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sur 3668 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
C'est sur la pointe des pieds que je viens, tout doucement, déposer cette petite critique.
Tout d'abord parce que je n'ai pas fini ma lecture, mais comme je ne suis pas sûre de la mener à bien...
Et puis parce que, contrairement à beaucoup de Babeliotes (vous mettez un t ou deux à Babeliote ?) je n'apprécie pas ce livre... et j'en suis désolée.
Je me faisais une joie de me plonger dedans, parce que le film m'avait terriblement émue.
Mais voilà, pour la première fois de ma carrière de lectrice, le combat littérature versus cinéma, est remporté, haut la main par le film (de mon point de vue, bien sûr)...
J'aurais aimé pouvoir accorder à Todd Strasser l'originalité, la trouvaille de l'histoire, mais comme il s'est inspiré d'un fait réel, je ne peux même pas...

En 1970, aux Etats-Unis, un prof de lycée crée un mouvement expérimental autocratique avec ses élèves, dans le but de leur faire comprendre comment les allemands se sont laissés séduire par le nazisme.
Le principal défaut que je trouve à ce livre, c'est qu'il est absolument abominable à lire... C'est archi gnangnan...
Rien ne vaut l'exemple (dixit LydiaB), un bout de ce que j'ai lu hier soir, chapitre 7, page 88:

"Comme Ben et Christy travaillaient tous deux à plein temps au lycée, il partageaient équitablement la plupart des corvées domestiques : les courses, le ménage, la cuisine. Ce soir-là, Christy devait déposer sa voiture au garage pour faire changer le pot d'échappement, si bien que Ben avait accepté de préparer le repas. Mais après son cours d'histoire éprouvant, il ne se sentait pas le courage de cuisiner. du coup, sur le chemin du retour, il s'arrêta au restaurant chinois et commanda des pâtés impériaux et une omelette foo yung à emporter."

Vous dites "pouce" ?
Je vous comprends, et des passages comme celui-là, y'en a plein...

D'autre part (pour appuyer le fait que le film est supérieur au livre), Dennis Gansel (le réalisateur) a eu la très bonne idée de transposer l'histoire en Allemagne, et dans le film le prof n'impose rien, c'est beaucoup plus subtile, plus puissant aussi, il suggère en manipulant...

Enfin bref, je ne peux que vous conseiller de laisser le livre de côté et d'aller jeter un oeil sur le film, dont je mets la bande annonce ci-dessous :

http://youtu.be/xYF232vStQ4

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La Vague s'avéra finalement être, en ce qui me concerne, un ru au mois d'août (soupir)

Le pitch : Todd Strasser "romance" des faits réels, à savoir une expérience pédagogique initiée par un professeur d'histoire aux Etats-Unis, dans les années 1970. Cet enseignant, chagriné de n'avoir su répondre à la question d'une de ses élèves, qui se demandait comment les allemands avaient-ils pu laisser advenir les nazis et leurs thèses sans réagir, décide de créer un mouvement autoritaire, basé sur la discipline, l'abandon de l'individualité au profit du groupe, et le culte du chef, afin de faire comprendre à ses élèves qu'il est facile d'embrigader les gens, sans qu'ils ne s'en rendent compte. Mais, très vite, l'expérience prend une ampleur inattendue...

Vous n'êtes pas sans ignorer qu'il est des oeuvres dont on ne comprendra jamais pourquoi elles ont un tel succès, pourquoi elles sont des "best-sellers" (à moins de ce dire que la majorité des gens sont, finalement, comme ces ados idiots de la Vague...^^) Par exemple le film "les Chtits" (quelqu'un a compris "les Chtits" ?) ou encore ce roman.

