Les malentendues

Cet essai m'a beaucoup fait réfléchir. J'ai compris que la lutte féministe est très différente d'une femme à l'autre. Que la religion n'est pas un frein à la lutte à l'égalité entre les hommes et les femmes. Au contraire, comme il a été longtemps démontré, la religion, quand elle respecte l'être humain, aide à la socialisation et à l'évolution de soi. La religion permet aussi d'aider l'autre.
Selon Dania Suleman, il faut comprendre que chaque femme, comme chaque homme, a le droit de croire en ce qu'elle désire et être une personne qui fait évoluer la cause des femmes de différentes manières, selon son éducation, son métier, etc.
L'auteure explique que le problème, ce n'est pas la religion, c'est le patriarcat : "Il devient urgent d'admettre que le patriarcat dans sa forme la plus nuisible et sournoise touche toutes les femmes en tant que classe." "Il est temps de faire prévaloir les droits des femmes sur le patriarcat, qu'il s'exprime sous une forme religieuse ou pas."
Je suis parfaitement d'accord avec ça!
Ce que j'ai aussi retenu de ce livre, c'est de comprendre la différence entre "femmes" et "Femmes". Les "Femmes", avec un "F" majuscule, ont un discours unique et totalitaire en ce qui concerne le féminisme, tandis que les "femmes" avec un "f" minuscule ont un discours diversifié, même si le but de faire en sorte que tous et toutes soient égaux ne change pas. Les "femmes" sont des "femmes libres d'identifier les critères de son autonomie et de sa liberté. Les choix de chacune sont influencés par la conviction religieuse, l'éducation, ainsi que par le contexte politique et culturel qui incite à la redécouverte de la foi et de la religion."
Cet essai m'a ouvert l'esprit, a répondu à bon nombre de mes questions (même si je m'interroge encore sur certaines choses) et m'a démontré que les femmes peuvent toutes aider, à leur manière, à lutter contre le patriarcat. J'ai appris.
À lire absolument si vous aimez ouvrir votre esprit !

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J'espérais que cela soit un essai intéressant. Foi et féminisme semblaient un duo qui risquait d'être passionnant.

Toutefois, je me suis retrouvée devant un écrit de la philosophie Woke qui a quand même joué son rôle, m'interroger sur mes pensées.

Ce que je déplore, c'est que les exemples décrits dans ce livre, tirés de la jurisprudence au Canada vont tous dans la même sens. Il n'y aurait aucune problématique entre la protection des droits des femmes et le droit à la religion...

Toutefois, il existe également plusieurs autres causes intéressantes qui vont dans le sens contraire: le droit des femmes a été brimé, mais à cause de la liberté religieuse (laquelle?), elles n'ont été ni écoutées, ni entendues.

Bref, il s'agit d'un livre lisible, mais biaisé et à prendre avec un grain de sel.