Les pas d'un inconnu l'avaient mené jusqu'à l'endroit où il espérait trouver des réponses et cela n'avait fait que soulever d'autres questions!
Les morts n'existent qu'à travers le souvenir des vivants et dans son cas, personne ne s'était manifesté, ni famille ni amis...
Mais c'est souvent lorsqu'on est au fond du trou qu'on finit par apercevoir la lumière.
Faut toujours qu’un enfant ait un objet de ses parents, ça permet de jamais l’oublier.
Joshua hésita à lui révéler la vérité. Après tout il n'était pas certain lui-même de savoir ce qu'ils cherchaient. Il s'était toujours imaginé être un gars rationnel, pas le genre à partir dans des délires mystiques ou des théories ésotériques. Pourtant il ne pouvait pas effacer son cauchemar, comme il ne pouvait pas oublier le visage de Catherine Alexander, la fille de l'Avalanche hôtel dont la photo se trouvait dans la poche de l'inconnue de Naye.
Est-il possible que ce personnage soit réellement imaginaire?
Et à ce moment,il sut que la résolution de toute cette affaire se trouvait quelque part dans le passé de ce lieu qui reliait désormais son propre destin à celui de l'inconnue de Naye...
Vivre, c'est s'obstiner à achever un souvenir.
René Char
Joshua réalisa soudain qu'il se trouvait en pleine montagne, dans les entrailles d'un hôtel en ruine en train de discuter avec un gars qui passait la plupart de son temps à errer dans des couloirs vides en parlant tout seul. Il eut un frisson en imaginant Robert, hache à la main, courant dans un labyrinthe végétal derrière son petit garçon gémissant «REDRUM» avec les yeux révulsés.
Lorsque l'on aime un enfant, on le protège, même de lui-même.