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3,88

sur 3651 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Difficile d'être juste avec la notation de ce livre. Pour tenter de l'être il faut diviser la note en deux :
-Le mauvais : La naïveté déconcertante du roman. Uniquement justifiable si le public visé est adolescent en phase de détente, en concurrence avec une émission de téléréalité. On est soumis à une quantité de situations indigentes, de clichés étasuniens dignes des pires séries produites par leur machine de propagande. Les personnages du livre en sont les caricatures prévisibles.
« C'était une jolie fille aux cheveux châtains coupés court qui souriait presque tout le temps »
« Amy Smith, sa meilleure amie, une fille menue à la chevelure blonde digne de Boucle d'Or »
« Pendant ses cours, il parlait d'une voix monotone capable d'endormir les élèves les plus attentifs. le contenu n'était pas difficile à suivre, mais Laurie avait eu toutes les peines du monde à rester suffisamment concentrée pour obtenir un A. »
J'arrête là, je passe les footballeurs américains musclés, les contributeurs du journal du lycée rebelles et à lunettes et écouteurs, le vilain petit canard bouc émissaire de la classe, le professeur guide spirituel à la Robin Williams dans le film de Peter Weir... Il ne nous épargne aucune niaiserie, aucun cliché facile...
Le déroulement même de l'action prête à sourire, c'est du prêt-à-endoctriner, du fast-think.
- le bon : le sujet lui-même qui fait indéniablement penser à l'expérience de psychologie de Milgram. La plupart d'entre nous la connaissons mais j'invite ceux pour qui cela n'évoque rien d'aller faire une recherche du côté de cette expérience qui évalue le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime et qui permet d'analyser le processus de soumission à l'autorité.
C'est de cela dont il s'agit dans ce livre, et il faut reconnaître que, de ce point de vue, c'est plutôt bien essayé, le cadre et le sujet étant intéressants. Bien rédigé, assis sur une pensée moins binaire, cela aurait pu donner un livre référence. Ceci dit, je le conseillerais à un ado de niveau collège, moment où le négatif cité plus haut sera moins perceptible, moins rédhibitoire, pour initier une discussion qui pourrait être fort intéressante.
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Visiblement le roman est inspiré d'un téléfilm diffusé en 1981, lui-même adapté d'une expérience décrite dans un article publié en 1972!!

Cette «expérience» vise à démontrer comment dans l'Allemagne nazi, un peuple s'est laissé manipuler pour en arriver aux pires horreurs que l'on sait.

Ce court (sans doute trop) roman présente un intérêt certain si l'on veut démontrer la capacité d'un suivisme moutonnier d'une partie de la population et si l'on pense que la première des qualités pour la vie démocratique est sa propre remise en question, sur tous les sujets et la capacité de chacun à garder son libre arbitre.

Le problème dans ce récit c'est que tout va trop vite ce n'est pas en quelques semaines que l'on est endoctriné, quoique le recrutement récent, «via les réseaux asociaux» de futur djihadistes démontre l'inverse....

J'ai donc trouvé ce livre intéressant mais je reste sur ma faim.

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Bon. La vague n'est pas un chef d'oeuvre de littérature, loin de là, et pourrait utilement faire l'objet d'un toilettage en version 02.
Il n'en demeure pas moins que le choc, l'étendue et les conséquence de ce mouvement initié par un prof habité et peut-être imprudent , sont intéressantes: Elles mettent en exergue la responsabilité du manipulateur en chef dans ce qui anime la foule et la galvanise: L'ordre, l'insigne, l'uniforme, le moule en somme... Et de l'action!
Bien sûr, La vague se résume heureusement à une quinzaine de jours... Mais les effets sont déjà considérables et presque dévastateurs, d'autant plus sur une population adolescente dans laquelle se réveille une sorte d'idéal, de besoin de se réaliser.
Et encore, l'expérience n'a-t-elle lieu que dans un cadre protégé d'un lycée.
Même simplifiées, les racines du totalitarismes sont là, à l'état embryonnaires: Castes lycéennes, souffre-douleur et exclusions diverses.
le nazisme a crût et poussé sur un terreau d'humiliation, de pauvreté et de désignations des boucs-émissaires. Cela ne nous rappelle-t-il rien et ne nous interpelle-t-il pas en notre époque complotiste aux populismes aussi galopants qu'exacerbés? le spectre de la foule décérébrée aux slogans simples et répétés?
Même si le livre peut paraître manichéen et parfois simpliste, sa lecture peut être intéressante pour des collégiens et lycéens en faisant l'objet d'indispensables commentaires et discussions.
Ce livre doit surtout être un point de départ vers d'autres recherches, d'autres lectures. Une façon, aussi, de décrypter l'actualité générale et personnelle.
Un livre à ne pas négliger, et à mettre entre toutes les mains.
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Trouvé ce petit livre de 153 pages sur la gondole dédiée aux ouvrages prescrits par l'Éducation nationale pour l'année scolaire 2021-2022.

