Mousson froide

C'est vraiment dommage de passer à côté d'un tel roman. Un thriller avec un potentiel de dingue.
Tout d'abord par son originalité : mettre en avant et a tour de rôle les différents personnages. Bon jusque là, rien d'exceptionnel. Mais nous faire rentrer directement dans la tête du Labrador Jindo afin de nous faire voir sa vision des choses c'est franchement un coup de maître Malin, rusé et maîtrisé pour nous faire accrocher encore plus a l'intrigue.

Il faut dire que les personnages sont extrêmement bien travaillés. Chaque personnage a ses tourments et c'est ce qui justifie leurs actions, leur façon d'être, leurs hésitations, leurs questionnements sur eux même.

Le scénario est aussi très intéressant, assez bien mené ( quoique avec quelques défauts redhibitoires pour moi.), avec des sujets forts et parfois dérangeants comme la pédophilie. Mais l'auteure a su maîtriser le sujet sans rentrer dans le glauque ou le sordide..

J'en viens à ce qui m'a cruellement dérangé. C'est dommage parce que sans ces détails ce roman aurait pu faire partie de mon top dans les thrillers.
C'est tout ce qui entoure le méchant de l'histoire. Si Park Tong hwan est un personnage, lui aussi très bien campé et a la psychologie très particulière. J'ai trouvé que le destin ou la chance lui était trop favorable.
Déjà le type sort de prison en Corée après 25 ans. Je me dis que les prisons coreennes sont loin d'être comme les prisons françaises, même avec un détenu exemplaire. Alors il maîtrise internet sans problème, il arrive à se faire faire de faux papiers en un temps record, part au Canada, retrouve sa famille a peine arrivé et il rentre partout sans aucune difficulté,....

Bref, tout ça m'a donnée l'impression que l'auteure avait choisi la facilité, quitte à mettre de côté l'aspect crédible de cette partie de son intrigue.

Une lecture du coup en demi teinte.

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour cette lecture

Corée du Sud, un père assassine sa fille sous les yeux de son fils et de sa femme.
20 ans plus tard, le fils Marck est devenu flic.
Il s'est réfugié à Montréal avec sa mère ou il mène des enquêtes sur les réseaux pédopornographiques dont il est devenu spécialiste. Jade l'aide dans ses recherches avec son labrador, Jindo dressé pour détecter les objets électroniques.
L'histoire est bien ficelée et mélange la vie privée aux enquêtes policières.
À chaque chapitre un personnage Jade, Marck, Yond huvan et Jindo le labrador.
J'ai particulièrement apprécié ceux du labrador, écouter ses réflexions avoir son point de vue, c'était assez drôle et original.
C'est assez captivant sans être glauque mais certains passages un peu long.

Qu'il est difficile de se faire oublier du diable incarné qui n'a de cesse de vouloir se faire justice, même après 25 ans passés derrière les barreaux . On a beau mettre de la distance , embrouillés les cartes en changeant de vie, de métier, de lieux , la pugnacité associée au désir de vengeance peuvent être plus fortes que toutes les précautions prises par la proie. Même l'exil ne suffit plus pour se mettre à l'abri des assauts du prédateur. Dominique Sylvain le démontre dans mousson froide, son dernier roman noir, paru aux éditions Robert Laffont.
Montréal est la ville qui abrite depuis plus de 20 ans Yongwe, une coréenne exilée avec son fils après que son mari ait froidement tué sa fille. Elle vit donc près de chez Mark, son fils, qui est devenu inspecteur de police, spécialisé dans la lutte contre le trafic d'êtres humains. Il est actuellement sur une grosse affaire et peut compter sur Jade et son labrador Jindo, dressé pour détecter les objets électroniques dissimulés. Mark va de succès en succès mais cela ne semble pas le satisfaire complètement. Une rage subsiste en lui qui sera encore plus ravivée quand sa mère va lui apprendre que son père tueur a purgé sa peine et qu'il est désormais libre.
Difficile de résumer un roman fleuve à de multiples entrées comme le propose mousson froide, titre qui illustre parfaitement le ressenti de Mark à l'annonce de la nouvelle de la libération de son père. Sous ses abords de polar, ce livre soulève bien d'autres thèmes comme la vengeance, la tentative de déni de personnalité avec Mark qui tente de se défaire de cette violence qui l'habite. Il y a aussi toute une myriade de personnages bien alambiqués psychologiquement parlant comme celui de Jade, le maître chien amérindienne ou encore la mère de Mark, sans parler de l'obscur Yong-kwan. Il ne faut pas omettre Jindo, le labrador, à qui l'autrice prête pensée et voix et qui donne une touche originale au récit. le roman aurait peut-être mérité quelques coupes comme l'affaire autour du financement de la campagne de Marie Bouchard par exemple. Il n'en reste pas moins que Dominique Sylvain parvient à nous plonger dans ce destin familial très sombre avec un background d'affaires de pédophilie qui ne l'est pas moins mais sans focaliser ni abreuver le lecteur de détails sordides. Mousson froide vous fera frissonner mais sans vous glacer le sang.
Lien : https://www.rcv99fm.org

