Une braise sous la cendre, tome 1

Voici une saga qui promet, une dystopie comme je les aime ! Dans ce premier tome, on nous présente un monde où s'opposent deux camps : les Martiaux, de véritables machines à tuer endoctrinés dès leur plus jeune âge, et les Erudits qui ont été réduits à l'esclavage par les Martiaux il y a des siècles.

Nous suivons tour à tour deux points de vue, celui de Laia une Erudit, et Elias un Martial. Laia est motivée par le désir de sauver son frère kidnappé par des Martiaux. Elle va tenter de rentrer en contact avec la Résistance et ainsi s'infiltrer dans Blackliff, l'académie militaire où s'entraînent les Martiaux, où son frère est retenu. Quant à Elias, il a grandi à Blackliff et est depuis entraîné à devenir un guerrier sanguinaire et sans pitié. Néanmoins il cherche à se défaire de cette vie qu'il ne supporte plus.

Elias est différent des autres Martiaux, car même s'il est un guerrier redoutable, il est loin d'être un sans coeur comme ses semblables et il se bat pour des valeurs auxquelles il croit. Laia est un personnage que j'ai apprécié également, à la fois courageuse mais craintive de ne pas être à la hauteur de sa mission. Elle est déterminée et n'a pas peur de faire des sacrifices dans le seul but de sauver son frère. Elias et Laia sont donc deux personnages que tout oppose, mais qui vont être amenés à se rencontrer.

Tous les personnages, même secondaires, ont une personnalité travaillée, souvent complexe, et c'est ce qui m'a donné envie d'en apprendre plus sur eux, particulièrement la Commandante, Cuisinière et les Augures. J'espère d'ailleurs obtenir des réponses dans les prochains tomes.

Il y a de l'action, des scènes où j'ai retenu mon souffle, de la violence, un langage assez cru, des personnages dont on a envie de connaitre les secrets. Mais il y a une petite ombre au tableau. Vous la voyez venir ? Vous la voyez ?? Eh oui, il s'agit de la fameuse romance entre les personnages ! Et ce n'est pas tout, il y a également le magnifique triangle amoureux ! Un triangle, que dis-je ? Un CARRÉ amoureux ! Non mais là, j'avoue que je commence à être lasse d'avoir toujours ce cliché qui revient, heureusement la romance n'est pas le centre de l'histoire et j'espère que ça ne prendra pas trop de place par la suite.

Hormis ce détail, et hormis le fait que cette histoire d'Empire et de Résistance m'a trèèès légèrement fait penser à Star Wars (ouais j'ai réussi à placer SW dans ma chronique j'suis contente) ça a été une lecture prenante, une dystopie teintée de surnaturel que j'ai beaucoup apprécié, mais dont ce premier livre n'a pas révélé tous ses mystères. La fin donne vraiment envie de lire la suite et j'espère pouvoir la connaître très prochainement.

Laia, vit dans l'Empire Martial où toute tentative de rebellion est punie par la mort. Mais quand ses grands-parents sont assassinés et son frère arrêté pour trahison, Laia n'a d'autre choix que de se tourner vers les rebelles. En échange de leur aide pour sauver son frère, ils demandent à Laia d'infiltrer l'académie de Blackliff, la plus grande école militaire de l'Empire, et d'y espionner le Commandant. Si elle échoue c'est non seulement la liberté de son frère qui se trouverait en jeu mais aussi sa propre vie…

Une fois-là bas, elle va faire la connaissance d'Elias, l'un des meilleurs soldats de l'académie. Et la seule chose dont il a envie c'est d'être libérer de l'emprise tyrannique qui l'a obligé à s'engager. Lui et Laia vont bientôt réaliser que leurs destins sont liés et que leurs choix pourraient bien changer le destin de l'Empire tout entier.