Après un cours d'histoire consacré au Nazisme et à la projection d'un documentaire sur les camps d'extermination, les élèves de Ben Ross, professeur d'histoire dans un lycée américain n'arrivent pas à comprendre comment tout un peuple , toute une nation, n'a pas pu s'opposer aux terribles agissements des dirigeants allemands fascistes .
Le professeur va créer « La Vague » pour mieux faire comprendre aux jeunes les procédés employés dans un régime totalitaire : embrigadement, propagande pour fasciner, étourdir, hypnotiser , culte d'un chef charismatique, mise en scène de l'unanimité, séduction des membres par des slogans, des cartes d'adhésions, un salut …
Les adolescents vont devenir très rapidement des fanatiques avec tous les débordements que cela entraînent.
Oui, mais c'est sans compter sur quelques résistants minoritaires …
C'est une lecture instructive pour des collégiens et lycéens, qu'il faut accompagner avec des explications et un cours complet sur les moyens , les projets, les buts des pouvoirs totalitaires et l'étude des sociétés soumises au totalitarisme.
Ce livre m'a paru , cependant, trop  « soft » pour bien démontré les ravages et la terreur à laquelle est soumis un peuple confronté à un régime totalitaire.
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Inspiré d'une expérience réelle, la Vague relate l'expérience d'un professeur d'histoire dans une de ses classes. Confronté à l'incompréhension de ses élèves face aux événements de la seconde guerre mondiale (« comment autant de gens ont-ils pu en laisser d'autres se faire massacrer sans broncher ? »), il décide d'instaurer une forme de totalitarisme dans sa classe : discipline de fer, salut distinctif, intérêt du groupe avant celui des individus, nomination de délateurs secrets qui surveillent leurs camarades, etc. En les vivant eux-mêmes, les élèves comprendront les mécanismes qui mènent à l'obéissance aveugle aux ordres.

Mais le professeur est vite dépassé par les événements : ses étudiants se prennent beaucoup plus au jeu qu'il ne le pensait au départ. Les premières exclusions apparaissent entre ceux qui font partie du groupe et les autres, puis des pressions et des menaces envers ceux qui refusent de rejoindre le mouvement ou en disent du mal.

Ce livre nous force à nous poser une question douloureuse : sommes-nous vraiment capables de résister ou aurions-nous suivi le mouvement comme les autres, fermant de temps en temps les yeux pour ne pas devoir se poser trop de questions ?

Quant à la forme, il faut malheureusement reconnaître que le style est assez faible, sans doute pour être accessible aux plus jeunes. Pour étudier le phénomène avec de jeunes adolescents, ce livre peut être un bon matériau de base.
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J'attendais beaucoup de ce roman et tout m'annonçait un bon moment de lecture : le thème, bien sûr, et le fait qu'il y ait, à l'origine du roman, une expérience pédagogique réelle, les avis élogieux d'une majorité de lecteurs, et, pour finir, cette mention figurant sur la quatrième de couverture « Ce best-seller […] est devenu un manuel d'histoire en Allemagne »… Alors, le lire les pieds dans le sable, réchauffée par les rayons du soleil, n'était peut-être pas l'idée du siècle, mais quand même ! Où est le petit bijou littéraire promis ? Attention, je n'irai pas jusqu'à dire que cette lecture m'a été désagréable ou pénible, mais je trouve que l'ensemble ne fonctionne pas, ou alors il fonctionne comme le scénario imparfait d'un film en devenir (je précise d'ailleurs que je n'ai jamais vu l'adaptation, mais que je vais la visionner). Imparfait, oui, car trop succinct et bien naïf. Etre scotché par le fait que cela puisse être vrai ou parce qu'on réalise que la manipulation des masses est chose aisée, d'accord, mais que c'est mal raconté, que c'est rapide et, de fait, peu crédible ! Je n'ai même pas compris comment, en un cours, le professeur parvenait à rendre ses élèves si dociles, allant jusqu'à leur faire réciter un slogan qui aurait dû faire glousser la grande majorité. Que dire du style qui est très pauvre et des personnages qui sont assez caricaturaux et ont des réactions et des paroles disproportionnées ? Quel dommage ! Définitivement, un bon sujet ne fait pas un bon roman.
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Pour convaincre, trêve de bavardages, passons à l'action.
Et les adolescents, ils adorent l'action !
Un professeur américain des années 60 en a fait l'expérience et ma foi…

Ce livre part d'un fait réel aux Etats-Unis. Un professeur d'histoire a voulu que ses élèves expérimentent dans leur quotidien la vie des Allemands au temps d'Hitler, parce qu'ils s'interrogeaient sur le consentement de ceux-ci lors de la montée et de l'apogée du nazisme.
Ce professeur crée donc « La Vague », un mouvement doté d'un salut, d'un slogan (« La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action ») et qui a tout d'une mini-dictature.
Lui-même se sent emporté dans son rôle de leader charismatique, emporté par l'enthousiasme des élèves prompts à le suivre. Mais le malaise s'installe… heureusement !