Oui, pourquoi ? Parce que stylistiquement c'est affligeant (et qu'on ne vienne pas me parler de problèmes de traduction, à ce niveau là). A côté de "la Vague", Marc Lévy, Bernard Werber, Guillaume Musso et autres gros pourvoyeurs de papiers mâchés sont des génies du maniement musical des mots...Et puis, si le concept est bien sûr intéressant, il est tellement amené n'importe comment qu'on n'y croit pas une seconde...Quelle trahison de la vérité (j'espère, car si ce n'est pas le cas autant se flinguer tout de suite...). Qui peut imaginer une classe entière de gamins de lycée se laisser embarquer dans cette histoire en 45 min chrono, sans réagir (oui, il y a un gros problème de rythme aussi) ? Qui peut croire à ces personnages lisses, caricaturaux, sans profondeur aucune ? Qui peut vraiment se prévaloir d'une meilleur compréhension des phénomènes de radicalisation et de pression du collectif sur l'individu (ça vous rappelle quelque chose d'actuel, hum...) après avoir lu "la Vague" ?

Pour résumer, en fait, qui est capable de lire "la Vague" jusqu'au bout (dieu merci, ça ne fait que 150 pages) sans SE FAIRE CHIER ? Si vous avez les réponses à ces questions, je suis preneur.
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Un livre qui pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses. L'écriture est "pauvre", minimaliste. On a l'impression qu'il a été écrit à la suite d'un film. le sujet par contre était autrement intéressant, malheureusement il est traité beaucoup trop rapidement, sans profondeur. Je suis dans le vague quant à la note à attribuer à ce livre. Deux ou trois étoiles ? vu que la différence est énorme entre: ai aimé et n'ai pas aimé. J'ai aimé l'histoire mais pas l'écriture, le sujet mais pas la manière de le raconter.
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323 critiques , dans l'ensemble assez positives , alors que le style est bien plat , que les dialogues sont si pauvres et que l'analyse du processus d'embrigadement psychologique ne convainc pas .

Attiré par le thème , je suis déçu de la pauvreté de ce petit livre .
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Histoire tirée d'une expérience réalisée en 1969 dans un lycée par un enseignant en histoire. Cet enseignant tente de faire comprendre à ses élèves les raisons qui ont mené la population allemande à soutenir ou du moins à ne pas empêcher Hitler de perpétrer ces crimes. le "plus jamais" si facile à dire et le "pourquoi n'ont ils rien fait" qui nous déculpabilise perdent ici leur sens. Les lycéens vont peu à peu perdrent toute leur liberté individuelle et leur sens critique au profit du "groupe" qui les rendent "égaux". Ils glissent lentement vers le fascisme pour sauver leur "groupe". L'expérience est intéressante. Elle aurait mérité, je pense , un développement plus approfondie des personnages de leurs comportements. Ici les lycéens sont là caricature deux mêmes...On a du mal à croire qu'ils puissent adhérer aussi vite à cette idéologie quand bien même leur enseignant la propose au départ comme une sorte de jeu. L'écriture simplissime est dérangeante car elle gêne la compréhension profonde du changement de comportement des adolescents. L'expérience est finalement relatée grossièrement, sans finesse aucune. Dommage cette expérience aurait mérité mieux .
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Je sais que ce livre a fait un foin, un tabac, j'ai détesté. le principe même, de reconstruire un système totalitaire pour expliquer ce que c'est, je trouve cela absurde, est-ce que je dois m'affamer pour comprendre et lutter contre la faim dans le monde ? Non. Bien sûr que non. Dois-je me mettre à la place de l'autre pour le comprendre et lui venir en aide ? Non bien sûr que non. Car je n'aurais plus aucune humanité. Que deviennent l'empathie et la sympathie ?
Je pense que c'est une atteinte à l'intelligence de chacun, à son esprit critique, mais ce livre montre que malheureusement, la manipulation a encore un bel avenir.
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Je ne sais pas ce que vaut le film, je ne l'ai jamais vu. Et n'en ai pas envie. Je ne sais pas si ce livre a poussé et pousse ses lecteurs à lire des choses plus précises, plus authentiques, plus puissantes, infiniment plus puissantes déjà écrites sur le sujet du fascisme. Je l'espère, ce serait au moins déjà ça. Parce que pour le dire vite, c'est médiocre sur le plan de l'écriture (même si c'est une traduction, je ne pense pas que le texte original puisse être de grande facture), c'est médiocre sur le plan du développement du processus, et des idées. C'est bourré de clichés sur la jeunesse américaine.
Le livre est survendu, on s'attend à une violence et une cruauté comme on peut la trouver dans Sa Majesté des mouches, mais non, ça tombe vite, tout s'arrête vite et le livre finit en eau de boudin. Enfin , à vrai dire, le livre entier est en eau de boudin. Déception.
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Ben Ross, professeur d'histoire (qui ne maîtrise vraisemblablement pas son sujet), tente une expérience avec ses élèves. Alors qu'il aborde la question du nazisme et que ses élèves se demandent comment le drame de la Shoah a pu se produire, il leur propose de se livrer au petit jeu du totalitarisme. Il commence donc par leur imposer une discipline de fer. « La force par la discipline » est le premier slogan que récite la classe à l'unisson. le tout se fait dans la bonne humeur, bien évidemment. Se pliant au jeu, le petit groupe décide de nommer ce simulacre de mouvement ‘La vague'. Son second mot d'ordre est « La force par la communauté », et avec cette idée, les barrières entre les élèves vont disparaître, ce qui, en soi, n'est pas mal puisque même Robert, le souffre douleur de la classe, parvient à se faire respecter et à trouver une véritable raison d'être à travers le mouvement. C'est avec le troisième volet de la vague, « La force par l'action », que la simulation n'a plus rien de ludique. Dès lors, les lycéens virent dans le plus pur stéréotype de fascisme.