Je sais que je suis une fois de plus en retard puisque « An Ember in the Ashes » est sorti depuis un bon moment, alors à force de voir qu'il était aussi populaire, j'ai voulu découvrir pourquoi. Et je ne regrette pas mon choix. C'est très loin des univers de fantasy dont j'ai l'habitude mais cela ne m'a pas empêché d'adorer ce premier tome. Tout y est extrêmement bien construit que ce soit l'univers, les personnages, l'histoire… J'ai vraiment été emportée dès le premier chapitre. Et je pense que les personnages d'Elias et Laia y sont pour beaucoup. Laia est une jeune fille qui assiste au massacre de ses grands-parents et à l'arrestation de son frère alors qu'elle est âgée de dix-sept ans. Se retrouvant seule et sans abri, sa seule solution pour survivre et sauver son frère est de se tourner vers les groupes rebelles qui vivent cachés dans la ville. C'est ainsi qu'elle va se retrouver malgré elle au sein de la plus grande académie militaire de l'Empire. D'abord déboussolée elle va très vite devoir évoluer et devenir plus forte si elle veut pouvoir sauver son frère. Elias quant à lui déteste Blackcliff et tout ce que cette école représente. C'est un personnage avec beaucoup de valeurs qui ne colle malheureusement pas à l'univers dans lequel il vit et cela lui pèse énormément. Il ne cherche qu'une chose: s'échapper et trouver enfin la liberté à laquelle il aspire depuis le jour où il a mis les pieds dans cette académie. Mais de nombreuses épreuves vont se mettre en travers de son chemin, dont Laia. Tous les deux vont devoir s'allier s'ils veulent atteindre leurs objectifs mais ce faisant, ils pourraient bien découvrir des menaces et des enjeux politiques dépassant leur entendement et pouvant mettre en péril tout l'Empire…

Laia et Elias ont tous les deux leurs forces et leurs faiblesses et évoluent tout au long de l'histoire et des épreuves qui leur sont imposées. J'ai trouvé que l'histoire construite par Sabaa TAHIR est extrêmement intéressante et soulève de très gros dilemmes que ce soit pour les personnages ou le lecteur. En effet, tout au long de ma lecture je me suis souvent demandé comment j'aurai agi si j'avais été à la place de Laia et Elias et j'ai trouvé cela aussi difficile qu'intéressant. J'ai également beaucoup apprécié la complexité de l'intrigue et de l'univers et j'ai hâte d'en découvrir plus dans le second tome.
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Premier livre du genre que je lis et je suis totalement conquise par son contenu. Je voulais du changement, je voulais de la surprise et je voulais surtout aborder ce style de la meilleure façon qui soit alors je tiens à remercier mon amie Karen pour m'avoir recommandé cette saga, car j'en ressors regonflée à bloc, prête pour la suite et surtout motivée à découvrir plus de roman comme celui-ci.

J'ai adoré la totalité de cette lecture. Que ce soit les personnages, l'ambiance qu'il s'en dégage, l'histoire qu'il m'a contée, tout est très travaillé et surtout extrêmement bien exécuté. C'est simple ce texte m'a happée et je me suis retrouvée immergée dans un monde à la fois fantastique et très réaliste qui m'a procuré énormément de plaisir.

Sabaa Tahir a créé un univers rude où l'amitié et les liens affectifs n'ont pas leur place et se révèlent même être de grandes faiblesses. Entre Elias Venturius « le Mask » et Laia « l'érudit » les rapports sont complexes et douloureux, leur situation précaire et sans issue. Pourtant, je leur ai trouvé bien des points communs et cela m'a permis de m'attacher autant à l'un qu'à l'autre, ce qui a rendu leur progression difficile à suivre pour moi. En effet, les épreuves se renforcent aussi vite que leur culpabilité les étouffe. Ils se retrouvent pris au piège, affrontant les événements sans jamais baisser les bras, gardant en tête leurs objectifs. Je suis admirative de leur force et du courage dont ils font preuve pour survivre envers et contre tout.

Il y a tant de questions qui m'ont assaillie tout du long que je n'ai plus su à qui me fier à certains moments, voyant le mal à chaque coin de rue et dans chaque sous-entendu. Toutes leurs actions entraînent des conséquences dont certaines sont terribles. Aucun retour en arrière n'est possible alors que les légendes et les mythes prennent vie sous nos yeux et qu'une lutte de pouvoir sans pitié se profile. C'est tout simplement dingue de se rendre compte au fil des pages à quel point tout était écrit depuis des siècles et que rien n'a jamais été laissé au hasard. La trahison, l'espoir, la cruauté, mais également la loyauté arborent différents visages qui m'ont retournée et m'ont donné envie de les débusquer coûte que coûte.