Si vous cherchez un polar solide et surprenant entre deux continents, Mousson Froide est fait pour vous. L'intrigue entre règlement de compte familial et enquête dans la pédocriminalité la plus sordide (sans pour autant être trop malsain à la lecture) fait preuve d'originalité et le rythme soutenu donne envie de tourner les pages sans s'arrêter. Que vous soyez en Corée du Sud ou dans l'hiver de Montréal, en bon lecteur européen vous aurez juste la bonne dose de dépaysement pour vous évader dans le livre (et noter au passage quelques idées de plats à découvrir). Mais… Car il y a un mais. le style ne plaira pas à tout le monde. Mousson froide est en effet un roman choral dont l'intrigue s'étale sur plusieurs années (avec des flash backs). Et chaque chapitre est raconté du point de vue d'un personnage, tantôt du côté des enquêteurs, à moins que ce ne soit du côté du (ou des ?) tueur(s), et tantôt de leur proche. Dominique Sylvain change son style avec le point de vue et nous plonge ainsi dans la tête du personnage mis en scène, pour le meilleur ou le pire suivant ses actes. L'idée est excellente et fonctionne très bien sauf… pour l'un des protagonistes, à savoir Jindo le labrador qui fait équipe avec la policière Jade. J'avoue avoir été à chaque fois sortie de l'intrigue à la lecture de ses réflexions canines pas toujours très fines : « peau couleur crème à la vanille » pour décrire Mark ? D'autres peuvent apprécier ces respirations plus légères dans un thriller plutôt noir par ailleurs, pas moi. Malgré cette partie, j'ai globalement apprécié ma lecture et je retenterai d'autres livres de Dominique Sylvain.

Une sombre histoire riche à l'écriture sèche avec en toile de fond l'univers isolant de l'hiver québécois.
Un bon moment de lecture grâce aux regards croisés des personnages au nombre desquels un Labrador !
Personnellement je trouve que la fin déçoit un peu par rapport aux potentialités du récit.

Il ne se passe pas grand chose dans ce livre doté d'une fin précipitée et décevante. On la vit en mode accéléré alors que les 85% précédents avaient avancé à la vitesse d'un escargot au galop. Mis à part les chapitres où le représentant de la race canine nous fait part de ses pensées, le récit est d'une banalité affligeante. Quant aux personnages, on ne s'y attache absolument pas. Au vu des nombreuses critiques flatteuses répertoriées ici, cette lecture fût décevante.

livre agréable, bien que je l'ai démarré avec inquiétude quand sur un chapitre ils me font parler un labrador.
Je n'étais pas mentalement prêt et cela m'a déstabilisé car humaniser un chien me fait bizarre je dois reconnaitre.
Mais bon elle a droit l'auteur à son craquage également.
L'enquête n'est pas follichonne mais les personnages sont attachants et leurs déboires tres bien mis en scène.
Le livre n'est pas déplaisant mais je ne suis pas encore prêt à en lire un autre de l'auteur

Je connais Dominique Sylvain depuis ma lecture de « Passage du désir » dont je garde un plutôt bon souvenir. J'ai également lu de cette autrice « L'absence de l'ogre » que je n'avais pas particulièrement apprécié. C'est donc avec curiosité que j'ai ouvert ce roman, même si le thriller en ce moment n'est plus mon genre de prédilection. L'a-t-il jamais été d'ailleurs ?

À Montréal, Mark et Jade, un duo de policiers enquêtent sur un réseau pédopornographiques. Mais au fil de leur enquête, les meurtres vont commencé à se succéder un peu trop souvent, et les choses vont encore se compliquer pour les enquêteurs et leur compagnon à quatre pattes. le tueur implacable se rapproche, hanté par son passé, et avide de vengeance.

La quatrième de couverture n'annonce rien de très original. Un duo d'enquêteurs. Un tueur violent qui sème les cadavres sur sa route comme de vieux mégots. Et pourtant, vous ne devriez pas vous arrêter à ça. Car l'autrice à un atout de taille dans sa manche, qui va donné à l'ensemble de son roman une touche attachante et une vision neutre et froide des événements. En effet, Dominique Sylvain a traité le chien policier de Jade comme un personnage à part entière. Cela donne un relief plus qu'intéressant à cette intrigue. La psychologie des personnages est très travaillée, et chacune de leurs actions se justifient par leur caractère, leurs pensées ou leurs situations. Sans oublier bien sûr, la ville de Montréal qui apparaît par moments comme l'un des protagonistes de cette histoire.

La thématique couverte par « Mousson froide » est pour le moins révoltante, mais tout à fait réaliste. « L'homme est un loup pour l'homme. » Heureusement pour le lecteur, l'autrice ne tombe pas dans l'aspect glauque et malsaine de cette thématique. Elle garde une certaine pudeur qui suffit à faire monter des sentiments tout à fait justifiés contre ces actes révoltants. Par contre, les choses sont un peu trop faciles par moment pour le vilain méchant. C'est à se demander si Dominique Sylvain ne l'a pas fait volontairement pour mener sans problème l'intrigue à son terme.
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