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sur 278 notes
Pour les habitants de Crosby, petit ville côtière du Maine où tous se connaissent, Olive est la femme de Harry, le pharmacien si gentil, la mère de Christopher, qui après une jeunesse dépressive, s'est marié avec une harpie, s'est installé en Californie, puis est revenu à New York après son divorce (mais chuuuut, Olive n'en a pas parlé, de ce divorce) et la professeur de mathématiques crainte par ses élèves, qui retiennent parfois une phrase d'elle qui influence un tournant de leur vie.



Une héroïne pas franchement sympathique : "nul ne se souvenait avoir jamais vu Olive Ketteridge affable ou même polie" "toutes ces années, je crois que je ne t'ai jamais entendue demander pardon. Pour rien." Pourtant elle est capable d'écouter, d'aider, de se trouver là au bon moment.



Après tout, connaît-on ce que les autres pensent ou ressentent réellement? Connaît-on leur passé, leurs influences, leurs motivations?

(Par exemple elle quitte la maison de son fils, se fâchant avec lui, car elle ne peut avouer la raison pour laquelle elle désire s'en aller.)



Ce roman pourrait presque passer pour un recueil de nouvelles, le fil conducteur étant Olive Ketteridge, que l'on apprend à connaître dans la quarantaine, et surtout jusqu'à ce qu'elle devienne septuagénaire. Parfois elle ne passe qu'en ombre d'arrière plan. Comme dans un tableau impressionniste, les petites détails dessinent une vue d'ensemble de la vie à Crosby. Elisabeth Strout suggère, n'impose pas, donne les informations au détour d'un paragraphe, au lecteur de découvrir. Elle ouvre des fenêtres sur des vies toutes simples qui frôlent le tragique ou y sont confrontées.



Je voulais tellement lire ce roman qu'après l'avoir raté chez ulike, je l'ai demandé deux fois en une semaine (d'où deux envois qui se sont télescopés) mais je savais que ce livre allait me plaire, et je ne me suis pas trompée. Elisabeth Strout sait raconter des histoires avec subtilité et finesse, parfois drôlerie, sachant nous faire aimer ses personnages et émaillant les pages de jolies réflexions.



"Parce qu'on voit la vie différemment quand on a plus d'années derrière soi que devant."

"Ces jours-là - elle s'en souvenait- Henry la tenait par la main quand ils rentraient chez eux. Deux adultes dans la force de l'âge. Avaient-ils été conscients du bonheur paisible que ces moments recelaient? Sans doute que non. En général, les gens n'ont jamais assez conscience de vivre leur vie."

"Pourquoi être en colère contre un événement qui s'inscrit dans l'ordre naturel de la vie?(...) 'Les drames, ça arrive', avait-elle eu envie de lui dire. 'De quelle planète vous débarquez?' "


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Un remarquable ouvrage de réflexion que propose " Elizabeth Strout ", avec de multiples touches de vie quotidienne, dans une petite ville côtière du Maine : Crosby. À mon sens, un recueil de nouvelles, qui s'échelonne sur plusieurs années, avec comme fil conducteur, le personnage principal " Olive Kitteridge " une femme de caractère qui sait être blessante, désagréable et distiller des remarques acerbes mais aussi attirer également, la sympathie et la bonté quand elle le juge souhaitable. On assite à l'évolution de sa vie comme une suite de d'arrangements, et de compromis. Une étude de moeurs, où les individus traversent des moments remplis de hauts et de bas ; et en général, n'ont jamais conscience de vivre leur vie.

Un mari falot, Henry Kitteridge, qui a depuis longtemps éviter sa contrarier sa femme, avec un coeur innocent qui lui permet de traverser sereinement la vie. Heureusement, différents personnages traversent leur vie, en premier le fils unique, Christopher, qui supporte difficilement le tyrannique amour maternelle et s'échappe via le mariage, mais aussi les anciens élèves qu'elle a eus, et dont elle s'inquiétait de leur comportement car la vie leur réservait tant de confusions et de colères, ainsi que les amis que l'on croisent en permanence dans une petite ville (avec leurs jugements hâtifs). Bref, toute une noria de situations que l'on rencontre tel que : la religion, la vengeance, la misère, la famille, la maladie. Une satire de notre époque dans ce petit microcosme, qui ne laisse pas impassible devant l'infamie de certains, contrebalancée par la quiétude d'autres et la lâcheté du reste de la société.