Une braise sous la cendre est une petite pépite que j'ai littéralement dévoré. J'ai été transportée au coeur d'un conflit qui prend tout son sens une fois le point final posé. Je suis soufflée par cette histoire palpitante qui m'a déconcertée, chamboulée, séduite et enflammée. Vous l'aurez compris, je suis véritablement accro et n'ai qu'une envie : me lancer dans la suite !
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Une excellente surprise ! Je ne m'attendais pas à littéralement dévorer Une braise sous la cendre, mais vraiment pas. Au bout de quelques heures de lecture, l'affaire fut pliée et je n'attends qu'une chose: lire la suite.

Ce premier tome pose les bases de l'univers dur, inspiré de l'Empire Romain avec ses castes, les noms bien pompeux, l'entrainement militaire, où vivent Elias et Laia, deux personnages que tout oppose mais qui pourtant vont faire cause commune. Ce que j'ai apprécié avec ce roman, c'est qu'à aucun moment le rythme s'essouffle. Que du contraire, il gagne en intensité au fil de la lecture, et l'auteur sait se ménager du mystère pour rendre ses personnages encore plus intriguant qu'ils ne le sont déjà de base. Mazen, Keenan, Cuisinière, la Commandante, ... qui sont-ils vraiment ? Que cachent-ils ? Quelle est leur histoire ? Tant de choses sont développées ici avec réserve pour mieux sans doute les approfondir dans les tomes suivants (je l'espère du moins!). J'ai énormément apprécié le contexte de cette dystopie, son environnement qui n'est pas sans rappeler l'Empire Romains avec ses castes, ses noms biens pompeux, l'oppression des Erudits par la classe des Martials, une oppression où la violence n'est pas absente. Pas mal de bonnes idées fourmillent dans ces bouquins, complétées par une touche fantastique encore discrète jusqu'ici mais qui devrais, je pense, prendre plus d'ampleur dans les suites. du moins, je l'espère car ça nous change des loups-garous, fée et compagnie ! Les éfrits, goules et autres djinns m'intriguent et je suis curieuse de voir comment Sabaa Tahir va exploiter cet aspect-là de ses aventures.

Et enfin, par-dessus le marché, ce que j'ai le plus apprécié: c'est l'aspect romance qui n'étouffe pas le récit. Loin de là. Les sentiments, ou du moins les désirs, s'imbriquent bien dans le récit et apportent un rée quelque chose aux personnages. Il s'agit pour la majorité de sentiments ambigus, qui posent des questions sur les relations amicales/amoureuses, leurs limites... et leurs conséquences. Ca rend les protagonistes d'autant plus intéressants à suivre.

En bref, j'ai adoré et été plus qu'agréablement surprise par Une braise sous la cendre, qui est facile et rapide à lire tant il est addictif, léger, ne poussant pas le détail à l'excès mais donnant quand même de quoi être capable d'imaginer les lieux. J'aurais aimé un peu plus de détails mais cela ne m'a pas empêchée d'entrer pleinement dans le récit. Et Laia et Elias, dont on suit ici leur histoire au travers de leur point de vue, sont des héros ultra-attachants, avec leur part d'ombre et de lumière, qu'il me tarde de retrouver dans le second tome. Affaire à suivre !

Je n'étais absolument pas emballée par le résumé, mais on me l'a offert alors je l'ai lu sans vraiment trop espérer de miracle. 

Et je l'ai fini en 3 jours.

Comme quoi il ne faut pas se fier à sa première impression. Ce livre est l'un de mes premiers coup de coeurs, jamais je n'avais été aussi emballé par un roman.

J'ai trouvé l'univers incroyable, même s'il n'y a pas beaucoup de créatures fantastiques dans le premier tome ; cet univers est assez riche pour nous tenir en haleine.