Les lycéens, parlons-en un peu. Ces derniers sont creux, Strasser ne leur donne aucun relief et on ne sait rien sur eux si ce n'est leurs noms insipides comme Brad ou Brian. Ces adolescents là ne sont bons qu'à glousser bêtement pour quelques plaisanteries frivoles. Ainsi, lorsque leur inanité se confronte à l'horreur des camps, on a un peu l'impression de se trouver face à un épisode de Beverly Hills qu'on aurait pu intituler ‘Brandon et ses amis découvrent la Shoah'. Face à la découverte du gazage des juifs par paquet, ces jeunes s'offusquent naïvement en affirmant que jamais au grand jamais ils ne se seraient laissé prendre, eux, dans le piège du totalitarisme. Face à cette réaction simpliste et toujours très facile à adopter en temps de paix, leur professeur tente de leur décrire le contexte de l'époque. Seulement, ce-dernier, décidément très fébrile, est vite dépassé par les questions que lui posent ses élèves sur cette période noire de l'histoire. Si bien qu'il en vient à potasser des livres sur le sujet, en mode ‘Auschwitz pour les nuls', à croire qu'il a oublié ses fondamentaux sur la seconde Guerre Mondiale.

On peine à être convaincu par cette histoire qui est cependant ‘tirée de fait réel' (argument toujours très racoleur et sujet à caution), tant les adolescents sont transparents, d'autant plus étonnant au regard de ce qu'est l'adolescence : une période de formation de soi, de rébellion… Mais non, chez Strasser les adolescents ne ressemblent à rien et on ne s'étonne ainsi guère du fait qu'ils soient malléables, influençables et dépourvus d'identité.

La vague possède toutefois la qualité d'être un récit laconique et très aisé à lire. Et pour cause, c'est écrit avec les pieds et sous couvert de proposer un roman de 200 pages, ce dernier est rédigé dans une police de taille avec un interligne conséquent. Il est question ici d'un roman partial, binaire et d'une effroyable naïveté. Un récit qui se veut moralisateur afin de faire valoir le fait qu'il ne faut pas oublier. Mais si l'on ne veut pas oublier il y a les livres d'histoires pour nous aider, ou encore les témoignages de certains survivants. Primo Levi, Eli Wiesel ou encore Jorge Semprun ne sont que quelques uns des plus illustres représentant de ce qui se fait en la matière. Et quand bien même, La vague est un mauvais roman qu'on aura vite fait d'oublier.
Lien : http://lelibrairetemeraire.b..
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Le pitch de départ donne tout simplement l'eau à la bouche et j'étais franchement emballée lorsque je suis tombée sur le livre.