Ce livre amorce une réflexion très intéressante sur la liberté individuelle qui est aliénée par la force du groupe. Se sentir appartenir à un groupe doté de règles et d'une discipline forte facilite la vie, finalement. On n'a plus à penser, on obéit aux ordres. A ma grande honte, je me suis dit, l'espace de quelques pages, que cela devait être bien agréable que mes élèves m'obéissent ainsi, dans l'acceptation la plus totale et la plus servile… Rassurez-vous, je ne suis pas une dictatrice en devenir ! Mais je comprends maintenant que l'on peut vite être embrigadé. le tout est de réfléchir très rapidement par soi-même et d'être capable de se détacher de cette « Force ». Les adolescents, par essence plus vulnérables et influençables- certains plus que d'autres - , sont la cible choisie des gens de pouvoir au verbe facile et trompeur, pensons aux Jeunesses hitlériennes, évidemment, mais notre époque aussi en fournit de multiples exemples, des djihadistes à la culture « abstinence-only » aux USA.

Malgré tout, même si le thème abordé dans cette histoire romancée est plus qu'indispensable, je dois souligner le manque de profondeur par rapport à l'excellent film de 2008. J'ai été frustrée de ne pouvoir analyser davantage le mécanisme d'embrigadement, tout passe trop vite, comme si cela se faisait en quelques jours. Les causes du comportement, que ce soit celui des élèves ou du professeur, ou même des parents, ne sont qu'effleurées.
Je suis donc déçue par ce livre que je voulais proposer à mes élèves cette année au cours de français, d'autant plus que le style ne me semble pas de qualité.

Je laisse donc au professeur d'histoire le soin d'exposer les dangers du nazisme et de toute autre forme de dictature, si possible à travers le film « La Vague ».


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Sujet passionnant, j'étais plus que ravie d'avoir trouvé "la Vague" dans ma bibliothèque de quartier. J'avais découvert cette expérience (guère scientifique) lors d'un cours de psychologie sociale sur les mouvements de foule.
Hélas, alors que le fond répondait à un grand intérêt de ma part, étant basé sur des faits réels qui se sont passés aux Etats-Unis dans les années 70, j'avoue avoir été peu emballée dans la forme. le style d'écriture, les personnages, les dialogues m'ont fait penser à un petit roman de gare. Ce sujet aurait mérité d'être traité par un écrivain avec une vraie "patte", un vrai sens de la psychologie humaine et de son ambivalence. Dommage, du coup, je n'ai pas pu retrouver l'aspect "réel", grave des faits énoncés, n'ayant pu entrer par l'écrit dans cette vague totalitaire au sein d'un lycée, qui avait scandalisé l'Amérique à l'époque. Que de regrets... Je vais néanmoins tenter de trouver le film, peut-être m'y retrouverai-je plus?
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Au Lycée Gordon, Ben Ross, charismatique professeur d'histoire, achève son cours sur le nazisme. Parmi ses élèves, plusieurs s'interrogent sur la docilité de la population allemande : comment ont-ils pu laisser faire ? comment ont-ils pu fermer les yeux à ce point ?
Pour répondre à ces questions, et faire comprendre à ses élèves les mécanismes psychologiques en jeu dans le nazisme, Ben a alors une idée : En faire l'expérience en créant, dans sa propre classe, un mouvement fascisant, « La Vague ».
En moins d'une semaine, la quasi totalité des élèves du lycée adhèrent au mouvement, scandent le slogan, répondent aux ordres du leader sans plus se poser de questions... jusqu'au dérapage.

Écrit d'après un article parut dans les années 70, à la suite d'une expérience réelle menée dans un lycée de Californie, il est intéressant (et franchement effrayant !) de constater avec quelle facilité un groupe de personnes peut se retrouver enrôlé et perdre son libre arbitre en si peu de temps.
Les faits sont déroulés de manière chronologique de façon à ce que l'on puisse constater chaque étapes de l'expérience et la façon dont chaque individus se laisse enfermer (ou pas) dans la doctrine totalitaire de la Vague.
Une leçon fascinante, malheureusement desservie par une écriture très plate et un style horriblement superficiel.
Franchement dommage.
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L'homme est un loup pour l'homme.

Quel roman !

Inspiré par une expérience de psychologie pratique réalisée au lycée Cubberley à Palo Alto (Californie) en 1969 par le professeur d'histoire Ben Ross. Pour faire comprendre à ses élèves les sentiments qui peuvent emporter tout un pays dans le totalitarisme, le professeur fonda un mouvement fascisant qu'il baptisa « La Vague ». En une semaine, dépassé par les événements et l'enthousiasme des élèves, le professeur mit un terme à l'expérience sur le nazisme et faisant ainsi une leçon de morale aux étudiants. Ce livre montre qu'une dictature est encore possible aujourd'hui.

Mais j'ai moyennement apprécié le style un peu sec, le manque d'explications sur l'évolution des personnages et surtout le récit trop court (153 pages).

Je n'ai pas tout adhéré au système manichéen qui présente le cancre embrigadé et la première de la classe qui conteste !

Un livre à découvrir qui montre qu'une dictature est possible et facile à instaurer avec l'adhésion des citoyens !
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