Et ce monde dans lequel évoluent Elias et Laïa est sans pitié, beaucoup plus froid et plus sombre que je m'y attendais. Les personnages doivent se montrer courageux pour survivre dans l'Empire : Elias parce qu'il doit surmonter des épreuves dangereuses, et Laia parce qu'elle part à la recherche de son frère sans autre arme que son coeur. 

Ils sont incroyablement attachants, et on suit leurs histoires avec plaisir, même si j'ai une préférence pour Laia qui évolue vraiment durant le tome, et qui fait preuve de courage dans de simples gestes. 

J'ai aimé suivre leurs doutes, leur peur, leur douleur et aussi leurs espoirs.

Cependant, dans ce tome ci les personnages secondaires m'ont paru insupportables que ce soit Hélène comme Marcus. Même si ce dernier m'a inspiré de la pitié lors d'une scène. 

Ce livre m'a fait voir de toutes les couleurs, il m'a fait peur, m'a choqué, m'a touché, m'a rendu addict : le rythme y est soutenu et ce qui s'y passe ne peut vous laissez de marbre. 

Et j'ai adoré la méchante. Je crois que c'est la meilleure méchante de livres young adult que j'ai pu voir, sa cruauté la rend terriblement terrifiante. 

 Je conseille ce livre à tous ceux qui aiment les scènes de combats, les personnages courageux, les univers sombres ainsi que les retournements de situations en pagaille : beaucoup de scènes m'ont surprise, en effet.

J'en suis sortie sans voix et le souffle coupé, j'etais agréablement surprise de ce livre, et quand je l'ai fini je n'avais qu'une hâte : avoir le second tome entre mes mains !


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Lorsque j'ai lu la 4ème de couverture de ce roman je suis restée sceptique, me disant que je n'allais pas accrocher au monde créé. D'un côté les Erudits, de l'autre les Martiaux. Je pensais que les histoires de soldats et d'esclaves avaient été écrites maintes fois, lues et relues et que rien de nouveau n'en sortirait. Et bien c'était une énorme erreur ! J'ai tellement été emportée que j'ai terminé le roman en une journée. L'écriture est fluide, les personnages principaux sont travaillés. Leur psychologie est détaillée sans être rébarbative. Les créatures qui peuplent le roman sont cohérentes. Bref, ce fut un régal et j'ai suivi Laia et Elias avec grand plaisir. Il me tarde maintenant de les retrouver dans le tome suivant ... que je n'ai pas. Je vais devoir me le procurer rapidement. Nous ne sommes qu'à un cheveu du gros coup de coeur pour ce tome 1, espérons que le 2 tiendra ses promesses.

Ce roman me tente depuis un bon moment, mais il a suscité un tel enthousiasme sur la blogosphère que j'avais peur d'être déçue. Et sur ce point, je peux vous rassurer tout de suite : cette histoire a frôlé le coup de coeur.

Laia voit ses grands-parents se faire tuer et son frère embarquer par des Masks, ces hommes cruels au service de l'Empire. Un Empire qui peut se montrer implacable envers le peuple auquel appartient la jeune fille : les Érudits. Alors qu'elle arrive à prendre la fuite, elle se promet de libérer son frère. Pour ce faire, elle finit par rejoindre la Résistance, une organisation qui a pourtant trahi ses parents qui en étaient des leaders adulés et charismatiques. Et pour obtenir l'aide de l'organisation, elle n'a d'autre choix que d'espionner La Commandante qui dirige d'une main de fer Blackcliff, l'école formant les Masks, en devenant son esclave. le début d'une vie où la violence physique et mentale devient la règle et l'amitié une bouée de sauvetage.