En gros, en 1969, un professeur d'histoire américain met en place une expérience audacieuse pour démontrer à ses élèves la force et les mécanismes des régimes totalitaires. Il crée un mouvement dont il devient le guide, La Vague, basé sur ces trois règles : La force par la discipline ; la force par la communauté ; la force par l'action. On y retrouve tous les principes du nazisme et cette idée sensée appâter le chaland (et Dieu sait que ça marche) que tous les membres du mouvement appartiennent à une élite.
Ca marche tellement bien que la réalité dépasse rapidement la fiction. Les élèves s'y engouffrent. S'en suivent toutes les dérives attendues : les signes distinctifs, la ségrégation, les menaces, les violences. Bref, d'un coup, le jeu n'a plus rien de drôle. Et tout l'objet du livre est précisément de démontrer comment un homme peut occulter totalement son libre arbitre au profit de la masse et se rallier aveuglément à un leader.

Voilà, ça, c'est le pitch. Avouez qu'il y a de quoi s'attendre un livre fort et violent avec des personnages soignés aux petits oignons, une démonstration du processus d'endoctrinement, et une chute à faire frémir.
Sauf que. On se retrouve avec une soupe d'une nullité assez accablante. Tellement accablante qu'il n'y a pas tellement de critique constructive possible : tout est mauvais. le style déjà, ou devrais-je dire le non style. Mais vous allez me dire, l'objectif de l'ouvrage n'est pas de faire une perle de poésie. Soit.
Mais le fond ne suit pas non plus. A trop vouloir faire simple, il en est superficiel. A trop vouloir être abordable, à ne pas creuser les évènements, ils s'enchaînent grossièrement avec absurdité. A ne pas vouloir étoffer les personnages, on a des caricatures de séries pour ado à la Beverly Hills (on a même la réplique d'Andrea qui dirigeait le journal du lycée aha). Cela ne démontre même pas les principes des régimes totalitaires parce que c'est juste inconsistant et sans aucune crédibilité. Tout est raté.

Un tel foirage explique sans doute que le livre ait attendu autant d'années avant de trouver un éditeur français pour le traduire.
En tous les cas, je ne m'explique pas qu'il ait été un tel bestseller. Ou si, je me l'explique. Mais bon, il y aurait peut-être là un peu trop de condescendance... Hmm...
Lien : http://lapetitemarchandedepr..
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Avec ce clapotis, la berge précède le vide


Difficile pour moi de comprendre l'engouement suscité par ce livre.

Tout d'abord, le style est épouvantable.
Le fait qu'il s'agisse d'une histoire vraie ne dispense pas d'un minimum de tenue. Là en l'état, la description de l'expérience conduite par un professeur apprenti sorcier (comment un nazi sommeille chez chacun d'entre nous) est tellement mal contée qu'elle affaiblit incroyablement le propos et le rend peu crédible, ce qui est un comble.

Au delà de ça, que penser de cette expérience ?

Pas grand chose justement. Je ne vois pas trop comment établir un lien entre une nation humiliée, revancharde, en cours d'unification, apeurée par le spectre communiste et la crise économique...et ces classes de lycéens américains.

La manipulation des masses est une chose et s'il ne s'agissait que de ça, le livre aurait un petit intérêt. Mais en l'occurrence, il tente de reproduire "en éprouvette", la particularité du nazisme, ce qui est tout à fait différent.

"Sa Majesté des mouches" de William Golding me semble sur le sujet, un livre beaucoup plus recommandable.
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