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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En feuilletant le one-shot, j'ai découvert qu'il irait parfaitement au challenge BD pour un thème basé sur l'érotisme. On suit un personnage, Isshin, rédacteur d'une revue érotique parcourir le quartier des plaisirs de Tokyo. Étonnamment, j'ai cru que je ne ferais que lire les chapitres de moeurs libérées les uns après les autres dans une période méconnue du Japon, l'entre-deux guerres. Mais, il y a tout de même un fond à ces dessins sensuels, un fond historique et un fond romantique. Bonne petite lecture.
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Ishin est écrivain, il écrit des histoires érotiques pour une revue qui passe tout juste la censure. Pour trouver l'inspiration il vagabonde dans Shinjuku, quartier des plaisirs de la capitale, s'amuse dans des fêtes traditionnelles pour le moins débridées, assiste à des cours de dessin avec des modèles nues... C'est dans ce dernier qu'il rencontre la magnifique Aki, jeune métisse au corps divin.

Je ne connaissais pas le Tokyo de l'entre-deux guerres et encore moins le Tokyo sulfureux, ni la presse érotique qui se passe sous le manteau dans les années 20. Ce manga est très intéressant, beaucoup de points culturels, politiques et sociaux sont abordés. L'érotisme est apporté par petite touche, il s'agit surtout de l'histoire de l'érotisme au Japon à cette époque.

L'auteur alterne entre légèreté et sujets plus graves tels que la mobilisation des hommes pendant la deuxième guerre mondiale. Avec humour et de finesse elle nous raconte une époque déchirée entre les traditions et l'émancipation. Les dessins sont originaux, très réaliste, j'ai parfois eu l'impression de voir des photos ! Ce n'est pas du tout le style que j'ai l'habitude de voir dans les mangas, mais passé le temps d'adaptation, il est très agréable.
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J'aime beaucoup le trait sensuel de cette mangaka, qui s'exprime ici sur un sujet entre érotisme parfois paillard et gravité quand il est question de la censure ou de la guerre.
L'histoire est celle d'un jeune écrivain de nouvelles érotiques, qui tombe amoureux d'une jeune femme rencontrée dans un cours de dessin où elle faisait le modèle posant nue. Habitué à la gaudriole, notre héros est prêt à tout abandonner et à se ranger pour conquérir le coeur de la belle qui l'a chaviré au premier regard. Il devra aussi franchir les barrières sociales qui les séparent, sur le plan psychologique d'abord, puis celui du regard de la société japonaise traditionnelle qui les entoure.
Je n'avais pas vu venir la fin dramatique, qui m'a profondément émue. de nombreuses ellipses, inhérentes au genre du manga avec lequel j'ai toujours un peu de mal, ont un peu gêné ma lecture, que j'ai cependant poursuivie avec plaisir jusqu'à l'épilogue. On est content d'y retrouver le sourire en même temps que le recul historique sur cette histoire émouvante.
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Ce seinen a atterri par hasard entre mes mains (j'ai été séduite par la couverture) et je n'ai pas regretté ma lecture !

J'avais déjà lu Mariko parade de la même auteure, sans faire le lien pour ce manga-ci. En post-face, la mangaka explique s'être "amusée à imaginer comment [son] grand-père et [son] grand-oncle auraient vécu s'ils s'étaient côtoyés" et le manga est le résultat de cette "simulation".
Ce récit va à l'encontre des attentes que j'avais quand je me suis rendu compte de l'intrigue de départ : je m'attendais à une histoire mêlant érotisme (forcément), amour et un peu de drame. Pas vraiment quelque chose de grandiose. Et j'ai été surprise !
Certes, ces éléments sont présents étant donné l'époque et le contexte social, mais aux deux-tiers, la mangaka change de ton. Elle nous offre une plongée dans le Japon traditionnel, à l'opposé du Tokyo plus libéré montré jusqu'alors. le récit prend une direction très sérieuse et l'impact de la fin n'en est que plus puissant.
Petit bémol concernant les toutes dernières pages, dont je ne suis pas certaine qu'elles apportent réellement quelque chose (excepté la mise en abyme de la mangaka racontant l'histoire de sa famille).

Comme dit dans une autre critique, le trait est réaliste, élégant et sensuel ; le tout très plaisant.
Une belle découverte ! Une histoire brève et touchante !
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A force de lire du Kan Takahama, je commence à me rendre compte qu'il y a une certaine unité dans l'oeuvre de l'autrice qui me plaît assez, puisqu'on y retrouve son goût pour parler d'histoires intimes et une vision assez dramatique des relations amoureuses.


J'avais déjà senti ce goût pour le drame dans ses précédents textes, de même que son goût pour le Japon d'autrefois. Ainsi, j'ai beaucoup apprécie sa série La Lanterne de Nyx, terminée en 6 tomes, tout comme le dernier envol du papillon, un oneshot cette fois. En revanche, L'Eau Amère, ma dernière lecture se déroulait dans un cadre plus moderne. Cependant dans les trois, on retrouve le même trait singulier et propre à l'autrice avec ces gris profonds, mais aussi le même ton assez franc et réaliste où ça ose dire les choses. Même si parfois ça me bouscule, j'aime ça.