Gros point fort de ce roman, les personnages puisque l'auteure nous propose une galerie de protagonistes à la psychologie complexe et développée. Aucun personnage n'est totalement mauvais ou bon ! Même le psychopathe de service semble pouvoir, même si ce n'est que très rarement, ressentir des émotions. C'est juste qu'à la différence d'Elias, notre héros, cela ne l'empêche pas de dormir. Elias est un jeune homme que l'on suit avec une sorte de fascination, peut-être parce que c'est le personnage le plus torturé du roman. Capable d'une violence implacable inhérente à sa formation de Mask, il se rebelle pourtant contre l'ordre établi, contre cet Empire où règne la violence, le mal, les viols, la torture… Il fait ce qu'il a à faire, mais n'y trouve aucun plaisir contrairement à la plupart de ses camarades. Lui, ce qu'il désire ardemment, c'est la liberté de corps et d'esprit, c'est s'affranchir d'une vie qu'il n'a pas choisie et d'un destin dont il n'a aucune envie… Bien qu'il doute parfois, qu'il en vient à se détester pour des actes qu'il était plus ou moins condamné à perpétrer, il ne cessera jamais de se battre pour ce qu'il estime être juste. C'est d'autant plus admirable qu'arraché très jeune à sa famille d'adoption et haï par sa propre mère dont la méchanceté n'a d'égale que la cruauté, il aurait pu devenir une personne cruelle comme son grand rival, Marcus.

Elias déteste sa mère, sa vie et l'enseignement qu'il reçoit à Blackcliff, mais tout n'est pas noir puisqu'il peut compter sur sa meilleure amie Hélène avec laquelle il a une réelle et sincère complicité. le lecteur découvre néanmoins très vite de profondes divergences entre ces deux amis puisque si Hélène n'est pas méchante de nature, elle croit, en revanche, en cet Empire auquel elle a juré fidélité. Dans ces conditions, on ne peut s'empêcher de se demander comment ces deux amis pourront continuer à se comprendre et à s'épauler ? Ceci est d'autant plus vrai que des sentiments dépassant la simple amitié vont commencer à émerger complexifiant encore plus la situation…

Et on touche du doigt le point qui m'a empêchée d'avoir un coup de coeur pour ce roman : l'émergence de sentiments amoureux d'autant que l'on sent même poindre un carré amoureux… L'auteure n'a fort heureusement pas centré son récit sur les peines de coeur de ses personnages, mais je n'ai pas vu l'intérêt d'exalter les sentiments d'Hélène qui était déjà tellement intéressante sans qu'il n'y ait besoin de l'engluer dans un amour que l'on devine impossible. Je nuancerai néanmoins quelque peu mes propos, car cela rend peut-être un peu plus humaine cette femme que la force de caractère et la fidélité à ses engagements rendent parfois un peu froide. Cette apparente froideur et cette manière qu'elle a de contenir ses émotions ne m'ont pas empêchée d'adorer ce personnage qui a tout de l'héroïne badasse. A force de sacrifices, elle a ainsi su trouver sa place dans un milieu dur dominé par la gent masculine qui apprendra, à ses dépens, qu'il ne vaut mieux pas la sous-estimer.

Quant à Laia, c'est certainement le personnage qui évolue le plus et qui m'a le plus impressionnée. Craintive voire plaintive et complètement perdue au début du récit, elle prend peu à peu confiance en elle et en ses capacités même si les doutes ne sont jamais très loin. Alors qu'elle avait tendance à subir plutôt qu'à agir, à obéir plutôt qu'à penser, elle finit par prendre des initiatives. Il faut dire qu'au fil des épreuves que sa nouvelle vie ne manquera pas de lui imposer, elle se rendra compte qu'elle devra avant tout compter sur elle-même pour sauver son frère et retrouver un semblant de vie. Elle aura fort heureusement des alliés dans sa quête de liberté, mais les trahisons étant monnaie courante dans ce monde de violence, à qui peut-elle vraiment accorder sa confiance ? Au chef de la Résistance qui lui a fait une promesse, au jeune membre de la Résistance qui ne laisse pas son coeur insensible, à Elias qui s'est montré généreux avec elle, mais qui fait partie du peuple ennemi au sien, aux autres esclaves de la Commandante… ? Alliés ou ennemis, difficile de savoir tellement l'auteure brouille les pistes autant pour la jeune fille que les lecteurs qui finissent par ne plus savoir à qui se fier.

