, je ne suis pas convaincue par la résolution de l'énigme...
Rien à voir mais je crois que c'est la première fois que je lis un livre en grands caractères, j'ai mis quelques pages à m'y habituer, mais ce qui m'a surtout marquée, c'est le poids du livre !!!
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Une lecture assez laborieuse, du fait des flashbacks et des nombreux personnages. Une lecture malgré tout agréable, dans laquelle nous découvrons la vie quotidienne des gardiens de phare, loin d'être facile!
Une lecture qui nous fait prendre le large...
Gare au mal de mer !!!
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Un matin de 1972, jour de relève d'un des trois gardiens d'un phare au large de la côte des Cornouailles, le lieu est découvert inhabité sans la moindre explication. Porte solidement verrouillée de l'intérieur, table préparée, les trois gardiens ont disparu sans laisser de trace.

Inspiré d'un fait divers non élucidé en 1900 en Ecosse, l'auteur alterne entre deux chronologies : l'année 1972 avec le point de vues des gardiens, et l'année 1992 dans laquelle on suit le parcours des compagnes des gardiens suite à l'arrivée d'un écrivain qui souhaite déterrer l'affaire.
Le récit des gardiens m'a beaucoup plu, l'auteur dépeint vraiment parfaitement l'atmosphère presque hors du temps du Maiden. de plus, les points de vues contrastés des personnages rend l'histoire dynamique et captivante.

En revanche, je n'ai pas accroché avec la seconde chronologie. En théorie, je trouve cela très percutant et essentiel de s'intéresser à ceux qui restent, les "dommages collatéraux" de tels évènements. Comment peut-on se remettre de la disparition soudaine d'un mari ? D'un père ?
En pratique dans ce roman, je n'ai pas réussi à accrocher à la plume de l'auteur durant ces chapitres. le récit me semblait redondant et juste trop long. Malheureusement ces chapitres avaient une place trop importante dans ce livre.

Malgré tout, dans l'ensemble j'ai apprécié cette lecture, mais j'aurais aimé que le récit se focalise plus sur les gardiens, qu'on soit plus proche d'un thriller psychologique, encore plus centré sur l'impact d'un tel mode de vie, avec un récit plus dur. Qu'on porte vraiment le lecteur dans l'univers isolé du phare.
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Le mystère de la disparition de ces trois gardiens reste le fil rouge, mais ce que j ai aimé c est la découverte de cette vie enfermée, deux mois en vase clos, hors du monde et des conséquences de la séparation sur la famille , sur le couplé. La peur , l angoisse et la solitude à surmonter pour ne pas sombrer jusqu à la folie.
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