AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B07HLTJV7N
486 pages
(22/09/2018)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Lara a tout pour être heureuse : l'homme idéal tout d'abord, mais aussi et surtout une maison à l'ameublement suédois flambant neuf.Oui... la vie de Lara serait absolument parfaite... si Lara n'était pas Lara ! A savoir une trentenaire complexée, hypersensible, paranoïaque (et légèrement névrosée). En réalité, depuis sa fausse-couche, Lara déprime. Pas seulement à la manière des héroïnes de série, autrement dit à grand renfort de scotch (la boisson, faut-il le préci... >Voir plus
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Comme à l'ordinaire, il propose son plus beau sourire, semblable à celui qu'un vendeur destine à un client particulièrement prometteur, hors période de soldes, naturellement. Il est d'ailleurs surprenant qu'un simple sourire puisse inspirer autant d'émotions contraires. Au début de notre
mariage, ses lèvres amusaient les miennes et les maquillaient de tendresse. Aujourd'hui, leur mouvement est forcé, calculé et n'a comme seul objectif que de préserver l'image déformée d'une vie morte depuis des années.
Son rictus s'agrandit encore mais son regard reste crispé, sur la défensive. Il se méfie de la contreattaque, et il n'a pas tort, on ne peut décemment pas tolérer un détournement de sourire aussi flagrant, pas d'un être cher, pas dès le matin.
— Chéri, ne laisse pas tes diamants dentaires parader alors que les volets sont ouverts, tu sais bien que leur éclatante pureté aveugle les oiseaux qui finissent par se crasher contre la fenêtre...
Le tout, c'est de ne pas commencer à flirter avec le côté puéril du sadisme. Il me brutalise avec un sourire, j'ai bien le droit de le frapper d'un compliment. C'est un combat équilibré, et puis, il faut avouer qu'on en retire facilement une certaine satisfaction, perverse peut-être, mais qui au moins a le mérite de susciter en nous une émotion. Je préfère espérer qu'on encaisse mieux les coups quand on sait qu'on les rendra.
— Pardonne-moi, chérie ! Ton allégresse est si communicative qu'il est vraiment difficile de se retenir de faire gicler ce qui passe à proximité contre la fenêtre, ou le mur d'ailleurs.
Ainsi, ce sera un duel à mort.
— Mmmh, c'est ce qui explique pourquoi la moitié de mon petit-déjeuner tapisse le papier peint,
alors... La meilleure moitié, comme je choisis de le préciser en contemplant d'un air affligé les taches de jaune d’oeuf venues colorer le mur bleu de la cuisine.
— De quoi tu te plains ? Le bleu et le jaune, ça doit être tes couleurs préférées, non ? Parce que je vois pas d'autres explications au fait que la maison soit jonchée de meubles et accessoires recyclés dans les déchetteries suédoises, assène Joshua, sûr de son effet.
Ce type est tout bonnement odieux. N'importe quel homme digne de ce nom s'en serait pris à ma mère, à ma culotte de cheval ou à la dégénérescence de notre compte en banque, mais non, lui c'est
un adepte des coups bas. Il opte pour une guerre sale et d'entrée brûle ses vaisseaux.
Commenter  J’apprécie          00
— Qu'est-ce que tu as, ma fille ? Pourquoi tu gigotes comme ça ? s'inquiète mon père. Tu sais, si c'est trop d'argent à rembourser, pas de prob...
— Non ! je m'exclame vivement. Non, ce n'est pas ça du tout. Je réfléchissais à un nom pour le chien.
Je dois reconnaître que ce n'est pas un mensonge très élaboré, mais le fait est que j'ai tellement l'habitude de mentir effrontément à Harold, et ce depuis ma plus tendre enfance, que quelle que soit l'excuse bidon que je choisis d'invoquer à mon secours, je reste crédible. C'est comme une seconde peau taillée sur mesure qu'il me suffit d'enfiler dès que l'occasion l'exige.
— Et ton banquier, qu'est-ce qu'il va en dire ? insiste-t-il avec un coup d’oeil suspicieux dans ma direction.
— Joshua ? Oh... De toute façon, notre histoire ressemble depuis son commencement à une série idiote. On sait bien qu'elle va finir mais on n'arrête pas de se demander quand.
— Je suis désolé, soupire Harold en faisant vibrer sa moustache.
— Ne le sois pas. Je l'ai toujours su... J'imagine que l'envie de m'agripper à mon caprice aura été la plus forte, voilà tout... fais-je d'un ton faussement dégagé. Au fait, je voulais te dire, pour aujourd'hui...
— Oui ?
— Merci, papa.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : divorceVoir plus

Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Écrivains et critiques face à l'impressionnisme

" Des femmes emplissent de leur accroupissement cucurbitant la coque des tubs... ; des avant-bras, dégageant des seins en virgouleuses, plongent verticalement entre les jambes pour mouiller une débarbouilloire dans l'eau d'un tub où des pieds trempent. " (🐱)

Paul Bourget
J. K. Huysmans
Octave Mirbeau
Paul Valéry
Guy de Maupassant
Émile Zola
Félix Fénéon
Jules Laforgue
Stéphane Mallarmé
Guillaume Apollinaire

10 questions
3 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , peinture , poésieCréer un quiz sur ce livre

{* *}