En plus de la galerie de personnages que j'ai adorée, j'ai complètement été happée par cet univers sombre et violent dans lequel l'auteure nous immerge. Dès les premières pages, on ressent cette violence qui semble sommeiller en chacun des personnages, mais aussi dans les couloirs de l'école, dans la demeure de la Commandante, dans les rues… C'est un peu comme si nos héros avaient une épée de Damoclès au-dessus de leur tête, ce qui rend la lecture parfois étouffante, mais toujours terriblement prenante. Ceci est d'autant plus vrai que l'auteure a choisi une narration alternée nous faisant suivre, tour à tour, les aventures de Laia et d'Elias. Une alternance qui apporte un dynamisme certain au récit et qui rend la lecture quelque peu addictive ! Ce procédé présente également l'avantage ou l'inconvénient, c'est selon votre degré de patience, de créer une certaine frustration notamment lorsque vous mourez d'envie de savoir ce qui va arriver à l'un des personnages et qu'il vous faut attendre encore un peu avant de le découvrir. Les pages défilent donc les unes après les autres et vous laissent avec cette impression de vide qui vous pousse à continuer votre lecture jusqu'à atteindre cette dernière page autant redoutée qu'attendue. Et la seule conclusion qui devrait s'imposer à vous est « je veux la suite », car l'auteure joue avec les nerfs de ses lecteurs jusqu'au bout ! Entre liberté et sacrifice, entre amitié et devoir, entre amour et haine, nos personnages vont devoir prendre des décisions qui changeront à jamais le cours de leur vie…

Enfin, même si le récit met surtout en avant la lutte pour le pouvoir et la survie, j'ai apprécié que l'auteure y intègre des créatures folkloriques tels que les Djinns, les Efrits, les Goules… Je n'ai, pour ma part, pas l'habitue de les croiser et j'espère que cet aspect fantastique de l'histoire sera, par la suite, encore plus fortement développé.

Ma conclusion sera brève : amateurs ou non de dystopies, ne passez pas devant ce roman qui vous entraînera dans un tourbillon de noirceur, de haine, de violence, de tension, de suspense, mais aussi d'espoir. Si on ajoute à cela de l'action, des créatures mythologiques que l'on a peu coutume de voir, des personnages à la psychologie développée et bien souvent complexe, de l'amitié et un soupçon d'amour, on obtient un livre aussi immersif qu'addictif.
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J'ai de plus en plus de mal à entrer dans un roman relevant du fantastique ou de la science-fiction en littérature jeunesse quand il ne me happe pas dès la première page. Vu la quantité de romans de ce genre lus, je commence à être blasée.

C'est ce qui est arrivé avec ce roman : le monde médiéval fantasy d'inspiration à la fois romaine (antiquité romaine pour être précise) et moyen-orientale n'est pas assez marqué, la société de dominants guerriers et de dominés érudits et savants n'a rien d'original et enfin l'héroïne n'a pas assez de panache pour retenir mon attention.
de plus, son parcours classique de perdre ses parents à cause d'une tyrannie et d'entrer dans la Résistance est attendu. J'ai d'autant plus eu de mal à m'intéresser au sort de Laia car j'ai un faible pour les héroïnes fortes et intelligentes, pour les teigneuses et les battantes et que la protagoniste n'est rien de tout cela au départ. Elle subit plus qu'elle n'agit, même si son obstination à tout faire et à tout sacrifier pour sauver son frère est méritoire.

Elias de son côté semble plus intéressant: il est tiraillé entre son appartenance à la caste dominante et ses aspirations personnelles de liberté, entre son désir de se laisser porter par le destin qui paraît tout tracé et l'envie d'agir de son propre chef.

La romance inéluctable ne coule heureusement pas de source et ajoute donc une touche d'imprévu bienvenu dans une intrigue somme toute plutôt classique.
J'avoue que j'ai été finalement plutôt bon public et que j'ai dévoré les derniers chapitres.
Le récit alterné à la première personne permet de suivre l'intrigue selon deux points de vue et de voir l'évolution de la relation des deux protagonistes.
Mon bémol repose dans la propension de l'auteure à faire tourner de l'oeil l'héroïne; c'est une ficelle scénaristique trop facile à mon goût même si elle peut se justifier quand Laïa est torturée par la Commandante.

En conclusion, je dirais que c'est un honnête roman de fantasy qui donne envie de lire la suite; c'est déjà ça.

