T’es un homme des neiges maintenant, tu vas connaître le froid intérieur toute ta vie…
Stephen King - dont il avait dévoré tous les romans – disait qu’à vingt ans on croyait connaître la route, à vingt-cinq on soupçonnait qu’on tenait la carte à l’envers et à trente on en avait la certitude…
Page8
《 Vivre,C'est s'obstiner à achever un souvenir》 René CHAR.
Elle avait raison... Nous naissons seuls, nous mourrons seuls, mais au moins fallait-il essayer d'échanger un peu de chaleur pendant notre existence. ( p 164)
Fallait-il qu'il suive les indications de Clovis et qu'il se lance lui aussi sur cette piste inconnue? A en juger par le dénivelé, la course serait rapide et il n'avait aucune expérience du bobsleigh.
Depuis son réveil dans la salle de bain, sa journée n'avait été qu'une suite de choses étranges. Joshua avait l'impression d'évoluer dans une pyramide dont il était incapable de déchiffrer les murs couverts de hiéroglyphes.
Il lui manquait une clé, une pierre de Rosette comme celle de Champollion pour que d'un coup le monde s'éclaire.
Peu de chances qu'elle se trouve au bout de cette improbable piste de bobsleigh, mais il se sentait de toute façon embarqué dans un voyage qui le dépassait complètement.
La souffrance comme seul horizon laisse parfois entrevoir la mort comme unique solution...
La souffrance comme seul horizon laisse parfois entrevoir l'amortissement comme solution...
- Boris, le mec de la Riviera, il vient de coincer un type qui pissait sur les grosses berlines. J'veux dire, uniquement sur les grosses berlines !
- Un genre de lutte sociale urinaire
- Voilà c'est ça ! Le mec a commencé cet été avec la Merco du maire et il s'est vidé la vessie sur quasiment tout le conseil cantonal pendant l'automne, et quand ils ont fini par le choper, il leur a dit : " Y a pas de mal à payer mes impôts en liquide ! "
p.57
Voyez-vous, les souvenirs inscrits dans l’hippocampe sont comme des barques sur un fleuve. La nuit, ils larguent les amarres et dérivent lentement pour quitter l’hippocampe et rejoindre le cortex cérébral. Ce sont les traces de nos expériences vécues et elles se nichent dans notre mémoire à long terme pour former une tapisserie que nous reconstituons durant l’état de conscience, mais également durant nos rêves.
Une avalanche venait de lui faire traverser le temps et, même s’il sentait que son séjour à l’Avalanche Hôtel appartenait au monde des rêves, il ne pouvait nier la sensation que quelque chose d’essentiel lui échappait.