" Elizabeth Strout " nous fait partager sa critique du monde en faisant tourner le manège des vicissitudes. Sans aucun doute, une lecture addictive et attachante, qui mérite le prix Pulitzer, reçu en 2009 pour ce roman.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Olive apparaît dans tous les chapitres, ou plutôt devrait-on dire, dans toutes les nouvelles. Elle est comme le fil qui relie les perles du récit, l'élément commun, avec une place parfois centrale, et parfois un rôle plus que secondaire. le lecteur découvre de nombreux habitants de Crosby, petite ville côtière du Maine, et leurs vies contrastées. Certains sont plus attachants que d'autres, mais leurs joies et leurs détresses les relient dans un récit qui se rapproche au plus près de la vraie vie.
Olive Kitteridge est une femme touchante et insupportable, que j'ai hâte de retrouver dans « Olive, enfin ».
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Un très beau roman que j'ai découvert fort tardivement honte à moi, mais en même temps quel plaisir !
Olive K. est une enseignante en mathématiques, crainte de ses élèves, mariée à Henry, pharmacien. Ils habitent une petite ville côtière du Maine et ont un fils, Christopher, qui deviendra podologue, se mariera deux fois et quittera sa région natale pour ne jamais revenir.
A travers différentes histoires d'habitants de la ville que connaît le couple, nous découvrons la vie quotidienne, pas toujours simple, les désirs enfouis, l'incompréhension, les petits miracles quotidiens, la détresse et la joie des habitants. Malgré l'usure du temps et les coups de coeur pour l'un et l'autre, Olive et Henry restent un couple, jusqu'à ce que la mort les sépare. Henry le coeur pur et Olive, la complexe, exigeante avec elle même et avec les autres, souvent mieux seule qu'avec les imbéciles, forment un duo tendre et improbable. Leur fils Christopher s'éloignera d'eux, n'arrivant pas à les comprendre et ne deviendra père que tard dans sa vie. Ce livre est une peinture toute en nuance de la vie ordinaire, pas de falbalas, pas d'effets spéciaux, simplement des personnes qui composent au quotidien, leur musique personnelle avec courage, bêtise, acharnement, colère et par dessus tout, finalement l'amour de la vie.
A regarder aussi la transposition du livre à l'écran en série avec la fabuleuse Frances Dormand dans le rôle titre.
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ce livre me fait (enfin) apprécier les nouvelles. Dans ce roman l'auteur tisse l'histoire d'Olive KITTERIDGE au travers d'une douzaine de nouvelles.
La tapisserie finale est sensible, magnifique pour nous faire découvrir la complexité des relations du personnage principal qui au départ est fort peu sympathique.
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Prix Pulitzer 2008, "Olive Kitteridge" d'Elizabeth Strout tient à mon avis plus du recueil de nouvelles que du roman. Il nous raconte par petites touches la vie de l'Olive du titre, femme forte et charismatique d'une petite ville côtière de la Nouvelle Angleterre, dont on découvre peu à peu les failles et les drames.
Chaque nouvelle est axée autour d'un personnage de son entourage, comme son mari Henry par exemple, et raconte une histoire indépendante, dont une partie seulement sera liée à Olive et soulèvera ainsi un peu le voile sur ce personnage complexe. Car elle est terrible Olive : ancienne prof de maths au collège, mère d'un enfant unique qu'elle a chéri plus que tout dans la douleur et le non-dit, femme tyrannique envers un mari trop gentil mais pas trop compréhensif, il ne faut pas trop des 13 nouvelles pour commencer à la cerner.
J'ai adoré la manière dont ce roman était construit, par petites touches toutes en nuance et en délicatesse. Elisabeth Strout est vraiment très douée pour à chaque nouvelle nous replonger dans une nouvelle histoire, et ce en seulement quelques lignes. Et j'ai eu beau essayé, je n'ai pas réussi à trouver le personnage d'Olive sympathique... mais ce n'était pas le but. Bref, j'ai beaucoup beaucoup aimé.


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La forme (des nouvelles qui forment une continuité ) n'est certes pas innovante, cela a déjà été fait, mais je trouve qu'ici cela convient parfaitement. Nous avons ainsi le tableau d'une communauté, et nous avançons dans la vie d'Olive, sans lassitude, car je pense que tout un roman centré sur elle n'aurait pas tenu la distance, alors que là, en allant faire un tour, et en ne la voyant que comme une silhouette, l'auteur maintient l'intérêt. J'ai plus apprécié certaines nouvelles que d'autres, c'est la loi du genre, mais globalement l'intérêt ne faiblit pas et le livre parvient, en diversifiant les angles d'approche à capter l'attention du lecteur. On parle des petites choses de la vie, du vieillissement, de la solitude, même si rien de révolutionnaire, ni de trop fort dans ces textes, l'auteur sait doser les petits détails, les sensations de façon intelligente. D'autant plus que l'écriture est soignée et correspond bien au type de narration.

Au final un livre réussi, peut être pas d'une originalité renversante dans le fond et dans la forme, mais composé avec intelligence et le sens des proportions justes.
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Livre découvert suite à la diffusion de la série du même nom avec Frances Mac Dormand. Voir le lien vers la critique de Télérama.
A lire
Lien : http://www.telerama.fr/…/a-q..
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Très bien écrit, sentiments, frustrations, colères...décrits en quelques mots, peints comme un tableau. Une histoire familiale par chapître. Procédé génial et parfaitement maîtrisé. Nombreux personnages qu'on aime et connait en quelques phrases percutantes, émouvantes et poignantes. On voudrait prendre Olive Kitteridge dans nos bras, mais elle ne voudrait sûrement pas. J'ai ADORE.
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Lecture agréable pour ce recueil de nouvelles ayant pour fil conducteur le personnage d'Olive Kitteridge et la ville côtière de Crosby. Une vie provinciale, dans la petite ville de Crosby, où tout le monde sait TOUT de tout le monde, et ne se prive pas d'en parler, de juger. J'ai pour ma part trouvé Olive extrêmement attachante, elle prend en épaisseur au fil des épisodes racontés dans ce recueil/ roman (difficile à dire). Certes, elle n'est tendre avec personne, mais pas non plus avec elle-même. C'est tellement touchant (et triste en même temps) une mère qui ne parvient pas à faire comprendre à son fils à quel point elle l'aime. C'est tellement touchant une femme qui paraît à tout le monde être une véritable "brise-menu" mais qui malgré tout est aimée de son mari jusqu'au bout ! le tout m'a paru tout à fait véridique, authentique, rempli d'humanité. (février 2012)
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