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Un classique parmi les classiques du polar whodunit, avec la fameuse énigme du crime en chambre close.
Les arguments en faveur de la lecture de cet incontournable (pour les amoureux du genre), c'est, comme déjà mentionné, que c'est un classique, nippon qui plus est, que son auteur dcd en 1995 jouit dans son pays d'une renommée à la hauteur de la qualité de ses écrits, que l'intrigue est très très bien ficelée, que le dépaysement est total, et que par conséquent on vit à l'heure des Tokyoïtes deux ans après Hiroshima et Nagasaki, qu'on est en immersion dans la tradition et la culture locales… l'irezumi (tatouage), et les yakuzas entre autres, et que les personnages se révèlent très consistants… allant même en ce qui me concerne à regretter que d'autres bouquins de cet auteur ne bénéficient toujours pas (sauf erreur) d'une traduction française.
La faiblesse (elle ne gâchera pas votre lecture) se situe pour moi au niveau du style, parfois faible, de temps en temps naïf ou désuet, et souvent trop inégal.
Dans l'ensemble, un polar à ne pas ignorer.
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Orochimaru, Jiraya et Tsunadehimé. le serpent, la grenouille et la limace. « le serpent engloutit la grenouille, la grenouille gobe la limace, la limace dissout le serpent ». Impossible de tatouer ces trois motifs sur la peau d'une seule et même personne en raison de la vieille superstition selon laquelle ces créatures se feraient la guerre et finiraient par détruire leur porteur.


Le maître tatoueur Horiyasu connaissait cette règle, il a choisi de tatouer un animal sur chacun de ses enfants, sans savoir qu'il ne pourrait malgré tout vaincre la superstition et le maléfice qui s'y attache. C'est d'abord sa fille Tamaé qui disparaît après les bombardements de Nagazaki. Ensuite sa jumelle Kinué est retrouvée démembrée dans sa salle de bain, la porte fermée de l'intérieur. le tueur a laissé sur place ses jambes, ses bras et sa tête mais a pris soin d'emporter le tronc sur lequel était représenté le serpent. Quelques mois plus tard c'est au tour de son fils aîné Tsunatarô d'être assassiné dans un terrain vague. Son corps est entier mais on a pris soin de lui prélever l'épiderme où se trouvait l'image de la grenouille. La police penche pour un maniaque collectionneur de tatouages comme le Dr Hayakama. Surtout que ce dernier refuse de donner un alibi pour le soir du premier meurtre. Un coupable idéal donc. Pourtant trop de zones d'ombres subsistent. Incapable de percer le mystère de la pièce verrouillée de l'intérieur, les forces de l'ordre s'en remettent à Kyosuke Kazimu, médecin légiste de génie dont le sens de l'observation, la finesse d'analyse et la capacité de déduction hors normes vont permettre d'orienter l'enquête dans la bonne direction.


L'irezumi, l'art traditionnel du tatouage intégral, est au coeur de ce polar publié en 1951 et vendu à plus de dix millions d'exemplaires depuis. La pratique du tatouage était interdite dans le Japon de l'après-guerre. C'est donc en toute clandestinité que les grands maîtres officiaient. Quant aux tatoués, loin d'être tous des yakuza, ils étaient néanmoins nimbés d'une aura sulfureuse et fascinaient autant qu'ils effrayaient. Ce milieu fermé participe à l'atmosphère mystérieuse entourant l'enquête et ses protagonistes. En dehors de cela l'histoire est d'un grand classicisme mais l'ensemble s'avère particulièrement efficace, surtout si comme moi on est un lecteur occasionnel de polar sans grande expérience du genre (c'est rien de le dire !). Et puis au-delà de l'énigme j'ai aimé découvrir les difficultés quotidiennes d'une population humiliée par la défaite et peinant à s'imaginer un avenir dans un pays en ruines où tout était à reconstruire.