 


Ici, Kan Takahama m'a surprise avec le décor choisie pour son histoire : le milieu interlope de la littérature et des magazines érotiques du Japon d'avant la Seconde Guerre Mondiale. Autant l'avouer, c'était un milieu que je ne connaissais absolument pas et n'étant pas particulièrement portée sur l'érotisme dans mes lectures, sur le papier, ça ne m'intéressait pas. Et pourtant, j'ai été très surprise de trouver passionnant de suivre ces deux hommes et amis : Ishin et Eijiro, écrivains de textes érotiques, qui cherchent l'inspiration dans les quartiers de plaisirs de Shinjuku. Avec eux, j'ai découvert ces lieux, j'ai découvert ces textes, j'ai découvert comment ils avaient pu être publiés ou interdits. C'était passionnant.

Mais en plus de cela, j'ai été ravie de découvrir une belle histoire de vie. Ishin est au début un jeune homme qui prend plaisir à côtoyer les femmes pour son boulot et plus si affinité. A l'aide de chapitres assez courts, qui rendent la lecture vive et dynamique et permet de varier les anecdotes, l'autrice retrace ainsi sa vie de patachon. Puis tout change quand il a un coup de coeur pour une jeune modèle de nu. L'histoire se transforme alors. de texte un peu anecdotique, il devient un texte bien plus profond qui aborde bien des sujets forts intéressants.

L'autrice profite en effet de ce revirement pour parler de la liberté sexuelle, du vent de liberté qui soufflait sur les jeunes à Tokyo qui osaient vivre en concubinage, mais qui pour autant étaient toujours très attachés à leur famille, surtout quand ils étaient en position d'héritier. On découvre ce que la famille signifie pour les jeunes japonais alors. S'y immisce la question du patriotisme avec la guerre qui arrive, ce qui peut surprendre tant on n'avait pas vu venir cette dimension dans l'oeuvre. On parle alors censure, peur d'être accusé d'être un rouge, obligation d'être patriote sous peur de dénonciation, rationnement, conscription, etc. C'est passionnant.

Ce qui se dessinait comme une petite histoire anecdotique sur un écrivain de récits érotiques qui faisait cela aussi bien par plaisir, par amitié que pour faire la nique à sa famille, s'est révélé au fil des pages une très belle romance, profonde et dramatique où l'autrice nous offre le portrait d'un couple moderne, qui ose d'abord se donner du plaisir, puis se mettre en couple et vivre en concubinage, bravant les commérages d'une population campagnarde encore archaïque, mais aussi les traditions au sein des familles de notables. C'est très émouvant et parfaitement mis en scène par l'autrice.

Celle-ci avoue en postface s'être inspirée librement de la vie de deux de ses ancêtres mais en brodant énormément. On ressent tout de même une vraie émotion de sa part lors de certains passages du récit quand elle parle de ces hommes et femmes osant accepter leurs désirs mais aussi osant se mettre en but des bonnes moeurs et de certaines coutumes de vie un brin trop traditionnelles et dépassées. Ça fait du bien ce vent de liberté même s'il n'a rien d'aisé et je pense que de s'être inspirée de ces gens qui ont vécu a donné un verni très particulier à l'oeuvre.

Un peu plus à chaque oeuvre, Kan Takahama s'affirme comme une autrice dont j'apprécie l'écriture, les thématiques et dont j'apprécie les prises de risques. Elle a le chic pour me bousculer dans mes a priori pour m'offrir des histoires terriblement humaines, donc pleines de nuances et assez âpres. Ici, l'idée de départ de parler de la littérature érotique underground ne me préparait pas au récit de cette romance moderne si poignante dans un Japon en train de basculer. C'était superbe !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Mon 2e one-shot de K. Takahama. J'ai préféré le 1er que j'ai lu, le Dernier Envol du Papillon, mais celui-ci était sympa aussi. Il m'a moins touché, car je ne me suis pas attachée aux personnages et que les thématiques m'intéressent moins. Ça n'empêche que j'ai trouvé la lecture très intéressante, notamment pour sa trame historique. On y suit un chroniqueur de journaux érotiques qui risquent la censure à chaque numéro. Dans un Japon qui veut sortir de ses propres carcans, où les hommes s'éloignent du mariage traditionnel et où les femmes récupèrent le pouvoir sur leur propre corps. Je ne m'attendais pas à voir autant de nudité et de scènes érotiques, donc soyez prévenus !
En fait, j'avais des attentes très différentes (je m'attendais à une histoire d'amour plutôt tragique à la "Dernier Envol du Papillon") donc j'ai été assez surprise haha. J'étais plutôt perplexe et méfiante au début (aucun attachement pour le protagoniste), puis finalement les enjeux de la liberté autour de la représentation du corps, de la sexualité, etc ont fini par me faire accrocher à l'histoire.
J'aime toujours autant le dessin de Takahama sinon. Son parti pris des planches noires donne un effet contrasté très sympa avec ses nuances grises. Il y a vraiment peu de blanc dans ses mangas !
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Romantique et sensuel mais également historiquement documenté et passionnant. J'ai fait un beau voyage dans le Japon du début des années 40 avec ce manga dont les dessins m'ont particulièrement plu, presque autant que le récit. Un petit régal avec le sentiment que l'érotisme de certaines séquences est vraiment au service du récit. Cela ferait d'ailleurs un très beau film !
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