A partir de 14-15 ans

Ce livre a été une belle surprise comme je m'y attendais ! Les personnages ont de belles personnalités bien marquées comme je les aime !!

Nous avons Laia qui après avoir perdu la quasi totalité de sa famille va tout faire pour secourir son frère qui a été arrêté par les Martiaux. Fille des anciens chefs de la Résistance, Laia va se tourner vers eux pour obtenir de l'aide.

En parallèle nous suivons Elias, fils de la commandante des Martiaux qui ne se reconnait pas dans sa formation de Mask et aspire à la liberté. Il ne supporte pas la violence que les siens infligent aux Erudits. Donner la mort ne fait pas parti de ses convictions cependant il a été choisi pour participer aux épreuves qui désigneront le nouvel empereur.

Le chemin de nos deux protagonistes vont se croiser et chacun essayera de survivre à sa destinée.
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Il y a maintenant des années, les Martiaux armés jusqu'aux dents ont pris le pouvoir aux érudits désormais réduits en esclavage. Laia est érudite. Pour sa sécurité, elle ne doit pas montrer qu'elle sait lire et vit le plus simplement possible. Lorsqu'un Mask vient enlever son frère et exterminer les grands parents, elle n'a plus le choix, elle doit trouver les rebelles pour qu'ils l'aident à sortir Darin d'une des prisons de l'Empire.
Les rebelles ne font rien à sens unique et veulent qu'en échange, elle espionne la Commandante, la femme la plus dangereuse qui soit, celle qui n'hésite pas à arracher l'oeil d'une gamine de 5 ans parce qu'elle a été contrariée, celle qui a abandonné son fils nouveau né en plein désert, celle qui dirige une école de Mask où l'obéissance s'apprend à coups de fouets.
Avec une narration à la première personne, on est plongé dans la tête de Laia et on est donc aux premières loges pour stresser et ressentir sa peur. D'un coté, elle veut jouer les espionnes comme prévu et sauver son frère, mais d'un autre coté, elle est terrifiée (à juste titre) par la Commandante et ne veut pas lui donner la moindre raison pour se faire battre.
Laia est quand même rudement courageuse et déterminée et j'ai beaucoup aimé les chapitres passés dans sa tête !

Mais ceux que j'ai préférés, ce sont les chapitres où Elias est narrateur ! J'ai complètement craqué pour ce personnages !! Elias, c'est le fils de la Commandante et il est sur le point de finir sa formation de Mask. Et contrairement à ses petits camarades, la violence et la cruauté de ses pairs le rend malade, si bien qu'il a prévu de déserté, même si la plupart des déserteurs sont arrêtés au bout de quelques heures et condamnés à mort. Son plan était parfaitement conçu jusqu'à ce qu'un des augures croise son chemin... Désormais, il va devoir passer les épreuves pour, peut-être, devenir le prochain empereur.


Et c'est parti pour une histoire remplie de complots, de mensonges. On ne sait jamais qui manipule qui, même ceux qui croient défier l'empire ne sont en fait que des pions.
Les deux héros se retrouvent confrontés à des épreuves terribles, violentes et épouvantes. Rester droit devient vraiment difficile. Les épreuves auxquelles est confronté Elias m'ont révoltée ! Comment est-ce qu'on peut lui faire subir ça ??
Pff... Je n'ai pas pu lâcher mon livre de la matinée et je l'ai lu quasiment d'une traite ! C'est un vrai page-turner !! Je voulais à tout prix connaitre la fin ! Et maintenant, je suis ravie de savoir que le tome 2 est déjà dans ma bibliothèque parce que j'ai hâte de retrouver Elias et Laia !

Bilan

Mais pourquoi est-ce que j'ai attendu si longtemps pour lire ce livre ? En fait, quand je l'ai commencé, je n'avais absolument aucune idée de quoi ça allait parler et c'est avec une ignorance totale que je me suis plongée dans ce roman.
Clairement, on est dans ce que j'adore : une société un peu futuriste avec des sortes de castes, des dominants, des opprimés et des héros qui veut se révolter pour faire régner l'égalité.
Le tout est porté par deux héros pas tout à fait parfaits mais qui sont déterminés et qui ne s'arrêteront pas !


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