Sans doute pas le roman policier le plus original du monde, mais une découverte dépaysante qui offrira aux amateurs de meurtres en chambres closes une variante au Double assassinat dans la rue Morgue ou au Mystère de la chambre jaune.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Je suis partagé à la lecture de ce roman classique de la littérature policère japonaise. Autant j'ai aimé le témoignage de cette culture particulière, envouté par ces corps tatoués intégralement, et le rendu de la société nippone au sortir de la seconde guerre mondiale, autant je me suis ennuyé, et perdu dans le roman à énigmes. Comme souvent avec les romans de cultures et de langues aussi éloignés de la mienne, j'ai beaucoup de mal à retenir les noms, qui pour moi se ressemblent tous, cela a gaché ma lecture. Je n'ai pas pris de notes cette fois-ci, mal m'en a pris. N'étant pas adepte des énigmes du genre meurtres en chambre close, avec de multiples suspects, je me suis vite perdu.
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Je l'ai déjà précisé ici à propos d'un autre polar japonais, plus qu'une intrigue policière, c'est le Japon que je suis venu chercher en ouvrant ce livre.

Car l'exercice de style, imitant, pastichant le cliché du crime en milieu clos, aurait été d'un intérêt limité sans cet arrière-plan du Japon de l'après-guerre et surtout sans l'élément focal du roman résumé dans son titre "Irezumi".

Ce tatouage traditionnel nourrit littéralement le récit, non seulement comme moteur et solution de l'intrigue, mais aussi comme passerelle nous permettant d'effleurer les mystérieux arcanes de la culture japonaise.

Le parachutage tardif d'une sorte d'Hercule Poirot local qui solutionne l'enquête en deux temps trois mouvements semblera quelque peu maladroit mais sans gâcher le charme du récit.

Ajoutons que, paru en 1951, ce texte n'a pas trop mal vieillit.
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L'encre de tes voeux.


Classique du roman noir nippon. Écrit en 1948, l'auteur nous entraine dans un Japon traumatisé par la fin de la guerre, et l'art très codifié du tatouage. Servit par une intrigue bien ficelé, on découvre plusieurs facettes composants ce pays pétrit de traditions, de fantasmes, d'art extrème. le style de l'auteur peut dérouter, mais la découverte vaut le détour.
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J'ai eu beaucoup de mal à avancer dans ce roman....beaucoup de lenteur j'ai trouvé !
Malgré mon attrait pour le côté "Japon ancestral" avec les traditions ancrées et ce que j'ai ou apprendre sur l'art des tatouages "Irezumi" grâce a ce roman...je me suis perdue dans l'enquête.
Ne connaissant pas le Japon, j'y ai vu trop de références de lieux et le trop grand nombre de personnages ne m'a pas aidé...
Hormis cela, tout de même un point positif j'ai été captivée par les 30-40 dernières pages avec la résolution de l'enquête et l'arrivée de monsieur Kamizu pour seconder Kenzo et l'inspecteur Matsushita.
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fascination et répulsion des Irezumi.
Le roman tire son nom d'une technique de tatouage japonais qui couvre une très grande partie du corps. Tatouage tabou et déprécié dans les années 40 puisque pratiqué en générale par les Yakuza et leur compagne.

Kinué Nomura, fille aux moeurs plutôt légères d'un célèbre tatoueur en porte un qui attire toutes les convoitises. Un Orochimaru si bien réalisé qu'on le dirait vivant sur la peau de sa propriétaire. Quelques jours après avoir remporté un prix de beauté, la belle est retrouvée assassinée, du moins quelques morceaux seulement, puisque son tronc et son magnifique tatouage manque à l'appel.

Au prétexte de retrouver le fameux corps manquant, l'auteur nous entraine dans un polar en chambre close (enfin en salle de bain close ici) à la façon nippone dans un Japon d'après guerre. Culturellement enrichissant et teinté d'une modernité qu'on n'aurait pas cru trouver ici, Irezumi est un roman intéressant.

Par son rythme déjà. Paru en 1948 au Japon, il ne faut pas s'attendre au rythme effervescent des polars d'aujourd'hui, la police est clairement dépassée et préfère s'adjoindre les services d'un prodige qui résoudra l'enquête en deux coups de cuillères. Une enquête et résolution vraiment bien ficelée et alambiquée quand on connait le fin mot de l'histoire mais qui n'a pas sa priorité ici. Comme si elle semblait être un prétexte à l'histoire avec un grand H. Situé deux ans après la guerre, le Japon émerge à peine du chaos, les traumatismes se ressentent et pèsent sur l'ambiance.
Par son ode, ensuite, sensuelle aux tatouages dont les motifs érotisés et encrés dans l'ombre à l'abri des autorités sont sujets à l'obsession. Collection macabre de peaux post-mortem pouvant conduire jusqu'au meurtre ? A vous de voir.
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Polar nippon captivant!

J'ai beaucoup apprécié ce thriller car Akimitsu Takagi manipule très bien le lecteur.
Il faut aussi reconnaître son audace et surtout sa modernité en publiant cette sulfureuse histoire dès 1948, au lendemain de 2nde guerre mondiale, qui a tant meurtrie le Japon.

Une femme fatale, un triple meurtre dont un à l'origine d'un mystère de chambre close "apparemment" insolvable, une terrible légende impliquant les représentations de 3 tatouages, des suspects à la pelle...
Ceci vous met l'eau à la bouche? - n'hésitez pas à lire Irezumi, car en plus d'apprendre comment étaient perçus les tatouages au Japon à cette période, vous passerez un bon moment de lecture à vous triturer les méninges pour essayer de découvrir "Qui" se cache réellement derrière ce triple meurtre (et pourquoi...).
Bonne lecture
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Le cadavre est découvert par deux admirateurs de la victime : un professeur collectionneur de peaux tatouées et le naïf et amoureux Kenzô Matsushita.
Grand classique de la littérature japonaise paru en 1948, Irezumi de Tagaki Akimitsu est un roman policier particulier.
Il s'agit ici d'un meurtre entouré de mystères – tel le roman le mystère de la chambre jaune, la victime est retrouvée dans une pièce fermée de l'intérieur mais, en plus, son buste tatoué est manquant – et tels des dominos, les cadavres tombent les uns après les autres.
Alors oui, c'est un roman policier mais c'est également une peinture de la vie japonaise post seconde guerre mondiale / post Hiroshima et une description détaillée de la culture du tatouage dans la société nippone – tradition longtemps décriée et mal considérée.
Il ne s'agit donc pas d'un roman à suspens mais plutôt d'une histoire lente, sans grande action dans laquelle la plume descriptive révèle (comme bien souvent dans la littérature japonaise) toute sa splendeur.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Irezumi: “désigne une forme particulière de tatouage traditionnel au Japon, qui couvre de larges parties du corps, voire son intégralité. Il peut s'étendre du cou jusqu'au bas des fesses, sur la poitrine et sur une partie des avant-bras”.

Ce grand classique de la littérature nipponne publié en 1948 au Japon, n'a été traduit en français qu'en 2016. Ce premier roman qui met en scène le détective amateur Kyôsuke Kamizu, est suivi d'une série de 17 autres polars malheureusement pas traduits jusqu'à ce jour.

Le corps d'une jeune femme est découvert démembré dans sa salle de bain verrouillé de l'intérieur. Cette femme c'est Kinué Nomura, celle qui a tant été convoité de tous, celle qui possède un magnifique irezumi. La police n'a aucune vraie piste. de son côté Kyosuke Kamizu, professeur adjoint à l'Université de Tokyo et son ami Kenzô Matsushita décident de mener l'enquête.

La qualité de ce roman ne réside pas que dans l'intrigue mais également, dans le récit de ces années d'occupation américaine d'après la deuxième Grande Guerre, ainsi qu'à l'histoire et l'art du tatouage traditionnel au Japon. Et c'est à travers les aventures de nos deux enquêteurs en herbes que nous découvrons la société japonaise d'alors.
Malgré q.q. longueur j'ai bien aimé ce livre ….
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